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Publié le 3 Juillet 2018

CAPITAINE FUTUR: L'EMPEREUR DE L'ESPACE d'Edmond Hamilton

Père fondateur du space opéra, Edmond Hamilton (1904 - 1977) s’est fait connaitre avec diverses sagas cosmiques comme LES LOUPS DES ETOILES ou LES ROIS DES ETOILES. Il travailla également pour DC Comics, écrivant pour Superman, ce qui se ressent dans sa création la plus fameuse, le Capitaine Future, lequel s’inspire à la fois de l’Homme d’Acier (et de Batman) et des héros pulp comme Doc Savage.

Nous sommes dans un lointain avenir (1990 !) et un couple de scientifiques, les Newton, s’établit sur la lune pour éviter que leurs inventions ne tombent entre de mauvaises mains. Malheureusement, les savants sont assassinés par un politicien corrompu. Leur unique enfant, Curt Newton, sera élevé sur la lune par le robot Grag, l’androïde Otho et le Cerveau vivant Simon Wright. Développant ses capacités, le jeune homme décide de lutter contre le crime et prend le pseudonyme de Capitaine Future. Chez nous il sera davantage connu sous le sobriquet de Capitaine Flam popularisé par les dessins animés des années ’70.

 « Tous les habitants du système solaire connaissaient le nom du Capitaine Futur, l’ennemi déclaré du mal et des malfaiteurs ».

Voici un justicier inflexible et incorruptible typique du pulp, avec toutes les qualités requises pour protéger la terre de ses ennemis. En effet, le dernier souhait de sa mère était qu’il « combatte ceux qui utilisent les pouvoirs de la science à des fins maléfiques ». Cependant, Capitaine Future garde le choix : « défendre l’humanité contre les exploiteurs ou chercher le bonheur au gré d’une vie paisible ». Bien évidemment Curt Newton choisit « d’écraser les criminels et de préserver la civilisation des neuf mondes ».

Se voulant « scientifiquement crédible » à l’époque, CAPITAINE FUTUR fera aujourd’hui sourire avec ses dispositifs anti gravité, ses rayons fulgurants, ses gadgets qui rendent invisibles ou immatériels, sans oublier ses descriptions très fantaisistes des neuf planètes du système solaire. Pourtant, tout cela reste très plaisant et divertissant. C’est écrit de manière simple mais cela fonctionne à la manière d’un serial, avec une action échevelée qui ne s’embarrasse pas de subtilité ou de descriptions laborieuses : priorité à l’aventure et au merveilleux.

En dépit de son incroyable naïveté, de son manichéisme suranné (le héros n’a pas le moindre défaut, ses ennemis doivent être anéanti sans la moindre hésitation), ce premier volume (une quinzaine suivront) procure beaucoup de plaisir aux nostalgiques. Du space opéra divertissant, sans le côté parfois pesant des grandes sagas actuelles (qui, en dépit de leurs qualités littéraires plus évidentes et de leurs personnages plus travaillés reposent sur des schémas narratifs similaires). Bref, un bon moment.

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Publié le 26 Juin 2018

NIGHTWING REBIRTH 3: NIGHTWING DOIT MOURIR

Alors qu’il file le parfait amour avec l’ancienne super vilaine Vandale, Dick Grayson voit sa vie bouleversée par le kidnapping de la jeune femme. Parcourant le monde pour tenter de la retrouver, Dick fait équipe avec Damian Wayne, le nouveau Robin. Ce-dernier est convaincu d’être le véritable héritier du Chevalier Noir et le seul capable de porter la cape lorsque papa prendra sa retraite. D’où une certaine tension entre les deux héros.

L’intérêt principal de ce tome réside dans cette relation ambivalente, faite d’amitié et d’un mélange de confiance et de méfiance, entre Dick et Damian. Cela donne lieu à quelques scènes savoureuses et à des dialogues bien sentis qui ajoutent un peu d’humour en dépit de la tension permanente. Le nouveau « dynamique duo » affronte, en outre, un des vilains les plus détraqués du bestiaire, le maniaque Professeur Pyg, toujours aussi dégénéré. Les héros croisent ainsi la route des « poupées » malfaisantes de Pyg dont des versions monstrueuses d’eux-mêmes. Néanmoins, Nightwing finit par retrouver sa copine Shawn. Après avoir réendossé son costume de Vandale, la jeune femme aide l’enfant de la nuit à vaincre le big boss de l’intrigue, Simon Hurt.

 

NIGHTWING REBIRTH 3: NIGHTWING DOIT MOURIR

Servi par des dessins de qualité, ce troisième tome constitue une lecture plaisante quoique moins originale que le précédent recueil. Nous sommes ici dans une histoire classique et une dynamique certes bien traitée mais pas franchement neuve puisqu’elle a déjà été exploitée par Grant Morrison à la différence qu’ici le « mentor » de Robin n’est pas le Caped Crusader mais Nightwing. Le tout demeure plaisant et, si nous sommes loin d’un incontournable, nous passons malgré tout un bon moment.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Superhéros, #DC, #Batman

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Publié le 20 Juin 2018

ALL STAR BATMAN 2: LES FINS DU MONDE de Scott Snyder

Nouvelle aventure pour le Chevalier Noir opposé à quelques-uns de ses plus vieux adversaires : Mr Freeze, Poison Ivy et le Chapelier Fou avant la révélation finale concernant l’identité du grand méchant derrière ce nouveau plan cataclysmique visant, ni plus ni moins, à la fin du monde. Batman va évidemment tenter de s’y opposer.

Le premier chapitre confronte Batman à Mr Freeze, plus désespéré et torturé que jamais. Le Caped Crusader sollicite son aide pour lutter contre la propagation d’un virus mortel mais, bien sûr, tout ne se passe pas comme prévu. Du coup, Batman tente d’obtenir le secours de la gracieuse et irrésistible Poison Ivy, fort bien mise en valeur par des dessins très ruéssis. Changement de programme avec le troisième combattant, le bien cinglé Chapelier Fou qui embarque Batman dans une sorte de cauchemar éveillé déstabilisant. D’ailleurs le lecteur finit, lui aussi, par perdre pied dans ce récit alambiqué et même confus où Snyder joue sur les apparences et les faux semblants. Le grand final, de son côté, part dans tous les sens et ne lésine pas sur les rebondissements pas toujours très crédibles et les révélations fracassantes. Batman perd son côté détective pour embrasser ses aspects les plus super-héroïques, Snider en faisant une sorte de super stratège quasiment omniscient ayant toujours au moins trois coups d’avance sur ses ennemis. Les dessinateurs adoptent, eux, des styles très différents mais tous réussis, on appréciera en particuliers le graphisme très personnel de Jock.

ALL STAR BATMAN 2: LES FINS DU MONDE de Scott Snyder

ALL STAR BATMAN confirme le côté ambitieux de Snyder mais également sa propension à diluer l’action, à la noyer sous les références pompeuses et les effets de style afin de camoufler le manque d’originalité de ses scénarios. Le tout se lit sans déplaisir, essentiellement grâce à une partie graphique de haute volée, mais reste, dans l’ensemble, dispensable. DC ne s’y est pas trompé en annulant la série après seulement quatorze numéros. Un tome pas désagréable mais dispensable, tout comme le précédent.

Contient : All Star Batman 6 à 9 + les back up sur Duke.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Superhéros, #DC, #Batman

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Publié le 14 Juin 2018

BATMAN REBIRTH TOME 3: MON NOM EST BANE de Tom King et David Finch

Troisième recueil BATMAN de l’époque « rebirth », JE SUIS BANE se lit sans difficulté mais laisse, au final, une impression mitigée. Si l’intrigue générale est intéressante et les parallélismes effectués entre Bane (dont les origines se voient quelque peu revisitées) et Batman fonctionnent plaisamment, la seconde moitié de l’histoire se montre un peu trop bourrine pour fonctionner. S’introduisant à l’asile d’Arkham, l’accro du Venin y affronte successivement de nombreux super vilains libérés par Batman qui espère ainsi stopper la progression d’un Bane déchainé. On retrouve là un défaut similaire à celui du premier arc de « All Star Batman » avec une suite de bastons vite expédiées, très brutales et saignantes mais qui laissent peu de traces.

Le tout reste néanmoins plaisant et possède un côté « blockbuster » qui rappelle parfois le cinéma viril des années ’80 avec quelques punchlines bien senties. Ainsi lorsque Scarecrow demande à Bane de lui raconter ses cauchemars le vilain bodybuildé rétorque « Je suis Bane, je ne fais pas de cauchemars, j’en donne ». On imagine très bien Bane avoir, à ce moment, la voix de Stallone.

BATMAN REBIRTH TOME 3: MON NOM EST BANE de Tom King et David Finch

Si le ton général se veut sérieux, on remarque également des passages rigolos comme cette réunion quasi Tarantinesque entre les membres de la Bat Family qui discutent dans un « Bat burger » autour d’un paquet de frites « jokérisées ».

Malheureusement nos bat amis seront placés largement en retrait pour laisser entièrement le champ libre à Batman et Bane présenté, comme déjà signalé, à la manière des deux faces d’une même pièce, l’un ayant choisi le camp du bien et l’autre celui du mal. Rien de vraiment novateur mais ça se lit agréablement lorsque c’est, comme ici, bien ficelé.

Le tout se termine par deux épisodes annonciateurs des événements ultérieurs et notamment de la GUERRE DES RIRES ET DES ENIGMES puisque la première grande fresque consacrée à Bane et au Psychopirate se termine à l’issue de ce troisième recueil agréable et efficace bien servi par des dessins fort réussis.

Sans plus ni moins.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Superhéros, #DC, #Batman

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Publié le 8 Juin 2018

NOVA- ANNIHILATION CONQUEST de Sean Chen, Dan Abnett, Wellington Alves et Paul Pelletier

Richard Rider, un type du Queens sans histoire, fut un jour choisi par le dernier survivant de la planète Xandar poru recevoir l’anneau des Green Lantern…Euh non, pas tout à fait, il fut choisi pour hériter du pouvoir cosmique de Nova et combattre de méchants pirates de l’espace. Cela se passait en 1976 aux Etats-Unis et, deux ans plus tard, dans les pages du légendaire magazine « Nova » des éditions Lug. La série ne dura guère (26 épisodes) et il faudra attendre les années ’90 pour retrouver Richard Rider, cette fois intégré aux New Warriors. Par la suite, cette équipe jouera un rôle crucial dans le développement d’un affrontement épiques entre les super héros, la fameuse « Civil War ». Rider, de son côté, sera l’unique survivant d’une vague de destruction lancée par Annihilus. Le Worldmind, ordinateur intelligent et récepteur de l’intégralité de la Nova Force, choisit Rider pour dernier dépositaire de cette immense pouvoir cosmique, faisant de ce héros de seconde zone un des êtres les plus puissants de l’univers Marvel. Ce sont ses aventures que l’on suit dans ce premier Deluxe lié, comme le titre l’indique, au vaste (et excellent) crossover ANNIHILATION CONQUEST.
 

NOVA- ANNIHILATION CONQUEST de Sean Chen, Dan Abnett, Wellington Alves et Paul Pelletier

Sans être un incontournable, NOVA - ANNIHILATION CONQUEST reste un excellent comic, du bon divertissement typé space opera avec un personnage central intéressant, crédible et bien caractérisé. Le mélange réussi entre les soucis terre à terre du protagoniste et l’immensité de l’univers spatial dans lequel il évolue se montre fort bien traitée, l’histoire est prenante et bien menée, les dessins de qualité et le tout peut se lire indépendamment ou constitué un complément efficace aux précédentes sagas des auteurs (ANNIHILATION et ANNIHILATION CONQUEST).

Comme souvent avec Marvel les récits centrés sur des personnages secondaires de leur univers s’avèrent les plus intéressants et ce NOVA - ANNIHILATION CONQUEST en est, une nouvelle fois, la preuve. Il est évident que les auteurs disposent de bien plus grande latitude que ceux qui oeuvrent sur IRON MAN ou SPIDER MAN, apportant une véritable fraicheur à un récit que l’on lit avec grand plaisir. Recommandé !

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Comic Book, #Superhéros, #Marvel Comics, #Space Opera

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Publié le 6 Juin 2018

SECRET WEAPONS de Eric Heisserer et Raúl Allén

Lorsqu’on pense super héros et super pouvoir on imagine très bien pouvoir voler, avoir une force extraordinaire, lancer des flammes ou lire les pensées d’autrui. Mais qui voudrait avoir la capacité de se changer en statue de pierre, faire apparaitre des objets hétéroclites, illuminer les objets ou parler avec les oiseaux ? Ces psiotiques (« mutants ») ont pourtant été « activés » par le télépathe Harada puis délaissés car ce-dernier jugeait leurs pouvoirs sans aucune utilité pratique. Pour Amanda McKee, alias Livewire, ces jeunes psiotiques peuvent néanmoins s’assembler pour constituer une nouvelle équipe d’armes secrètes à son service. Mais les mutants ont été repérés et sont traqués par un tueur cybernétique, Rex-O.

Nouvelle série pour l’univers Valiant et nouvelle réussite pour cet éditeur devenu décidément incontournable. Loin des cross over et des bastons à répétition devenus la norme chez Marvel ou DC, le « petit » éditeur nous propose un comics exemplaire qui s’attache surtout à ses personnages, tous très joliment brossés et attachants. Après quelques pages, nos « mutants » de troisième zone seront aussi familiers aux lecteurs que les X Men ou les Nouveaux Mutants, un titre auquel fait parfois penser SECRET WEAPONS mais en plus moderne et plus maitrisé. On note aussi une influence certaine de la série télévisée « Misfits » avec ces jeunes quelques peu marginaux et pas spécialement heureux de posséder des super pouvoirs à l’utilité relative.

SECRET WEAPONS de Eric Heisserer et Raúl Allén

Bien que connecté au plus vaste « Univers valiant » notamment par la présence de LIvewire et l’ombre du dangereux Harada, SECRET WEAPONS, lié aux Harbingers, peut cependant se lire indépendamment sans pratiquement aucunes connaissances préliminaires de ce monde en perpétuelle expansion.

Très bien écrit, complètement crédible, superbement dessiné, SECRET WEAPONS s’impose comme une réussite totale qui donne envie de se plonger encore davantage dans l’univers Valiant.

Le récit ne traine pas en longueur et, au terme de quatre numéros, l’intrigue est bouclée quoiqu’à la manière de James Bond l’ultime case nous promet « Secret Weapons will return ». On attend la suite avec impatience.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Superhéros, #Valiant Comics

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Publié le 25 Mai 2018

FEAR ITSELF de Matt Fraction et Stuart Immonen

Les « events » ou « crossovers » Marvel ont souvent mauvaise presse et s’avèrent, il est vrai, parfois décevants (SECRET INVASION, par exemple, dilapidait une idée splendide) quoiqu’il soit impératif de les lire afin de connaitre les grandes lignes d’un univers Marvel en constante évolution.

Parmi les « events » récents, FEAR ITSELF se montre finalement efficace et globalement convaincant. Ayant des ambitions plus modestes que CIVIL WAR ou le précité SECRET INVASION, le récit s’intéresse au Serpent, le maléfique frère d’Odin. Tout débute durant la Seconde Guerre Mondiale avec « Book of the skull » : Sin, la fille de Crâne Rouge, et le Baron Zemo, tentent de récupérer une arme capable de donner l’avantage aux Nazis. Ce récit classique, avec un faux air d’Indiana Jones, sert d’introduction à l’événement proprement dit, découpé en sept chapitres.

D’emblée, le lecteur reçoit de nombreuses informations : la récupération d’un artefact par Sin en Antarctique, des émeutes éclatent à New York sous les yeux du Super Soldat Steve Rogers, la reconstruction d’une Asgard tombée (cf. SIEGE) par la population défavorisée de Broxton avec l’aide matérielle de Tony Stark, l’opposition entre Thor et Odin,…

Pendant ce temps divers marteaux magiques sont récupérés de par le monde, soit par des héros (La Chose, Hulk) soit par de vilains (comme La Gargouille Grise, Titania ou Le Fléau) considérés comme « Dignes ». A partir de là, FEAR ITSELF joue la carte du grand spectacle et des affrontements titanesques sans que l’on comprenne toujours les finalités de l’intrigue (l’attitude d’Odin reste peu claire durant la totalité du récit).

FEAR ITSELF de Matt Fraction et Stuart Immonen

FEAR ITSELF possède un côté fin de cycle et fin du monde appréciable, avec ces citoyens qui ne croient plus en leur héros et ces dieux qui ne peuvent plus imaginer une issue favorable aux événements cataclysmiques qui se multiplient.  Forcément, à la fin de cette histoire, certains tomberont et deux héros mourront, tandis que des villes entières (dont Paris) seront rasées…provisoirement bien évidemment puisque dans le monde de Marvel rien n’est destiné à durer.  D’ailleurs la fin de ce recueil nous montre Bucky Barnes, une des deux victimes, bien vivant, sauvé par une dose de potion d’infinité. Comme souvent la fin se montre expédiée, presque bâclée, avec sa grosse baston qui résout très simplement une problématique pourtant complexe.

En complément à l’introduction et au récit principal nous avons droit à trois récits annexes supplémentaires pas désagréables et à des très courtes histoires (quatre pages) sur chacun des Dignes. Bien dessiné, bien présenté par Panini (qui offre beaucoup de tie-in autour de l’intrigue centrale) même si on regrette l’absence d’un résumé des « épisodes précédents » qui aurait été bien utile aux néophytes, FEAR ITSELF constitue un « event » modeste qui ne prétend pas vouloir bouleverser totalement la continuité comme HOUSE OF M, CIVIL WAR ou le récent SECRET EMPIRE. C’est à la fois son défaut (des conséquences anecdotiques vite balayées et deux héros morts qui ne le resteront pas longtemps) et sa qualité, celle d’une bonne petite histoire au final plutôt plaisante à lire en dépit de ses facilités.

Contient: Fear Itself : Sin's Past ; Fear Itself : Book of the Skull ; Fear Itself 1-7 ; Fear Itself 7.1, 7.2, 7.3 ; Fear Itself : The Worthy.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Superhéros, #Marvel Comics

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Publié le 16 Mai 2018

NIGHTWING REBIRTH TOME 2: BLUDHAVEN

Dans ce second tome du « rebirth », Nightwing retourne dans la petite ville de Blûdhaven afin de faire le point et de trouver un nouveau sens à son existence. L’essentiel est donc, ici, la caractérisation du personnage que l’on suit dans on quotidien, alors qu’il retrouve son alter ego de Nightwing après avoir été tour à tour Robin et Grayson. Supposé mort et devenu agent secret pour le compte de Spyral, le héros revient ainsi sur le devant de la scène et rencontre d’autres protagonistes en pleine reconstruction comme Vandale, Thrill Devil, La Souris ou l’Etalon. Anciens super criminels (un poil ringards) chassés de Gotham par le Caped Crusaders, nos vilains en quête de rédemption se sont surnommés les Echappés et se retrouvent à Blüdhaven pour discuter, à la manière des alcooliques anonymes.  

NIGHTWING REBIRTH TOME 2: BLUDHAVEN

Bien sûr, nos vilains seront suspectés de nouveaux crimes et seul Nightwing croit à leur innocence : en bon chef de troupe, l’ex garçon prodige rassemble sa petite bande et mène l’enquête pour découvrir le véritable coupable. Rien de bien nouveau dans cette intrigue qui mélange super héros et whodunit avec cependant une réelle efficacité. Le plaisir de lecture s’avère donc au rendez-vous et le tout se montre très plaisant, loin du côté sombre et pesant des aventures ennuyeuses (et pourtant souvent célébrées par la critique) de la série Grayson.

L’arrivée de Nightwing dans la petite ville de Blûdhaven l’oblige à revoir ses positions manichéennes : la police ne veut pas de lui et lui conseille de repartir à Gotham, les experts en communication exploitent sa présence à des fins publicitaires et la frontière entre héros et vilains se brouille puisque les Echappés cherchent réellement à se réinsérer. Dick tombe même amoureux d’une ancienne criminelle qu’il a combattu dans ses années « rouge gorge », Vandale, ce qui permet quelques situations intéressantes. Ces pages font échos à la relation entre Batman et Catwoman développée dans la série dédiée au Dark Knight.

En résumé un tome plaisant et agréable, qui parvient à ne pas tomber dans la facilité en dépit d’une intrigue rebattue. Très efficace et encourageant pour la suite !

Contient : Nightwing #9-15

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Whodunit, #Aventures, #Comic Book, #Superhéros, #DC, #Batman, #Nightwing

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Publié le 14 Mai 2018

GREEN LANTERN REBIRTH TOME 2: ENNEMIS RAPPROCHES

Les conséquences du rebirth voient le corps des Green Lantern en pleine reconstruction, les Verts étant réinstaurés « police de l’univers » et devant s’allier, bon gré mal gré, avec les Jaunes du corps de Sinestro. Logiquement, John Stewart et Soranik se partagent la direction de ce corps unifiés. Pendant ce temps nous suivons les aventures de Kyle Rayner convié par les deux derniers Gardiens de l’Univers à ramener parmi nous un Hal Jordan supposé mort (ah ah ah !).

Alors que les Green Lanterns partent affronter Starro, ils tombent dans un piège puis finissent miniaturisés dans une des fameuses bouteilles de Brainiac. Pour ne rien arranger, l’avaricieux Larfleeze est également de la partie. Heureusement Hal parviendra à sauver la situation et à libérer ses amis de couleurs.

GREEN LANTERN REBIRTH TOME 2: ENNEMIS RAPPROCHES

Un arc simple (sans être simpliste) qui joue avec un certain bonheur la carte de la nostalgie et offre au lecteur une bonne dose d’évasion sans réellement parvenir à innover. Les incessants retours de personnages supposés décédés sapent les bonnes idées d’un récit trop focalisé sur l’action et pas assez sur ses personnages (on retrouve la rivalité coutumière entre les Jaunes et les Verts et les querelles viriles entre les différents Lanterns terriens…bref rien de nouveau sous le soleil). Les auteurs parviennent néanmoins à réinstaurer un status quo « classique » donc les codes deviennent cependant de plus en plus pesants…un peu de changement n’aurait pas fait de mal pour les anciens  lecteurs qui se retrouveront en terrain (trop) balisé.

Si ce deuxième tome ne propose rien de neuf sa lecture n’en reste pas moins agréable, les dessins étant, dans l’ensemble, de qualité. Le rythme alerte et les nombreuses batailles spatiales rendent le récit dynamique à l’image des anciens bouquins de space opera : peu de profondeur ou de surprises mais suffisamment de divertissement pour passer un bon moment.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Comic Book, #Superhéros, #DC, #Space Opera, #Green Lantern

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Publié le 7 Mai 2018

ALL STAR BATMAN TOME 1: MON PIRE ENNEMI de Scott Snyder et John Romita Jr

Scott Snyder revient sur le Batman avec une intrigue très basique, une sorte de road « movie » bourrin au possible. Le pitch ? Double Face possède des informations compromettantes sur un grand nombre de personnes. Alors qu’il est transporté par Batman pour un voyage de 800 kilomètres le criminel aux deux visages met un contrat mirobolant sur la Chauve-Souris. Du simple citoyen aux supers vilains les plus divers (Killer Croc, Firefly, Killer Moth, KGBeast, Crotale, King Shark, etc.), chacun se lance à la poursuite du Chevalier Noir. Parallèlement le commissaire Gordon investit le manoir des Wayne avec une escouade de flics, convaincu qu’il va découvrir un grand secret derrière une vieille horloge.

Sans aucune subtilité Snyder aborde la thématique du Bien et du Mal avec la classique opposition entre Batman et Double Face, présentés comme des vieux copains ayant grandis dans deux camps différents. Le Caped Crusader aurait facilement pu emprunter la même voie que l’ancien procureur de Gotham. Et le scénariste rappelle (de manière certes peu crédible) que n’importe qui peut basculer du côté obscur sous la pression des événements. Pour donner un certain dynamisme et un côté moderne à ce récit excessivement simple, Snyder brise la linéarité de l’intrigue en effectuant d’innombrables aller-retour temporels (« deux jours plus tôt », « 48 heures dans le futur », etc.). Cela ne suffit pas à relancer l’intérêt d’une histoire très répétitive où le moindre super vilain (de troisième zone pour la plupart) effectue un petit tour de piste, blesse Batman (qui pisse le sang à chaque case) avant d’être vaincu, souvent bien trop facilement, par un héros apparemment invincible ayant toujours la bonne parade disponible dans son armure.

ALL STAR BATMAN TOME 1: MON PIRE ENNEMI de Scott Snyder et John Romita Jr

Le scénariste joue la carte de la surenchère et, après quelques pages, le moindre péquenot ou la moindre serveuse de bar (tous cachant, bien évidemment, de lourds secrets – hum !) essaie de flinguer le Protecteur de Gotham.

Ces cinq épisodes très feuilletonnesques (avec d’inévitables cliffhangers de fin de chapitre, certains réussis comme l’arrivée de Gordon devant l’entrée de la Batcave, d’autres moins convaincants) se suivent comme un blockbuster relativement agréable mais également totalement oubliable. Reste les dessins efficaces de John Romita Jr qui ne feront pas l’unanimité mais possèdent indéniablement une réelle personnalité, sans que ses planches ne soient formidables pour autant. Disons qu’elles sont à l’image du tome dans son ensemble : correctes mais sans aucune inventivité. On attendait mieux du scénariste et du dessinateur.

En complément, nous trouvons une poignée de back up consacré à l’enquête de Duke Thomas, le nouveau compagnon d’armes du Chevalier Noir, à la poursuite du tueur sadique Zscaz. De bonnes petites histoires destinées à en apprendre davantage sur le dernier side kick en date du Batman.

Quelques tirades bien pensées (« Deviner que Bruce Wayne est Batman n'est pas si difficile. En revanche, Monsieur Bruce a veillé à ce que cela soit impossible à prouver concrètement »), l’un ou l’autre passage potables approfondissant les relations entre Batman et Harvey Dent sauvent les meubles mais l’ensemble n’a guère d’intérêt, y compris pour ceux qui n’en attendent rien d’autres qu’une suite de baston homériques. Pas déplaisant (ça se lit vite et on peut s’amuser du déferlement d’action violente) mais dispensable.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Superhéros, #DC, #Batman

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