jeunesse

Publié le 20 Avril 2020

LES JARDINS DE L'OMBRE JAUNE d'Henri Vernes

Et une nouvelle aventure opposant Bob Morane à l’éternel méchant Mr Ming. Suite directe de LA CITE DE L’OMBRE JAUNE, ce récit en reprend les principaux ingrédients : l’Ombre Jaune veut dominer le monde (ou au moins San Francisco) et remplace quelques individus par des robots pour assurer la réussite de son plan. Forcément, Bob et Bill se mettent sur sa route.

Rien de particulier à signaler sinon que Bob et Bill se dopent aux stimulants (!) avant d’aller combattre leur ennemi, une bonne idée puisqu’ils sont ensuite drogués par les hommes de l’Ombre Jaune mais que leurs petites pilules précédemment ingérées leur permet de se réveiller rapidement. Sinon le roman suit la lignée des précédents volumes de cette vaste saga (entamée avec LES GUERRIERS DE L’OMBRE JAUNE puis LA CITE DE L’OMBRE JAUNE) en jouant ouvertement la carte science-fictionnel. Mr Ming utilise encore une fois des robots humanoïdes qui prennent la place de certaines personnalités, des petites « olives » métalliques confèrent divers pouvoirs à leur porteur et l’Ombre Jaune tente de s’emparer de San Francisco en utilisant un champ de force et Chinatown dissimule une cité souterraine secrète. Bill est davantage relégué au rand de faire-valoir (on pourrait parfois le rapprocher d’un Capitaine Haddock vu son penchant pour la bouteille) tandis que Bob parait plus adulte et déterminé, le ton se voulant plus sérieux et moins destiné aux seuls adolescents.

Pour sa 76ème aventure, Bob nous offre encore divertissement, aventure, action et science-fiction. Un cru plaisant quoique légèrement redondant si on a lu LES GUERRIERS DE L’OMBRE JAUNE et LA CITE DE L’OMBRE JAUNE peu avant.

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Publié le 24 Mars 2020

LES ÎLES DE L'ESPACE d'Arthur C. Clarke

Datant du début des années ’50 (et publié une première fois au tout début de la collection « Anticipation » du Fleuve Noir), ce roman de jeunesse (et pour la jeunesse) de Clarke reste assez représentatif de son style, mélange de sense of wonder (tout est vu par les yeux d’un jeune homme ayant gagné, grâce à un concours, le droit de visiter une station spatiale) et de hard-science abordable, l’auteur ayant manifestement envie de partager son savoir scientifique (aujourd’hui en partie dépassé par les innovations récentes) au plus grand nombre sans devenir rébarbatif pour autant. On mesure l’influence énorme que ce genre de romans a pu avoir, par exemple, sur un Stephen Baxter puisqu’ici aussi ILES DE L’ESPACE se montre fort descriptif et plus intéressé par les faits et gestes quotidiens de ses personnages que par leur caractère ou leur pensée. Le bouquin aligne les péripéties mais sans que celles-ci ne versent dans l’excès spectaculaires, Clarke plaisante même sur l’impossibilité de rencontrer des pirates de l’espace (le coût des vaisseaux rendant sans intérêt la pratique de la piraterie) et nous n’aurons pas droit à de grandes catastrophes, plutôt aux nombreux aléas quotidiens que peuvent rencontrer des astronautes.

L’ensemble se lit donc plaisamment, la durée restreinte (environ 200 pages), ne permettant pas au lecteur de s’ennuyer. Il faudra évidemment passer outre les invraisemblances des prémices ou quelques scènes fort peu crédibles comme cette superproduction hollywoodienne tournée dans l’espace sous les yeux du héros.

Premier volume d’une informelle « trilogie de l’espace », LES ILES DE L’ESPACE fonctionne agréablement et élève quelque peu le « sense of wonder » dans ses dernières pages alors que le héros rencontre des colons établis sur Mars. Après le dur retour à la réalité (et à la terre), le roman se conclut par un vibrant ode à l’espace et à « aller bravement là où l’homme n’a jamais mis le pieds » comme dirait l’autre.

Pas un classique (on est loin des grandes réussites ultérieures de Clarke comme les ODYSSEES DE L’ESPACE ou RAMA) mais un « juvénile » satisfaisant qui se lit avec plaisir.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Hard Science, #Jeunesse, #anticipation, #science-fiction

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Publié le 13 Mars 2020

TERREUR A LA MANICOUAGAN d'Henri Vernes

Dans la pléthorique série des aventures de Bob Morane, TERREUR A LA MANICOUAGAN occupe une place à part. D’abord parce qu’il dispose d’un titre qui claque et en jette. Ca n’a l’air de rien mais cela joue beaucoup lorsqu’il s’agit de choisir sa prochaine lecture parmi les plus de 200 disponibles dans cette vaste saga.

Ensuite car le roman remet en lumière le très « bondien » vilain Orgonetz, alia l’Homme aux dents d’or. Et enfin car il s’agit de la première apparition de la célèbre et ambigüe Miss Ylang Ylang ainsi que de la fameuse organisation criminelle Smog.

L’intrigue, de son côté, s’avère de bonne facture et offre du dépaysement (ici le Québec), quelques notes d’humour surtout véhiculées par Bill Ballantine, des bagarres entre nos deux héros et quelques méchants décidés à détruire un barrage hydroélectrique, des anecdotes amusantes (les spectateurs d’un match de hockey qui lance des pièces de monnaie pour faire trébucher les joueurs adverses), des rapports très convenus et asexués entre Bob et son « harem » de demoiselles (à chaque fois qualifiées de « petites filles »),…

Bref, c’est du Bob Morane, avec ses qualités et ses défauts, son style plutôt soutenu et son vocabulaire relativement précis et recherché (grande différence avec les romans jeunesses d’aujourd’hui certes nettement moins naïfs). L’intrigue reste, elle, assez convenue et linéaire mais plutôt efficace et bien ficelée, offrant au lecteur ses 150 pages d’évasion.

En résumé un « Bob » très classique mais convaincant à placer dans le peloton de tête des meilleurs romans consacrés à notre héros bondissant. La fin, ouverte, annonce le retour prochain de la belle et mystérieuse adversaire de Bob…définitivement l’aventure aura bientôt un parfum d’Ylang Ylang.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Bob Morane, #Jeunesse

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Publié le 3 Février 2020

BINTI de Nnedi Okorafor

BINTI, une novella de science-fiction plutôt destinée aux jeunes adultes, fut lauréate des prestigieux prix Hugo et Nebula. L’autrice, d’origine Nigérienne, nous avertit qu’elle traite des « social issues” et notamment des “racial and gender inequality”. Elle s’est également fait connaitre pour son opposition à l’attribution d’un prix basé sur une représentation de Lovecraft (le World Fantasy) et sa demande pour qu’il soit remplacé par une autre statuette basée cette fois sur Octavia Butler. Du pain béni pour les « social justice warriors » et autres hystériques 2.0. Bref, en ouvrant BINTI, on commence à craindre le pensum politiquement correct si prisé des prix en science-fiction récents mais, au final, le court roman de Nnedi Okorafor s’avère plutôt plaisant.

Génie des mathématiques, Binti est la première femme issue du peuple Himba à accéder à l’université intergalactique Oomza Uni. A l’intérieur d’un vaisseau spatial, Binti fait connaissance des autres passagers. Malheureusement, le transporteur est arraisonné par une race extraterrestre, les Méduses, et toutes les personnes à bord sont massacrées, à l’exception de Binti elle-même. Binti se réfugie dans sa cabine puis commence à communiquer avec les Méduses par l’entremise de son « Edan », un artefact trouvé dans le désert.

Avec ce petit roman, Nnedi Okorafor s’éloigne radicalement de la hard-science actuellement en vogue pour un récit à l’ancienne, sorte de space-opéra confiné doublé du thème classique de la rencontre avec « l’autre ». Le tout additionné d’un parfum de « récit d’apprentissage ». La postface nous révèle que cette histoire a été inspirée à l’écrivaine par sa fille de 11 ans et dont l’univers ne semble ici qu’esquisser (on rencontre plusieurs ethnies, des objets bizarres comme les astrolables ou les Edan, le peuple extraterrestre des Méduses, etc.). Les prochains récits dans le même univers (BINTI 2 : HOME et BINTI : THE NIGHT MASQUERADE) développeront probablement une partie de ce vaste monde.

Sans être un chef d’œuvre (les deux récompenses récoltées laissent quand même songeurs et mettent probablement les attentes beaucoup trop haut), BINTI s’impose comme un court roman divertissant, de lecture aisée (y compris en anglais), marqué (mais sans excès) par les racines africaines de l’autrice, plein de bons sentiments et de naïveté mais quelque part agréable en ces temps de SF marquée par la sinistrose dystopique généralisée. Nous avons même droit à un happy end pacifique façon « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, même ceux que l’on considérait comme des ennemis. Pas indispensable mais pas déplaisant.

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Publié le 20 Novembre 2019

LES AVENTURIERS DU NIL de Christophe Lambert

1798. Les Français débarque en Egypte sous le commandement de El Kebir, autrement dit Bonaparte. Un jeune Egyptien, Omar, espère pouvoir approcher le plus grand conquérant depuis Alexandre. Il va rencontrer Hubert de Saint Vincent, un scientifique membre de l’expédition accompagnant l’armée française. Devenus amis, les deux hommes vont tenter de parvenir, avant les Anglais, au trésor enfoui d’Alexandre le Grand et ainsi empêcher les Britanniques de financer la guerre.  

Lecture plutôt orientée « jeunesse » (dès 10 ans à mon avis) mais parfaitement appréciable par les plus âges, LES AVENTURIERS DU NIL bénéficie d’un décor très original, celui de la campagne égyptienne de Napoléon. Christophe Lambert creuse donc le contexte historique d’une période post révolutionnaire troublée à travers les yeux d’un adolescent égyptien admiratif de Napoléon mais dont l’opinion à l’égard du « grand homme » sera modifiée par la réalité des massacres. Entre l’idolâtrie vouée au glorieux conquérant et la tuerie finale d’innombrables prisonniers dont Napoléon ne veut pas s’encombrer, Omar aura surtout vécu une grande aventure à une époque de découvertes scientifiques : utilisation des montgolfière, recherche d’un trésor légendaire (le final nous dire de quoi il s’agit), capture et évasion, combat, complot, trahison,…Il y a dans ce roman le parfum de l’aventure avec (au choix) un peu de Tintin, de Bob Morane ou d’Indiana Jones dans ce périple au cœur du désert. Très rythmé, LES AVENTURIERS DU NIL se lit d’une traite en une soirée et le seul reproche réside dans le côté parfois « à 100 à l’heure » du récit. Si les plus jeunes apprécieront la rapidité du voyage, les plus âgés pourront regretter que l’auteur n’ai pu davantage développer ses protagonistes et son background car le cadre est passionnant, comme en témoigne les quelques notes explicatives placées en fin de volume. Quoiqu’il en soit voici un excellent divertissement dépaysant à souhait.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Historique, #Jeunesse

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Publié le 5 Novembre 2019

LE MYSTERIEUX Dr XHATAN d'Henri Vernes

Ce personnage haut en couleurs (hum !) de Xhatan était apparu dans le précédent OPERATION WOLF à la tête d’étranges canidés « truqués ». On le retrouve régnant en despote dans une contrée perdue de Haute Birmanie avec l’aide de divers gadgets dont une étrange lumière verte mortelle qu’il manipule à sa guise. Bien évidemment notre mégalomane super vilain (pléonasme) va trouver sur sa route Bob et Bill qui, capturés, vont feindre de rejoindre les rangs du tyran.

Souvenir ému de Bob Morane, relecture toujours plaisante des années plus tard, il y a peu à ajouter à ce petit roman qui mélange adroitement aventures et science-fiction à la manière d’un serial d’antan. Super vilain, inventions maléfiques, poursuites, captures et évasions,…Sans oublier un Xathan assez bête pour penser pouvoir convertir Bob et Bill à ses plans de domination mondiale.

Rien de novateur mais Henri Vernes cuisine habilement ce récit divertissant à souhait qui s’inscrit sans nul doute parmi les classiques de Bob Morane.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Bob Morane, #Jeunesse, #science-fiction

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Publié le 10 Octobre 2019

LES AIGLES DE VISHAN LOUR de Pierre Bottero

Ce court roman (davantage une longue nouvelle en réalité) a été publié une première fois en 2005 dans un numéro « spécial Heroic Fantasy » du magazine « Je bouquine ». Après la mort de l’auteur et afin que l’ensemble de son œuvre « fantasy » soit facilement accessible, le texte a été réimprimé chez Rageot. C’est intéressant pour les fans de Bottero, les inconditionnels diraient-on, car la majorité du public risque de trouver ce petit bouquin un peu cher : 12 euros pour environ 80 pages. Ces considérations pécuniaires mises à part, l’ouvrage s’avère plaisant mais quelque peu décevant.

On y découvre deux jeunes héros attachants (Plume et Esteblan, l’une est une voleuse / aventurière, l’autre un apprenti chevalier au cœur pur), un univers prometteur mais encore peu développé (nous ne sommes qu’aux prémices d’une aventure plus grandiose), un récit rapide et efficace…et puis voilà, le lecteur parvient déjà au terme de ce récit qui annonçait probablement une suite. Or, forcément, celle-ci ne verra jamais le jour, nous laissant légitiment frustrés.

Cependant, l’ensemble demeure plaisant. Nous sommes dans de la fantasy « young adults » classique avec de belles valeurs, des rebondissements, des créatures fabuleuses et la promesse d’aventures ultérieures d’une toute autre ampleur que nous ne pouvons qu’imaginer. Le style est alerte, précis, rythmé, très abordable et cette petite histoire remplit son contrat de divertissement. Le tout se lit en une petite heure et pourrait servir d’introduction à la Fantasy pour les plus jeunes à qui on peut la lire dès le plus jeune âge, ou presque (à partir de six – sept ans sans doute).

Bref, LES AIGLES DE VISHAN LOUR constitue moins une œuvre réellement aboutie qu’une passerelle pour explorer le monde plus vaste de la littérature de l’imaginaire. C’était sans doute le but de l’auteur en 2015 et c’est toujours le but quinze ans plus tard : initier les plus jeunes à la Fantasy de qualité.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Fantasy, #Jeunesse, #Roman court (novella)

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Publié le 21 Août 2019

GUIDE DES GENRES ET SOUS GENRES DE L’IMAGINAIRE d'Apophis

Ce guide, disponible gratuitement en ebook, constitue la version remaniée de treize articles parus sur le blog d’Apophis. Le bonhomme s’est donc lancé dans un projet un peu fou : créer une taxonomie des littératures de l’imaginaire cohérente et érudite en environ 200 pages. Pari un peu fou car selon les pays les définitions varient…et les spécialistes éprouvent également les pires difficultés à s’accorder. Mais ce n’est pas grave car l’important est de permettre aux lecteurs débutants d’avoir un panorama des littératures de l’imaginaire.

Tout d’abord, Apophis distingue science-fiction, fantastique et fantasy en utilisant la « parabole du chat » pour expliquer clairement aux néophytes ce que sont ces genres majeurs de l’imaginaire. Jusque là tout est simple et abordable par tous.

La suite se montre plus pointue et s’adresse davantage aux connaisseurs ou à ceux qui souhaitent élargir leur horizon. On explore ainsi les différentes branches de la fantasy (high, heroic, grim,…), de la SF (militaire, anticipation, space opera, etc.). On aborde aussi les récents développements de la Fantasy qui viennent (enfin !) mettre un peu de nouveauté dans un genre dominé par le médiéval fantastique d’inspiration européenne en situant leur intrigue dans des époques différentes (renaissance par exemple) ou dans des contrées peu communes (Afrique, Inde,…réelle ou fantasmée voire imaginaire).

Les innombrables dérivés du « punk » littéraire sont évidemment couverts : l’ancêtre cyberpunk, le très riche et populaire steampunk, les émergeants biopunk, nanopunk, solarpunk, etc.

A chaque fois Apophis aborde le sous-genre en donnant ses principales caractéristiques : sciences dures vs sciences molles, complexité des personnages, richesses de l’écriture, ancrage spatio temporel, etc.

Tout cela donne parfois l’impression de vouloir couper les cheveux en quatre (ce n’est pas la faute de l’auteur mais bien des romanciers eux-mêmes souvent contents de catégoriser leur œuvre dans un nouveau sous-genre dont ils seraient l’unique représentant…comme le superbe EMPIRE ELECTRIQUE qui se définit comme « Voltapunk ») mais les listes de lecture proposées s’avèrent bien pratiques. D’une part elles aident à situer un sous-genre en proposant des titres connus et, d’autres part, elles offrent une multitude de pistes de lecture pour ceuw qui souhaitent approfondir la « fantasy à mousquets inspirées des TROIS MOUSQUETAIRES » ou « la science-fiction de terre mourante ».

En résumé un guide pratique, complet, ludique et gratuit…Que demander de plus ?

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Publié le 31 Juillet 2019

LE CHANT DU DRAGON d'Anne McCaffrey

La vaste saga de Pern se poursuit avec ce nouvel épisode (le troisième publié, en 1976) qui débute la trilogie dite des « harpistes », une série qui se déroule à la même époque (précisément sept ans plus tard) que la trilogie initiale entamée avec LE VOL DU DRAGON. McCaffrey, à la demande de son éditeur, proposa donc trois nouveaux romans destinés aux « young adult » et susceptibles d’attirer un public à la fois jeune et féminin. L’écrivain va reprendre certains éléments d’une série de nouvelles qui formeront ultérieurement sa trilogie consacrée à la CHANTEUSE CRISTAL.

Dans LE CHANT DU DRAGON nous suivons la vie de Menolly, musicienne émérite qui a enseigné aux enfants du Fort de Mer les ballades des harpistes après le décès de maitre Petiron. Mais ses parents estiment que ce métier n’est pas approprié à une femme et ils lui intiment de ne plus chanter, composer ou jouer de la musique. Menolly finit par s’enfuir en dépit de la menace des Fils qui pèsent sur Pern et découvre les légendaires lézards de feu, des petites créatures proches des fameux Dragons.

Anne McCaffrey offre ici une science-fantasy plaisante, destinée aux adolescents mais lisible par tous les âges, qui questionne la place des femmes dans son univers médiéval, ces dernières ne pouvant accéder à la profession de harpiste. Or ceux-ci ont la tâche de transmettre l’Histoire et les connaissances aux enfants dans une société ayant globalement renoncé à la technologie. McCaffrey explore ici l’univers des harpistes, leur importance dans cet univers jusqu’ici dominé par les Chevaliers Dragons (héros des précédents romans), et déroule une histoire assez linéaire et prévisible mais cependant plaisante à suivre,  notamment de par sa pagination restreinte (environ 250 pages). Agréable et relativement original dans la Fantasy cette histoire centrée sur le pouvoir de la musique devrait contenter les amateurs du vaste univers de Pern.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Fantasy, #Jeunesse, #science-fiction

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Publié le 13 Juillet 2019

SORCELAME d'Alexandre Malagoli

Un adolescent orphelin ayant vécu de manière insouciante doit ainsi quitter son village après l’arrivée des cruels membres de la Fraternité. Il part sur les routes avec son amie d’enfance, rencontre un maitre Harpiste mystérieux ayant renoncé à la violence

Ce premier tome d’une tétralogie constitue une fantasy plaisante que l’on pourrait dédaigneusement qualifier de « big commercial fantasy ». On y retrouve, en effet, tous les éléments classiques du genre, l’auteur semblant calquer une partie de sa narration sur l’insurpassable modèle que demeure LE SEIGNEUR DES ANNEAUX.

Trolls, nains, elfes, fraternité malfaisante, princesse en révolte contre son tyrannique papa, élu partant à l’aventure, prophétie, adversaire tout puissant, arme magique,… SORCELAME ne révolutionne pas la Fantasy mais propose un récit plaisant, très orienté « young adult » (les deux principaux protagonistes ont d’ailleurs 15 ans), qui se lit sans aspérité. Le style se montre ainsi simple, les chapitres courts (33 pour un peu plus de 220 pages grand format) et l’alternance entre les parcours des deux héros (un jeune berger orphelin et une princesse entrainée aux arts martiaux les plus létaux) permet de maintenir l’intérêt du lecteur en conférant à l’ensemble un rythme soutenu.

Bien évidemment nos protagonistes se retrouvent dans le dernier acte au cours duquel l’auteur se lâche dans la grosse Fantasy avec la découverte (qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe pour permettre à l’intrigue d’avancer) d’une épée magique appelée Sorcelame, la révélation (attendue) de leur rôle dans cette histoire et le réveil d’un pouvoir maléfique ancien symbolisé par la Mère Stérile. Un combat quelque peu expédié termine ce premier opus.

Tous les ingrédients étant à présent en place l’histoire peut sereinement se poursuivre dans le deuxième tome. Et, si ce premier volume très classique laisse le lecteur quelque peu sur sa faim, le roman reste suffisamment rythmé et agréable pour susciter le désir de découvrir la suite, LA SEPTIME ETOILE.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Fantasy, #Jeunesse

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