fantastique

Publié le 28 Août 2024

LE PENDENTIF MALEFIQUE de R.L. Stine

Quatrième volume de la saga « Fear Street », LE PENDENTIF MALEFIQUE fait donc suite à la trilogie de R.L. Stine. Ce nouveau roman serait écrit en réalité par Brandon Alexander, ce qui explique certaines incohérences avec le reste de la saga. Inutile de chercher la petite bête ou de traquer les incongruités dans cette série, l’arbre généalogique de la famille Fear est trop compliqué pour que le lecteur puisse réellement s’y retrouver. De plus l’important est ailleurs et chaque roman s’apprécie comme un court récit mêlant drame historique, fantastique et une touche d’épouvante à destination des adolescents.

Nora Goode est devenue Nora Fear…pour une seule journée. Le projet d’arrêter le conflit séculaire entre les deux familles par un mariage s’effondre lorsque le manoir Fear disparait dans un incendie. Nora s’enfuit avec le pendentif légué par son époux Daniel en guise de bague de mariage. Le responsable ? L’ancêtre Simon Fear. Enfermée dans un asile, Nora accouche de son fils, Nicholas, le seul susceptible d’échapper à la malédiction, si l’amulette maudite des Fear ne manifeste pas à nouveau son pouvoir.

En moins de 150 pages, l’auteur ne peut se permettre beaucoup de digressions et le rythme est donc très (voire trop) rapide, passant d’une scène à l’autre sans beaucoup de subtilités mais avec une certaine efficacité. Les romans FEAR STREET sont conçus pour un public assez jeune et fonctionnent avec de nombreux rebondissements parfois peu crédibles et des cliffhangers souvent forcés. Si le lecteur prend le temps de « pauser » sa lecture et de s’interroger sur l’intrigue il se rend compte qu’elle est souvent artificielle mais en lisant d’une traite ce petit bouquin on se laisse embarquer par cette histoire agréable et plutôt bien menée. A condition de se prendre au jeu et d’accepter le principe d’un fantastique teinté d’horreur grand public le tout se révèle sympathique et permet deux ou trois heures de détente entre deux bouquins plus exigeants.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #R.L. Stine, #Fear Street - Peur Bleue, #Jeunesse, #Fantastique, #Horreur

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Publié le 4 Juillet 2024

MALEDICTIONS TOME 2: LE SECRET de R.L. Stine

R.L. Stine poursuit sa saga familiale entre les Fear et les Goode avec ce second opus de sa trilogie consacrée aux origines de cette malédiction séculaire et à la « Fear Street ».

Nous suivons ainsi Edward Fear, son jeune fils Ezra et sa cousine Mary tentaient d’échapper à l’anathème lancée par William Goode. Quelques années plus tard, Ezra cherche à retrouver le dernier fils encore vivant de William, George. Avec sa famille il retourne dans le petit village de Wickham, dans le Massachussetts, à présent uniquement « peuplé » de cadavres victimes d’une mystérieuse épidémie. La famille Fear s’installe dans la demeure abandonnée des Goode…

Dans la tradition des romans « gothiques », Stine poursuit son exploration des deux familles rivales, se permettant parfois de longues ellipses (il faut « boucler » le roman dans les limites d’une pagination restreinte) et effectuant un jeu de ping-pong entre les protagonistes victimes de la malédiction à travers les siècles. La recette ne change guère depuis le premier tome : romances contrariées, jeunes filles belles et pauvres tombant amoureux de jeunes hommes riches peu recommandables (ou vice versa), jeu d’amour et de haine qui se propage de générations en générations, amulette maléfique qui contient un pouvoir surnaturel enterré sous un arbre et retrouvé opportunément un siècle plus tard.

LE SECRET souffre parfois de transitions abruptes d’une époque à une autre ou de facilités scénaristiques (coïncidences énormes, actes peu crédibles des protagonistes,…) mais, dans l’ensemble, le court roman reste plaisant et prenant, dans le haut du panier du « fantastique légèrement horrifique pour adolescents » cher à Stine et à sa série Fear Street.

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Publié le 1 Juillet 2024

MALEDICTIONS: LA TRAHISON de R.L. Stine (Fear Street Saga tome 1)

Quelle est la raison des événements maléfiques qui se déroulent dans la rue Fear, la rue maudite ? Pour le savoir, replongeons aux origines de la malédiction qui pèse depuis des siècles sur deux familles, les Fear et les Goode. Nora nous raconte donc l’histoire de ces deux ennemis héréditaires, depuis le début des problèmes, en 1692. Là, William Goode assiste à la mort de sa fille Susannah, accusée injustement d’être une sorcière après être tombée amoureuse d’Edward Fear. Il lance alors une malédiction qui va poursuivre les Fear, et par ricochet les Goode, à travers les siècles.

En remontant à l’époque des Puritains, Stine élabore une complexe saga familiale qui explique les manifestations surnaturelles observées à notre époque à Shadyside. Si le roman reste ancré dans le fantastique / épouvante à destination des adolescents, l’intrigue est nettement plus élaborée que de coutume et plus « effrayante » que dans les Chairs de poule, destinés aux plus jeunes. Il faudra d’ailleurs trois tomes à l’auteur pour raconter complètement ces MALEDICTIONS. Le roman peut donc s’apprécier par les plus jeunes mais aussi les plus âgés. Bien sûr, l’horreur y reste feutrée et peu graphique mais l’atmosphère est mâture et les rebondissements crédibles. Les détails sur la chasse aux sorcières et le background historique, quoique succinct, sont également vraisemblables et sonnent authentiques ou, du moins, se conforment à ce que le lecteur a pu en voir dans des films comme « Le grand inquisiteur » ou « La marque du diable ».

Avec son nombre de pages restreints, LA TRAHISON se lit forcément très vite et manque un peu de « muscles » (les personnages restent stéréotypés, l’intrigue quelque peu linéaire et prévisible, etc.) mais Stine connait son métier et chaque chapitre se conclut par un cliffhanger plus ou moins réussi qui donne envie de poursuivre la lecture. Ce n’est pas de la grande littérature et ça ne peut rivaliser avec les chefs d’œuvres du fantastiques signés Stephen King ou Peter Straub mais cette TRAHISON n’en demeure pas moins une très agréable lecture. Dans le genre (le fantastique teinté d’horreur pour adolescents d’une quinzaine d’années) c’est même une valeur sûre et une vraie réussite.

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Publié le 30 Mai 2024

TOUTES LES SAVEURS de Ken Liu

Publié dans la collection « Une Heure Lumière », ce court roman de Ken Liu ne ressort pas de la science-fiction ni du fantastique (excepté quelques récits racontés sur les mythes chinois). Nous sommes dans une sorte de western réaliste situé dans l’Idaho, à la fin du XIXème siècle. C’est la ruée vers l’or et l’exploitation des mines qui permet le développement des villes, souvent grâce à des émigrés chinois qui viennent y travailler pour des salaires de misère. Une jeune fille, Lily, va ainsi se lier avec Lao Guan, rebaptisé du plus américain Logan, qui lui raconte des histoires mythologiques tout en essayant de s’adapter à son environnement.

Ken Liu a déjà eu l’honneur à deux reprises d’être publié dans cette collection, avec le très bon LE REGARD et le formidable L’HOMME QUI MIT FIN A L’HISTOIRE. Nous avons aussi pu lire son recueil de nouvelles JARDINS DE POUSSIERE absolument génial. TOUTES LES SAVEURS reste d’un très bon niveau mais possède une…saveur… différente. C’est un récit historique intéressant, dénué de manichéisme, qui explique l’arrivée des Chinois aux Etats-Unis de manière nuancée et contrastée avec les volontés opposées de s’intégrer et de garder sa culture, ici symbolisée par la cuisine avec de nombreux plats proposés. Ken Liu explique également la montée du sentiment anti-asiatique aux USA et intègre une petite dose d’imaginaire (les récits racontés) dans un cadre réaliste « western ». Le merveilleux sert ainsi de fil conducteur, certes léger, aux pérégrinations de notre héros renommé du très américain prénom de Logan.

Avec TOUTES LES SAVEURS, Ken Liu propose donc une très belle novella et nous conte en quelque sorte les « tribulations d’un Chinois en Idaho » avec une prose comme toujours inspirée. Quoique l’aspect fantastique soit minimal, ce récit méritait bien une publication française et il est donc heureux que la collection « Une Heure Lumière » l’ait ajouté à son catalogue.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Western, #Novella (roman court), #Une Heure Lumière, #Fantastique

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Publié le 24 Mai 2024

LES ATTRACTEURS DE ROSE STREET de Lucius Shepard

Ce court roman de la collection « Une heure lumière » constitue un changement puisque Lucius Shepard délaisse ici la science-fiction au profit d’un fantastique gothique aux légères influences steampunk.

Nous sommes donc forcément à Londres, à la fin du XIXème siècle, dans une capitale très polluée. Samuel Prothero exerce les fonctions d’aliéniste mais appartient également au « club des inventeurs », tout comme l’ingénieur Jeffery Richmond. Ce-dernier teste actuellement les « attracteurs », des machines qui fonctionnent à la manière de gigantesques aspirateurs afin de rendre à nouveau l’air londonien respirable. Mais, effet indésirable, la machine attire des fantômes, dont celui de sa sœur avec qui il entretenait une relation trouble…Samuel investit la maison de Jeffery, située à Rose Street, dans un quartier mal famé, et rencontre ses deux servantes, d’anciennes prostituées.

Shepard capture ici le style des grands anciens du fantastique horrifique avec une écriture qui renvoie à Bram Stocker, H.G. Wells et consorts. On y trouve aussi le côté un aspect social avec cette inventeur amoureux d’une ancienne prostituée qui se demande si son très sélect club d’inventeurs continuera à l’accepter. L’intrigue, de son côté, est très agréable avec d’intéressantes révélations et des péripéties qui relancent l’intérêt, le court roman se lisant de manière très fluide.

J’avoue que les nouvelles de Shepard (pourtant réputées) dans le domaine de la SF m’ont rarement convaincu et LES ATTRACTEURS DE ROSE STREET constitue donc une excellente surprise et une des meilleures livraisons de la collection « une heure lumière ».

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Steampunk

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Publié le 15 Mars 2024

CONTES POUR PETITES FILLES CRIMINELLES de Nadine Monfils

Nadine Monfils propose ici une série de petites histoires, souvent très brèves, qui se rapprochent par leur format court des contes de fées. Mais revisités de manière glauques. Bref, ceux qui attendent des récits policiers à la manière des fameuses anthologies « Alfred Hitchcock présente… » peuvent passer leur chemin. Les récits ne cherchent pas le réalisme mais évoluent, au contraire, dans un onirisme et un surréalisme poético-morbide. Au risque de donner dans le cliché de la « belgitude » cette approche assume ce côté « belge » dans l’étrange et suit l’école Jean Ray, Thomas Owen et autres tenants d’un policier / fantastique décalé. Néanmoins, si les récits se lisent vite et sans déplaisir étant donné leur longueur réduite (le recueil ne fait, au total, que 125 pages) peu se montrent vraiment mémorables ou réussis.

Ecrites dans un style volontairement rétro et argotique, ces petites histoires se dégustent mieux par tranches qu’à la suite, la plupart usant d’un schéma similaire. Le côté glauque et l’opposition attendue entre l’innocence juvénile (plus souvent supposée que réelle) et la monstruosité des actes décrits peut amuser le lecteur mais la lassitude s’installe rapidement. « Les boutons de nacre », « La cage », « Le gang des petites filles » sortent un peu du lot mais, globalement, les intrigues sont faibles. L’auteur joue sur le côté surréaliste avec un mélange d’horreur, un érotisme déviant et un sadisme bon enfant pour accoucher de textes qui, souvent, ne racontent pas grand-chose et ne cherchent pas à être crédibles ou même convaincants.

Si quelques passages se révèlent efficaces et que la brièveté des récits donne envie de leur donner une chance, les déceptions sont plus nombreuses que les réussites. Dans l’ensemble, tout ça reste trop relâché pour convaincre et les chutes fonctionnent rarement. Bref, un grand bof.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Policier, #Fantastique, #Humour, #Erotique, #Recueil de nouvelles

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Publié le 6 Mars 2024

LE SANG DU MATADOR de Dale Pierce

Voici un petit « J’ai lu Epouvante » passé inaperçu ou, en tout cas, oublié. Il bénéficie pourtant d’une belle couverture incitative (qui n’a rien à voir avec le contenu du livre mais qu’importe). Dommage que le titre soit un peu passe-partout, l’original, plus mystérieux et « poétique », étant plus efficace : « Play me the song of death ».

Bref, un journaliste, Phil, décide de s’installer dans la maison supposée hantée d’un ancien matador, Jaime Sublaran. Ce-dernier a été une star adulée de la tauromachie avant de sombrer dans la déchéance après avoir poussé un de ses rivaux à la mort. Sublaran, lui aussi, est décédé mais, après deux décennies, son souvenir reste vivace. Phil se prend d’intérêt pour cette histoire, qu’il imagine pouvoir servir de base à une biographie à succès avec tous les éléments indispensables : richesse, pouvoir, rivalité, soupçons de satanisme, morts violentes, etc. Mais est-il prudent de déranger les défunts ?

L’auteur a écrit de nombreux livres sportifs sur le catch et la tauromachie. Dès lors il combine ces deux « passions » en faisant du héros un écrivain obsédé par un toréador décédé dont le beau-frère est un des « nombreux champions du monde de catch ». Le bouquin, lui, avance à bon rythme. Nous étions à la grande époque des romans d’épouvante emballé en moins de 250 pages, façon pulp et loin des briques actuelles (souvent peu digestes). Car l’auteur ne tire pas à la ligne : son intrigue est  simple, efficace et classique (on peut remonter à L’AFFAIRE CHARLES DEXTER WARD pour un des premiers exemples d’influence nocive par-delà la tombe…et même surement dans des nouvelles antérieures).

LE SANG DU MATADOR ne nourrit pas d’ambitions démesurées et son auteur ne cherche pas à révolutionner la littérature de terreur. Il ne se frotte pas aux cadors de l’époque (King, Straub, Barker, Masterton, Koontz et compagnie) mais livre, quasiment dans son coin, son petit livre fantastique teinté de quelques passages un peu sexy ou horrifiques dans la tradition des années ’80. Une lecture nostalgique au final plutôt plaisante.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Horreur, #J'ai lu Epouvante

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Publié le 4 Mars 2024

LES TENEBRES DE L'AUBE d'Eric Palumbo (ressortie)

A l'occasion de la ressortie du livre, petite remise en lumière

 

Bien connu des amateurs de cinéma populaire, Eric « Draven » Palumbo nous propose son premier roman, à mi-chemin entre le thriller et l’horreur. Ce qui débute comme une classique enquête plonge en effet rapidement dans le fantastique.

Un romancier spécialisé dans l’épouvante qui souhaite changer de registre et dont la copine est tombée sous les coups d’un tueur en série : voici le héros (très « Stephen Kingien ») de cette intrigue menée tambour battant sur un peu plus de 300 pages. Rapidement, notre écrivain rencontre un flic soupçonneux dont la fille, à son tour, est assassinée par le même serial killer. Réunis par la tragédie, les deux hommes mènent leur enquête, laquelle les conduit vers le village maudit de Lôbe, ravagé sept ans plus tôt par un incendie. Sur place, ils iront de surprise en surprise avant de dévoiler une vérité incroyable.

Débutant comme un thriller à la Maxime Chattam, le roman s’oriente ensuite vers l’épouvante teintée de gore : une fois arrivé à Lôbe, nos deux héros sont confrontés à de nombreux phénomènes surnaturels et deviennent prisonniers de cet endroit hanté.  

Assumant ses quelques clins d’œil (la tête de cerf animée à la « Evil Dead » et les jouets meurtriers échappés de « X-Tro » ou de « Puppetmasters »), le roman se déroule à un rythme des plus soutenus, en particuliers durant la seconde partie, située dans un village maudit d’où nul ne semble pouvoir s’échapper. L’auteur se rit même de certains clichés lorsque les héros découvrent qu’ils n’ont (forcément !) plus de connexion réseau et s’exclament « on se croirait dans un mauvais film d’horreur ». On note d’autres pointes d’humour comme ce clown maléfique baptisé George Clowny en référence au comédien révélé par « Urgences ».

Avec son ambiance fantastique ponctué de scènes sanglantes et son climat de noir secret évoquant le Peter Straub de GHOST STORY, le bouquin ménage ses révélations successives de manière très fluides (seules les dernières pages peuvent paraitre un rien précipitées) avec une écriture maitrisée qui use de valeurs sûres pour maintenir l’intérêt (passage d’un personnage à un autre, chapitres courts, cliffhangers utilisés à bon escient) et d’un style fort efficace.

Les influences sont, elles, bien digérées : on pense aux premiers James Herbert (comme FOG) pour la manière dont le romancier passe d’un personnage à l’autre et orchestre leur rencontre avec l’indicible mais aussi à Dean Koontz pour cette précision très américaine dans la construction narrative (qui mixe la rationalité d’une enquête de polar à l’horreur) ou à Graham Masterton pour le déchainement surnaturel du dernier acte. Sans oublier, bien sûr, l’ombre de Stephen King, aussi inévitable que parfaitement assumé dans le texte.

Pour les nostalgiques des collections de littérature horrifique d’antan (J’ai lu épouvante, Presse Pocket Terreur, Fleuve Noir Gore, etc.), voici une lecture vivement conseillée !

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Thriller, #Horreur

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Publié le 18 Février 2024

DESTERO LE BOURREAU DU DIABLE de Jason Dark

Helmut Rellergerd, alias Jason Dark, est un auteur allemand né en 1945, créateur du personnage de John Sainclair, un détective de l’occulte. Une tradition ancienne de la littérature pulp avec des héros comme ceux de Seabury Quinn ou Jean Ray. Lancée en 1973, la saga de John Sainclair compte aujourd’hui plus de 1800 tomes (!) pour un total de 200 millions de ventes. Puisant son patronyme dans « Amicalement vôtre », Sainclair est un enquêteur de Scotland Yard en butte au surnaturel sous toutes ces formes : vampires, spectres, démons, etc. Il possède tout un attirail occulte (croix bénie, revolver à balles d’argent, bâton de sorcier, fouet magique,…) dans sa lutte contre le Mal.

28 romans sont parus en France, dans la collection Haute Tension de chez Hachette (de l’horreur pour adolescents dans la veine des Chair de poule).

DESTERO LE BOURREAU DU DIABLE permet de se familiariser avec le personnage. Problème : ce-dernier a déjà une longue histoire derrière lui puisque le roman date de 1985, soit douze ans après les débuts de Sainclair. Le lecteur est donc quelque peu déstabilisé par les références à divers démons, ennemis ou alliés du détective de l’étrange. Mais on retombe vite sur nos pattes : à vrai dire tout ça n’est pas bien compliqué et se résume à un affrontement entre le Bien et le Mal à coup d’artefacts surnaturels. Ajoutez-y la visite de Sainclair aux différentes « chambres de la douleur » de l’enfer, sa rencontre avec la sexy fille du diable et le (court) roman est bouclé.

Ce n’est pas de la grande littérature mais cela reste une lecture globalement plaisante pour les adolescents friands de surnaturel et d’horreur gentillette.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Jeunesse, #Jason Dark, #Haute Tension, #Fantastique, #Horreur

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Publié le 9 Février 2024

THE SIXTH GUN tome 3 à 5 de Cullen BunnTHE SIXTH GUN tome 3 à 5 de Cullen BunnTHE SIXTH GUN tome 3 à 5 de Cullen Bunn

Nous continuons nos pérégrinations dans l’Ouest fantastique des Six Révolvers, toujours partagées entre aventures, western, fantasy et surnaturel. Un ensemble efficace saupoudré d’une pincée d’horreur.

Telle la communauté de l’anneau, les principaux protagonistes de la saga vont être séparés : Drake disparait après une attaque menée contre le train convoyant le corps du général Hume. La veuve de notre gradé lâche, en effet, un nouveau sorcier, assisté d’une momie, sur nos amis. Gord, pour sa part, explore une ancienne demeure liée à son passé d’esclave et se confronte à des événements anciens et douloureux en retrouvant les fantômes de sa famille. Nous faisons également davantage connaissance avec l’Epée d’Abraham, des religieux s’étant jurés de protéger le monde contre diverses menaces et, notamment, contre les six révolvers annonciateurs de l’apocalypse.

Avec ce troisième tome, le rythme reprend de belle manière en convoquant les clichés de l’Ouest, comme l’attaque d’un train, pour les détourner. N’ayant jamais peur de mélanger les mythes, les auteurs font  même intervenir une momie dont nous apprendrons plus tard la triste histoire personnelle. Dans le même registre, ce volume nous renseigne sur la triste vie de Gord, confronté à des choix aux lourdes conséquences. Le scénariste prend le temps d’explorer le passé (et le passif) de ses principaux protagonistes et mêle avec bonheur scène d’action, passages délirants mais réussis (cette momie !) et moments plus intimistes.

Le quatrième tome nous conduit jusqu’à la ville de Penance. Drake est torturé par de nouveaux protagonistes. Le récit avance rapidement, répond à quelques questions pour en poser de nouvelles tandis que l’action ne faiblit pas, en particulier lors d’un épisode dénué de dialogue uniquement basé sur l’aspect graphique.

Dans le cinquième volet, Drake et Betty se perdent durant une tempête de neige surnaturelle et aboutissent dans un étrange « au-delà » hanté par le démon indien protéiforme Wendigo. Gord, de son côté, est bien décidé à débarrasser le monde des six révolvers et, pour cela, s’associe à Kirby Hale et à la momie Asher Cobb. Tout ce petit monde rencontre également les Chevaliers de Salomon, une secte mystérieuse à laquelle a jadis appartenu Drake. Dommage qu’en dépit du titre (LA MALEDICTION DU WENDIGO) ce monstre du folklore indien n’ait guère d’impact sur le récit.

Toujours fort bien écrit et joliment dessiné avec un style classique et un découpage sobre, THE SIXTH GUN maintient le cap d’une très belle réussite, à lire et à relire avec plaisir. Ces trois tomes constituent donc un véritable bonheur pour les amateurs de western fantastique.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Fantastique, #Western

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