cinema et tv

Publié le 26 Janvier 2023

DOCTOR WHO: L'HORLOGE NUCLEAIRE d'Oli Smith

Le Docteur, Rory et Amy débarquent en 1981 dans un petit village tranquille perdu en plein désert. Un endroit qui va servir de test à une bombe nucléaire. Le Docteur se trouve ensuite séparé de ses compagnons et remonte le temps…au sens propre! Autrement dit il avance à contre-courant du temps et du reste des personnages. Et c'est parti pour du pur wibbly wobbly timey wimey! Est-ce qu'on comprend tout? Non! Est-ce que tout se tient niveau paradoxe temporal et pseudo-sciences? Non, probablement pas. Mais nous ne sommes pas dans de la SF hard science ou même sérieuse, nous sommes dans une aventure du Docteur. Et de la bonne période du Docteur, pas des versions récentes, à partir de son second cycle, avec les trop sérieux XII et XIII. Ici on est dans le fun, le léger, les théories abracadabrantes et l'humour british – absurde en guise d'excuse à un récit complètement zarbi.

Pas grand-chose à ajouter concernant cette lecture plaisante, rapide, rythmée, qui déroule son intrigue délirante à cent à l'heure et ne laisse pas le temps de souffler. Mieux vaut connaitre un peu le background et les personnages car le roman, qui aurait pu constituer un (bon) épisode supplémentaire de la série, plonge directement dans l'ambiance et l'action. Bref, de la pure détente, sans plus ni moins.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Cinéma et TV, #Humour, #Doctor Who

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Publié le 21 Octobre 2022

100% STARS WARS TOME 10 – LA FUITE de Kieron Gillen

Contient Star Wars (2015) #56-61.

Et hop, la Rébellion continue de panser ses plaies après la désastreuse bataille qui a en quelque sorte tué l’espoir (cf. le tome précédent). Alors que faire ? Bah se retrouver sur une planète paumée pour s’y reposer un tantinet. Du coup Leia prépare la suite, Han attend qu’elle l’invite à entrer dans sa chambre (lorsque le moment arrive enfin le contrebandier est déçu…la princesse n’avait pas les mêmes idées en tête) et Luke conte un brin (mais pas trop) fleurette à une autochtone. Il y a aussi quelques combats complètement gratuits contre des bestioles monstrueuses, quelques notes d’humour mais dans l’ensemble c’est plat et pas très palpitant. En fait, il ne se passe pas grand-chose, à tel point que le scénariste rapatrie une fois de plus la (soi-disant) troupe d’élite des Scar, des super combattants qui font une nouvelle fois de la figuration. On note cependant moins de manichéisme que dans les épisodes précédents, notamment avec ce personnage qui affirme « qui peut savoir quand la République a disparu et quand l’Empire a commencé ».

Les dessins sont, dans l’ensemble, plutôt bons, ce qui change de ce que chiait (désolé n’y a pas d’autre mots) Larroca depuis bien trop longtemps.

N’empêche que tout cela ne donne pas vraiment envie de poursuivre (même si le final nous y encourage) car on reste une fois de plus dans l’anecdotique et le sans conséquence. L’univers « Star Wars » parait tellement cadenassé que toute surprise semble bannie, au point que l’on peut certes apprécier la balade (les comics restent, dans l’ensemble, tous agréables et plaisant), mais sans aucune réelle passion. Finalement ce sont ceux consacrés à DOCTOR APHRA, personnage original ne devant rien à la saga cinéma, qui demeurent les plus intéressants.

Bref, une petite pause s’impose dans la saga.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #BD, #Cinéma et TV, #Comic Book, #Star Wars, #Space Opera

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Publié le 12 Octobre 2022

DOCTOR WHO ET LE CERVEAU DE MORBIUS de Terrance Dicks

Cinquième épisode de la treizième saison de Doctor Who (période « classique »), LE CERVEAU DE MORBIUS devait s’inspirer des histoires de robots à la Asimov. Mais cette idée du producteur Philip Hinchcliffe, mal comprise, est reprise par un Terrance Dicks qui souhaite, pour sa part, une variation sur FRANKENSTEIN. Dicks et Robert Holmes écrivent donc un récit gothique dans la tradition de l’épouvante anglaise à la Hammer. Dicks souhaite mettre en scène un criminel, Morbius, dont le corps est reconstitué par son assistant à partir d’éléments extraterrestre. Holmes transforme cet assistant, au départ un robot, par un savant fou, Solon, et son serviteur Condo, dans l’esprit des films de la Universal. Désappointé, Dicks refuse de signer l’intrigue, crédité de « Robert Bland ». Novélisé en 1977, le roman est ensuite publié dans une collection éphémère parrainée par les Bogdnavov qui servent simplement de prête-noms, alors en pleine gloire grâce à Temps X.

Dans LE CERVEAU DE MORBIUS, le Quatrième Docteur et Sarah Jane se retrouvent sur une planète inhospitalière confrontée à un savant fou dans un hommage appuyé à la Hammer et la Universal, agrémenté de quelques clins d’œil à « Planète Interdite ». L’intrigue est très réussie et le romancier parvient à étendre l’ampleur du récit sans devoir se limiter par des contraintes budgétaires. Il ajoute donc divers éléments et remanie quelque peu l’histoire tout en restant globalement fidèle à l’épisode. Ceux qui ont visionné la version télévisée argueront sans doute que ce petit bouquin vite écrit et vite lu n’apporte pas grand-chose mais, parfois, se replonger durant deux heures dans le monde délirant de Doctor Who reste une occupation plaisante.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Cinéma et TV, #Doctor Who, #science-fiction

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Publié le 16 Mai 2022

FALAISE FATALE de Robert Thorogood

Top modèle à la vie dissolue, Polly Carter se suicide en sautant d’une falaise sur l’île de Sainte Marie. Pourtant, pour ses proches, la jeune fille n’a pas pu se donner la mort. Lorsque l’inspecteur Richard Poole se voit confier l’affaire il commence, lui aussi, à remettre en doute cette hypothèse. Seulement si les suspects semblent tous avoir un mobile ils ont également tous un alibi. Il est aidé de sa petite troupe de policiers : Dwayne, Fidel et Camille mais doit également supporter la présence envahissante de sa mère. En plus il fait très chaud et Poole n’aime pas cela. Le voilà donc obligé d’enquêter sur Claire, la sœur paralysée de la victime, sur son infirmière, sur un agent un peu louche, etc.

Créateur de la série, Robert Thorogood nous propose un « meurtre au paradis » inédit. L’ambiance reste identique à la série : du whodunit, un crime apparemment impossible, une palanquée de suspects et une réunion finale avec désignation du coupable dans la tradition du « cosy mystery ». Au lieu de devoir se restreindre à 50 minutes, Thorogood dispose ici de près de 500 pages pour développer son récit. Du coup il multiplie les fausses pistes, les retournements de situation et les faux-coupables. Comme l’auteur la joue « franc-jeu », le lecteur voit venir certaines révélations et anticipe l’un ou l’autre twist mais l’écrivain reste suffisamment malin pour garder quelques atouts dans sa manche. Lettres de menaces, victime sur écoute,…l’enquête avance dans un climat décontracté avec beaucoup d’humour british et une alternance de descriptions « procédurales » et de dialogues vifs et amusants.

Robert Thorogood démontre ici sa science du « cosy mystery » avec un récit qui aurait pu être publié durant l’âge d’or du genre, voici près d’un siècle. Une enquête tortueuse, un enquêteur aussi génial que parfois agaçant, une réunion de protagonistes tous plus suspects les uns que les autres mais un modus operandi inexplicable et un crime d’apparence irréalisable. Bref, un récit qu’aurait pu animer un Hercule Poirot pour un similaire mélange de policier, de suspense et de comédie sociale. Très, très plaisant !

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Cinéma et TV, #Impossible Crime, #Policier, #Whodunit

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Publié le 23 Août 2018

DIRTY HARRY - LA MORT EST AU RENDEZ-VOUS de Dan Hartman

Lorsque Clint Eastwood annonce, après la sortie de « L’inspecteur ne renonce jamais » qu’il ne fera plus de « Dirty Harry », la Warner, dépitée, décide de permettre à un auteur officiant sous le pseudonye collectif de Dane Hartman de continuer la saga. Douze romans seront ainsi publiés au tout début des années ’80, la sortie de « Sudden Impact – le retour de l’inspecteur Harry » y mettant un terme en 1984.

Sous le nom de Dane Hartman se cachent au moins trois auteurs différents dont Leslie Alan Horvitz et Ric Meyers (auteur de plusieurs bouquins sur les films d’exploitation, de kung fu, et également romancier pour les séries L’IMPLACABLE et NINJA MASTER).

Les recettes des films ne changent guère pour ce cinquième livre de la série (elle en compte douze mais seuls neuf furent traduits en France durant les 90’s).

Dès son arrivée à Boston, où il vient rendre visite à sa nièce apparemment menacée par un tueur en série, Harry doit batailler. Encore dans l’avion il bouzille la radio d’un indélicat (ce qui lui vaut directement le numéro de chambre de l’hôtesse). Un peu plus tard, il retrouve le même mélomane accompagné de ses potes, toujours aussi agressif. Harry résout le problème à sa manière, à grand coup de poings dans la gueule.

Evidemment, Harry se heurte à la bureaucratie et à tous les empêcheurs de tabasser en rond. Les petites crapules sont relâchées par une justice trop laxiste, se plaignent de brutalités policières ou menacent de convoquer leur avocat pour porter plainte contre la police. Harry, de son côté, ne peut que soupirer en appliquant sa méthode : une bonne balle de Magnum 44 dans la tête !

LA MORT EST AU RENDEZ-VOUS constitue un polar de gare distrayant et sévèrement burné, ancré dans son époque par ses références (Harry visionne « Superman 2 » mais ne perd pas son temps devant le sympathique « Survivance » qualifié de navet) et très classique dans son déroulement. Tueurs en série, hypnose, nymphomanes, sectes zarbies,…la tatouille habituelle est resservie une fois de plus. Le personnage est de toutes façons devenus un tel archétype du flic dur à cuire réactionnaire qu’il inspira des dizaines d’imitations, tant au cinéma qu’en bouquin comme en témoigne les autres bouquins de cette éphémère collection « Supercops ».

Si l’originalité ne constitue pas la principale qualité de ce petit roman, ce-dernier se lit néanmoins avec plaisir pour les amateurs de l’inspecteur le plus efficace des Etats-Unis. Ca court, ça flingue, ça charcle et l’action ne faiblit guère, ne laissant guère de répit au lecteur. Seules les dernières pages, où l’auteur explique l’affaire policière, passablement embrouillée, se montrent décevantes et même unbrin ennuyeuses, voire confuses.

Malgré tout, l’amateur de polar d’action passera un bon moment au fil de ses deux cents pages de courses poursuites musclées et de fusillades saignantes. De quoi donner envie d’en lire un autre…

« Go ahead, make my day »

 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Policier, #Roman de gare, #Polar, #Cinéma et TV

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