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Publié le 17 Juin 2022

DAREDEVIL TOME 1: CONNAITRE LA PEUR de Chip Zdarsky & Marco Checchetto

En 2019, le scénariste canadien Chip Zdarsky se voit confier la reprise de Daredevil, succédant à Charles Soule et à l’événement DEATH OF DAREDEVIL. Dans ce nouveau statu quo, Matt Murdock se remet de l’accident qui a failli le tuer. Il prend des antidouleurs, drague dans les bars et opère toujours sous l’identité du Diable Rouge. Pendant ce temps, Wilson Fisk, le Caïd autoproclamé, devenu maire de New York, a lancé une vaste croisade contre les encapés et, en particulier, Tête à cornes. Les flics, de leur côté, évitent de mentionner les interventions de DD, lesquels entrainent surtout un surplus de paperasse. Pourtant, l’inspecteur Cole, fraichement débarqué en ville, ne l’entend pas ainsi. Il souhaite coffrer Daredevil, qu’il considère comme un justicier. Matt, lui, souffre encore une fois d’une crise de foi. Il discute avec le père Cathal, qui l’avait déjà aidé après l’accident l’ayant rendu aveugle, de péché, de Dieu, etc. Peu après, sous le costume de Daredevil, il empêche un cambriolage mais tue involontairement un des truands. Cela provoque chez Matt une profonde remise en question de sa mission et de ses méthodes.

Pour cette nouvelle série en forme de soft reboot, le scénariste relance le héros mais tient compte des événements antérieurs. Ces cinq épisodes montrent par conséquent un Matt Murdock peu en forme, en quête d’une relation stable, brisé et prenant des antidouleurs. Il est loin d’être performant en tant que superhéros : il manque de tomber en jouant les acrobates et se fait sérieusement malmené par des petits truands. Au point que le reste des encapés urbains lui conseille de raccrocher les gants et le masque.

Daredevil est sans doute l’un des personnages les plus intéressants de Marvel : ses pouvoirs sont très limités et son principal, son sens radar, compense « simplement » sa cécité. Il a toujours fait partie des héros urbain et réalistes, aux côtés de Luke Cage, Jessica Jones, Punisher et, dans une certaine mesure, Spidey. Bref, Tête à cornes n’est jamais meilleur que lorsqu’il s’occupe de problèmes modestes, « à hauteur d’hommes », loin des conflits cosmiques et des super vilains tout-puissants. Ici, encore une fois, il se débat avec ses doutes, sa foi, ses interrogations sur la réponse à apporter à la criminalité endémique de son quartier, etc.

Rien qui n’ait été abordé précédemment dans la série mais ce premier tome reste néanmoins une belle réussite, joliment écrit, très crédible et fort bien dessiné. Un très bon départ pour ce renouveau.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #BD, #Comic Book, #Marvel Comics, #Superhéros, #Daredevil

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Publié le 10 Juin 2022

MARVEL EPIC COLLECTION - CAPTAIN AMERICA: THE CAPTAIN de Mark Gruenwald

Encore un épais volume de la « Epic Collection ». Il succède à deux collections sympathiques, SOCIETY OF SERPENTS et JUSTICE IS SERVED, poursuivant l’idée d’un Steve Rogers jetait dehors par le Gouvernement. Du coup Steve poursuit sa croisade mais sous le sobriquet plus sobre de Captain. Pendant ce temps, John Walker, alias Super Patriote, est engagé pour reprendre le flambeau et, surtout, le bouclier.

En 20 épisodes pour 520 pages, THE CAPTAIN développe ce récit et suit, en parallèle, les deux incarnations de la Bannière Etoilée. Steve Rogers se retrouve ainsi entouré du Faucon, de Demolition Man, de Nomade et de la totalement inutile Vagabond. Walker, de son côté, sombre dans la folie furieuse lorsque son identité est dévoilée et ses parents assassinés. La Society Of Serpents revient également sur le devant de la scène avec une Diamondback chaudasse et une multiplication des méchants amusante. Une vingtaine de vilains « reptiliens » se disputent la tête de l’organisation sur laquelle Viper lance une sorte d’OPA. Les membres de la Société sont vraiment divers, ils vont de gugusses costumés sans véritable pouvoir à des super criminels plus dangereux et puissants. Leur réunion fait donc sourire mais retrouve le côté outrancier et divertissant des comics d’antan.

Conspirations, combat de Captain contre Iron Man (en pleine guerre des armures), affrontement avec l’un ou l’autre vilains de seconde zone, passages WTF (Ronald Reagan transformé en serpent monstrueux après avoir été drogué par la Société),…beaucoup de choses se passent et, franchement, la plupart d’entre elles sont fun et énergiques. Bien sûr, on n’échappe pas à quelques passages risibles, à une caractérisation parfois fluctuante ou minimale des personnages (Nomade est pénible, Vagabond devrait recevoir un autocollant « sert à rien » sur le front, Diamondback a des yeux qui crient braguettes à chaque apparition d’un encapé musclé), à des costumes tout en excès, etc. Les bulles de pensées, un peu trop nombreuses, ralentissent souvent l’intrigue et sont redondantes par rapport aux dessins. La qualité est également en dent de scie : si la plupart des épisodes sont réussis d’autres restent anecdotiques. Heureusement, les premiers sont plus nombreux que les seconds.

Bref, si on supporte les bémols habituels des comics des années ’80 (tout en poses iconiques et en dialogues grandiloquents), ces défauts n’en sont, en réalité, pas vraiment.  Ils servent simplement à accroitre le potentiel d’une intrigue dans l’ensemble bien gérée malgré une longueur conséquente (près de deux ans de publication quand même !).

Si le récit ne cherche pas à se montrer plus profond qu’il ne l’est, l’auteur s’attaque assez frontalement aux excès du patriotisme et du vigilantisme. Il pose aussi la question de la problématique des héros costumés et la nécessité de protéger leur identité (anticipant CIVIL WAR). Bref, THE CAPTAIN combine le côté déjanté des comics (costumes folkloriques et plans de domination absurdes) avec leurs aspects plus sérieux. D’ailleurs, pour un comic Marvel mainstream, l’ensemble ne détourne pas les yeux de la violence lorsque le nouveau Cap’ se déchaine et se venge des meurtriers de ses parents.

Visuellement, THE CAPTAIN bénéficie de planches classiques avec des compositions traditionnelles et des dessins efficaces : propres et nets sans être fulgurants, ils servent le récit pour un résultat souvent enthousiasmant. A l’image de cette collection de belle tenue, à conseiller aux amateurs de la Sentinelle de la Liberté.

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Publié le 3 Juin 2022

SUPERMAN: RED SON

Publié dans la gamme « elsewhere », donc hors continuité, cette aventure propose une cauchemardesque dystopie uchronique (sauf pour les électeurs décérébrés de la Rance Insoumise). Jugez plutôt : Superman n’atterrit pas au pays de la liberté mais bien en enfer, autrement dit dans un kolkhoze de l’autre côté du rideau de fer. Là ses parents adoptifs lui inculquent les « valeurs » abjectes du communisme et Super Coco devient le fervent zélote de la puante idéologie de Stalline.

Bien des années plus tard, Superman, aussi sûr de son bon droit qu’un Jean-Cul Mélanchon en campagne, devient le serviteur du peuple et surtout de son petit Père. Car notre arme de propagande extra-terrestre se transforme en bras droit tout-puissant du camarade Stalline. A la mort de celui-ci, notre Super Rouge prend carrément sa place et devient chef de l’URSS puis, avec l’aide de la convertie Wonder Woman, de pratiquement tous les pays du monde. Seuls les fiers Etats-Unis résistent encore, cernés de toute part par la peste rouge. La dernière terre de liberté dans un monde pourri par le socialisme triomphant.

Car imaginez si vous le pouvez l’horreur d’un monde où le Soviet Suprême est un extraterrestre quasiment immortel au cerveau empoisonné par le communisme. Ce  n’est plus un reich de mille ans c’est un gauchisme éternel, Fabien Roussel en serait tout émoustillé s’il lisait des comics.

Même le chef du KGB trouve qu’il y a quelque chose de pourri au royaume de Russie. Seul adversaire sur son terrain : un gamin dont les parents ont été abattus par la police soviétique et qui, vingt ans plus tard, combat dans l’ombre sous l’identité du Batman. Pendant ce temps, aux USA, le Daily Planet met la clé sous la porte (les gens ne lisent sans doute plus que l’Huma). Lois, elle, a épousé l’homme le plus intelligent du monde, Lex Luthor, accessoirement candidat à la succession de JFK et probablement le seul type au monde a pouvoir lutter efficacement contre Super Coco.  Luthor multiplie les inventions et créations (Bizarro and co) pour purger le monde du mal et trouve même le valeureux Hal Jordan pour lui confier un anneau étrange afin de l’aider dans sa croisade.

Un grand récit épique, qui montre à quel point l’univers DC a échappé au pire et comment, le cerveau bousillé par une idéologie infecte, Superman passe à l’Ennemi. Heureusement, Luthor finira par triompher dans un happy-end tempéré par un excellent retournement de situation à base de paradoxe temporel. Une bonne histoire, quelques notes d’humour, des clins d’œil et références à l’univers DC bien intégrés et des dessins de qualité pour une très belle réussite.

Un excellent comics et une belle dénonciation d’un régime politique immonde, à conseiller à tous, même aux électeurs de Poutou qui, peut-être ouvrirons les yeux sur leur conception du monde.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #DC, #DC Comics, #Comic Book, #Superhéros, #Superman, #Uchronie

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Publié le 6 Mai 2022

SPIDERMAN: LA SAGA DU REDEMPTEUR de Peter David

Également connu sous l’appellation « La mort de Jean DeWolf », LA SAGA DU REDEMPTEUR reste un des classiques de Spidey, souvent reprise en haut des classements de ses meilleures aventures. Réalisée au milieu des années ’80, cette saga se distingue par une tonalité sombre et sérieuse éloignée des habituelles vannes lancées par l’Araignée préférée du quartier. Ici, le vilain, le Rédempteur (ou Sin-Eater) s’éloigne radicalement des super criminels folkloriques : c’est un taré, un vrai, qui se lance dans une croisade purificatrice armé d’un seul fusil à double canon. Au début du récit, notre Rédempteur tue Jean DeWolf, une des rares flics à apprécier Spiderman. Dès lors, ce dernier, qui porte à l’époque son costume noir, se lance à sa recherche, aidé par Daredevil et un policier et collègue de la défunte, le sergent Stan Carter, ancien du S.H.I.E.L.D.

Peu après, le Rédempteur fait une nouvelle victime, un juge ami et mentor de Matt Murdock. Par la suite, alors qu’il évite une balle lui étant destinée, Spidey provoque la mort accidentelle d’un passant…Devenu véritablement enragé, notre monte-en-l’air pourrait bien franchir la ligne rouge si l’Homme sans peur n’était pas là pour l’obliger à retenir ses coups.

Cet arc reste une pierre angulaire de la mythologie arachnéenne. Outre la mort d’un personnage importante, il marque aussi une collaboration accrue entre Spidey et DD, ce-dernier dévoilant à Peter son identité lors de l’épilogue afin d’égaliser les choses : DD a, en effet, percé à jour l’identité secrète de Spiderman en comparant son rythme cardiaque à celui de Peter. L’intrigue, entre polar et « vigilante », fonctionne parfaitement et la révélation concernant le Rédempteur se montre fort bien amenée et surprenante.

LA SAGA DU REDEMPTEUR se compose de deux parties, publiées dans « Peter Parker The Spectacular Spiderman ». La première, en quatre épisodes, va des N°107 à 110, la suite occupe les N°134 à 136. Cette séquelle, un peu moins réussie mais néanmoins très efficace, prend place un an après les premiers événements : le Rédempteur est un infirme, brisé physiquement et mentalement par Spidey. Libéré il ne trouve aucune possibilité de réinsertion et accepte de monnayer ses « mémoires » à un journaliste, ce qui suscite à nouveau la fureur de Spidey. Mais celui-ci se sent également coupable d’avoir rendu infirme son ennemi, ce que met à profit Electro. Plus classique, plus typiquement « super héroïque », ce coda à la saga n’en reste pas moins largement supérieur à la plupart des histoires de Spidey lues jusque-là.

En résumé, les deux volets de cette saga forme une belle et puissante réussite avec des dessins impeccables (et quelques clins d’œil comme la présence de Charles Bronson parmi les passants) et une intrigue pertinente qui n’a pas vieilli d’un iota. Définitivement incontournable d’autant que la saga complète a été rééditée dans un volume « discount » par Panini avec quelques textes de présentation, le tout pour 6,99 euros.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #BD, #Comic Book, #Hautement recommandé, #Marvel Comics, #Spiderman

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Publié le 29 Avril 2022

LA PLANETE DES SINGES: INTEGRALE de Daryl Gregory & Carlos Magno

Ce copieux volume (reprenant trois tomes précédemment parus) se situe entre les préquelles récemment proposées au cinéma et la saga originelle des années 60/70.

Nous sommes environ 600 ans après la révolution simiesque menée par César et la situation s’est pacifiée entre les Hommes et les Singes, quoique ces derniers agissent de manière souvent supérieure. Cependant, l’assassinat du chef suprême de la Cité des Singes, un pacifiste convaincu, par un humain exalté remet en question toute la paix patiemment élaborée. Les singes vont dès lors se montrer davantage autoritaire et partir à la recherche d’antiques armes automatiques humaines supposées disparues. La course à l’armement reprend entre les deux espèces. Il apparait que le (ou plutôt la) coupable du crime se nomme Chaika. Après sa mort, la révolte gronde dans le clan humain de Southtown (rebaptisée avec dédain Skintown) et la leader humaine Sully éprouve bien des difficultés à préserver la paix.

LA PLANETE DES SINGES développe une intrigue traditionnelle mais bien menée qui se base sur l’opposition entre deux espèces, en alternant classiquement les points de vue des uns et des autres. Les actions des deux camps sont présentées, sans manichéisme, certains actes étant jugés nécessaires bien que condamnables. Si l’on penche évidemment pour les Hommes, le récit évite le dualisme outrancier et alterne passages intimistes (davantage orientés vers le drame ou la psychologie) et scènes d’action rondement menées avec, évidemment, quelques affrontements brutaux.

On peut regretter la fin ouverte un peu trop attendue (la série s’est encore poursuivi quelques volumes aux Etats-Unis) mais, dans l’ensemble, ces 280 pages se révèlent divertissantes et efficaces. Les dessins de Carlos Magno (qui a illustré ROBOCOP, HULK, SILVER SUFER, THE PHANTOM, TRANSFORMERS, KING KONG, etc.) sont réussis et l’écriture de Daryl Gregory (NOUS ALLONS TOUS TRES BIEN, MERCI) efficace.

Si cette bande dessinée n’est pas réellement indispensables, les fans de la saga cinématographique et de son univers seront toutefois ravis de s’y plonger. Un fort bon moment de lecture.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Cinéma, #science-fiction

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Publié le 22 Avril 2022

MARVEL EPIC COLLETION: CAPTAIN AMERICA VOL. 12: SOCIETY OF SERPENTS

Tome 12 de la collection « Marvel Epic » qui permet de revisiter à prix modique l’Histoire de Marvel, voici donc les épisodes 302 à 317 de Captain America, associé à une courte histoire « sociale » tirée de Marvel Fanfare. Coscénarisée et dessinée par Frank Miller, cette intrigue à base d’incendiaires fonctionne agréablement avec un ton sérieux et un message patriotique et positif bien géré.

Par la suite, le recueil propose quelques intrigues au long cours. Dans la première Cap’, aidé de son partenaire Nomad, s’oppose à l’impayable mercenaire français Batroc (« sacre bleu ! ») lequel a réussi à lui voler son bouclier afin que Stane (l’ennemi d’Iron Man qui, à cette époque, a pris le contrôle de Stark Industries) recrée le fameux alliage indestructible. Jack Monroe, alias Nomad, est un de ses personnages mineurs à l’histoire compliquée : il fut le troisième Bucky avant de devenir le nouveau Nomad, un super héros terne au costume quelque peu ridicule. Son histoire personnelle a été retcon plusieurs fois mais tenter de suivre tout cela est fatigant et sans grand intérêt. On se contentera de dire que son partenariat avec Cap’ ne laisse pas de souvenirs notables.

Toutefois, ces épisodes restent agréables : Batroc – lui aussi assez risible – est un adversaire amusant, avec un code de l’honneur intéressant et une élocution hilarante à base de « m’sieu » et autres expressions datées se voulant franchouillardes. Il ne lui manque qu’une baguette et un accordéon. Bref, tout ça n’est pas spécialement génial mais, dans l’ensemble, cet arc se lit agréablement et offre au lecteur un bon moment : du comic-book divertissant, quelque peu old school (voire suranné) et des dessins de qualité.

Les dix épisodes suivants se consacrent à la Société des Serpents, un regroupement de super vilains inspirés par les reptiles. Nous avons également droit à l’apparition d’un autre vilain bizarre, Madcap, qui utilise un pistolet à bulles euphorisant, une sorte de dingue dans la tradition du Joker. Armadillo s’ajoute à la liste des criminels délirants : après une expérience il acquiert une force augmentée et une armure biologique qui le rend invulnérable. Il s’engage ainsi dans une fédération de catch utilisant des lutteurs avec des super pouvoirs (une idée géniale !). Le grand méchant ennemi du nationalisme, l’infâme Flag Smasher, est également présent et s’attaque carrément à la bannière étoilée ! Cap, forcément, voit rouge lorsqu’on s’en prend ainsi au symbole de la liberté ! Et les Serpents dans tout ça ? Ils se vendent au plus offrant, une belle bande de super-putes (pardon, de super mercenaires) qui commencent par assassiner Modok afin de se faire un nom dans le crime organisé. Ils manquent un peu de caractérisation mais le gimmick ophique s’avère amusant.

Les intrigues de Mark Gruenwald sont, dans l’ensemble, plaisantes mais n’évitent pas certains écueils en particulier l’abondance du texte, souvent redondant par rapport aux dessins. Le lecteur peut souvent survoler ces pavés textuels puisque les dessins, de qualité, se suffisent à eux-mêmes : à quoi bon décrire en trois phrases ce que l’on nous présente d’une simple image ? Mark Gruenwald invente pratiquement l’audiodescription dans la bande dessinée, sans doute pour affirmer qu’il œuvre dans le littéraire et le raffiné. Les membres de cette Société du Serpent sont haut en couleur (au propre comme au figuré) avec des costumes peu pratiques, voyant, flashy,…leurs pouvoirs sont, également, variables : l’acrobate de cirque Princesse Python ou Diamondback n’ont que des gadgets tandis que Asp et Rattler paraissent plus redoutables. Néanmoins, toute cette petite bande parait peu dangereuse (on pense aux vilains folkloriques de la série télé « Batman ») et le scénariste se concentre surtout sur les problèmes personnels du Cap. Alors qu’il est déjà épuisé par sa double vie de justicier et de dessinateur de comics, il s’installe une « hotline » afin de pouvoir agir dans toute l’Amérique, quitte à sacrifier sa vie amoureuse déjà bien perturbée. Le côté réflexif du dessinateur de Captain America (le comic book) qui, en réalité, est Cap lui-même amuse également mais se montre trop peu développé pour pleinement convaincre.

Dans l’ensemble, ce Marvel Epic fonctionne agréablement : rien de vraiment mémorable mais rien de mauvais ni même de moyen : une suite de bonnes histoires qui dosent habilement le mélodrame, l’intimiste, le spectaculaire et l’action. Un tome finalement très estimable et, surtout, très distrayant et fun, ce qui est (ou devrait être) la base pour un comic-book super héroïque.

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Publié le 8 Avril 2022

FLASH REBIRTH 3: LE RETOUR DES LASCARS

Le grand retour des Lascars ! L’arc principal (en quatre épisodes) de cette troisième fournée du rebirth du bolide écarlate bat le rappel de ses méchants les plus emblématiques, une équipe de vilains ayant connu de nombreuses itérations mais toujours dirigée par l’ambigu Captain Cold. Les Lascars, en effet, possède un code de l’honneur prononcé et se posent en voleurs non violents mais aussi en défenseurs de Central City. Ces derniers temps beaucoup les ont même considérés comme des héros, notamment lorsqu’ils ont combattu aux côtés de Flash les troupes simiesques de Gorilla Grodd.

L’intrigue n’est donc pas vraiment originale puisqu’elle reprend la classique opposition entre Flash et Cold, sans doute plus proches qu’ils ne voudront jamais l’admettre, avec le « vilain » décidé à partir en beauté après un dernier gros coup. Le rythme est sympathique (parfois un peu rapide dans sa dernière partie assez expédiée), les dessins inégaux (on passe de planches soignées à d’autres presque bâclées ce qui s’explique par l’intervention de pas moins de quatre dessinateurs différents), les relations entre les Lascars bien gérées, avec quelques révélations efficaces (en particuliers concernant Heatwave),…Bref cela se lit avec plaisir quoiqu’on ne trouve ici rien de fondamentalement novateur : après tout Flash combat les Lascars depuis plus d’un demi-siècle. L’écriture, elle, reste simpliste : les événements se succèdent de manière prévisible (Flash feint d’être tué par Heatwave pour le suivre et trouver le repaire des Lascars) et le tout manque de véritables enjeux. Néanmoins, les dialogues sont corrects et les relations entre les protagonistes crédibles, ce qui constitue déjà un bon point pour ce genre de comics « mainstream ».

Pour compléter le sommaire, ce tome 3 propose un petit arc (deux épisodes) consacré à la recherche du père de Wally West. Ce n’est pas très passionnant, on n’échappe pas aux facilités (Kid Flash maitrise instantanément les boomerangs aussi bien que Captain Boomerang) mais, finalement, l’intrigue principale marque enfin une évolution avec la révélation par Flash de sa véritable identité.

Enfin un petit « standalone » consacré à Iris clôt ce tome. Une enquête assez quelconque mais pas déplaisante au sujet de la mystérieuse disparition des victimes de Godspeed qui se conclut par un twist final attendu depuis une dizaine de numéros.

En résumé, FLASH REBIRTH TOME 3 constitue une lecture agréable mais son manque de véritables enjeux empêche d’emporter une totale adhésion. De plus, les lignes narratives sans surprise et les dessins inégaux diminuent l’enthousiasme procuré par des récits globalement plaisants et une bonne gestion des relations entre les différents protagonistes. On attend donc la suite sans impatience excessive mais en se promettant d’être néanmoins au rendez-vous.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #DC, #Superhéros

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Publié le 1 Avril 2022

CONAN EPIC COLLECTION: OUT OF THE DARKSOME HILLS de Kurt Busiek

Auteur de MARVELS pour laquelle il obtient un Eisner Award, Kurt Busiek s’empare du personnage de Robert Howard au début des années 2000. A cette époque, les droits appartiennent à Dark Horse (ils reviendront ensuite à Marvel) et Busiek raconte la vie du Barbare à la manière d’une biographie. Il prend des libertés avec l’œuvre littéraire pour proposer sa propre interprétation du personnage. Cependant, Busiek adapte certains des récits les plus populaires de Howard, en particulier le bref « La fille du géant du gel » situé au début de son existence, et « Le dieu dans le sarcophage », une aventure en deux parties qui transforme Conan en détective pour résoudre un meurtre mystérieux dans un temple. Les scénarios, dans l’ensemble, sont très bons : que ce soient les adaptations de nouvelles de Howard ou les apocryphes de Busiek, tout fonctionne de belle manière et la lecture en est fort agréable. L’alternance de passages musclés, de fantastique et d’intimiste se montrent excellement effective et les effets de suspense sont, dans l’ensemble, bien gérés, et donnent envie de dévorer ce gros volume.

Le dessin se révèle, lui aussi, de fort belle qualité et immédiatement évocateur de l’univers violent du Barbare : beaux décors, scènes sanglantes,… Le lecteur est plongé dans l’ambiance ! Et puis Conan rencontre pas mal de femmes et celles-ci sont toujours sexy avec peu (ou pas) de vêtements, ce qui n’est pas déplaisant. Le personnage principal reste cependant Conan et ceux qui l’accompagnent se divisent en peu de catégories : les nymphettes assurent le bien mérité repos du guerrier, les amis de rencontre offrent une aide ponctuelle (mais bon, une trahison est toujours possible) et les ennemis méritent un bon coup de hache. Un monde simple. Barbare quoi. Conan, lui, possède à peu près toutes les qualités : puissant, agile, intelligent, rusé, charmant, passionné,…Une force vive de la Nature.

Ces 20 épisodes très divertissants se montrent donc à la hauteur des attentes : « la légende est de retour ! ». A suivre !

 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Conan, #Aventures, #Comic Book, #Fantasy, #Marvel Comics

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Publié le 18 Février 2022

NAMOR THE SUBMARINER - MARVEL EPIC COLLECTION - ENTER THE SUBMARINER

Comme tous les recueils consacrés à un personnage - au-départ - secondaire (Moon Knight, Venom, Punisher,…), cette première intégrale des aventures de Namor s’avère quelque peu fourre-tout. En effet, il apparait clairement que la Maison des Idées ne sait pas vraiment quoi faire du protagoniste durant ses premières apparitions. Souverain des Sept Mers, il philosophe sur son trône aquatique, se la joue tyran sympathique puis décide d’attaquer la surface pour des motifs souvent futils. Dès le quatrième épisode des Fantastic Four, notre homme-poisson vient semer la zizanie, d’autant que Jane n’est pas insensible à son charme et décèle, sous la brutalité du conquérant, la noblesse du prince. Il importe donc de le stopper mais en rappelant au lecteur que notre simili Aquaman n’est pas vraiment méchant. Ce scénario ressert, sans grandes modifications, dans plusieurs aventures : Namor s’ennuie, se prend d’une colère envers le monde de la surface, attaque avec ses troupes, les FF interviennent, le match tourne au nul, Jane s’en mêle, l’Atlante s’attendrit et repart chez lui. Du coup Jane s’interroge, ne l’aime t’elle pas davantage que Reed ? Rendez-vous au prochain épisode du soap pour découvrir la suite de ce triangle amoureux. « Il vit selon un code différent que nous ne pouvons comprendre. Ce qu’il a fait c’était par amour » déclare notre blondinette. Bon d’accord mais en attendant, Namor provoque pas mal de dégâts collatéraux. Lors du premier annual des FF, l’intrigue reste, à nouveau, inchangée mais prend de l’ampleur, l’épisode étant adéquatement nommé « Sub-mariner vs the human race ». Dans d’autres épisodes, Namor tombe sous la coupe du Puppet Master, s’associe à Hulk ou à Fatalis, rejoint la Confrérie de Magneto et affronte, alternativement, les Avengers, les X-Men ou Daredevil. Bref, pour un mutant très intelligent (qui intègrera, bien des années plus tard, les Illuminati), Namor se laisse quand même facilement manipuler. Pas grave : quoique daté et répétitif, l’ensemble se lit agréablement. On excusera les dialogues parfois redondants ou le trop plein d’informations écrites alors que, souvent, les dessins (fort réussis dans un style rétro) se suffisent à eux-mêmes.

La dernière partie du recueil reprend les premiers numéros de « Tales to astonish ». Cette fois Namor est un véritable héros. Il part en quête et recherche le trident de Neptune afin de regagner son trône, usurpé par le vilain tyran Krang. Très classique avec son récit typique de la Fantasy mais agréable.

En résumé, ENTER THE SUBMARINER constitue une lecture plaisante en dépit du côté très inégal des histoires proposées, de leur côté répétitif et d’une naïveté aujourd’hui surannée mais excusable vu l’âge vénérable de ces comics sortis au début des sixties.  

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Comic Book, #Fantasy, #Marvel Comics

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Publié le 21 Janvier 2022

MARVEL EPIC COLLECTION - VENOM: SYMBIOSIS

Premier épais recueil consacré à Venom dans la collection « Marvel Epic », SYMBIOSIS remonte aux origines du mythique anti-héros / super vilain avec l’acquisition, par Spiderman, d’un mystérieux costume noir durant le crossover GUERRES SECRETES. Le recueil reprend donc une dizaine de numéros d’Amazing Spider-man et, notamment, le célèbre N°300. A cela s’ajoute des épisodes tirés de Web of Spiderman et Spectacular Spiderman, parfois en ne reprenant que les pages principales, celles où Venom apparait, ce qui donne davantage d’homogénéité à ce recueil et évite la lecture fastidieuse d’épisodes entiers tirés de la continuité. Bien ficelée, l’anthologie ajoute donc du matériel supplémentaire (parfois une simple page) de différentes revues afin de rassembler toutes les premières apparitions de Venom de manière harmonieuse et chronologique. Si le fidèle de Spidey a probablement déjà lu une bonne partie des titres proposés, dont beaucoup sont de petits classiques de notre araignée du quartier préférée, les relire ainsi s’avère agréable.

Le lecteur se remet ainsi en mémoire les principaux faits concernant Venom : l’aide apportée par les Fantastiques pour se débarrasser du symbiote, la possession d’Eddie, le bizarre code de l’honneur du criminel, etc. Parmi les titres plus obscurs et anecdotiques, le bouquin propose deux épisodes du très oublié Darkhawk et le graphique novel « Avenger : deathtrap – The Vault » d’une soixantaine de pages, publié en 1991 et dans lequel Venom tient un rôle important. Des aventures dont l’intérêt demeure essentiellement historique et permet d’apprécier la légère évolution du personnage quoiqu’il se limite ici à vouloir se venger de Spiderman. Il tient donc bien plus du super vilain détraqué que de l’anti-héros qu’il deviendra par la suite.

Forcément, comme tous les recueils de ce type, le pire côtoie le meilleur, tant au niveau des dessins que des scénarios et l’une ou l’autre histoire peuvent être zappées sans regret par les plus pressés (Les deux épisodes de Darkhawk sont quasi sans intérêt) mais, pris dans son ensemble, ce SYMBIOSIS se montre réussi et carrément indispensable pour les fans de Venom.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Marvel Comics, #Spiderman, #Marvel Epic Collection

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