Publié le 3 Janvier 2025

UN CLOWN DANS UN CHAMP DE MAIS d'Adam Cesare

On le sait, les clown sont devenus des incontournables de l’horreur et ce n’est pas le succès récent de « Terrifier » qui me contredira. Ici, Adam Cesare nous la joue slasher en hommage aux films du genre des années ’80 et à leur déclinaison « néo » de la décennie suivante, façon « Scream » ou « Souviens-toi l’été dernier ». 
Tous les clichés répondent donc présents et il serait malvenu de s’en plaindre car l’auteur veut justement jouer des conventions du genre, entre sérieux et parodie. Bref on trouve une bonne dose de second degré dans ce récit balisé mais sanglant à souhait qui reprend la structure typique des eighties. Ca commence par la traditionnelle blague stupide qui tourne mal, ça se poursuit par l’arrivée dans un patelin paumé, Kettle Springs, d’une citadine qui souhaite être intégrée à la petite bande locale et puis on passe aux habituels flirts et autres fêtes. Les personnages répondent eux aussi aux clichés du genre, du blagueur à l’abrutis qui filme tout ce qu’il voit pour le diffuser sur youtube en passant par le mec sympa, la salope et la « fille de la ville » hautaine. Et, chez les adultes, le shérif dépassé qui se désole de voir son petit bled dépérir et voudrait bien relancer le tourisme et « make Kettle Springs great again ». 
Si l’introduction se montre un peu longuette (mais souvenez-vous c’était le cas dans les films dont s’inspire l’auteur), la seconde moitié voit débarquer les clowns. Car ils sont plusieurs. Attifés comme Frendo la mascotte locale, symbole d’une industrie ayant périclité, nos clowns vont aller buter de la pétasse à grand coup de machettes, tronçonneuse, fourche, etc. Une seconde partie largement plus mouvementée et rythmée que la première et qui en rachète les défauts et baisse de régime. Pendant près de deux cents pages, le bouquin n’arrête pas et le carnage non plus, laissant la majorité de ses protagonistes sur le carreau et dans une grosse flaque de sang.
Adam Cesare livre donc le parfait petit bouquin slasher référentiel, une sorte de young adult horrifique très gore mais jamais malsain qui se termine par un twist efficace et annonce la suite, FRENDO EST VIVANT ! En résumé, du bon page-turner au style sans doute encore un peu hésitant mais à l’efficacité indéniable. On attend impatiemment l’adaptation cinématographique en espérant qu’elle soit aussi fun, gore et méchante. 
 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Horreur, #Gore, #Young Adults, #slasher

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Publié le 19 Décembre 2024

L'ODEUR EXQUISE DU DOLLAR de Paul Kenny

Revoilà l’agent FX 18 empêtré dans une nouvelle enquête compliquée à la suite du meurtre d’une jeune femme à Bruxelles. Tous les indices pointent vers son amant du moment au point que Francis trouve ça louche. C’est trop facile, trop évident et le coupable semble désigné avec trop d’insistance. Bref, Coplan flaire le coup monté et part à Rome investiguer dans le milieu des antiquaires. Mais dans la ville éternelle, le vendeur de vieillerie est déjà décédé, lui-aussi. Drôle de coïncidence. Heureusement il a laissé son magasin au main de sa très accorte secrétaire. Coplan entame donc les travaux d’approche et, évidemment, son charme fonctionne. Il comprend rapidement qu’il a soulevé un panier de crabes lié à un trafic d’armes international alimentant des réseaux terroristes. 


Le héros de Paul Kenny (pseudo de deux romanciers belges qui le créent en 1953) est un espion « à l’ancienne » et ce roman possède un charme suranné des plus plaisants. Pas de gadgets ni de grosses scènes d’action mais une histoire bien charpentée avec son lot de surprises et de rebondissements qui donne envie au lecteur de poursuivre sa lecture avec encore un (court) chapitre supplémentaire. Les quelques passages érotiques sont, eux, amusants par l’emploi d’un vocabulaire daté et précieux style bouquin de cul d’antan.

L’intrigue se dénoue logiquement dans le dernier chapitre et laisse un goût un peu amer de jeu d’espions s’entretuant pour des intérêts qui les dépasse. Comme la plupart des livres de la série, L’ODEUR EXQUISE DU DOLLAR se révèle donc un bon divertissement de gare, certes loin du chef d’œuvre littéraire mais qui se lit vite et sans ennui. 
 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Espionnage, #Aventures, #Coplan, #Paul Kenny

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Publié le 13 Décembre 2024

LA TROISIEME FILLE d'Agatha Christie

Publié en 1966, ce roman de « fin de carrière » permet de retrouver un Poirot âgé et quelque peu dépassé par les évolutions sociétales. Nous sommes en plein swingin’ London et le vieux limier se désole de ces cheveux longs, de ces drogués et de ces jeunes filles libérées et mini-jupées. Qu’aurait-il dit dix ans plus tard devant les frasques de Johnny Rotten ? Bref.

Une jeune fille débarque chez le fameux détective, persuadée d’avoir commis un crime. En voyant notre limier la gonzesse décrète toutefois qu’il est bien « trop vieux » pour pouvoir l’aider. Piqué au vif, notre Belge à moustaches décide de lui prouver son erreur.

Ecrit lorsqu’Agatha Christie venait d’atteindre les trois quarts de siècle, LA TROISIEME FILLE n’a pas le charme des récits de l’Age d’or. L’intrigue patine beaucoup, les ficelles sont grosses et un peu trop utilisées pour vraiment égarer le lecteur, les coups de théâtres sont attendus et les éléments permettant à l’enquête de progresser arrivent parfois de manière bien opportune. Certains passages paraissent forcés et demandent une sacrée « suspension d’incrédulité » pour fonctionner. On a connu mécanique policière mieux huilée : les indices tombent parfois au moment propice pour relancer une machine grippée.

Mais le roman possède toutefois un côté humoristique prononcé : le très fat Hercule a bien du mal à trouver sa place dans le Londres pop – hippie du milieu des sixties. Convaincu de sa supériorité il se désole qu’on le trouve trop vieux ou qu’on doute de ses capacités. C’est tout juste si la jeunesse anglaise ne le considère pas comme sénile. Niveau comédie, la romancière Miss Oliver est, une fois de plus, de la partie pour apporter une touche d’humour supplémentaire. Heureusement car les autres personnages sont stéréotypés voire insupportable, l’héroïne étant littéralement à baffer !

Le roman souffre donc de nombreux défauts (trop long avec ses 315 pages) : il est peu crédible et même souvent capilotracté mais reste, finalement, distrayant. Nous sommes loin des classiques de l’entre-deux-guerres mais on passe, malgré tout, un relatif bon moment. En sachant qu’il existe de bien meilleurs Christie.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Agatha Christie, #Policier, #Whodunit

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Publié le 6 Décembre 2024

SHADOWRUN: GRILLE NEURONES de Nigel Findley

Prolifique auteur dans le domaine du jeu de rôles, le Canadien Nigel Findley est décédé d’une crise cardiaque a seulement 35 ans. Il laisse une poignée de romans dans l’univers Shadowrun, des titres qui embrassent complètement leur nature pulp / popcorn. Pour ceux qui l’ignore l’univers Shadowrun (décliné en jeux de rôles, deckbuilding et autres) mélange urban fantasy et cyberpunk. Près de 80 bouquins ont été publiés depuis le début des années 90.

Nous sommes au milieu du XXIème siècle dans un univers où les conventions habituelles du cyberpunk (mégacorporations toute puissantes, surveillance généralisée, drogues de synthèses et hacker s’en allant fracasser la « glace » des programmes informatiques) voisine avec la Fantasy (présence d’Orcs, d’Elfes, de Dragons, de magiciens, etc.). Bref un univers très riche et coloré, incroyablement « cool » et complètement « geek ».

Ici nous sommes à Seattle et bien des gens s’éclatent avec des puces de simulations pas très légales qui permettent de vivre des expériences diverses, du sport extrême aux aventures sexuelles. Mais comme toutes les drogues celle-ci est dépassée par un nouveau gadget, le 2XS, qui donne des sensations encore plus intenses et entraine une dépendance quasi-immédiate au risque de laisser l’utilisateur les neurones grillés. Classiquement et de façon très polar, Dirk Montgomery enquête, à la première personne, sur ce sujet, ce qui entraine de nombreuses morts dans son entourage.

Avec sa narration traditionnelle, son détective toujours au bord de la ruine et revenu de tout, ses commentaires philosophico-dépressifs et son ambiance lourds, GRILLE-NEURONES à tout du (bon) polar hard-boiled à la Chandler. L’enquête, très touffue et pas toujours simple à suivre, s’inscrit, elle aussi, dans cette tradition visant à perdre le lecteur dans un monde de trahisons, retournements de situation et autres. Le héros, classique, n’en est pas moins sympa et on suit avec plaisir ses tentatives de percer le mystère. Evidemment, comme beaucoup de bouquins cyberpunk (y compris les plus réputés), pas mal de détails ont sacrément mal vieillis 35 ans plus tard, notamment l’absence de téléphone portable ou les représentations très rétro de la matrice / univers virtuel. Mais si on passe sur ses bémols voilà certainement un petit bouquin très agréable et qui se hisse même au-delà des espérances de ce genre de « tie-ins ».

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Cyberpunk, #Fantasy, #Polar, #Shadowrun, #Jeu de rôle, #science-fiction

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Publié le 28 Novembre 2024

AGATHA CHRISTIE - LES QUATRE

Roman curieux que celui-ci, publié en 1927 et qui constitue, en réalité, un fix-up de douze nouvelles précédemment publiées de manière hebdomadaire. Les récits mettent en scène Hercule Poirot, aidé de Japp et Hastings, qui tente de mettre hors d’état de nuire une organisation criminelle internationale dirigée par quatre individus mystérieux.

Aïe ! Ceux qui s’attendent au traditionnel cosy mystery risquent de déchanter très vite, nous sommes ici dans un mélange d’espionnage et d’aventures très désuet, quelque part entre l’espionnite pré-James Bond et les romans d’Edgar Wallace. Le côté décousu du récit s’explique par son origine sous forme de nouvelles mais ne rend pas l’intrigue, erratique, plus intéressante pour autant. Pas vraiment de mystère ni de suspense, simplement l’opposition constante entre Poirot et les méchants. Les péripéties se révèlent d’ailleurs très saugrenues, notamment lorsque le bon Hercule simule sa mort avant de s’inventer un frère jumeau, Achille. Nous sommes pratiquement dans le pulp à la Doc Savage lorsque Poirot tente d’empêcher les Quatre de développer une sorte de « rayon de la mot » digne de la SF du début du XXème siècle.

LES QUATRE reste donc un des romans les plus faibles d’Agatha Christie, publié sous cette forme afin de gagner un peu d’argent à l’époque où sa situation financière était difficile par suite du naufrage de son mariage. Son beau-frère aida d’ailleurs la romancière à réviser les nouvelles afin qu’elles s’enchainent de manière plus fluide. Quelques années plus tard, elle qualifia ce livre de « pourri »…on ne peut pas vraiment lui donner tort.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Agatha Christie, #Policier, #Espionnage

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Publié le 21 Novembre 2024

L'APPRENTI D'ARALUEN TOME 3: LA PROMESSE DU RODEUR de John Flanagan

Troisième volume pour cette saga de l’apprenti d’Araluen. Voici nos héros séparés. D’un côté Will et Evanlyn, dont le navire a fait naufrage, se retrouve sur l’île de Skorghijl où la jeune femme doit dissimuler son identité de princesse. Et que se passe t’il à Araluen ? Halt a été banni par le roi pour ses propos injurieux. Une habile manigance qui doit permettre à Halt de retrouver son apprenti en compagnie d’Horace.

Un nouvel épisode très classique dans son déroulé mais plus original dans les thèmes abordés que les précédents. L’action y est sans doute moins présente et il y a parfois quelques longueurs mais le tout reste très plaisant. D’un côté nous avons Will, complètement drogué, que Evanlyn alias Cassandre tente de guérir de son addiction. De l’autre Halt et Horace se confrontent à divers chevaliers félons et le jeune apprenti guerrier se rend compte des différences existant entre la chevalerie idéale et la réalité du terrain.

L’univers est toujours plaisant même s’il constitue un « simple » décalque du notre dans une variante médiéval fantastique traditionnel avec, ici, une présence importante des skandiens, autrement dit des Vikings.

Ce troisième tome de l’apprenti d’Araluen constitue donc une bonne continuation de cette saga certes majoritairement destinée aux adolescents mais qu’il est possible d’apprécier à tout âge.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantasy, #Jeunesse, #Aventures

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Publié le 15 Novembre 2024

LA VARIANTE DU DRAGON de Christophe Lambert

Après (entre autres) SWING A BERLIN et LES MESSAGERES, Christophe Lambert poursuit dans sa veine « historique » avec ce roman basé sur des faits réels peu connus. 


Nous sommes en 1943, à Washington. Markus Eisenberg, dix-huit ans, est un juif originaire d’Allemagne émigré aux USA. Il souhaite s’engager pour aller combattre en Europe et vengé son père, assassiné durant la Nuit de Cristal. Il vit avec sa tante, paralysée depuis cet événement, et sa mère. Cependant, sa passion des échecs change la donne : ses supérieurs lui assignent une mission différente. En effet, il existe un camp de prisonniers destinés aux scientifiques allemands et aux officiers détenant des renseignements importants. Ils vivent dans une « prison dorée » et les Américains y utilisent la manière douce afin de préparer l’après-guerre. Mais il faut gagner leur confiance. Hans Reinhardt, un haut gradé allemand, ne se livre pas facilement et la mission de Markus va consister à gagner sa confiance. En effet, le Nazi n’a qu’une seule passion : les échecs. Or Markus est très doué à ce jeu et parle parfaitement la langue de Rammstein. Dès lors, le voici contraint de faire « ami ami » avec son ennemi.


Le PO Box 1142 était, durant la Seconde Guerre Mondiale, un camp secret où furent enfermé plusieurs scientifiques ou militaires importants, en particulier Werner von Braun. L’auteur utilise ce fait peu connu comme base d’un récit qui se joue sur un échiquier à deux niveaux. De manière « réelle » tout d’abord puisque le duel entre le « jeune Juif » et le Nazi se déroule au fil des parties d’échecs, de manière plus symbolique ensuite puisque la relation entre les deux protagonistes évolue. Le premier finit par sacrifier bien des choses (nous n’en dirons pas plus) à son obsession de gagner, le second apparaissant finalement comme humain, comme un « monstre ordinaire ».

Cette partie du récit reprend une structure proche de la novella « Un élève doué » de Stephen King (d’ailleurs fort bien adaptée dans un film malheureusement oublié), une influence revendiquée par Lambert dans la postface. Le thème des échecs entraine évidemment une autre influence, plus récente et également avouée, celle de la série « Le jeu de la dame ». Enfin, on note un clin d’œil à James Bond avec un personnage de spécialiste en gadgets. On peut également retrouver, dans la relation entre les deux sœurs, quelques échos (heureusement en moins dramatique) de « Qu’est-il arrivé à Baby Jane ? ».

Si le déroulé du roman peut sembler linéaire et sans surprise il n’en est rien car l’auteur garde un atout dans sa manche pour diverses révélations durant les derniers chapitres. L’ensemble du livre est donc à réévalué à la suite de ses divulgations surprenantes et, une fois de plus, Lambert réussit un roman très réussit qui se lit vite et tient en haleine jusqu’au dénouement.

Pour les non familiers des échecs, de très nombreux diagrammes illustrent en outre les parties (basées sur celles de divers grands maîtres) et permettent de visualiser l’évolution des forces en présence, entre le héros et son adversaire. 
 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Historique, #Guerre, #Christophe Lambert

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Publié le 31 Octobre 2024

LES PETITS MEURTRES DU MARDI de Sylvie Baron

Autrice de romans policiers, Sylvie Baron s’attaque ici au cosy crime sous le patronage revendiqué d’Agatha Christie et de son club du Mardi. Nous sommes dans le Cantal et Odile Lavergne, la bibliothécaire, organise tous les mardi une réunion des fans de la Reine du Crime. Une demi-douzaine d’amateurs peuvent ainsi disserter sur les qualités des différents romans de Christie…D’où l’idée de proposer un grand colloque international sur la romancière. Mais comment accueillir tout ce monde ? Peut-être dans le château de l’aristocrate local, Archibald de la Rochette, membre du club qui accepte de réunir les participants dans sa demeure, même si celle-ci a connu des jours meilleurs…Bon, tout ne se passe vraiment comme prévu : l’experte délègue sa secrétaire, le spécialiste pense surtout à draguer, le membre de la famille d’Agatha se fait porter pâle… Une convention un peu terne mais heureusement (!) un véritable meurtrier s’y invite et frappe…

Voici un hommage bien sympathique au cosy mystery avec tous les poncifs du genre : le lieu clos, les personnages excentriques, les notes d’humour, le côté nostalgique (avec ce château qui tombe en pièce), les rebondissements,… Le tout enrobé d’une série de référence aux œuvres d’Agatha Christie, de « La plume empoisonnée » à « Un meurtre sera commis le… ». Le roman se situe en outre dans le Cantal, ce qui change de la campagne anglaise mais nous restons dans le même univers un peu feutré et oublié du temps avec son village de 600 habitants où, normalement, il ne se passe jamais rien.

L’intrigue policière, de son côté, est bien menée et pas seulement un simple prétexte (comme dans certains Agathe Raisin) à de la comédie. Forcément, tout sera résolu dans les dernières pages de ce bouquin très plaisant et divertissant, à savourer pour les amateurs de policiers « cosy ».

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Policier, #Whodunit, #Cosy Mystery

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Publié le 23 Octobre 2024

LE RETOUR DES DIEUX de Jimmy Guieu

Jimmy Guieu c’est quelque chose ! Pour certains (une minorité) un monument incontournable de la SF à la française. Pour beaucoup d’autre une relique, de la science-fiction totalement veillotte, quasiment illisible, qui enrobe des intrigues de séries Z d’une soupe philosophique et théologique plus que douteuse. Cette seconde rencontre avec l’auteur (bien des années après son fameux E.B.E. – plutôt sympa d’ailleurs) confirme tout le mal que l’on peut en penser.

Et pourtant ce premier tome des aventures de Gilles Novak, journaliste spécialisé dans l’étrange, débute de manière plutôt plaisante. Des phénomènes bizarres, des gitans ambigus, des méchants mystérieux, des poursuites en voitures et autres bagarres…On se croirait dans un polar ou un roman d’espionnage de gare. Novak tombe même sous le charme d’une belle gitane et vit avec elle quelques aventures ponctuées de pseudo miracles. Malheureusement, à mi-parcours, ça se gâte et Jimmy nous balance ses convictions (ou élucubrations) étayées par des sources (hum !) sérieuses, qu’il cite d’ailleurs longuement en fin de volume. L’habituel micmac ufologique paranormal à base de dieux venus d’ailleurs, de Jésus extraterrestre et d’anciens astronautes guidant l’Humanité depuis des millénaires. Tout ça est très lourd, très risible et, surtout, placé en plein milieu du bouquin sur quelques chapitres censés donner à ce récit de SF sinon potable un aspect scientifique et prophétique dont il se passerait bien.

Une fois passé ce mauvais moment, le Jimmy nous remet sur les rails d’un bouquin bien classique à base de guerre extraterrestre et de grands problèmes résolus à coup de laser. On dirait du Perry Rhodan mais en beaucoup moins bien. Bref, on arrive assez péniblement au bout d’un roman (qui, répétons-le, commençait plutôt agréablement durant une centaine de pages) en se disant qu’une fois suffit. Donc au revoir Jimmy Guieu et Gilles Novak…

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Fleuve Noir Anticipation

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Publié le 21 Octobre 2024

PERRY RHODAN TOME 3: LA MILICE DES MUTANTS de Scheer et Darlton

Troisième tome des aventures de Perry Rhodan, lequel rencontre encore davantage les mutants, comme le titre l’indique. Alors que la guerre mondiale a été évitée et que Perry est en train de mettre sur pied sa troisième force destinée à maintenir la paix voici qu’une nouvelle menace extraterrestre se manifeste. Heureusement, une troupe de mutants, façon X-Men, vient le rejoindre pour l’aider dans son entreprise. Perry n’est plus l’ennemi de la Terre, les différents gouvernements ayant compris qu’il oeuvrait pour le bien de l’Humanité avec ses alliés Arkonides. De plus il acquiert une science ultra avancée d’un coup de baguette magique ou presque puisque les aliens lui communiquent leur science au moyen d’une machine d’apprentissage accéléré.

La série se poursuit dans la droite ligne des deux précédents volumes : de l’action, beaucoup d’action, des rebondissements, du techno babillage scientifique qui hérissera les fans de hard-science, des intrigues capilotractées, des retournements de situations invraisemblables, une grande naïveté et un style purement fonctionnel mais indéniablement efficace qui retrouve la verve du roman feuilleton populaire plein de bruits, de fureur et de tirs de laser. Alors oui ce n’est pas du Peter Hamilton ni du Greg Egan, ni même du Asimov ou du Clarke (pour parler de contemporains des auteurs) mais on passe un bon moment durant trois heures de pur divertissement. Si ce troisième tome tourne un peu en rond on devine que l’arrivée des mutants et l’objectif de quitter le système solaire vont relancer la machine dans le prochain épisode. To be continued…

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