Publié le 4 Septembre 2025
Jeffery Deaver, auteur de thrillers à succès notamment l’excellent L’HOMME QUI DISPARAIT et LE DESOSSEUR (adapté pour les grands écrans), s’empare ici du mythe James Bond. Sa recette ? Faire table rase de tout ce qui précède, à la manière de « Casino Royale », le reboot avec Daniel Craig dont CARTE BLANCHE constitue en quelque sorte l’équivalent littéraire.
L’espion le moins secret de sa Majesté est donc envoyé en mission, d’abord en Serbie puis en Afrique du Sud. Il doit empêcher « l’accident Vingt », un projet terroriste qui pourrait couter la vie à des milliers de personnes. Ses soupçons se portent sur Severan Hydt, un homme d’affaire ayant fait fortune dans le recyclage de déchets aux penchants nécrophiles prononcés. Aurait-il l’intention de tuer de nombreuses personnes simplement pour pouvoir approcher les corps des victimes au plus près et s’en délecter ?
CARTE BLANCHE commence de belle manière mais ne tient pas toujours la distance. L’auteur reste fidèle à son style et débarrasse Bond de la plupart de ses caractéristiques, son côté tombeur, son humour, ses gadgets. Comme notre héros a 30 ans et vit dans une époque contemporaine moins glamour le lecteur n’a pas toujours l’impression de lire du Bond. Certes, les figures imposées sont présentes (le méchant mégalomane, l’infiltration dans son repère, les guests comme Moneypenny, M, etc.) mais le ton est complètement différent des romans bondiens antérieurs (que ce soient les « officiels » de Fleming ou les continuations). Nous sommes dans un monde globalisé, ultra technique et parano post-11 septembre. Bref, tout ça n’est pas très fun. En revanche Bond a bien gardé son côté snob quelque peu horripilant avec son obsession pour les vins, les montres et voitures de luxe, etc.
L’intrigue ménage quelques rebondissements intéressants mais n’évite pas certaines longueurs et de nombreuses descriptions qui ralentissent l’action. Un autre problème réside dans la sous-intrigue consacrée à la mort des parents de Bond que ce dernier soupçonne d’être un meurtre. Non seulement cela occupe une bonne partie du récit mais l’auteur n’offre pas de conclusion, laissant la porte ouverte à une suite qui ne vint jamais, le roman suivant ne respectant pas cette nouvelle chronologie qui resta donc un « one shot » estimable mais légèrement décevant.
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