jeunesse

Publié le 19 Novembre 2018

LA VAPEUR DU PASSE d'Henri Vernes

Pour sa soixante-deuxième aventure, publiée au début des 60’s, Bob Morane se retrouve, cette fois, en Sibérie, en reportage en compagnie de l’inévitable Bill Ballantine. Leur avion passe au travers d’une étrange brume verdâtre et une créature volante le percute, ce qui provoque son écrasement et la mort du pilote. Devenus piétons par la force des choses, les deux amis finissent par rejoindre une équipe d’archéologues, menés par une charmante Russe, qui explorent une antique cité. Peu après une mystérieuse « vapeur du passé », probablement d’origine extra-terrestre, ramène à la vie une poignée de dinosaures…Et voilà la petite bande menée par Bob contraint d’affronter ces créatures venues de la nuit des temps.

Voici un roman tout à fait plaisant et réussi, dans la grande tradition de Bob Morane, à savoir qu’il comprend tous les éléments nécessaires à une bonne aventure : de l’action, du fantastique / science-fiction, un bon rythme, des innovations (ici une brume bizarre qui ramène des dinosaures à la vie) et de bonnes valeurs positives. Bien sûr, on y retrouve aussi un côté gentiment naïf et suranné loin des standards actuels de la littérature jeunesse (qui n’hésite plus à parler de sexe ou de violences) mais qui rend, finalement, le tout attachant.

Pas la peine d’en dire davantage, les amateurs de l’aventurier trouveront largement leur compte avec cette VAPEUR DU PASSE : un roman très divertissant d’ailleurs fréquemment cité lorsqu’il s’agit de lister les meilleurs « Bob Morane ».

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Fantastique, #Jeunesse, #science-fiction, #Bob Morane

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Publié le 9 Novembre 2018

DOC SAVAGE - UP FROM EARTH’s CENTER de Lester Dent

Cette ultime aventure de Doc Savage (la 181ème!) envoie carrément l’Homme de Bronze au centre de la terre pour y découvrir, non pas Pellucidar, mais bien l’Enfer…au sens chrétien du terme. L’intrigue débute par la découverte, par le psychiatre Kark Linningen, d’un géologue disparu depuis des mois, Gilmore. Ce-dernier est descendu dans une caverne menant au cœur de la terre avant de découvrir la porte de l’enfer. Décidé à l’aider, Karl propose d’organiser une expédition afin de découvrir la vérité. Bien sûr, Doc Savage, accompagné de Monk Mayfair et Ham Brooks, se joint à l’aventure. Peu après, Gilmore disparait d’une pièce close et, à sa place, se tient le mystérieux Mr Wail, lequel prétend être un démon ayant ramené Gilmore en enfer.

Après cette mise en place intrigante (en dépit de quelques longueurs et ce malgré la brièveté du roman), Lester Dent expédie sa petite équipe dans un univers sous-terrain fantastique habité par des créatures surnaturelles. Le roman effectue ainsi une plongée étonnante dans le monde de la fantasy horrifique à la Lovecraft quoique l’auteur laisse la porte ouverte à une (peu credible) explication rationnelle avant une ultime pirouette relançant la thèse du surnaturelle.

Déstabilisant et fort éloigné des premières aventures de Doc Savage, ce roman n’en est pas moins original et fort divertissant avec un mélange d’aventures et de fantastique très pulp fort plaisant.

Merci à Russel pour m’avoir envoyé sa traduction personnelle, le livre étant toujours inédit en français.

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Publié le 5 Novembre 2018

COEUR DE PHENIX (CHRONIQUE DES FEALS TOME 1) de Mathieu Gaborit

Premier tome d’une nouvelle trilogie de Fantasy, CŒUR DE PHENIX se situe dans l’Empire de Grif’ et s’intéresse à la Guilde des Phéniciers, dont les membres consacrent leur vie aux légendaires Phénix. Pour assurer la paix dans l’Empire, le meilleur disciple de la Guilde, Januel, doit orchestrer la renaissance du phénix impérial. Malheureusement, les ennemis de l’Empire, représentés par les Charognards, exercent leur sinistre influence et aboutissent à la mort de l’Empereur, obligeant Januel à prendre la fuite.

CŒUR DE PHENIX se révèle un roman de Fantasy intéressant dans lequel Gaborit développe un bestiaire rarement rencontré : les phénix, les griffons, etc. Ils forment les Féals et leur univers donne au livre sa richesse et son originalité. L’ennemi est ici la Charogne, le classique grand Mal. Le roman va donc se construire autour de  la personnalité assez effacée de Januel, héros classique destiné  à triompher les ténèbres, aidé dans sa quête par Scende, une belle guerrière mercenaire dotée de redoutable lames licornes.

Comme de nombreux romans de Fantasy, surtout ceux divisés en plusieurs tome, CŒUR DE PHENIX souffre d’un rythme haché parfois problématique : en résumé on débute très fort et très vite avant de ralentir le récit afin d’explorer les subtilités du monde (ou M’Onde) décrit puis on repart pied au plancher dans les dernières pages en multipliant les rebondissements mais en laissant la fin suffisamment ouverte pour donner au lecteur l’envie de se plonger dans le deuxième tome. Ou pas. Car, en dépit de l’originalité des créatures l’ensemble ne m’a pas suffisamment convaincu pour me donner envie de continuer cette histoire. Les inconditionnels de Fantasy devraient toutefois y trouver leur content et se montrer plus indulgents.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantasy, #Jeunesse

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Publié le 29 Octobre 2018

LA LEGION DE L'ESPACE - CEUX DE LA LEGION TOME 1 de Jack Williamson

Décédé quasiment centenaire, Jack Williamson (1908 – 2006) a donc parcouru, la plume à la main, un siècle de science-fiction, puisqu’il débute sa carrière à la glorieuse époque du pulp, fin des années ’20. En 1934 il publie CEUX DE LA LEGION, premier tome d’une saga amenée à définir le space opera avec les œuvres d’Hamilton (CAPITAINE FUTUR / FLAM) et Doc Smith (le FULGUR).

Nous sommes au XXXème siècle et la Légion (pas celle de DC comics) protège la galaxie. Le cadet John Star doit protéger une jeune femme noble, Aladoree, seule détentrice du secret de l’Akka, une arme fabuleuse capable d’arrêter la progression des Méduses, des envahisseurs belliqueux. Mais l’oncle de Star trahit l’humanité et s’associe aux extra-terrestres, enlevant également Aladoree. Star, aidé de trois légionnaires, part à sa rescousse.

Reprenant des éléments des 3 MOUSQUETAIRES (inspiration revendiquée par Williamson) dans un contexte science-fictionnel assez proche des œuvres spatiales d’un Burrough, ce premier tome a plutôt bien vieilli en dépit de sa naïveté. Certes, certains éléments semblent indiscutablement datés mais l’ensemble tient bien la route après plus de 80 ans. Pas sûr que beaucoup de bouquins SF récents encensés par la critique supportent aussi bien le poids des ans.

Une belle princesse en péril, des légionnaires impitoyables mais respectant le code de l’honneur, des vaisseaux qui sillonnent l’espace, des combats spatiaux, des aliens belliqueux, des planètes étranges et hostiles,…nous sommes en plein space opéra militariste à l’ancienne et le tout se révèle rafraichissant, d’autant que, pulp oblige, l’ennui ne pointe jamais son nez. Williamson case un maximum de péripéties sur un minimum de pages et délivre une fresque spatiale épique alors que certains de ses épigones récents présentent encore leur univers à la cinq-centième pages de leur récit en dix tomes. Bref, autre temps, autre méthode de narration ! CEUX DE LA LEGION n’est pas de la hard science ni de la SF complexe, plutôt de l’imaginaire en roue libre avec des personnages attachants, à l’exception d’un Gilles Habibula irritant par son ivrognerie et ses monologues…

Malgré ses défauts, CEUX DE LA LEGION demeure une lecture plaisante, enlevée et globalement divertissante quoique l’on regrette une conclusion bâclée. Après avoir présenté les Méduses comme des ennemis tout puissants et quasiment invincibles toute leur flotte se voit, en effet, balayée par l’invention (littéralement fabriquée avec un bout de ferraille et de la ficelle) d’une jeune fille…Une fin trop facile et expédiée pour que le lecteur ne se sente pas floué mais ce bémol n’affecte pas trop le jugement sur ce space opéra distrayant et relaxant à conseiller en priorité aux plus jeunes ou aux nostalgiques de la SF de grand papa.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Golden Age, #Jeunesse, #Space Opera, #science-fiction

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Publié le 26 Octobre 2018

BIGGLES DANS LA BALTIQUE de William Earl Jones

L’aviateur James Bigglesworth, dit Biggles, et ses amis Ginger, Algy et Bertie ont vécus de très nombreuses aventures, durant la Première Guerre Mondiale puis la Seconde Guerre Mondiale, sans oublier des missions effectuées en temps de paix. Créé par William Earl Jones, Biggles vit ses premiers vols en 1932 et ne s’interrompt qu’avec la mort de son auteur en 1968. Entretemps, l’aviateur ne vieillira guère, traversant les bouleversements politiques en restant toujours jeune, tel Buck Danny. Il sera également adapté en bandes dessinées et aura les honneurs d’un long-métrage en 1986.

Typique d’une littérature « pulp » ou populaire, Biggles est un héros, un vrai, qui n’aime pas tuer (sauf en cas d’absolue nécessité) et qui ne souffre d’aucun défaut. Biggles n’aime pas la guerre mais, puisqu’il faut la mener, l’aviateur usera de tout son courage pour défaire l’ennemi. Dans cette aventure, pas beaucoup de subtilité, pas de place pour la réflexion, seule compte l’action et cette dernière s’avère frénétique : combats aériens, attaques diverses, destructions des engins ennemis,…Le roman ne laisse jamais au lecteur le temps de souffler. Un univers forcément très manichéen quoique, parfois, William Earl Jones se laisse tenter par un soupçon d’humanisme en présentant des soldats allemands pas spécialement pressés d’aller mourir pour la patrie.

BIGGLES DANS LA BALTIQUE, en deux cent pages, synthétise tous les rebondissements possibles, toutes les péripéties attendues d’un roman de guerre et d’aventures : Biggles et ses amis défendent une petite île inhabitée, se lancent dans des missions périlleuses (pour ne pas dire suicides), détruisent des dépôts de munitions allemands, volent à l’ennemi son livre de codes secrets, s’emparent d’un avion et reviennent sains et saufs après avoir vaincu, une fois de plus, Von Stalhein, l’as des aviateurs germaniques et, accessoirement, l’éternelle Némésis de Biggles. Qui finira par devenir plus tard son ami. Mais ce sera pour plus tard, bien après la guerre.

A la fin du bouquin, le lecteur - pratiquement lessivé - se demande comment Biggles pourrait accomplir des exploits plus incroyables encore dans le prochain. Nul doute que, magie de la littérature, il y parvienne pourtant. Bref, BIGGLES DANS LA BALTIQUE reste l’assurance d’un divertissement viril des plus plaisants pour quiconque (et surtout les plus jeunes) apprécie un mélange de guerre, d’aventures aériennes et d’espionnage. Biggles c’est un peu l’ancêtre de Bob Morane, James Bond et Buck Danny en un seul personnage, l’archétype du héros invincible et immaculé de la littérature jeunesse militariste et propagandiste du début du XXème siècle. Une vraie « tête brûlée » comme papy toujours prêt à lancer son avion au milieu des coucous pilotés par les adversaires du monde libre. Et, étonnamment (ou pas ?), le tout tient encore très agréablement la route après 80 ans.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Biggles, #Aventures, #Espionnage, #Jeunesse, #Guerre

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Publié le 24 Octobre 2018

LA NUIT DES MUTANTS de Christophe Lambert

Une prison spatiale très loin de la terre, dans un proche avenir. Frank Bishop, surnommé Prof, petit délinquant adolescent responsable de la mort accidentel d’un policier, y échoue. Pour alléger sa peine, il accepte de participer à un programme au cours duquel il devra manipuler un combustible très dangereux, le nitrogravium. Peu à peu, divers détenus ayant participé à cette expérience se transforment en monstres mutants…

L’intrigue de ce deuxième roman de Lambert rappelle quelque peu l’excellent « Outland » agrémenté de quelques touches de la saga « Alien » (ou de ses dérivés moins fortunés) : un mélange de science-fiction, d’épouvante light (littérature jeunesse oblige) et d’aventures spatiales bien menées et efficaces. C’est un roman court, bien rythmé, ponctué de scènes accrocheuses où les héros doivent se défendre contre les mutants dans une ambiance angoissante, quelque part entre « La nuit des morts vivants » et le western.

Des personnages intéressants et quelques clins d’œil, traits d’humour et référence achèvent de rendre la lecture de cette NUIT DES MUTANTS très plaisante…bref un roman vivement conseillé pour les adolescents mais, également, pour les plus âgés.

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Publié le 16 Octobre 2018

LE DIABLE DU LABRADOR d'Henri Vernes

Avec cette aventure publiée originellement en 1960, Henri Vernes rendait hommage aux romans à la Jack London et, plus généralement, aux récits situés dans le Grand Nord. Dans ce quarantième tome, Bob se retrouve seul, décidé à passer un hiver tranquille, à lire, à prendre des photos et à chasser, dans les étendues désertiques du Canada enneigé. A peine arrivé, notre héros doit cependant affronter Rocky, un boxeur amateur (quinze ans avant Stallone !) beaucoup moins sympathique que l’étalon italien puisqu’il martyrise son chien-loup, un superbe mais indomptable animal surnommé le Diable du Labrador. A coup de poings, Bob gagne la liberté du canidé ainsi que le sobriquet de Cogne Dur. Il aura, par la suite, l’occasion de recroiser la route du chien-loup et d’affronter divers ennemis, dont le froid, les loups et des hommes malintentionnés

Charles-Henri Dewisme ayant 100 ans en ce jour (16 octobre 2018), Bob Morane méritait bien un petit coup de projecteur avec ce sympathique roman dans la lignée de CROC-BLANC. Pour une fois, Vernes délaisse le mystère, la science-fiction et les ambiances fantastiques. Le romancier se recentre sur une intrigue très simple dans laquelle Bob ne doit pratiquement compter que sur lui-même, le fidèle Bill étant absent du récit. Linéaire et sans grande surprise, LE DIABLE DU LABRADOR démontre toutefois le talent de Vernes pour composer une histoire efficace qui parvient à tenir agréablement le lecteur en haleine. S’il manque quelque peu de folie, le bouquin assure cependant deux bonnes heures d’évasion et devrait divertir les nostalgiques de l’Aventurier.

Chronique rédigée pour les 100 ans d'Henri Vernes

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Jeunesse, #Bob Morane

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Publié le 13 Septembre 2018

OPERATION OPALE (ARTEMIS FOWL 4) d'Eoin Colfer

Quatrième volet de la saga pour adolescents (mais pas que !) ARTEMIS FOWL, ce nouvel épisode nous permet de retrouver la fée Opale Koboï, laquelle avait voulu exterminer les Forces Armées de Régulation et les Fées Aériennes de Détection (ou FARFADET) dans le deuxième tome de la série, MISSION POLAIRE. Koboï, depuis, est plongée dans le coma. Or il s’agit d’une ruse et deux de ses associés la libèrent avant de la remplacer par un clone. Koboï, comme toujours, souhaite se venger d’Artemis Fowl, lequel a perdu ses souvenirs de l’existence des fées. Suite à une machination, Koboï réussit également à faire accuser Holly Short du meurtre de Julius Root. En fuite, la jeune elfe retrouve Artemis et lui rend sa mémoire afin de contrer les agissements de Koboï.

Un bon tome  qui relance l’action après l’effacement de la mémoire d’Artemis, remettant sur sa route sa vieille adversaire Opale Koboï, toujours aussi déterminée. A l’image de la saga Harry Potter, les aventures d’Artemis Fowl  gagne en gravité au fil des tomes, celui-ci proposant, par exemple, la mort d’un des personnages principaux dont se voit accusé Holly. Les rapports entre les protagonistes s’étoffent eux aussi et les plans machiavéliques d’Opale deviennent de plus en plus dangereux puisqu’elle envisage ni plus ni moins qu’une guerre totale entre les humains et le petit peuple.

Bien ficelé, joliment écrit et toujours aussi rythmé, avec la dose requise d’action, de merveilleux, de retournements de situation et de surprises, la saga « Artemis Fowl » constitue un incontournable de la Fantasy pour les jeunes (et les moins jeunes). Un tome dans la lignée des précédents, à savoir amusant, divertissant et rondement mené. Très plaisant !

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Aventures, #Jeunesse, #Fantasy

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Publié le 8 Août 2018

MEURTRES A 30 000 KM / S. de Christiphe Lambert

A bord du Space Beagle II voyage une poignée d’astronaute qui ramènent des échantillons de vie extraterrestre. Malheureusement, les caissons d’hibernations sont détruits, condamnant les membres d’équipage à des décennies d’enfermement avant de revenir sur Terre. Une seule personne pourra être cryogénisée et bénéficier, une fois revenue sur notre planète, d’une existence « normale »…Plusieurs accidents mortels suspects se produisent également, amenant la jeune Alexia, 13 ans, à soupçonner qu’un assassin mystérieux s’en prend aux membres du vaisseau. Avec l’aide de son très sophistiqué robot Puck, la jeune fille mène l’enquête.

En mélangeant enquête policière en vase clos et science-fiction, saupoudré d’humour, Christophe Lambert livre un récit « jeunesse » efficace et plaisant. L’écrivain ne renie aucunement ses influences : Alien (ce que démontre les patronymes des protagonistes), LES 10 PETITS NEGRES, le recueil LA FAUNE DE L’ESPACE d’Alfred Van Vogt (où apparait le Space Buggle et qui inspira justement « Alien »), 2001 pour le premier « incident » d’un astronaute dans l’espace, Star Wars (dont les suites – encore virtuelle à l’époque de sa rédaction - seront gentiment égratignées),…Autant de clins d’œil qui amuseront les plus âgés.

Vingt ans plus tard, Christophe Lambert publiera une nouvelle version, plus courte et remaniée, qui en rajoute une couche (ironique) sur Star Wars et Harry Potter. L’auteur en profite également pour remettre au goût du jour ses références aux grands poètes du XXIème siècle : la bien oubliée Géraldine (« Bouge ton attitude efface tes certitudes ») y est remplacée par Maitre Gims (qui, on l’espère, sera tout aussi oublié en 2038).

Comme toujours, Lambert nous offre un divertissement de qualité que peuvent apprécier tant les enfants (à partir de 9 – 10 ans sans doute) que les adultes.

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Publié le 3 Juillet 2018

CAPITAINE FUTUR: L'EMPEREUR DE L'ESPACE d'Edmond Hamilton

Père fondateur du space opéra, Edmond Hamilton (1904 - 1977) s’est fait connaitre avec diverses sagas cosmiques comme LES LOUPS DES ETOILES ou LES ROIS DES ETOILES. Il travailla également pour DC Comics, écrivant pour Superman, ce qui se ressent dans sa création la plus fameuse, le Capitaine Future, lequel s’inspire à la fois de l’Homme d’Acier (et de Batman) et des héros pulp comme Doc Savage.

Nous sommes dans un lointain avenir (1990 !) et un couple de scientifiques, les Newton, s’établit sur la lune pour éviter que leurs inventions ne tombent entre de mauvaises mains. Malheureusement, les savants sont assassinés par un politicien corrompu. Leur unique enfant, Curt Newton, sera élevé sur la lune par le robot Grag, l’androïde Otho et le Cerveau vivant Simon Wright. Développant ses capacités, le jeune homme décide de lutter contre le crime et prend le pseudonyme de Capitaine Future. Chez nous il sera davantage connu sous le sobriquet de Capitaine Flam popularisé par les dessins animés des années ’70.

 « Tous les habitants du système solaire connaissaient le nom du Capitaine Futur, l’ennemi déclaré du mal et des malfaiteurs ».

Voici un justicier inflexible et incorruptible typique du pulp, avec toutes les qualités requises pour protéger la terre de ses ennemis. En effet, le dernier souhait de sa mère était qu’il « combatte ceux qui utilisent les pouvoirs de la science à des fins maléfiques ». Cependant, Capitaine Future garde le choix : « défendre l’humanité contre les exploiteurs ou chercher le bonheur au gré d’une vie paisible ». Bien évidemment Curt Newton choisit « d’écraser les criminels et de préserver la civilisation des neuf mondes ».

Se voulant « scientifiquement crédible » à l’époque, CAPITAINE FUTUR fera aujourd’hui sourire avec ses dispositifs anti gravité, ses rayons fulgurants, ses gadgets qui rendent invisibles ou immatériels, sans oublier ses descriptions très fantaisistes des neuf planètes du système solaire. Pourtant, tout cela reste très plaisant et divertissant. C’est écrit de manière simple mais cela fonctionne à la manière d’un serial, avec une action échevelée qui ne s’embarrasse pas de subtilité ou de descriptions laborieuses : priorité à l’aventure et au merveilleux.

En dépit de son incroyable naïveté, de son manichéisme suranné (le héros n’a pas le moindre défaut, ses ennemis doivent être anéanti sans la moindre hésitation), ce premier volume (une quinzaine suivront) procure beaucoup de plaisir aux nostalgiques. Du space opéra divertissant, sans le côté parfois pesant des grandes sagas actuelles (qui, en dépit de leurs qualités littéraires plus évidentes et de leurs personnages plus travaillés reposent sur des schémas narratifs similaires). Bref, un bon moment.

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