urban fantasy

Publié le 27 Février 2025

CHRONIQUES INSENSEES D'UN CHASSEUR DE MONSTRES de Julien Leonard

Caleb Otson, le narrateur de ce récit d’Urban Fantasy, précise d’entrée qu’il ne possède ni Facebook ni Insta, ni TikTok et autre. Son truc à lui c’est (comme l’indique le titre) la chasse aux monstres. Donc en cas de problème avec un revenant, une goule ou un vampire, si SOS Fantômes n’est pas dispo appelez Caleb. Bon, il coute cher et parfois la seule manière de résoudre le problème consiste à tuer son client mais il faut ce qu’il faut…


Si le début parait assez classique, le roman passe la vitesse supérieure une fois notre héros lancé à la recherche de sa petite fille, Chloé, mystérieusement disparue. Pour la retrouver, Caleb emprunte des voies dangereuses…et les conséquences risquent d’être carrément apocalyptiques.
Caleb doit donc accepter les conseils d’une bande de magiciens, se faire aider d’une gamine possédée par un démon et retrouver le grimoire d’un Merlin aujourd’hui plus clochard que sorcier suprême. 


Un récit  typique de la Urban Fantasy mais le point positif c’est ici la personnalité du héros, totalement à l’opposer des habituelles héroïnes du genre qui s’inquiète de la couleur de leur petite culotte ou de séduire le beau vampire ou le loup-garou musclé. Caleb, à l’opposé, se fiche de tout ou presque, il est grossier, violent, cynique, arriviste et jean-foutre, avec une attitude « macho—c’est-moi-le-plus-costaud-et-le-plus-beau » à la Ash d’Evil Dead. Le genre à foncer d’abord, à tuer ensuite et à réfléchir en dernier recours. Et encore pas toujours. 


Avec un style vif, une plume énergique et des notes humoristiques bienvenues, le bouquin divertit et ne laisse guère le temps de souffler, entre scène d’action, passages sanglants et répliques façon punchlines de blockbusters années ’80. Bien sûr, au fil des pages, nous en apprendrons un peu plus sur le héros et ses problèmes, rendant ce personnage plus complexe qu’on ne le pensait de prime abord. 


L’aventure se déroule donc sans temps morts et avance de manière implacable jusqu’à sa fin ouverte bien amenée et efficace annonçant une suite prévue d’ici un an. 
 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Urban Fantasy

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Publié le 14 Juin 2022

L'AGENCE PENDERGAST: LE PRINCE DES TENEBRES de Christophe Lambert

Fin du XIXème siècle à New York. Alors que le monde subit différentes transformations, Sean, un adolescent, tente de survivre. Il vit dans les rues et commet de petits vols pour le compte de Bill le Boucher. Un jour il tente de dérober la montre d’un vieux monsieur moustachu, accompagné d’un Indien. Il ignore qu’il vient de lier connaissance avec Pendergast et Joe, membres éminents d’une agence visant à protéger notre monde des menaces paranormales.

Premier tome de la série L’Agence Pendergast, voici une belle manière de présenter les divers intervenants. Sean, le héros, aux prises avec les voleurs de la bande de Bill, forcément amoureux de la mystérieuse diseuse de cartes Célia, est au centre du récit. A ses côtés, gravitent le débonnaire Pendergast, sorte de Van Helsing (en plus sympa) et Joe l’Indien taiseux prêt à faire le coup de poing. En « guest star », Gégé, clin d’œil au Q de James Bond, confectionne les gadgets nécessaires à l’agence. Il donnera à Sean un Jetpack digne de la Petite Nellie pour l’aider à combattre le grand méchant. Bien que le roman soit court, nos personnages apprennent à se connaitre au fil des chapitres. Ils dépassent leurs préjugés (Sean n’apprécie guère les Indiens étant donné que ses parents ont été tués par les Peaux Rouges) pour s’associer et lutter contre une menace redoutable. Le titre annonce d’ailleurs la couleur : le prince des ténèbres en personne ! Alias Vlad Tepes, plus connu sous son surnom de Dracula.

Roman fantastique teinté d’un parfum légèrement steampunk, LE PRINCE DES TENEBRES reprend le principe toujours plaisant de l’agence gouvernementale luttant contre les forces maléfiques. Une intrigue entre « Torchwood », « James Bond », « X Files » et « Men in black » qui avance à un rythme très soutenu : l’intrigue, divisée en courts chapitres avec des cliffhangers, s’avère idéale pour une lecture à un enfant le soir avant dodo. Des personnages bien typés en quelques lignes, une touche d’émotion, une romance naissante, de l’action, un bestiaire fantastique agréable,…rien à reprocher à un Christophe Lambert maitrisant parfaitement les codes de la urban fantasy pour grands enfants / jeunes adolescents.

Seul le final se montre un peu trop expédié, sans doute à cause d’une pagination restreinte ; on eut aimé que le combat dure un peu plus. Mais ce n’est pas très grave, nous aurons de toutes façons l’occasion de retrouver nos personnages préférés dans le prochain tome.

Une bonne lecture, ni trop complexe ni trop simpliste, qui se place à « hauteur » du public cible sans prendre les jeunes lecteurs pour des demeurés. Le rythme et l’humour peuvent également satisfaire les adultes. Bref, tout le monde est content et attends la suite !

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Publié le 30 Novembre 2018

AVIS DE TEMPÊTE (LES DOSSIERS DRESDEN TOME 1) de Jim Butcher

Peu de nouveauté pour cette série d’Urban Fantasy assez proche de la Bit-Lit : on y retrouve d’ailleurs bien des tares de ce genre (qui doivent être des qualités pour les afficionados) avec ce cocktail de polar, de fantastique et de romance plutôt convenu et souvent bavard.

Harry Dresden est magicien, comme Potter et Houdini. Et lorsque la police de Chicago se trouve confrontée à un cas qui dépasse ses compétences c’est à lui qu’elle s’en remet pour lutter contre les forces ténébreuses.

Sorte de pendant masculin des héroïnes séduisantes et pleines de ressources de la bit-lit, Harry Dresden mène donc l’enquête au fil des pages mais cet aspect polar s’avère très classique. On retrouve l’habituel mélange de premier et de second degré qui se joue des clichés du détective privé en saupoudrant l’enquête d’un trait d’humour. Malheureusement l’énigme policière en elle-même se révèle très mince et pas vraiment passionnante malgré la présence de tous les éléments traditionnels de la série noire : présence menaçante de la pègre, coups bas et trahisons dans le milieu du crime organisé, sans oublier les relations conflictuelles du héros avec les forces de l’ordre. Classique.

Le côté fantastique convoque, pour sa part, les créatures coutumières de la Urban Fantasy avec des fées, des démons et des magiciens auxquels s’ajoutent des philtres d’amour et des potions diverses. Un bestiaire pas spécialement original.

Enfin, la romance tente d’épaissir la personnalité de Harry Dresden mais reste convenue, on remarque simplement l’inversion des codes habituelles de la bit-lit : ici on dépeint un héros masculin quelque peu loser confronté à plusieurs belles femmes qui viennent troubler son existence routinière. Jim Butcher éviter l’érotisme (pratiquement inexistant pour une fois) mais reste dans les clichés du genre.

Au final, si les aventures d’Harry Dresden ne sont pas déplaisantes et permettent de passer un relatif bon moment de détente, elles ne s’éloignent guère des schémas établis par les cadors de la fantasy urbaine ou de la romance paranormale. Bref, ce décalque masculin des premiers Anita Blake (avant le grand basculement sexuel) demeure agréable mais peut-être pas suffisamment original ou convaincant pour qu’on ait envie de se plonger dans les tomes suivants.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Fantasy, #Polar, #bit-lit, #Urban Fantasy

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