Publié le 12 Février 2025

L'HOMME QUI TUA L'HIVER de Christian Léourier

Deuxième volume de la saga de Lanmeur (qui en compte 7 mais peuvent se lire indépendamment), un vaste planet-opéra écrit par Christian Léourier entre 1984 et 1994. Les romans qui le composent sont toutefois courts, celui-ci ne compte que 154 pages. C’est un récit d’exploration et de découverte, celle de la planète Nédim, par l’archéologue Akrem venue fouiller la cité de Gogleth, supposée la demeure du dieu de l’hiver, Héloc. Avec Akrem, le lecteur apprend la mythologie de cette planète, basée sur l’opposition entre Héloc et Bléoc, le dieu de l’été, une manière, pour les habitants, d’expliquer les interminables hivers et les très longs étés que connait cette planète inhospitalière. Avec cette jeune archéologue, nous avançons donc sur cette planète glaciale et le tout s’apparente à ces récits de voyage vers le cercle polaire. Akrèn prend ainsi connaissance des coutumes de la planète tout en restant favorable à la doctrine de Lanmeur qui vise à rassembler toutes les espèces au sein d’un vaste ensemble.

Si l’aspect planet-opéra est agréable, avec cette découverte d’un univers différent, le tout manque cependant de rebondissements pour captiver. Le roman, heureusement court, se montre très linéaire et sans grand enjeu : arrivée de l’archéologue sur la planète inhospitalière, voyage vers la ville légendaire et exploration de cette dernière. Pas vraiment de moments marquants, un récit tout simplement tranquille, dans lequel on se plonge agréablement mais sans le trouver tout à fait satisfaisant.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #planet opéra

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Publié le 7 Février 2025

LONELY BOY - MA VIE DE SEX PISTOLS de Steve Jones

Steve Jones nous raconte sa version, vue de l’intérieur, de l’aventure aussi tumultueuse qu’éphémère des Sex Pistols. Le plus fameux des groupes punk n’exista, en effet, qu’environ deux ans, avant que Johnny Rotten, lassé, ne saborde le tout. Peu après, Sid Vicious, l’emblématique bassiste incapable de jouer et de chanter se prend une surdose après avoir poignardé sa copine Nancy. Fin de l’histoire et Jones et Cook se kancent dans les Professionnals, un groupe similaire et sous-évalué. Bien plus tard, les Pistols se reformeront pour des tournées nostalgiques et énergiques. Jones nous propose ici un voyage au cœur des années punk et, forcément, se concentre sur la période phare de la seconde moitié des seventies. Jones évoque son enfance, les abus vécus de la part de son beau-père, son addiction au sexe, ses troubles de l’attention, ses idoles (comme Rod Stewart et les Faces), son usage du speed pour l’aider à jouer de la guitare, etc. Bizarrement, la figure de Malcolm McLaren en ressort de manière plutôt positive, sorte d’opportuniste toujours à l’affut d’un bon coup.

Au niveau musical, Jones n’apprécie pas vraiment la scène punk américaine : que ce soit les rock & roller comme les Ramones, les punk arty comme Television ou les poétesses « destroy » à la Patti Smith. A l’exception des New York Dolls, Il reste inspiré par l’école anglaise, celle de Bowie et des Faces. Mais il aime le hard FM de Boston et Journey (sans l’avouer à l’époque des Pistols bien sûr). Le guitariste évoque aussi ses aventures avec Viv Albertine des Slits ou Chrissie Hynde des Pretenders (qui seront largement amplifiées dans la série télévisées PISTOLS).

L’arrivée de Vicious signa, pour Jones, la fin du groupe qui, par la suite, se transforma en une machine à provocation. Rotten et Vicious dans un camp, Jones et Cook dans l’autre, le tout ne pouvait se terminer que par une autodestruction plus ou moins assumée.

Pour les fans du groupe, les curieux de cette époque ou les amateurs de biographie déjantée, LONELY BOY s’impose comme un incontournable sans doute plus fidèle à la réalité que la série télé qui en a été tiré.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Punk Rock, #Autobiographie, #Musique

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Publié le 31 Janvier 2025

PAR UN SOIR DE PLEINE LUNE de R.L. Stine

Ce roman paru à l’origine dans la collection « Fear Street Super Chiller » est typique de la saga initiée par R.L. Stine. Nous avons donc un classique bouquin fantastique (ou d’horreur très light) destiné aux adolescents qui s’identifieront sans doute facilement à l’héroïne, Danielle, choisie par un groupe montant pour devenir leur nouvelle chanteuse. Elle expérimente donc la vie en tournée et commence à composer des chansons souvent axées sur la lune. Mais, la nuit, surtout à la pleine lune, des événements surnaturels se produisent et Danielle craint que la situation s’envenime, surtout lorsqu’un membre du groupe est découvert mis en pièce par, apparemment, un animal sauvage.

Comme toujours nous sommes non loin de la rue maudite, la fameuse Fear Street, et comme le suggère le titre des loups-garous seront de sorties. Le bouquin évoque donc plusieurs romans et / ou films à succès des années ’80 comme Peur Bleue, Vamp et, surtout, Génération Perdue avec même une petite touche de Hurlements inévitable vu le sujet.

La recette ne varie pas vraiment, Stine reste fidèle à ses (bonnes ?) habitudes : des chapitres courts qui se terminent de manière systématique sur un cliffhanger (parfois résolu de manière absurde deux lignes plus loin), intrigue recyclant les idées de la plupart des films des années 80 en les adaptant à un public adolescent et révélation finale pas vraiment crédible mais surprenante.
Ceux qui aiment le fantastique « young adult » se sentiront en terres connues et apprécieront le récit, certes classique et globalement linéaire, proposé par le spécialiste du genre. Le tout reste une lecture facile, distrayante et prenante, l’assurance de quelques heures de détente agréable.

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Publié le 24 Janvier 2025

LE SIECLE TOME 3: AUX PORTES DE L'ETERNITE de Ken Follett

Troisième tome, encore plus épais, de la colossale saga du « Siècle » qui se propose de retracer toues les grands événements du XXème siècle au travers du destin de dizaine de personnages. Le premier tome s’intéressait à la Révolution russe et la Première Guerre Mondiale, le second à la Seconde Guerre Mondiale, cet ultime volume traite, lui, de la Guerre Froide. L’occasion de rappeler toute l’abomination du communisme, cet infâme tyrannie que certains voudraient ressusciter.

Nous retrouvons donc nos familles (allemande, anglaise, américaine, russe) qui vont se croiser durant trois décennies, de la construction du Mur de Berlin à sa chute. Lorsque le roman débute le monde se trouve « aux portes de l’éternité », menacé de destruction totale alors que l’URSS et les USA se regardent, prêts à appuyer sur le bouton. Ken Follett intègre dans sa narration de nombreux personnages historiques (les Kennedy, Martin Luther King, puis Gorbatchef, Walesa, etc.) qui rencontre ses protagonistes : un avocat noir se battant pour les droits civiques, un exilé d’Allemagne de l’Est devenu rock-star, etc. On peut regretter quelques longueurs ou l’une ou l’autre redites (le destin des différentes familles semblent toujours de se déchirer à coups de coucheries, tromperies et éventuellement réconciliation) mais l’ensemble possède un souffle romanesque indéniable. Evidemment, ces presque 1300 pages demandent une certaine patiente et certaines sous-intrigues sembleront sans doute plus intéressantes que d’autres (celle sur le groupe de musique qui traverse les époques, se sépare et se reforme est très plaisante) mais AUX PORTES DE L’ETERNITE permet de réviser ses connaissances en histoire du XXème siècle et de mesurer le chemin parcouru entre la ségrégation raciale qui débute l’intrigue et l’élection d’Obama à peine quarante ans plus tard. Bien sûr on peut regretter une première partie un peu longue qui se focalise sur les Kennedy et Martin Luther King tandis que les derniers chapitres, beaucoup plus courts, avancent vite et simplifient grandement les événements (en gros seuls les USA et l’URSS influent sur le destin du monde). Mais on constate aussi le nombre de changements sociétaux (l’utopie hippie est largement décrite), politiques, culturels et moraux survenus en une génération, autrement dit en une période de temps dérisoire dans une perspective historique.

Moins passionnant que les deux premiers tomes et souffrant parfois d’une écriture passe-partout, AUX PORTES DE L’ETERNITE reste bien documenté et intéressant, rappelant à ceux qui en douteraient encore à quel point le communisme fut une saloperie qui, en plus n’a jamais marché.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Historique, #Ken Follett

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Publié le 21 Janvier 2025

OSS 117 PREFERE LES ROUSSES de Jean Bruce

Etrange bouquin qui dénote dans la saga de Hubert Bonnisseur de la Bath. Jean Bruce devait avoir envie d’expérimenter quelque peu puisqu’il propose ici une narration à la première personne mais partagée par une douzaine de protagonistes. D’où une série de courts chapitres qui débutent par « je m’appelle… ». Cela confère son originalité à un récit sinon assez classique concernant un club d’hôtesses. Notre héros se signale également par une présence très restreinte : quelques chapitres et puis s’en va.

Raconté via une suite de témoignages, l’intrigue se montre cependant embrouillée, avec son lot de trahisons, d’agents secrets dormant, de types louches qui cherchent à tirer parti de la situation. Assez lent durant les deux premiers tiers du livre, le récit s’emballe toutefois dans son dernier acte et de nombreux protagonistes n’en sortent pas indemne.

Manquant quelque peu d’exotisme ou d’action, OSS 117 PREFERE LES ROUSSES constitue un honnête roman d’espionnage « old school » qui se lit sans déplaisir. Son originalité reste néanmoins à la fois sa force et sa faiblesse : on apprécie la démarche tout en se disant qu’une construction plus traditionnelle se serait peut-être montrée plus adaptée à ce style de bouquin « de gare ».

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Espionnage, #OSS 117

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Publié le 17 Janvier 2025

NOSFERATU - MEMOIRES D'UNE LEGENDE DES TENEBRES d'Alain Pozzuoli

Alors que le second remake du classique de Murnau débarque sur les écrans, en voici une réinterprétation par un spécialiste du vampirisme. Ici, Nosferatu est une rock-star qui ne se montre que rarement et n’accorde aucune interview. Aussi le journaliste musical John Nathan (hum !) se réjouit de pouvoir aller l’interroger dans son château. Mais, sur place, le chroniqueur à la surprise de découvrir un être étrange qui se prétend un authentique vampire et entend le prouver. Nosferatu raconte donc son histoire, explique les liens avec Bram Stoker, Dracula, le tournage du film de Murnau et de son remake par Herzog, etc.

NOSFERATU, le livre, permet surtout à l’auteur de démontrer son érudition concernant le vampirisme. Car l’intrigue, à vrai dire, n’est guère surprenante : elle reprend le déroulé de celle de Stoker, transposée à notre époque et d’une manière plus rock & roll. C’est sans doute là que le bât blesse : le lecteur familier du roman (ou de ses adaptations) ne sera jamais surpris et seules les notes d’humour viendront lui donner le sourire durant sa lecture. Le côté rock n’est pas non plus très développé, il permet quelques clins d’œil plaisants sans toutefois bouleverser véritablement le récit. Seul le dernier chapitre démontre un côté plus original et frondeur, les précédents manquant sans doute de…mordant. Pozzuoli se soucie sans doute davantage d’anecdotes sur la Hammer, Murnau ou la Universal que de ruer dans les brancards du mythe. Son approche tient surtout de l’hommage un peu trop appliqué, là où un ENTRETIENT AVEC UN VAMPIRE (auquel on pense parfois) ou même les inégaux romans de Fred Saberhagen sur Dracula s’autorisait une vision plus moderne et novatrice de la légende.

Cependant, les chapitres courts (comme le bouquin d’ailleurs) s’enchainent plaisamment et, en dépit de la linéarité et de la prévisibilité du roman, le lecteur aimant les vampires passe un (relatif) bon moment.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Vampires, #Cinéma, #Horreur, #Fantastique

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Publié le 10 Janvier 2025

LE REPAIRE DU VER BLANC de Bram Stoker

Dernier roman de Bram Stoker, publié peu avant son décès (survenu en 1912), ce conte macabre s’avère déstabilisant et oscille entre l’échec et la réussite. Les prémices sont intéressantes, quelques idées bien pensées, l’une ou l’autre scène fonctionnent et l’écriture, soignée, rend l’ensemble agréable. Le lecteur passe donc un bon moment car tout « coule bien », aidé il est vrai par une pagination restreinte. Malheureusement, le roman parait également confus, obscur, pour ne pas dire brouillon. Les personnages agissent souvent de manière incohérente et leurs motivations laissent perplexes. Même le thème global du bouquin ne parait pas évident.

Une jeune femme, Arabella, serait en réalité un serpent, ce que soupçonne ses voisins sur des indices disons…légers. Une légende est également évoquée, celle du Ver (autrement dit une créature reptilienne proche du dragon), qui roderait dans une région de Grande-Bretagne. Stoker se base en effet sur la croyance en l’existence d’un « dragon » combattu par un certain John Lambton en 1420. Si celui-ci a vaincu le monstre, une malédiction se serait par la suite abattue sur sa lignée : ses descendants, pendant neuf générations, auraient péri de morts violentes. Le romancier possède un matériel de base prometteur, ce que confirme H.P. Lovecraft dans son étude sur la littérature fantastique. Malheureusement, comme le déclare l’écrivain de Providence, « le développement est ensuite infantile ».

Comment réellement s’intéresser à ce livre qui oscille entre chronique sociale, fantasy fin XIXème, fantastique celtique et épouvante ? A vrai dire on se perd un peu (beaucoup) dans ce récit aux mailles emberlificotées dont le lecteur peine à comprendre les tenants et les aboutissants. Pourtant, si LE REPAIRE DU VER BLANC fut souvent éreinté par la critique, sa lecture n’est pas déplaisante. Le livre, qui reprend une structure proche de DRACULA avec un personnage à la Van Helsing venant sauver une innocente demoiselle de l’influence pernicieuse du Ver, se montre plus décevant que mauvais.

L’ambiance de cette région isolée du nord de l’Angleterre s’avère bien rendue et certains passages en appellent avec bonheur à l’imagination du lecteur. Ce type de récit inspira certainement les meilleures réussites d’Arthur Machen ou Lovecrat mais, quoique raté, LE REPAIRE DU VER BLANC n’est pas déplaisant et se lit avec, au moins, curiosité. Ken Russell en tira une adaptation fidèle à son style : délirant, provocant et aux lisières du ridicule et de la parodie.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Horreur

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Publié le 6 Janvier 2025

SCARLETT de François Guillaume Lorrain

Voici l’histoire d’un projet démesuré, le tournage d’Autant en emporte le vent, raconté non pas comme un making of classique mais plutôt à la manière d’un roman. Donc de manière moins pointilleuse mais plus littéraire, avec une écriture fluide et des chapitres courts. Ce qui n’empêche pas l’auteur de multiplier les anecdotes et les points de vue, passant d’un David Selznick à la recherche de son actrice (les postulantes se comptent par dizaine), à Vivien Leigh, sans oublier Clark Gable et Hattie McDaniel (la nounou noire).

Le roman témoigne aussi d’une époque faste pour Hollywood avec des stars à l’égo surdéveloppé qui s’autorisent tous les excès, des réalisateurs débordés et dépassés qui tentent de les gérer et des producteurs comme on les imagine : colérique, emporté, un cigare au bec et une starlette sur les genoux (ou sous le bureau). Si le rock & roll n’a pas encore été inventé, niveau sex and drugs ça y va déjà, et pas qu’un peu ! On y ajoute les jalousies, les coups bas des uns et des autres pour un rôle, les liaisons qui compliquent les tournages, les crises de larmes ou de colère,…un vrai feuilleton ! 

Le livre raconte aussi la lutte contre la censure (très forte) à l’époque, l’opposition des Etats du Sud à la représentation donnée par le film, le souhait du producteur de ménager la chèvre et le chou afin d’obtenir « le plus grand film de tous les temps », etc. Nous suivons aussi le parcours des vedettes présentées comme des modèles de vertu, ce qu’elle ne sont pas, les démêlées de Hattie et sa course pour être la première Noire à gagner un Oscar, les problèmes matrimoniaux de Vivien Leigh et Laurence Olivier, etc.

Bref, SCARLETT trouve le bon équilibre entre les faits exposés (nombreux), les anecdotes, les ragots et les petites histoires qui font la grande Histoire. Moins didactique qu’un making-of traditionnel, plus véridique qu’un HOLLYWOOD BABYLON, voici un agréable moyen d’apprendre de manière divertissante sur le cinéma de la fin des années ’30. 
 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Cinéma, #Biographie

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Publié le 3 Janvier 2025

UN CLOWN DANS UN CHAMP DE MAIS d'Adam Cesare

On le sait, les clown sont devenus des incontournables de l’horreur et ce n’est pas le succès récent de « Terrifier » qui me contredira. Ici, Adam Cesare nous la joue slasher en hommage aux films du genre des années ’80 et à leur déclinaison « néo » de la décennie suivante, façon « Scream » ou « Souviens-toi l’été dernier ». 
Tous les clichés répondent donc présents et il serait malvenu de s’en plaindre car l’auteur veut justement jouer des conventions du genre, entre sérieux et parodie. Bref on trouve une bonne dose de second degré dans ce récit balisé mais sanglant à souhait qui reprend la structure typique des eighties. Ca commence par la traditionnelle blague stupide qui tourne mal, ça se poursuit par l’arrivée dans un patelin paumé, Kettle Springs, d’une citadine qui souhaite être intégrée à la petite bande locale et puis on passe aux habituels flirts et autres fêtes. Les personnages répondent eux aussi aux clichés du genre, du blagueur à l’abrutis qui filme tout ce qu’il voit pour le diffuser sur youtube en passant par le mec sympa, la salope et la « fille de la ville » hautaine. Et, chez les adultes, le shérif dépassé qui se désole de voir son petit bled dépérir et voudrait bien relancer le tourisme et « make Kettle Springs great again ». 
Si l’introduction se montre un peu longuette (mais souvenez-vous c’était le cas dans les films dont s’inspire l’auteur), la seconde moitié voit débarquer les clowns. Car ils sont plusieurs. Attifés comme Frendo la mascotte locale, symbole d’une industrie ayant périclité, nos clowns vont aller buter de la pétasse à grand coup de machettes, tronçonneuse, fourche, etc. Une seconde partie largement plus mouvementée et rythmée que la première et qui en rachète les défauts et baisse de régime. Pendant près de deux cents pages, le bouquin n’arrête pas et le carnage non plus, laissant la majorité de ses protagonistes sur le carreau et dans une grosse flaque de sang.
Adam Cesare livre donc le parfait petit bouquin slasher référentiel, une sorte de young adult horrifique très gore mais jamais malsain qui se termine par un twist efficace et annonce la suite, FRENDO EST VIVANT ! En résumé, du bon page-turner au style sans doute encore un peu hésitant mais à l’efficacité indéniable. On attend impatiemment l’adaptation cinématographique en espérant qu’elle soit aussi fun, gore et méchante. 
 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Horreur, #Gore, #Young Adults, #slasher

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Publié le 19 Décembre 2024

L'ODEUR EXQUISE DU DOLLAR de Paul Kenny

Revoilà l’agent FX 18 empêtré dans une nouvelle enquête compliquée à la suite du meurtre d’une jeune femme à Bruxelles. Tous les indices pointent vers son amant du moment au point que Francis trouve ça louche. C’est trop facile, trop évident et le coupable semble désigné avec trop d’insistance. Bref, Coplan flaire le coup monté et part à Rome investiguer dans le milieu des antiquaires. Mais dans la ville éternelle, le vendeur de vieillerie est déjà décédé, lui-aussi. Drôle de coïncidence. Heureusement il a laissé son magasin au main de sa très accorte secrétaire. Coplan entame donc les travaux d’approche et, évidemment, son charme fonctionne. Il comprend rapidement qu’il a soulevé un panier de crabes lié à un trafic d’armes international alimentant des réseaux terroristes. 


Le héros de Paul Kenny (pseudo de deux romanciers belges qui le créent en 1953) est un espion « à l’ancienne » et ce roman possède un charme suranné des plus plaisants. Pas de gadgets ni de grosses scènes d’action mais une histoire bien charpentée avec son lot de surprises et de rebondissements qui donne envie au lecteur de poursuivre sa lecture avec encore un (court) chapitre supplémentaire. Les quelques passages érotiques sont, eux, amusants par l’emploi d’un vocabulaire daté et précieux style bouquin de cul d’antan.

L’intrigue se dénoue logiquement dans le dernier chapitre et laisse un goût un peu amer de jeu d’espions s’entretuant pour des intérêts qui les dépasse. Comme la plupart des livres de la série, L’ODEUR EXQUISE DU DOLLAR se révèle donc un bon divertissement de gare, certes loin du chef d’œuvre littéraire mais qui se lit vite et sans ennui. 
 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Espionnage, #Aventures, #Coplan, #Paul Kenny

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