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Publié le 24 Avril 2019

JLA - NOUVEL ORDRE MONDIAL de Grant Morrison

Grant Morrison, dans les années ’90, se voit chargé de relancer la valeur sûre (mais en perte de vitesse) de DC Comics, la célèbre Justice League d’Amérique. Epoque oblige nous sommes en pleine surenchère super-héroïque au niveau de « l’iconisation » des personnages : muscles saillants pour les hommes et poitrine surdimensionnée pour les femmes, en particulier une Wonder Woman dessinée en plongée afin de mettre davantage en valeur ses attributs. Bref, le comics invente pratiquement la 3D sans lunettes.

Et les intrigues ? Ce tome en compte quatre, d’un intérêt variable. La première, la plus réussie, traite d’une bande de super-héros extraterrestres, l’Hyper Clan, décidés à imposer un nouvel ordre mondial en apparence bénéfique. Mais la JLA n’y croit pas. Et le lecteur non plus. Le problème étant la rapidité avec laquelle le doute est expédié et le manque de subtilité de nos aliens soi-disant bien gentils. On aurait pu avoir une vraie réflexion sur l’imposition d’un ordre mondial « pour le plus grand bien », un récit traitant de la dictature du bonheur ou des procédés visant à agir de manière bénéfique en usant de procédés discutables façon SUPREME POWER. On a du paf pouf. Ce n’est pas désagréable mais cela reste frustrant.

La seconde histoire parle du recrutement de Tomorrow Woman et fait figure d’intermède avant une grosse démonstration pyrotechnique au sujet d’une invasion par les troupes du…Paradis. Guerre entre les anges et destructions massives sont au programme d’un récit que l’on qualifiera de blockbuster décérébré et divertissant. Une fois encore le potentiel semblait présent pour introduire davantage de profondeur, voire un soupçon de réflexion, mais le scénariste préfère l’efficacité immédiate et les affrontements dantesques.

Enfin, le dernier récit, plus original, montre le recrutement du nouveau Green Arrow tandis que les membres vétérans de la JLA sont piégés dans des univers oniriques alternatifs.

JLA - NOUVEL ORDRE MONDIAL de Grant Morrison

Typique de son époque, ce premier tome use d’une narration menée à cent à l’heure qui ne laisse jamais au lecteur le temps de souffler, au risque de provoquer une indigestion devant cette abondance de combats, ces dialogues souvent lourdingues et ces résolutions d’intrigue expédiées en quelques cases. Aucun effort éditorial ne viendra d’ailleurs aider le néophyte qui passe d’un Superman classique (mais affublé d’une coupe mulet d’époque !) à une version bleue et blanche dotée de nouveaux pouvoirs. Il faudra donc que le lecteur accepte cette nouvelle donne sans chercher à l’expliquer ou qu’il se plonge dans les pages de Wikipedia.

Néanmoins, ce NOUVEL ORDRE MONDIAL fonctionne agréablement dans les limites de ses ambitions : l’action est omniprésente, quelques remarques sur le statut de ces héros déifiés s’avèrent pertinente et une certaine dose d’humour, parfois référentiel, fonctionne, en particulier lorsque Grant Morrison se fait ironique, appelant Aquaman « Poisson Man » ou montrant Green Arrow effaré devant les ridicules flèches « gant de boxe » de son paternel tandis qu’un super-héros ringard tente d’intégrer la ligue afin de pouvoir mater Wonder Women avec sa vision à rayon X.

Bref, on passe un bon moment devant ce gros blockbuster très ancré dans son époque mais on n’ira pas faire figurer ces pages dans les incontournables du comics.

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Publié le 19 Février 2019

NIGHTWING REBIRTH TOME 1: PLUS FORT QUE BATMAN

Et voici le retour du « fils gris » de Gotham sous le masque de Nightwing. Supposé mort durant le crossover FOREVER EVIL, Dick Grayson jouait en réalité les agents infiltrés au sein de l’organisation Spyral. Devenu l’Agent 37 il avait effectué de nombreuses missions d’espionnage « bondienne ».

Ayant récupéré la tenue sombre de Nightwing, le héros poursuit néanmoins son travail d’agent plus ou moins secret et plus ou moins double. Cette fois, il agit en compagnie d’un nouveau personnage, Raptor que lui colle dans les pattes l’inévitable Cour des Hiboux, décidément mise à toutes les sauces depuis son introduction récente comme pièce essentielle de la mythologie de Gotham. La relation entre Nightwing et Raptor nourrit les différents épisodes : le nouveau ayant une vision plus radicale et extrémiste de la justice, Dick s’interroge sur la manière d’aborder ce partenariat imprévu. Bien évidemment, nous avons droit à des dialogues avec Batman, cette fois dans une optique plus égalitaire et loin des simagrées des débuts de Dick en tant que Robin. En filigrane, Dick renoue aussi avec Barbara « Batgirl » Gordon pour une sorte de romance platonique composée de rendez-vous manqués et de combats en duo.

NIGHTWING REBIRTH TOME 1: PLUS FORT QUE BATMAN

Graphiquement, les épisodes sont agréables, du bon mainstream bien dessinés et précis assurés par Yanick Paquette (le premier épisode) puis Javier Fernande (le reste).

Pour les allergiques au style « James Bond » de la série GRAYSON, ce rebirth sonne le retour aux sources partiels du personnage, à présent positionné entre le super-héros et l’agent secret dans des intrigues plus adultes et sérieuses que précédemment. Un début intéressant en attendant la confirmation (ou non) des qualités annoncées par cette première histoire plutôt convaincante et divertissante servie par des dessins tout à fait corrects. Plaisant et, dans l’ensemble, un rebirth très acceptable pour un Nightwing plus que jamais décidé à voler de ses propres ailes loin de la Chauve Souris.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Batman, #Comic Book, #DC, #Superhéros, #Nightwing

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Publié le 4 Février 2019

DETECTIVE COMICS TOME 4: DEUS EX MACHINA

Detective Comics #957 à #962.

Ce quatrième recueil remet en lumière un personnage très intéressant de la mythologie du Chevalier Noir, Jean Paul Valley, alias Azrael, justicier rentre-dedans ayant remplacé Batman après que ce dernier ait été vaincu par Bane (durant la saga KNIGHTFALL). Nous retrouvons donc Valley confronté à un nouveau vilain mandaté par l’Ordre de Saint Dumas et destiné à lui succéder, Ascalon. En parallèle ce tome approfondit la relation entre le Caped Crusader et la magicienne Zatanna, notamment grâce à des flash-backs réussis. Toute cette histoire est efficace, développant les relations entre les différents membres de l’équipe. Si Azrael et Zatanna sont mis en avant, le scénariste approfondit également les relations entre Batman, Batwoman et Luke Fox. Le premier récit, consacré à Spoiler, semble plus anecdotique mais annonce quelques développements ultérieurs et remet en lumière ce personnage amené à prendre de l’importance par la suite.

Ce quatrième tome confirme les qualités de Detective Comics : intrigue bien menée et joliment rythmée, alternance de passages intimistes et de scènes d’action efficaces, approfondissement judicieux de la mythologie du Dark Knight via des flash-backs éclairants, etc. Batman étant à présent entouré d’une équipe, nous faisons, à chaque nouvel arc, un peu plus connaissance avec ces nouveaux alliés, par exemple l’ancien super criminel Gueule d’Argile en quête de rédemption quoique ce soit réellement Jean Paul Valley qui vole ici la vedette à toute l’équipe.

DETECTIVE COMICS TOME 4: DEUS EX MACHINA

Les scénaristes proposent aussi quelques coups de théâtre savamment distillés et le récit se termine logiquement par un cliffhanger de qualité. Le tout étant servi par des dessins de haute volée avec quelques belles planches référentielles, notamment lorsque Azrael retrouve sa glorieuse armure d’antan. Alors évidemment on pardonne une narration classique qui se repose une fois de plus sur des événements oubliés (ici la relation jadis nouée par Batman et Zatanna) et l’énième artifice de la mort supposée de Robin (Tim Drake pour cette fois) pour faire avancer le récit.

Bref, aucune raison de se priver de ce nouveau volet de la grande histoire du Batman.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Batman, #Comic Book, #DC, #Superhéros

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Publié le 31 Janvier 2019

BATMAN REBIRTH TOME 4: LA GUERRE DES RIRES ET DES ENIGMES de Tom King

Alors qu’il noue une relation sérieuse avec Catwoman, envisageant même de l’épouser, Batman raconte à la jeune femme un épisode de sa croisade, situé au tout début de sa carrière de justicier. Ayant perdu le sourire, le Joker ne parvient plus à rire en dépit de tous ses efforts, chaque fois contrecarré par Batman. Le Clown du crime se lance donc dans une entreprise meurtrière inédite qui laisse des dizaines de victimes sur le pavé. La police se résout même à demander l’aide de Nigma, alias le Sphynx, mais ce-dernier s’évade de prison et entame une guerre des rires et des énigmes pour déterminer qui peut supprimer le Chevalier Noir.
 

BATMAN REBIRTH TOME 4: LA GUERRE DES RIRES ET DES ENIGMES de Tom King

Un scénario pas toujours très crédible mais qu’importe, le récit donne lieu à d’excellentes scènes, notamment le long « diner français » organisé par Bruce Wayne et servi par Alfred qui permet au Joker et au Sphynx de se jauger. Un personnage très secondaire aura également un rôle important à jouer, le vilain de troisième zone Kite Man et ses cerfs-volants dont l’histoire tragique nous est contée. C’est grâce à lui, et de manière peu chevaleresque, que le Batman prendra finalement l’avantage. Tout ce récit est conté par Bruce pas très fier de ses actes à Selina avant une proposition attendue qui conclut cet arc par un sacré cliffhanger. On excusera la manière dont Batman agit (de manière à la fois trop détachée et trop radicale) par la « jeunesse » du personnage puisque ces événements se sont produits un an après que Bruce ait revêtu la cape. On pardonnera également les blagues et énigmes pas toujours convaincantes en dépit des efforts de la traduction, certaines tombant complètement à plat. Mais après tout le Joker ne rit plus et le Sphynx s’éloigne de son côté « maitre des énigmes ». Car ce tome fait surtout du Sphynx un type vraiment dangereux, moins fou que le Joker mais certainement aussi redoutable, un monstre de logique qui perd son côté bouffon au profit d’une froideur totale, notamment lorsqu’il s’évade de prison.
Quelques défauts donc mais, dans l’ensemble, un arc à la hauteur des attentes suscitées par son pitch et servi par des dessins irréprochables. Un bon moment !

BATMAN REBIRTH TOME 4: LA GUERRE DES RIRES ET DES ENIGMES de Tom King

Contient Batman (2016) #25-32.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Batman, #Comic Book, #DC, #Superhéros

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Publié le 28 Janvier 2019

BATMAN REBIRTH TOME 2 : MON NOM EST SUICIDE de Tom King et David Finch

Pour ce deuxième recueil « rebirth » le Caped Crusader rassemble sa propre « Suicide Squad ». Suite aux événements du premier tome, Batman essaie de s’occuper de la justicière Gotham Girl.  Pour cela, il envisage de recruter de force le Psycho Pirate, actuellement détenu sur l’île de Santa Prisca par un Bane depuis peu guéri de sa dépendance au Venin. Pour investir la forteresse de Bane, le Chevalier Noir rassemble une bande de criminels détenus au pénitencier de Belle Reve. Il recrute ainsi le Tigre de Bronze, le Ventriloque et les amoureux Poli et Chinelle (sorte de médiocres imitations du couple Joker / Harley), sans oublier une Catwoman qui ne tarde pas à retourner sa veste.

JE SUIS SUICIDE se lit sans déplaisir mais sans réelle implication. L’auteur choisit de faire de Batman une sorte de bulldozer qui, à l’instar de la version de Snyder dans son ALL STAR BATMAN, encaisse des dizaines de coups mais continue d’avancer l’œil rivé sur son objectif unique, ici récupéré le Pirate. Si on peut comprendre l’implication de Catwoman voire du Ventriloque dans cette affaire, le Tigre de Bronze et le duo Poli / Chinelle ne font guère plus que de la figuration. On peut aussi se demander pourquoi le Caped Crusader n’utilise pas sa propre force spéciale vue dans DETECTIVE COMICS…les joies de la continuité compliquée. Reste une intrigue assez classique mais prenante, quelques coups de théâtre relativement attendus mais bien mené et un réel plaisir de lecture grâce à une partie graphique irréprochable.

BATMAN REBIRTH TOME 2 : MON NOM EST SUICIDE de Tom King et David Finch

Le plus intéressant dans ce récit reste la relation toujours problématique et fortement sexualisée entre Batman et Catwoman. Une romance approfondie dans les deux épisodes annexes, situés « sur les toits », qui sont très bien écrits et confèrent une vraie épaisseur à nos deux acrobates nocturnes. Ces épisodes sont de grands moments de l’histoire du Chevalier Noir (et annoncent les futurs développements de cette relation conflictuelle) et, à eux seuls, justifient la lecture de ce deuxième tome plutôt plaisant.

Contient Batman (2016) #9-15.

 

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Batman, #Comic Book, #DC, #Superhéros

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Publié le 26 Juin 2018

NIGHTWING REBIRTH 3: NIGHTWING DOIT MOURIR

Alors qu’il file le parfait amour avec l’ancienne super vilaine Vandale, Dick Grayson voit sa vie bouleversée par le kidnapping de la jeune femme. Parcourant le monde pour tenter de la retrouver, Dick fait équipe avec Damian Wayne, le nouveau Robin. Ce-dernier est convaincu d’être le véritable héritier du Chevalier Noir et le seul capable de porter la cape lorsque papa prendra sa retraite. D’où une certaine tension entre les deux héros.

L’intérêt principal de ce tome réside dans cette relation ambivalente, faite d’amitié et d’un mélange de confiance et de méfiance, entre Dick et Damian. Cela donne lieu à quelques scènes savoureuses et à des dialogues bien sentis qui ajoutent un peu d’humour en dépit de la tension permanente. Le nouveau « dynamique duo » affronte, en outre, un des vilains les plus détraqués du bestiaire, le maniaque Professeur Pyg, toujours aussi dégénéré. Les héros croisent ainsi la route des « poupées » malfaisantes de Pyg dont des versions monstrueuses d’eux-mêmes. Néanmoins, Nightwing finit par retrouver sa copine Shawn. Après avoir réendossé son costume de Vandale, la jeune femme aide l’enfant de la nuit à vaincre le big boss de l’intrigue, Simon Hurt.

 

NIGHTWING REBIRTH 3: NIGHTWING DOIT MOURIR

Servi par des dessins de qualité, ce troisième tome constitue une lecture plaisante quoique moins originale que le précédent recueil. Nous sommes ici dans une histoire classique et une dynamique certes bien traitée mais pas franchement neuve puisqu’elle a déjà été exploitée par Grant Morrison à la différence qu’ici le « mentor » de Robin n’est pas le Caped Crusader mais Nightwing. Le tout demeure plaisant et, si nous sommes loin d’un incontournable, nous passons malgré tout un bon moment.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Superhéros, #DC, #Batman

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Publié le 20 Juin 2018

ALL STAR BATMAN 2: LES FINS DU MONDE de Scott Snyder

Nouvelle aventure pour le Chevalier Noir opposé à quelques-uns de ses plus vieux adversaires : Mr Freeze, Poison Ivy et le Chapelier Fou avant la révélation finale concernant l’identité du grand méchant derrière ce nouveau plan cataclysmique visant, ni plus ni moins, à la fin du monde. Batman va évidemment tenter de s’y opposer.

Le premier chapitre confronte Batman à Mr Freeze, plus désespéré et torturé que jamais. Le Caped Crusader sollicite son aide pour lutter contre la propagation d’un virus mortel mais, bien sûr, tout ne se passe pas comme prévu. Du coup, Batman tente d’obtenir le secours de la gracieuse et irrésistible Poison Ivy, fort bien mise en valeur par des dessins très ruéssis. Changement de programme avec le troisième combattant, le bien cinglé Chapelier Fou qui embarque Batman dans une sorte de cauchemar éveillé déstabilisant. D’ailleurs le lecteur finit, lui aussi, par perdre pied dans ce récit alambiqué et même confus où Snyder joue sur les apparences et les faux semblants. Le grand final, de son côté, part dans tous les sens et ne lésine pas sur les rebondissements pas toujours très crédibles et les révélations fracassantes. Batman perd son côté détective pour embrasser ses aspects les plus super-héroïques, Snider en faisant une sorte de super stratège quasiment omniscient ayant toujours au moins trois coups d’avance sur ses ennemis. Les dessinateurs adoptent, eux, des styles très différents mais tous réussis, on appréciera en particuliers le graphisme très personnel de Jock.

ALL STAR BATMAN 2: LES FINS DU MONDE de Scott Snyder

ALL STAR BATMAN confirme le côté ambitieux de Snyder mais également sa propension à diluer l’action, à la noyer sous les références pompeuses et les effets de style afin de camoufler le manque d’originalité de ses scénarios. Le tout se lit sans déplaisir, essentiellement grâce à une partie graphique de haute volée, mais reste, dans l’ensemble, dispensable. DC ne s’y est pas trompé en annulant la série après seulement quatorze numéros. Un tome pas désagréable mais dispensable, tout comme le précédent.

Contient : All Star Batman 6 à 9 + les back up sur Duke.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Superhéros, #DC, #Batman

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Publié le 14 Juin 2018

BATMAN REBIRTH TOME 3: MON NOM EST BANE de Tom King et David Finch

Troisième recueil BATMAN de l’époque « rebirth », JE SUIS BANE se lit sans difficulté mais laisse, au final, une impression mitigée. Si l’intrigue générale est intéressante et les parallélismes effectués entre Bane (dont les origines se voient quelque peu revisitées) et Batman fonctionnent plaisamment, la seconde moitié de l’histoire se montre un peu trop bourrine pour fonctionner. S’introduisant à l’asile d’Arkham, l’accro du Venin y affronte successivement de nombreux super vilains libérés par Batman qui espère ainsi stopper la progression d’un Bane déchainé. On retrouve là un défaut similaire à celui du premier arc de « All Star Batman » avec une suite de bastons vite expédiées, très brutales et saignantes mais qui laissent peu de traces.

Le tout reste néanmoins plaisant et possède un côté « blockbuster » qui rappelle parfois le cinéma viril des années ’80 avec quelques punchlines bien senties. Ainsi lorsque Scarecrow demande à Bane de lui raconter ses cauchemars le vilain bodybuildé rétorque « Je suis Bane, je ne fais pas de cauchemars, j’en donne ». On imagine très bien Bane avoir, à ce moment, la voix de Stallone.

BATMAN REBIRTH TOME 3: MON NOM EST BANE de Tom King et David Finch

Si le ton général se veut sérieux, on remarque également des passages rigolos comme cette réunion quasi Tarantinesque entre les membres de la Bat Family qui discutent dans un « Bat burger » autour d’un paquet de frites « jokérisées ».

Malheureusement nos bat amis seront placés largement en retrait pour laisser entièrement le champ libre à Batman et Bane présenté, comme déjà signalé, à la manière des deux faces d’une même pièce, l’un ayant choisi le camp du bien et l’autre celui du mal. Rien de vraiment novateur mais ça se lit agréablement lorsque c’est, comme ici, bien ficelé.

Le tout se termine par deux épisodes annonciateurs des événements ultérieurs et notamment de la GUERRE DES RIRES ET DES ENIGMES puisque la première grande fresque consacrée à Bane et au Psychopirate se termine à l’issue de ce troisième recueil agréable et efficace bien servi par des dessins fort réussis.

Sans plus ni moins.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Superhéros, #DC, #Batman

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Publié le 21 Mai 2018

Ce recueil – le deuxième de l’ère rebirth – regroupe les épisodes 943 à 948 de DETECTIVE COMICS et continue les lignes narratives débutées lors du précédent volume. Il peut néanmoins se lire de manière indépendante, en sachant que Batman possède à présent sa propre équipe super héroïque. On y retrouve entre autre Batwoman, Spoiler, Orphan, Batwing mais également l’ancien vilain Gueule d’Argile. Tout ce petit monde affronte une nouvelle bande de criminels composée notamment d’un mystérieux personnage se prétendant la « première victime » collatérale des actions de Batman. Se présentant comme le syndicat des victimes (une thématique qui fait écho à un arc récent de la Justice League), les criminels veulent mettre les encapés devant leurs responsabilités et leur rappeler que leurs combats entrainent souvent des victimes dans les rangs des simples citoyens. Dans le même temps la Bat Family se remet du décès (supposé bien sûr) de Red Robin.

DETECTIVE COMICS REBIRTH TOME 2 – LE SYNDICAT DES VICTIMES

Avec ce deuxième tome, les auteurs parviennent à gérer efficacement les rapports entre les pourtant nombreux personnages, mettant ici particulièrement en avant l’ambigu Gueule d’Argile et Spoiler. La remise en cause des méthodes des encapés s’avère intéressante et fait écho, de manière diffuse, aux événements ayant conduits, à la concurrence, à la fameuse Civil War des années 2000. Ici chacun commence à douter des actions des super humains et les questions soulevées par le syndicat des victimes, en dépit de méthodes discutables, sont intéressantes et, en tout cas, largement mieux développées que dans les premiers épisodes de JUSTICE LEAGUE REBIRTH.

Dans l’ensemble et malgré une multiplication des dessinateurs à l’œuvre, le récit se montre graphiquement soigné, ça manque parfois un poil de détail dans les décors (vu le rythme stakhanoviste des sorties DC guère étonnant) mais les personnages sont bien typés et les scènes de combats rondement menées.

En complément nous avons droit à un petit flashback « deux ans plus tôt » dans la vie de Kate Kane logiquement intitulé « Batwoman begins ». Deux épisodes qui reviennent sur les divergences entre la jeune femme et son père, directeur de la Colonie. Plutôt plaisant.

En bref ce deuxième volume de DETECTIVE COMICS confirme la bonne impression laissée par le précédent :voici du Batman divertissant, efficace et pas stupide pour autant.

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Rédigé par hellrick

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Publié le 16 Mai 2018

NIGHTWING REBIRTH TOME 2: BLUDHAVEN

Dans ce second tome du « rebirth », Nightwing retourne dans la petite ville de Blûdhaven afin de faire le point et de trouver un nouveau sens à son existence. L’essentiel est donc, ici, la caractérisation du personnage que l’on suit dans on quotidien, alors qu’il retrouve son alter ego de Nightwing après avoir été tour à tour Robin et Grayson. Supposé mort et devenu agent secret pour le compte de Spyral, le héros revient ainsi sur le devant de la scène et rencontre d’autres protagonistes en pleine reconstruction comme Vandale, Thrill Devil, La Souris ou l’Etalon. Anciens super criminels (un poil ringards) chassés de Gotham par le Caped Crusaders, nos vilains en quête de rédemption se sont surnommés les Echappés et se retrouvent à Blüdhaven pour discuter, à la manière des alcooliques anonymes.  

NIGHTWING REBIRTH TOME 2: BLUDHAVEN

Bien sûr, nos vilains seront suspectés de nouveaux crimes et seul Nightwing croit à leur innocence : en bon chef de troupe, l’ex garçon prodige rassemble sa petite bande et mène l’enquête pour découvrir le véritable coupable. Rien de bien nouveau dans cette intrigue qui mélange super héros et whodunit avec cependant une réelle efficacité. Le plaisir de lecture s’avère donc au rendez-vous et le tout se montre très plaisant, loin du côté sombre et pesant des aventures ennuyeuses (et pourtant souvent célébrées par la critique) de la série Grayson.

L’arrivée de Nightwing dans la petite ville de Blûdhaven l’oblige à revoir ses positions manichéennes : la police ne veut pas de lui et lui conseille de repartir à Gotham, les experts en communication exploitent sa présence à des fins publicitaires et la frontière entre héros et vilains se brouille puisque les Echappés cherchent réellement à se réinsérer. Dick tombe même amoureux d’une ancienne criminelle qu’il a combattu dans ses années « rouge gorge », Vandale, ce qui permet quelques situations intéressantes. Ces pages font échos à la relation entre Batman et Catwoman développée dans la série dédiée au Dark Knight.

En résumé un tome plaisant et agréable, qui parvient à ne pas tomber dans la facilité en dépit d’une intrigue rebattue. Très efficace et encourageant pour la suite !

Contient : Nightwing #9-15

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Rédigé par hellrick

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