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Publié le 14 Mai 2018

GREEN LANTERN REBIRTH TOME 2: ENNEMIS RAPPROCHES

Les conséquences du rebirth voient le corps des Green Lantern en pleine reconstruction, les Verts étant réinstaurés « police de l’univers » et devant s’allier, bon gré mal gré, avec les Jaunes du corps de Sinestro. Logiquement, John Stewart et Soranik se partagent la direction de ce corps unifiés. Pendant ce temps nous suivons les aventures de Kyle Rayner convié par les deux derniers Gardiens de l’Univers à ramener parmi nous un Hal Jordan supposé mort (ah ah ah !).

Alors que les Green Lanterns partent affronter Starro, ils tombent dans un piège puis finissent miniaturisés dans une des fameuses bouteilles de Brainiac. Pour ne rien arranger, l’avaricieux Larfleeze est également de la partie. Heureusement Hal parviendra à sauver la situation et à libérer ses amis de couleurs.

GREEN LANTERN REBIRTH TOME 2: ENNEMIS RAPPROCHES

Un arc simple (sans être simpliste) qui joue avec un certain bonheur la carte de la nostalgie et offre au lecteur une bonne dose d’évasion sans réellement parvenir à innover. Les incessants retours de personnages supposés décédés sapent les bonnes idées d’un récit trop focalisé sur l’action et pas assez sur ses personnages (on retrouve la rivalité coutumière entre les Jaunes et les Verts et les querelles viriles entre les différents Lanterns terriens…bref rien de nouveau sous le soleil). Les auteurs parviennent néanmoins à réinstaurer un status quo « classique » donc les codes deviennent cependant de plus en plus pesants…un peu de changement n’aurait pas fait de mal pour les anciens  lecteurs qui se retrouveront en terrain (trop) balisé.

Si ce deuxième tome ne propose rien de neuf sa lecture n’en reste pas moins agréable, les dessins étant, dans l’ensemble, de qualité. Le rythme alerte et les nombreuses batailles spatiales rendent le récit dynamique à l’image des anciens bouquins de space opera : peu de profondeur ou de surprises mais suffisamment de divertissement pour passer un bon moment.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Comic Book, #Superhéros, #DC, #Space Opera, #Green Lantern

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Publié le 7 Mai 2018

ALL STAR BATMAN TOME 1: MON PIRE ENNEMI de Scott Snyder et John Romita Jr

Scott Snyder revient sur le Batman avec une intrigue très basique, une sorte de road « movie » bourrin au possible. Le pitch ? Double Face possède des informations compromettantes sur un grand nombre de personnes. Alors qu’il est transporté par Batman pour un voyage de 800 kilomètres le criminel aux deux visages met un contrat mirobolant sur la Chauve-Souris. Du simple citoyen aux supers vilains les plus divers (Killer Croc, Firefly, Killer Moth, KGBeast, Crotale, King Shark, etc.), chacun se lance à la poursuite du Chevalier Noir. Parallèlement le commissaire Gordon investit le manoir des Wayne avec une escouade de flics, convaincu qu’il va découvrir un grand secret derrière une vieille horloge.

Sans aucune subtilité Snyder aborde la thématique du Bien et du Mal avec la classique opposition entre Batman et Double Face, présentés comme des vieux copains ayant grandis dans deux camps différents. Le Caped Crusader aurait facilement pu emprunter la même voie que l’ancien procureur de Gotham. Et le scénariste rappelle (de manière certes peu crédible) que n’importe qui peut basculer du côté obscur sous la pression des événements. Pour donner un certain dynamisme et un côté moderne à ce récit excessivement simple, Snyder brise la linéarité de l’intrigue en effectuant d’innombrables aller-retour temporels (« deux jours plus tôt », « 48 heures dans le futur », etc.). Cela ne suffit pas à relancer l’intérêt d’une histoire très répétitive où le moindre super vilain (de troisième zone pour la plupart) effectue un petit tour de piste, blesse Batman (qui pisse le sang à chaque case) avant d’être vaincu, souvent bien trop facilement, par un héros apparemment invincible ayant toujours la bonne parade disponible dans son armure.

ALL STAR BATMAN TOME 1: MON PIRE ENNEMI de Scott Snyder et John Romita Jr

Le scénariste joue la carte de la surenchère et, après quelques pages, le moindre péquenot ou la moindre serveuse de bar (tous cachant, bien évidemment, de lourds secrets – hum !) essaie de flinguer le Protecteur de Gotham.

Ces cinq épisodes très feuilletonnesques (avec d’inévitables cliffhangers de fin de chapitre, certains réussis comme l’arrivée de Gordon devant l’entrée de la Batcave, d’autres moins convaincants) se suivent comme un blockbuster relativement agréable mais également totalement oubliable. Reste les dessins efficaces de John Romita Jr qui ne feront pas l’unanimité mais possèdent indéniablement une réelle personnalité, sans que ses planches ne soient formidables pour autant. Disons qu’elles sont à l’image du tome dans son ensemble : correctes mais sans aucune inventivité. On attendait mieux du scénariste et du dessinateur.

En complément, nous trouvons une poignée de back up consacré à l’enquête de Duke Thomas, le nouveau compagnon d’armes du Chevalier Noir, à la poursuite du tueur sadique Zscaz. De bonnes petites histoires destinées à en apprendre davantage sur le dernier side kick en date du Batman.

Quelques tirades bien pensées (« Deviner que Bruce Wayne est Batman n'est pas si difficile. En revanche, Monsieur Bruce a veillé à ce que cela soit impossible à prouver concrètement »), l’un ou l’autre passage potables approfondissant les relations entre Batman et Harvey Dent sauvent les meubles mais l’ensemble n’a guère d’intérêt, y compris pour ceux qui n’en attendent rien d’autres qu’une suite de baston homériques. Pas déplaisant (ça se lit vite et on peut s’amuser du déferlement d’action violente) mais dispensable.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Superhéros, #DC, #Batman

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Publié le 23 Avril 2018

SUPERMAN / BATMAN TOME 2 de Jeph Loeb

Etrange tome composé de deux longs arcs (en six chapitres chacun) à la fois dissemblable et finalement proches dans leur thématique puisque nous sommes dans un univers alternatif, un « elsewhere » où l’Histoire bien connue à pris une autre direction.

Ainsi, dans le premier récit « Pouvoir Absolu », trois êtres humains venus du futur (le XXXIème siècle de la Légion) interviennent pour modifier notre temps. Ils empêchent les Kent d’élever le petit Clark et tuent le meurtrier des parents de Bruce Wayne avant de s’imposer en parents adoptifs des deux garçonnets. Ces derniers vont devenir des despotes après que les principaux membres de la Justice League (Flash, Aquaman, le Martian Manhunter et Green Lantern) aient été éliminés de cette ligne temporelle. Seule Wonder Woman semble pouvoir arrêter nos deux tyrans. L’auteur va dès lors jouer de la continuité et des différentes possibilités de l’univers DC en balançant dans son intrigue Jonah Hex, Kamandi, la Légion des Super Héros, Oncle Sam, Ra’s Al Ghul et bien d’autres qui interviennent pour modifier le continuum.

Tout cela s’avère plutôt plaisant à lire mais également fort confus et finalement assez prévisible (un comble pour une histoire qui part pourtant dans tous les sens). L’intrigue aurait mérité davantage de développement, notamment dans les conséquences de la prise de pouvoir planétaire par nos deux héros. Ici, le scénario enchaine les retournements de situation mais manque un peu de profondeur, seule la relation entre Batman et Superman, devenu « frères » méritent une réelle attention. Reste un récit qui avance à cent à l’heure (ce qui constitue autant un défaut qu’une qualité) bien illustré par un talentueux Carlos Pacheco. Du blockbuster largement en deçà des possibilités offertes par son pitch de départ mais néanmoins agréable.

SUPERMAN / BATMAN TOME 2 de Jeph Loeb

La suite, « Vengeance », se veut dans la continuité d’EMPEREUR JOKER et fait revenir le fameux Elfe de la Cinquième Dimension au nom imprononçable, Mxyztplk. D’où une intrigue qui s’oriente rapidement vers un foutoir général où interviennent une équipe de super héros rétro, les Maximums, Bat Mite, Captain Atom, Darkseid et Bizarro (accompagné de Batzarro), ces derniers s’exprimant toujours en disant l’inverse de ce qu’ils souhaitent. Tout ça s’avère franchement foutraque, confus et pour tout dire rapidement indigeste, ce qui aurait pu fonctionner sur deux ou trois épisodes maximum étant étiré sur six chapitres bien longuet. Les dessins très cartonnesques d’Ed Mc Guiness n’aident guère eux non plus à apprécier ce récit quoiqu’’ils s’accordent d’une certaine façon au caractère déjanté de l’intrigue.

L’album comprend également un intéressant (et superbement dessiné) épisode centré sur Supergirl dont les conséquences se feront sentir dans INFINITE CRISIS et, pour terminer, un étrange récit composite (une foultitude de dessinateurs et de scénaristes interviennent) pour rendre hommage à Sam, le fils de Jeph Loeb décédé d’un cancer à 17 ans.

En résumé un album en demi-teinte : un premier arc très sympathique en dépit de son côté un peu en deçà des attentes voisine avec un second franchement dispensable et deux récits annexes finalement anecdotiques.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Superhéros, #DC, #Batman, #Justice League, #Green Lantern, #Superman

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Publié le 16 Avril 2018

FLASH REBIRTH TOME 1: COUPS DE FOUDRE

L’Homme le plus rapide du monde, ayant récemment grimpé d’un ou deux échelons sur l’échelle de la popularité grâce à sa série télé, revient dans de nouvelles aventures à l’occasion du rebirth de l’univers DC.

A la suite d’une tempête électrique, des dizaines d’individus se retrouvent soudainement investis des pouvoirs de bolides. Si certains tentent l’aventure super héroïque ou se laissent tenter par le côté obscur de la force véloce, la plupart sont surtout paumés. Barry Allen et son copain l’inspecteur August Heart vont donc tenter de les aider afin de les guider vers la maitrise de leurs nouvelles capacités. Malheureusement un des bolides, surnommé Godspeed, s’est mis en tête d’assassiner ses camarades afin d’absorber leurs pouvoirs…

FLASH REBIRTH TOME 1: COUPS DE FOUDRE

Flash, son pote flic, sa nouvelle amoureuse Meena et sa bande de bolides,…voici la fine équipe qui va s’opposer à un intéressant nouveau vilain, Godspeed, à l’identité mystérieuse (enfin les plus perspicaces auront assez rapidement grillé la solution de l’énigme). La caractérisation des principaux protagonistes s’avère bien rendue et l’intrigue fonctionne agréablement, il faut dire que les auteurs se laissent le temps de la développer sur huit numéros (auquel s’ajoute un épisode introductif pour présenter l’ère rebirth) soit plus de 200 pages, nous sommes loin des comics de l’âge d’or (ou d’argent) où tout était résolu en un ou deux épisodes.

 

FLASH REBIRTH TOME 1: COUPS DE FOUDRE

Bien sûr, ce premier arc de la période Rebbirth n’est pas exempt de facilités (Meena peut détecter la force véloce sans que soit expliqué le pourquoi du comment, Godspeed absorbe la vitalité des autres bolides là encore sans que l’on sache vraiment pourquoi il en est capable, le final, pas franchement crédible, parait quelque peu expédié) mais, dans l’ensemble, ce FLASH REBIRTH TOME 1 constitue un point d’entrée idéal pour les nouveaux venus dans l’univers de Central City : une histoire intéressante, rythmée et efficace, servie par des dessins corrects. De plus, l’importance de Flash depuis les événements ayant conduit au Flashpoint puis au rebirth rend la série quasiment incontournable pour continuer à suivre l’univers DC actuel d’autant que se profile à l’horizon le fameux crossover « Le badge ».

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Comic Book, #Superhéros, #DC, #The Flash

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Publié le 13 Mars 2018

GREEN LANTERN REBIRTH – LA LOI DE SINESTRO

Comme les autres séries de l’écurie DC, GREEN LANTERN se paie, lui aussi, son rebirth après diverses péripéties pas toujours très faciles à suivre. Heureusement, Urban facilite la compréhension de ses lecteurs en résumant la situation : depuis la fin de la précédente série Hal Jordan a vécu plusieurs aventures (publiées dans des hors-séries) tandis que le Corps s’est perdu dans le temps et l’espace à l’occasion de deux mini séries inédites en français.

Puisque l’univers ne possède plus sa police galactique, un « homme » a occupé le terrain en régnant par la peur. Qui ? Sinestro bien sûr, à la tête du corps des redoutables et terrifiants Yellow Lanterns. Fatigué et vieilli, le dictateur moustachu intègre l’entité Parallax et devient surpuissant, ce qui n’est guère du goût de sa fille Soranik. Hal Jordan, de son côté, accède lui aussi à un nouveau niveau de puissance, au point qu’il est capable de prodiges en tous genres et même de se confectionner un nouvel anneau. Il met la pâtée aux Yellow Lanterns, ce qui énerve Sinestro, bien décidé à le stopper. Belle Moustache ne se sent plus de joie lorsque ses sbires lui apprennent la capture du Green Lantern mais, pas de bol, il ne s’agit pas de Jordan mais bien du toujours charmeur Guy Gardner. Cela voudrait-il dire que les Verts sont de retour dans la galaxie ?

GREEN LANTERN REBIRTH – LA LOI DE SINESTRO

En sept chapitre, ce rebirth (sous la bannière HAL JORDAN AND THE GREEN LANTERN CORPS) revient aux fondamentaux avec une intrigue ultra classique : le Corps est absent, Hal Jordan se balade, Sinestro a pris le pouvoir,…Du déjà lu et relu.

On note d’ailleurs le nombre élevé de dessins « pleine page » : c’est joli et ça contente le lecteur ayant soif de combats. Seulement lorsqu’un numéro se trouve constitué pour moitié de pleine page tout cela manque un peu de profondeur pour intéresser vraiment et les 192 pages se lisent un peu trop rapidement pour rester durablement en mémoire. Pourtant, si on accepte le postulat « blocbbuster space opéra » de ce tome, l’ensemble reste globalement agréable : l’histoire, certes classique et sans surprise, demeure agréable, facile à lire (y compris par les néophytes de l’univers Green Lantern) et bien dessinée par deux artistes au style assez proche, ce qui évite les ruptures d’unités désagréables.

Ces sept épisodes semblent surtout destinés à permettre à la série de repartir d’un bon pied dans un style cosmique et épique traditionnel. On peut donc les considérer comme réussis puisqu’ils donnent envie de poursuivre la lecture des aventures de Jordan et ses petits amis émeraudes.

Contenu : Hal Jordan and the Green Lantern Corps #1-7: Sinestro's Law

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Comic Book, #Superhéros, #DC, #Space Opera, #Green Lantern

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Publié le 2 Mars 2018

ACTION COMICS REBIRTH VOLUME 1: PATH OF DOOM

Action comics retrouve, lui aussi, sa numérotation originelle à l’occasion du rebirth, la Distinguée concurrence ayant manifestement un N°1000 à célébrer en ligne de mire. Avec le N°957 débute un arc plaisant et riche en surprise, quoique certains passages soient manifestement forcés et peu convaincants. Ainsi, Lex Luthor, après la mort de Superslip, décide d’assumer l’héritage du Kryptonien et se fabrique une nouvelle armure qui lui donne d’immense pouvoir. Après avoir récupéré la cape du défunt, Super Lex commence à agir en véritable héros. Cependant, méfiant, le Superman d’un monde parallèle, caché sur terre en compagnie de son épouse, Lois Lane, et de son fils, Jonathan, se persuade que Luthor magouille quelque chose. Aussitôt Superman se rase la barbiche et s’en va bastonner Super Lex sans la moindre raison. Heureusement, ou malheureusement, débarque un nouvel adversaire tout-puissant, l’invincible Doomsday, qui obligent les deux adversaires à se réconcilier. Mais un autre personnage surgit également et remet en question les certitudes de tout ce petit monde : Clark Kent, bien vivant et apparemment dénué de super pouvoirs !

ACTION COMICS REBIRTH VOLUME 1: PATH OF DOOM

Contrairement au médiocre rebirth de la JUSTICE LEAGUE, ces épisodes prouvent qu’il est possible de proposer un récit intéressant essentiellement basé sur des affrontements homériques. Car, entre les séquences de destructions massives, les auteurs n’oublient pas de raconter une histoire, de mettre en avant les relations entre les différents protagonistes et d’offrir suffisamment de questions pour donner au lecteur l’envie de découvrir la suite du récit.

Si certains passages « baston d’abord, discutons plus tard » paraissent n’exister que pour maintenir le quota (élevé) d’action, le tout fonctionne agréablement et se suit avec un réel plaisir. Au final, ce comics réussit la synthèse parfaite entre la modernité et un côté old school assumé.

Pour l’instant Action Comics s’impose comme une des meilleures surprises de la période rebirth. Nous sommes impatients de lire les prochains développements afin d’obtenir les réponses aux nombreuses questions laissées en suspens par ce premier arc aussi divertissant qu’intriguant.

Contenu : Action Comics #957-962 (disponibles en français dans les mensuels Justice League Rebirth)

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #science-fiction, #Comic Book, #Superhéros, #DC, #Superman

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Publié le 27 Février 2018

JUSTICE LEAGUE Vs SUICIDE SQUAD
JUSTICE LEAGUE Vs SUICIDE SQUAD

Vaste crossover ayant couru sur onze numéros, cette belle réussite fut publiée par Urban dans trois mensuels kiosque (JUSTICE LEAGUE REBIRTH 7 et SUICIDE SQUAD REBIRTH 5 et 6) puis rassemblé dans un gros volume rassemblant la mini-série (Justice League Vs Suicide Squad en 6 épisodes) et les tie-in (Justice League 12 et 13) et Suicide Squad 8, 9 et 10) soit plus de 330 pages de comics. La réalisation est-elle à la hauteur des attentes ? Globalement oui.  Si le scénario n’est guère original, sa mise en scène se montre inspirée en adoptant un ton adéquat (crédible dans l’ensemble) et en proposant à intervalles réguliers des twists capables de relancer l’intérêt.

Batman se méfie de la Force Spéciale X, autrement dit la Suicide Squad d’Amanda Waller qui emploie des super-vilains en échange de remise de peine. Il informe la Justice League qui prend les choses en main et tente de stopper l’Escadron. Cependant, une troisième équipe, dirigée par Max Lord et comprenant les membres de la première Squad d’Amanda Waller, intervient, forçant la Suicide Squad à s’associer à la Ligue de Justice.

JUSTICE LEAGUE Vs SUICIDE SQUAD

Joliment dessiné, JUSTICE LEAGUE Vs SUICIDE SQUAD constitue bien sûr une tentative de DC Comics de susciter l’intérêt du public pour des personnages popularisés par les longs-métrages « Suicide Squad » (un naufrage !) et « Justice League » (maladroit mais déjà nettement plus réussi) mais l’entreprise fonctionne de belle manière. Le personnage principal est ici Amanda Waller, plus détestable et manipulatrice que jamais, mais les autres intervenants sont également réussis, en particulier Lobo qui nous offre un beau numéro en « mec plus ultra ». Killer Frost, partagée entre le Bien et le Mal, se révèle, elle-aussi, très intéressante et son développement, au cours de l’histoire, s’avère bien géré jusqu’à sa rédemption qui l’amène, au final, dans le camp de la Ligue.

Si le ton se veut sérieux, quelques notes d’humour allègent l’atmosphère, en particulier grâce au toujours aussi ringard et macho Captain Boomerang. Les raisons pour l’affrontement entre les deux équipes se révèlent de leur côté bien exposées et vraisemblables, on échappe au syndrome du « tapons nous d’abord et réfléchissons ensuite » coutumier à ce genre de combat homérique. L’intervention de Max Lord et de son équipe constitue pour sa part une bonne idée qui fait dévier l’intrigue dans une direction plus intéressante que la simple baston quoique les derniers épisodes offrent aux lecteurs le lot attendu de pif-paf.

JUSTICE LEAGUE Vs SUICIDE SQUAD

Alors que Marvel peine à proposer un crossover réellement passionnant depuis CIVIL WAR, le premier « gros event » de la renaissance DC s’impose comme une réussite éclatante : protagonistes développés, action enthousiasmante, touches d’humour sympathiques, réactions crédibles des belligérants, scénario parfaitement négocié jusqu’à sa conclusion (et même son épilogue), dessins dans l’ensemble d’excellent niveau,…

Bref, JUSTICE LEAGUE Vs SUICIDE SQUAD se révèle LA grande réussite du DC Rebirth. Pour les amateurs de ces deux équipes ou, plus généralement, pour les fans de comics super héroïque, voici donc un immanquable !

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Aventures, #Comic Book, #Superhéros, #DC, #Batman, #Justice League

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Publié le 23 Février 2018

JUSTICE LEAGUE REBIRTH - TOME 2: ETAT DE TERREUR de Brian Hitch et co.

Ce recueil comprend deux arcs assez courts liés entre eux puisque le premier a des conséquences sur le second. La première histoire, assez rapidement expédiée sur deux numéros, concerne l’infestation de la Ligue de Justice par la peur. La Ligue finit par maitriser la menace avec l’aide de la nouvelle Green Lantern, Jessica. On reparle aussi de leurs précédents adversaires, les Semblables, dont les attaques ont laissé des traces. Au final, beaucoup de blessés mais un seul décès (peu crédible évidemment). Or, peu après, les membres de la Ligue sont attaqués par une sorte de virus informatique. Lorsqu’il apparait que le mari de la défunte est un hacker de génie ce-dernier devient, forcément, le principal suspect. Mais est-ce bien lui le coupable ?

JUSTICE LEAGUE REBIRTH - TOME 2: ETAT DE TERREUR de Brian Hitch et co.

Voici donc deux arcs assez classiques : si le premier se montre peu passionnant le second s’avère plus intéressant avec cette menace mystérieuse qui s’en prend à la Ligue. Bien sûr le suspect, rapidement identifié, n’est pas coupable, il voulait seulement jouer les Robin des Bois en prenant un peu d’argent à Luthor et Wayne pour aider les victimes des destructions causées par la Ligue. Le twist se voit d’ailleurs à des kilomètres. La dernière partie se limite à un gros affrontement entre la Ligue et une armée de super vilains appâtés par la perspective d’obtenir la fortune combinée de Luthor et Wayne.

Rien de bien neuf surtout que les méchants en question manquent d’ampleur : à part Amazo nous avons droit aux seconds couteaux (Verglas ressemble à un ersatz de Captain Cold) ou à de la figuration (L’Epouvantail peut effrayer à Gotham mais contre la Ligue il ne fait clairement pas le poids. Et en parlant de poids Giganta ne sert toujours clairement à rien) mais le tout se laisse cependant lire avec plaisir si on accepte le postulat « blockbuster » d’un récit que l’on eut aimé un peu plus profond et travaillé. En effet, la confrontation des membres de la Ligue avec leurs peurs cachées puis le retournement de leurs armes suite à l’infestation informatique (avec une attaque des systèmes de sécurités de la batcave) pouvait donner lieu à un récit plus intéressant que la simple « grosse baston ». Mais le scénariste, empêtré dans ses travers (le « toujours plus »), ne peut se permettre de passer trop de temps sur l’intrigue proprement dite puisqu’il doit fournir son quota de « destruction porn » (la moitié de la pagination abuse du pif paf) illustrées de manière correcte par les différents dessinateurs même si on remarque un manque de précision dans les décors et personnages d’arrière-plan souvent à peine esquissés.

Les fondamentaux sont néanmoins de la partie (Batman et Superslip s’empoignent…quelle originalité !), quelques notations s’avèrent sympathiques (l’incapacité de Flash à s’adapter à un monde qu’il juge trop lent, les doutes de Jessica) mais les maladresses sont présentes (la conclusion des deux arcs est bien trop rapide) et certains dialogues sonnent vraiment faux (Aquaman qui s’exclame en plein combat devant un Simon dépassé par son anneau « ce ne serait pas arrivé à Hal Jordan » bonjour la camaraderie !) mais la présentation des personnages humains reste correcte. La famille endeuillée, par exemple, est crédible avant l’arrivée d’un délire à base de hacking et de virus informatique surpuissant.

 

JUSTICE LEAGUE REBIRTH - TOME 2: ETAT DE TERREUR de Brian Hitch et co.

Tout ça ne vole pas bien haut mais, au final, cette deuxième salve pour la Justice Leage renaissance demeure un bon « blockbuster » super héroïque qui assure sa mission de divertissement explosif. Il ne faut pas en attendre davantage sous peine d’être déçu.

 

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Publié le 1 Février 2018

BLACK HAMMER TOME 1 - ORIGINES SECRETES de Jeff Lemire & Dean Ormston
BLACK HAMMER TOME 1 - ORIGINES SECRETES de Jeff Lemire & Dean Ormston

Lorsque Jeff Lemire imagine BLACK HAMMER, voici une dizaine d’années, il ne pense pas pouvoir un jour illustrer de « véritables » comics super héroïques, autrement dit l’auteur se désespère de travailler pour Marvel ou DC. Plutôt que se lamenter sur son sort, Lemire décide de créer ses propres personnages, un peu à la manière du WATCHMEN d’Alan Moore, pour livrer sa vision, à la fois personnelle et référentielle du monde des encapés. Comme la naïveté initiale des récits n’est plus (tout à fait) de mise en ce XXIème siècle adepte de la déconstruction des mythes et du « méta », Lemire dépoussière la bande dessinée super-héroïque en la rendant plus mâture et en abordant certaines thématiques jadis taboues (notamment liées à la sexualité de ses héros). Mais l’auteur assume également ses clins d’oeils et références, lesquels vont de l’Age d’or (les Marvel « guerriers », la Justice Society of America, etc.) à La créature du Marais en passant par la science-fiction rétro (un robot décalque le Robbie de « Planète Interdite ») et une sorcière tirée des TALES FROM THE CRYPT

BLACK HAMMER TOME 1 - ORIGINES SECRETES de Jeff Lemire & Dean Ormston

Après une ultime bataille au cours de laquelle ils ont sauvés la ville de Spiral City du terrible Anti Dieu, une poignée de combattants aux supers pouvoirs se retrouvent piégés dans une réalité alternative, au cœur d’une bourgade toute droit sortie d’un tableau d’Americana. Nous y retrouvons Abraham Slam (inspiré par Captain America et le Widcat de la Distinguée Concurrence), boxeur ayant mis ses talents au service du monde libre et du mode de vie américain. A ses côtés, Gail, jeune fille ayant reçu des pouvoirs divins par un grand sorcier (un hommage à Shazam / Captain Marvel) mais éternellement coincée dans son corps juvénile. En dépit de ses désirs très féminins, Gail doit aller à l’école pour ne pas éveiller la méfiance des locaux. De son côté, Barbalien, alias Mark Marz, guerrier métamorphe martien calqué sur le Martian Manhunter dissimule à la fois sa nature extra-terrestre et son homosexualité. Madame Dragonfly, la sorcière au lourd fardeau, garde une étrange cabane du mystère tandis que l’ombre de Black Hammer, supposé décédé, plane sur cette famille dysfonctionnelle. Enfin, nous découvrons le Colonel Weird, prototype du soldat de l’espace à la Adam Strange cher aux space opéra du temps des pulps.

BLACK HAMMER TOME 1 - ORIGINES SECRETES de Jeff Lemire & Dean Ormston

Très joliment illustré par un Dean Ormston sachant, lui aussi, capturer l’essence de la bande dessinée américaine de l’âge d’or, BLACK HAMMER constitue une belle déclaration d’amour aux comics qui prouve qu’un auteur talentueux peut encore renouveler le genre, en apparence sclérosé, de la saga d’encapés. Loin de l’action trépidante et des pleines pages de « pif paf kaboom », l’important réside ici dans la psychologie des personnages et leur évolution, leur histoire, souvent tragique, étant ponctué de flashbacks les resituant dans leurs époques respectives précédant la grande « Crisis » les ayant catapultés dans ce bled perdu des Etats-Unis.

Bref, Lemire signe véritablement une réussite totale appelée à devenir, on l’espère, à son tour une référence. A condition que la suite (attendue pour 2018) soit aussi réussie, nul doute que BLACK HAMMER aura sa place dans toute BDthèque qui se respecte et saura plaire à la fois aux inconditionnels des super-héros comme aux réfractaires au genre.

Comme d’habitude, l’édition Urban se montre en outre excessivement soignée avec de nombreux bonus intéressants (fiche de personnage, notes diverses, couvertures originales) pour un prix modique (proposé à 15 euros, le prix de lancement était de 10 euros !) : un sans-faute à tous les niveaux

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Comic Book, #science-fiction, #Superhéros, #Marvel Comics, #DC

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Publié le 6 Janvier 2018

BATMAN - LA NUIT DES MONSTRES

Ce premier crossover du batverse de l’ère « rebirth » impacte les trois principales séries consacrées au Chevalier Noir : Batman, Detective Comics et Nightwing.

L’intrigue ne cherche guère la complexité : Hugo Strange infecte quelques cadavres avec le venin de Bane et crée quatre monstres gigantesques qui menacent Gotham alors qu’un ouragan s’annonce. Après la mort supposée de Red Robin (les lecteurs de Detective Comics savent que Tim s’en est sorti) et l’affaire de Gotham (cf. Batman rebirth tome 1), le Caped Crusader refuse de perdre encore une fois ses alliés et adopte une attitude très rigide et protectrice, laissant par exemple Gotham Girl et Duke Thomas de côté alors que les monstres attaquent la ville.

Le scénariste se lâche donc pour proposer des destructions massives en pagaille dans un esprit proche des kaiju-eiga ou, pour les Américains, des plus récents PACIFIC RIM et GODZILLA, une parenté entretenue par un climat déchainé. Les combats se déroulent donc sous une pluie battante et les immeubles sont pulvérisés par les créatures géantes. Tout cela se montre fort plaisant mais également quelque peu répétitif, avec des scènes à grand spectacle, de « nouveaux jouets » dissimulés par Batman (notamment de nouvelles motos), les Tours Wayne qui servent d’ultime ligne de défense en cas d’urgence, etc. Vu la situation on peut s’étonner que la Ligue de Justice n’intervienne pas pour se confronter à une menace aussi démesurée. Evidemment, l’équipe des « batmen » saura défaire les monstres sans l’intervention des héros les plus puissants. Ni Lantern ni Superslip ne seront de la partie. Peu crédible mais sympathique.

BATMAN - LA NUIT DES MONSTRES

Heureusement, pour suppléer à ce côté invraisemblable, les dessins sont plaisants, en particuliers ceux de Riley Rossmo sur Batman dont le style, assez personnel, convient bien au Chevalier Noir. L’artiste livre ici un travail de toute beauté et il suffit pour s’en convaincre d’admirer l’impressionnant monstre gluant qui apparait en pleine page dans Batman N°8.

Bref, ce premier crossover réussit son pari de divertissement à grand spectacle et en donne pour son argent au lecteur friand de monstres géants. Si la caractérisation des protagonistes demeure sommaire on note un progrès pour les héros qui apprennent, peu à peu, à travailler en équipe. Ainsi la pièce rapportée Gueule d’Argile, ex super vilain passé du bon côté de la force, sert d’armure vivante à Batman dans une séquence originale et mémorable.

En résumé, LA NUIT DES MONSTRES constitue un bon petit « blockbuster super héroïque » qui développe les différentes intrigues lancées dans les trois séries principales du Batverse tout en donnant la priorité à une action tonitruante. Un bon moment.

 

 

BATMAN - LA NUIT DES MONSTRES

(contenu : Batman Rebirth #7-8 + Detective Comics #941-942 + Nightwing Rebirth #5-6)

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Comic Book, #DC, #Superhéros, #Batman

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