Publié le 5 Juin 2022
Le journaliste et romancier français Charles Ewald adopta l’alias de Martin Méroy pour écrire de nombreux bouquins policiers dans lesquels intervient son détective fétiche…Martin Méroy. Ce-dernier raconte donc ses enquêtes à la première personne et se conforme aux conventions du détective dur-à-cuir : sens de la déduction aiguisé, facilité au coup de poing, secrétaire sexy et disponible pour le repos du guerrier, grand sens de la répartie, dragueur impénitent,…De la fin des 50’s au début des 70’s, Martin Meroy mène donc ses investigations dans la tradition du pulp. Entre le policier traditionnel à énigme et le polar burné, ces petits romans s’avèrent souvent très plaisants, utilisant des énigmes et des whodunit travaillés fréquemment assortis de crimes impossibles ou de meurtres en chambre close. Ici, pas de ça. Il faut dire que nous sommes plutôt dans un lieu ouvert, à l’opposé des lieux clos chers aux romans policiers. Ce qui n’empêche pas le récit de multiplier les rebondissements et les sous-intrigues, lesquelles seront résolues par un privé qui utilise autant ses poings que ses petites cellules grises.
Comme le titre l’indique, Méroy se retrouve aux 24heures du Mans. Il doit y démêler une intrigue tortueuse à souhait : meurtre, vol de voiture, sabotage, coups fourrés en tous genre,…Le lecteur s’y perd mais s’amuse, sachant qu’il est vain de vouloir rivaliser avec le détective.
L’humour est également de la partie, tout comme le côté sixties plaisant. D’ailleurs Méroy écarte immédiatement toutes les femmes de sa liste de suspects : impossible que l’une d’elles soit coupables puisqu’il faut un minimum de connaissance en mécanique.
Plaisant et léger, ce petit polar avance aussi vite qu’une formule 1 lancée sur le circuit du Mans et n’a d’autre ambition que de divertir le lecteur pendant une soirée. Réussi !