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Publié le 29 Janvier 2020

STAR WARS: L'ULTIME COMMANDEMENT (LA CROISADE NOIRE DU JEDI FOU 3) de Timothy Zahn

Et voici le dernier volet de la célèbre « Croisade noire du Jedi fou », le livre événement qui lança l’univers étendu de Star Wars et qui demeure, pour bien des fans, la meilleure œuvre littéraire basée sur la saga de George Lucas.

Après L’HERITIER DE L’EMPIRE et LA BATAILLE DES JEDI, voici donc L’ULTIME COMMANDEMENT dans lequel on retrouve le Grand Amiral Thrawn aux commandes de la flotte Katana, prêt à lancer le dernier assaut contre les forces de la Nouvelle République. De leur côté Luke et Leia doivent détruire les usines de clones impériaux sur Wayland et combattre le Jedi fou Joruus C'baoth.

Célébré par les fans, L’ULTIME COMMANDEMENT constitue pour beaucoup la culmination du “Star Wars” post trilogie…oui à l’époque – le début des années 90 - on parlait de trilogie et nul n’imaginait que l’univers serait enrichi (ou pas, pas de polémique) d’une dizaine de films supplémentaires, de séries télés, etc. Bref, la saga était canonique, c’était la véritable suite des aventures de Luke, Leia, Han et les autres et le lecteur frustré de ne plus les voir au cinéma (« Le retour du Jedi » datait déjà de dix ans !) se délectaient de nouveaux personnages comme l’ambigüe Mara Jade, le contrebandier Talon Karrde, le dément Joruus C'baoth et le redoutable mais finalement honorable Thrawn, sorte de Rommell de l’espace qui insiste sur son éloignement du fou furieux que fut Dark Vador.

Vu le nombre de critiques positives, voire dithyrambique, on se permettra quelques petites réserves : le roman, comme les précédents, alterne adroitement action à grand spectacle et scènes intimistes, manigances tordues et stratégie militaire, mais souffre parfois d’un rythme en dent de scie. Parfois l’histoire semble patiner ou se perdre dans les détails, parfois les choses s’emballent et la résolution finale, par exemple, parait expédiée avec un goût de « tout ça pour ça » quelque peu regrettable.

L’écriture, très professionnelle, manque aussi un peu de souffle épique en dépit de l’accumulation de batailles spatiales colossales. Néanmoins, L’ULTIME COMMANDEMENT reste dans le haut du panier des romans adaptés de licence connue. Pour les fans de « Star Wars », la trilogie du Jedi Fou demeure un incontournable qui offre une continuation très travaillée (on mesure l’écart entre les personnages complexes proposés ici et les protagonistes tout lisses de la troisième trilogie cinématographique) aux aventures de Luke et ses amis. Bref, des bémols mais un réel plaisir de lecture et une bonne dose de nostalgie sont au programme de ce grand space opéra.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Cinéma, #Space Opera, #Star Wars, #science-fiction

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Publié le 18 Octobre 2019

DOCTOR APHRA TOME 2: L'ENORME MAGOT

De toutes les créations du nouvel univers étendu, le Docteur Aphra reste la plus originale et intéressante, bien qu’elle s’apparente parfois à une sorte de mélange entre Han Solo et Indiana Jones version féminine (et lesbienne) en plus racaille avec son code moral fluctuent. Les Jedi, l’Empire, les bons, les méchants,…pour Aphra qu’importe du moment qu’on puisse gagner du pognon…

Créée par Kieron Gillen, Aphra tente ici de vendre un artefact renfermant l’essence d’un Jedi mais ce-dernier, bien que mort, ne semble pas décidé à reposer en paix. On retrouve la magouilleuse en pleine tentative d’arnaquer tout le monde, les droïdes psychopathes BT et Triple Zero toujours décidé à se libérer de leurs blocages « mentaux » pour, eux, exterminer tout ceux qu’ils rencontrent, des personnages secondaires truculents,…Dans ce micmac, Aphra tente de survivre. Evidemment, il n’est pas toujours facile de se sortir des embrouilles dans lesquelles elle s’est fourrée quelques minutes auparavant par appât du gain. La seule solution consiste à recourir à la bonne vieille méthode qui consiste à monter l’une contre l’autre les diverses factions rivales ou à nouer des alliances parfois très éphémères avec les uns ou les autres.

Servi par des dessins très corrects (quelques passages un peu bâclés mais globalement les graphismes se montrent très réussis), une narration intéressante avec du rythme, de l’humour et des rebondissements, ce deuxième tome confirme la réussite d’une série enthousiasmante, bien ficelée et agréable. En s’éloignant quelque peu des fondamentaux de Star Wars et de ses principaux protagonistes, le lecteur s’aventure sur des terres neuves avec le sourire. Sans doute la série la plus plaisante et rafraichissante que l’on puisse lire actuellement dans l’univers Star Wars. Conseillé !

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Marvel Comics, #Space Opera, #Star Wars, #Comic Book

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Publié le 24 Août 2019

STAR WARS - DARK VADOR SEIGNEUR NOIR DES SITH TOME 3 de Charles Soule et Giueseppe Camuncoli

Contenu US: Darth Vader 13-18 et Annual 2, publiés précédemment dans les revues STAR WARS (V2) 11-12 et STAR WARS (V3) 5)

Voici le troisième des quatre tomes prévus de cette série consacrée au Seigneur Noir des Sith. L’arc principal, « Mers de feu » se centre sur Mon Cala, monde aquatique encore peu exploré de la galaxie Star Wars soumis à la tyrannie impériale. Afin d’étouffer tout risque de rébellion, l’Empire dépêche Vador et le Grand Moff Tarkin pour remettre de l’ordre sur cette planète.

La particularité de « Mers de feu » consiste à expliquer les événements qui se dérouleront, 20 ans plus tard, dans la série de comics « Star Wars » et en particulier durant l’arc MUTINERIE SUR MON CALA. A cette occasion, on découvre que certains Jedi sont très proches de l’Obscur dans leurs manigances et que leurs actes sont loin d’être héroïques, ce que l’on soupçonnait déjà au vu des agissements de certains personnages de la nouvelle continuité. Après l’Ordre 66, les Jedi ont dû s’adapter et les derniers survivants n’hésitent plus à prendre des décisions radicales en estimant que la fin justifie les moyens. N’ayant que peu de pages à dispositions, les scénaristes avancent très vite, d’où une impression de précipitation parfois dommageable. Le background reste ainsi peu développé, les scènes d’action occupent une (trop ?) grande partie du récit et la résolution semble expédiée. Ce qui n’empêche pas cet arc de se montrer efficace, bourrin à souhait (la résistance de Mon Cala donne lieu à des scènes de destructions massives qu’on aimerait retrouver dans un futur long-métrage) : star destroyers pour bombarder la planète, stormtroopers et Inquisiteurs pour mener le combat au sol,…Ca explose dans la joie et la fureur.

Artistiquement, la série reste d’un bon niveau général : les combats impressionnent, les vaisseaux et la technologie sont bien rendus et seuls les visages paraissent moins réussis, un peu trop lisses et pas suffisamment caractérisés. Néanmoins, lorsqu’on compare ces dessins aux horreurs vues dans la série parallèle STAR WARS on se dit que ces petits bémols ne sont guère préjudiciables. Un arc dans l’ensemble très appréciable et plaisant quoiqu’il ne s’élève pas vraiment au-dessus d’un bon divertissement bourrin.

STAR WARS - DARK VADOR SEIGNEUR NOIR DES SITH TOME 3 de Charles Soule et Giueseppe Camuncoli

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Marvel Comics, #Star Wars, #Space Opera

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Publié le 18 Août 2019

LA CROISADE NOIRE DU JEDI FOU TOME 2: LA BATAILLE DES JEDI de Timothy Zhan

Publiée au début des années ’90, bien avant l’annonce de nouveaux films, LA CROISADE NOIRE DU JEDI FOU fut considérée comme le prolongement official de “Star Wars”. Pour les fans il s’agissait des épisodes VII à IX d’une saga qui n’existerait jamais au cinéma. Bien sûr, aujourd’hui, la donne a changé et la série de Timothy Zahn a quitté le « canon » pour devenir « légendaire », remplacée par une autre histoire officielle.

Mais qu’importe, il nous reste la croisade menée par le Grand Amiral Thrawn avec l’aide d’un Jedi fou pour permettre à l’Empire de retrouver sa suprématie sur une galaxie lointaine. Alors que la Nouvelle République menace de s’effondrer chacun cherche à sauver la fragile organisation que peut anéantir un retour des Impériaux. Luke, Leia, Han, Mara Jade et bien d’autres protagonistes apprennent également l’existence de la mythique flotte Katanna, composée de deux cents cuirassés stellaires abandonnés. Qui parviendra à les maitriser et, par conséquent, à s’imposer dans la galaxie ?

Avec ce deuxième volet, Zahn poursuit sa grande intrigue ayant vu, dans L’HERITIER DE L’EMPIRE, le Grand Amiral perdre la première bataille contre les Rebelles. Mais la guerre, elle, est loin d’être perdue…Avec sa flotte perdue et aujourd’hui retrouvée Thran pourrait reprendre l’avantage et réinstaurer l’Empire.

Quoiqu’il s’agisse d’une lecture « facile », l’auteur soigne son intrigue, complexe, et multiplie les personnages et les lignes narratives, lesquelles s’entremêlent subtilement pour annoncer le  troisième et dernier tome où les protagonistes vont s’affronter. Zhan suit les pas de Lando, Han, Luke, Leia, Mara Jade, Thrawn, etc., avançant ses pions comme un joueur d’échec décidé à s’assurer la maitrise du terrain. D’où un rythme soutenu (presque gavant par moment) qui alterne discussions politiques, complots, machinations plus ou moins secrètes et passages d’action avec combats spatiaux « bigger than life ».

Depuis sa publication voici trente ans, LA BATAILLE DES JEDI et l’ensemble du cycle de Thrawn est considéré comme une des meilleures (si ce n’est la meilleure) saga de l’Univers Etendu Star Wars. Pas de mauvaise surprise donc avec ce récit plaisant, rythmé et efficace, plutôt adroit dans ses développements et soutenu par une écriture effective de bon « page turner ». Ce n’est pas un chef littéraire ni un incontournable de la science-fiction mais voici un très plaisant divertissement sci-fi qui plaira aux amateurs de ce vaste et fascinant univers. Une bonne lecture détente.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Cinéma, #Space Opera, #Star Wars, #science-fiction

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Publié le 1 Juillet 2019

DARK VADOR LE SEIGNEUR NOIR DES SITH - TOME 2: LES TENEBRES ETOUFFENT LA LUMIERE

Darth Vader (2017) #7-12

Nous reprenons les aventures de Dark Vador quelques temps après « La revanche des Sith », alors qu’il n’est pas encore la créature toute puissante qu’il deviendra par la suite.

Vador doit donc apprendre à agir aux côtés des Inquisiteurs, d’anciens Jedis ayant retourné leur robe pour embrasser le côté obscur. Leur mission consiste à traquer les derniers survivants de l’Ordre 66. Vador n’apprécie guère ces Inquisiteurs mais se voit contraint de les tolérer tandis qu’il essaie de localiser Jocasta Nu, archiviste des Jedi ayant en sa possession des informations vitales. Par la suite Vador montrera aux officiers impériaux qui est le véritable maître.

DARK VADOR LE SEIGNEUR NOIR DES SITH - TOME 2: LES TENEBRES ETOUFFENT LA LUMIERE

Ce second tome nous offre deux arcs intéressants : « les ténèbres étouffent la lumière » (sur 4 épisodes) et le très court mais efficace « La règle des cinq » (2 numéros) qui montrent l’ascension de Vador, sa prise de pouvoir progressive au sein de l’Empire jusqu’à ce qu’il devienne le Seigneur Noir que nous connaissons depuis le premier « Star Wars » voici quarante ans. On repart ainsi aux débuts de l’Empire et à sa façon de s’imposer un peu partout dans la galaxie, nous sommes davantage dans les coulisses avec des luttes de pouvoir et des intrigues plus axées sur la politique (au sens large). Un scénario bien ficelé mis en image avec talent par un dessinateur généralement inspiré (on note quelques approximations au niveau des visages mais sans que cela soit préjudiciable).

Après une première série consacrée à Vador assez inégales, ces nouveaux épisodes réunis sous l’intitulé « Seigneur Noir des Sith » sont, pour l’instant, de belles réussites.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Space Opera, #Star Wars

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Publié le 14 Mai 2019

DARK VADOR – LE SEIGNEUR NOIR DES SITH – TOME 1 : L’ELU

Avec cette nouvelle série située juste après “La revanche des Sith” nous en apprendront un peu plus sur Dark Vador à qui l’Empereur confie une mission difficile : tuer un Jedi et s’emparer de son sabre laser afin de le corrompre par le côté obscur. Cependant, suite à l’Ordre 66, trouver un Jedi n’est guère aisé.

Charles Soule propose ici un scenario plaisant quoiqu’un peu simpliste et linéaire. Cette intrigue eut sans doute mérité davantage de développements mais reste globalement plaisante. Nous avons droit à quelques notes intéressantes sur le devenir des clones, l’apparition surprise du Grand Inquisiteur, de belles scènes de combats, le pourquoi de la couleur rouge des armes Sith,…bref pas mal de petites annotations certes non indispensables mais intéressantes. Les amateurs de Star Wars en apprendront un peu plus sur cette galaxie lointaine et, si rien de fondamental n’est révélé, toutes ces petites notes enrichissent un nouvel univers étendu déjà très complet.

DARK VADOR – LE SEIGNEUR NOIR DES SITH – TOME 1 : L’ELU

De son côté, le dessinateur italien Giuseppe Camuncoli livre de fort belles planches qui rendent la lecture de ce recueil très agréable. Evidemment nous sommes dans un comics des « années 2010 » donc la lecture s’avère rapide. Entre les longs passages sans dialogues et les pleines pages esthétiques, ces six chapitres se dévorent en une petite demi-heure. Un peu frustrant mais on a l’habitude. Ce premier tome consacré au Seigneur Noir des Sith n’est donc pas particulièrement consistant ni inoubliable mais, dans l’ensemble, il permet de passer un agréable moment en compagnie de ce pauvre Anakin à présent complètement (ou pas ?) consumé par le côté obscur. Sympathique et plutôt prometteur pour la suite.

Contient : Darth Vader (2017) #1-6.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Star Wars, #Comic Book

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Publié le 8 Mai 2019

100 % STAR WARS TOME 6 : DES REBELLES NAUFRAGES

Star Wars (2015) #33-37 et Annual #3.

Pour sa fin de run, Jason Aaron choisit de se concentrer sur les différents protagonistes de la saga, souvent deux par deux. Nous avons ainsi droit à l’association entre Luke et Leia dans le sans intérêt « Des rebelles naufragés », une intrigue tarabiscotée où s’affrontent Sana et Lando dans le plaisant « Les treize caisses », un retour de Grakkus face à Han Solo avec l’amusant « Passeur de Hutt », un focus sur R2D2 à la recherche de C3PO dans « La revanche de l’astromécano » et enfin le sergent Kreel, chef des Stormtroopers d’élite de l’escadron SCAR pour « Fierté impériale ».

Comme toujours les dessins sont vraiment « spéciaux » : si, dans l’ensemble, ils ne sont pas mauvais (décors, armures, vaisseaux), les visages sont, eux, découpés des films et plaqués sur les dessins (une sorte de rotoscope à l’envers !) pour donner des personnages franchement ratés tant ils sont disgracieux.

100 % STAR WARS TOME 6 : DES REBELLES NAUFRAGES

Les scenarios, eux, restent dans la lignée des précédents arcs narratifs: c’est pas mal, divertissant mais sans enjeu ni véritable intérêt. En fait, tout ça rappelle les STAR WARS CLASSICS d’il y a 40 ans: les dessinateurs ne semblent pas savoir où va la saga (ou ils s’en fichent) donc ils sont incapables d’élaborer des intrigues d’ampleur et se contentent de suivre la petite vie des rebelles sans se soucier d’un plan global. De plus, Aaron pense manifestement que voir nos héros à l’oeuvre suffit à maintenir l’intérêt du lecteur qui assiste à une suite de petites escarmouches sans conséquences entre l’Empire et les rebelles. Parfois c’est chouette, parfois c’est médiocre, parfois c’est drôle,…dans tous les cas on reste dans le statu quo en évitant grandement d’avancer…on finit même par ne plus trop savoir à quelle époque de la chronologie officielle ces histoires se situent tant elles pourraient (quasiment) se dérouler n’importe quand entre « Rogue One » et « Le Réveil de la Force », puisqu’elles n’ont, en réalité, aucune incidence sur la timeline globale de la saga.

On ajoute deux récits courts parfaitement dispensables pour boucler le sommaire de ce recueil pas spécialement mauvais (les récits sont courts et donc on ne s’y ennuie pas) mais tellement anecdotique qu’il sera réservé aux seuls complétistes.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Comic Book, #Space Opera, #Star Wars, #science-fiction

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Publié le 3 Avril 2019

FAIRE DES SCIENCES AVEC STAR WARS de Roland Lehoucq

Dans ce petit bouquin érudit, complexe mais globalement abordable, Roland Lehoucq, collaborateur régulier de Bifrost, retrouve le plaisir quelque peu oublié de la vulgarisation scientifique. Autrement dit il aborde des thématiques complexes de manière ludique en prenant pour base un socle commun à tout amateur de science-fiction qui se respecte : l’univers de « Star Wars ».

L’auteur aborde ainsi ce qui relève de la pure imagination, ce qui sera peut-être possible et ce qui restera probablement à jamais un mythe. Tous les grands thèmes de « Star Wars » sont passés au crible de manière scientifique mais avec un ton décontracté et suffisamment d’humour pour rendre tout ça digeste (plus que bien des romans hard science)

Roland Lehoucq s’interroge tout d’abord sur la force : que peut-elle être et comment les Jedi peuvent il la manipuler ?

Ensuite nous passons à l’Etoile Noire et comment déplacer un engin d’une telle taille…d’ailleurs quelle est sa taille et qu’elle peut bien être sa source d’énergie ? Apparemment la seule solution serait de la puiser directement dans un trou noir. Ne reste plus qu’à en trouver un et à parvenir à le « dompter ».

Les sabre-lasers, ces armes si plaisantes à l’œil mais si improbables scientifiquement parlant, sont ensuite décortiquées. A moins d’envisager des sabres au plasma, ce qui est astucieux pour la démonstration et plus plausibles scientifiquement mais pose d’autres problèmes techniques, notamment d’alimentation en énergie.

Tout est-il donc farfelu et improbable ? Non, les petits chasseurs à propulsions ioniques (les fameux Tie) utilisent, eux, une technologie déjà existante (mais rudimentaire).

Se pose ensuite la question des gros vaisseaux capables de dépasser la vitesse de la lumière et, plus généralement, le problème du franchissement de très grande distance dans l’espace.

Pour les vaisseaux terrestres, là aussi, l’ingénieur chargeait de les construire se heurterait à d’énormes difficultés, que ce soit pour construire les dispositifs antigravités permettant de faire léviter le landspeeder ou pour équilibrer la masse énorme des peu maniables quadripodes impériaux AT-AT.

Et les planètes dans tout ça ? Roland Lehoucq s’interroge sur les deux soleils de Tatouine (et ironise sur le fait que les personnages n’ont qu’une seule ombre) et sur l’orbite possible de la planète. Il dissèque aussi la faune de la planète glaciaire Hoth et les énigmatiques boucliers du peuple Gungans (Alerte ! Jar Jar !!) sur Naboo, puis effectue un parallèle entre les anneaux de Geonosis et ceux de Saturne. Il apparait que les anneaux constitués de gros rochers de Geonosis ne peuvent dater que d’un mois ou deux mais, cette fois, la science s’appuie sur les événements pour suggérer que les ingénieurs de l’Etoile Noire ont testé leur turbo laser sur une lune de la planète dont la destruction a créé les fameux anneaux ! CQFD. Kamino la planète océanique et Mustafar la planète volcanique termine ce tour d’horizon des mondes imaginés par George Lucas.

En résumé, un petit livre amusant et bien fichu, agréable et abordable, pour découvrir différentes innovations et théories scientifiques sans se prendre la tête.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Hard Science, #Star Wars, #science-fiction, #Essai, #Cinéma

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Publié le 22 Novembre 2018

STAR WARS - LA CITADELLE HURLANTE

Second cross over dans l’univers STAR WARS, cette fois entre la série mère et la petite nouvelle, DOCTOR APHRA. Pour ceux qui ne suivent pas cette dernière, Aphra est un peu l’équivalent d’Indiana Jones version féminine (et lesbienne) accompagnée de deux droïdes psychopathes (décalques évidents de C3PO et R2D2), Triple 0 et BT. Un peu à l’image de Han Solo, Aphra est une racaille sympa : elle trahit tout le monde, s’attire toujours les pires ennuis mais, finalement, on l’aime bien quand même. Même Luke l’apprécie et pourtant elle l’expédie toutes les vingt pages dans les griffes d’une reine complètement cinglée. Le fermier s’en offusque t’il ? A peine puisqu’il insiste « c’est mon amie ». Avec des amis comme ça…

Bref, Aphra possède un cristal dans lequel est enfermé « l’âme » d’un Jedi et Luke, toujours aussi naïf, accepte de l’aider en se rendant sur une planète perdue où vit la reine Ktath’atn, laquelle offre une forte récompense, chaque année, à qui lui apportera une « curiosité ». Bien sûr, un fermier pouvant manipuler la force se révèle un bon candidat.

A partir de ces prémices déjà zarbies, l’intrigue part dans tous les sens : des symbiotes extraterrestres vaguement inspirés d’Alien prennent possession d’Han et de Luke pour les transformer en zombies agressifs, un wookie retourné à l’état bestial dévaste une citadelle (hurlante donc) et une méchante reine fume du Jedi (si, si ! prends c’est de la bonne !) pour aspirer la force vitale de Luke à la manière d’un vampire, le récit n’étant pas avare de références au cinéma d’épouvante gothique rétro.

STAR WARS - LA CITADELLE HURLANTE

Ni très cohérent ni très vraisemblable (les réactions des personnages paraissent souvent forcées ou peu crédibles mais nécessaires à l’avancée d’une histoire bien… fumeuse), LA CITADELLE HURLANTE multiplie les coups tordus, les rebondissements incroyables de fin de chapitres et les trahisons. Quelques bons passages, des scènes « WTF » rigolotes et les considérations humoristiques (qui n’évoluent guère mais restent amusante) de nos droïdes meurtriers occupent ces 120 pages d’un intérêt discutable mais globalement divertissantes.

Au niveau des dessins, l’album se montre, là aussi, fort inégal : on apprécie le très beau travail de Marco Checchetto qui propose une ambiance futuriste pluvieuse avant d’alterner entre le photo réalisme de Salvador Larocca (avec ces visages douteux) et le trait beaucoup moins précis, proche du cartoon, d’Andréa Broccardo. 

Ce crossover s’est attiré bien des critiques pour son intrigue déjantée qui s’éloignerait trop du « canon » STAR WAR. Personnellement je trouve qu’il s’agit plutôt d’une qualité avec son mélange d’aventures pulp, de science-fiction déjantée et de passages horrifiques. Quoique le récit n’aura aucune véritable conséquence (à la manière des vieux STAR WARS CLASSICS jadis publiés dans Titan) sur l’intrigue globale développée par ce nouvel univers étendu il n’est pas déplaisant pour autant avec ses références diverses (ALIEN, DRACULA,…), ses dialogues souvent amusant et son rythme soutenu. On a lu bien pire dans les comics récents (LA GUERRE SECRETE DE YODA par exemple) et l’ensemble, certes vite lu et vite oublié, reste donc distrayant et plaisant en dépit de ses défauts. Pas si mal !

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Space Opera, #Star Wars, #science-fiction, #Comic Book

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Publié le 20 Février 2018

STAR WARS - DOCTOR APHRA TOME 1 de Kieron Gillen et Kevin Walker

Personnage secondaire découverte dans le comics DARK VADOR, le docteur Aphra s’est rapidement imposée comme la nouvelle venue la plus sympathique du nouvel univers étendu. Sorte de croisement entre Indiana Jones et Han Solo au féminin, la belle archéologue n’hésite jamais à tromper son monde ou à trahir ses amis pour assurer son profit. Vu sa popularité, rien d’étonnant à ce que la demoiselle ait droit à sa série personnelle suite à la conclusion de DARK VADOR.

Alors que le seigneur noir la croit morte, Aphra peut voler (dans les deux sens du terme) de ses propres ailes. Notre archéologue de charmes, escortées d’un redoutable wookie, Krsssantan le Noir, et de deux droïdes meurtriers, Triple Zero et BT, vit donc des aventures diverses un peu à l’écart de l’Empire et de la Rébellion. Déchue de son doctorat en archéologie après la découverte de sa tricherie aux examens, la jeune femme se voit dans l’impossibilité de refourguer les antiquités qu’elle a dérobé. Une catastrophe pour notre voleuse. Heureusement, elle est contactée par son père à la recherche de l’Ordu Aspectu, des Jedi dissidents en quête de l’immortalité. Papa veut retrouver leur forteresse cachée et Aphra va l’escorter sur une lune insignifiante où l’Empire installe ses forces afin de fondre sur les rebelles.

A cette intrigue pleine de rebondissements, le récit ajoute quelques clins d’oeils amusants. Ainsi Aphra et son papa se retrouvent sur une lune sans aucun intérêt sur laquelle les Impériaux se sont installés. Il s’agit évidemment de Yavin IV. Peu après le paternel s’étonne de la réalité de l’Etoile Noire : pour lui il ne peut s’agir que d’un canular : « on parle un jour d’une machine capable de détruire une planète et le lendemain elle est détruite ». En effet, ça ne parait pas très sérieux.

STAR WARS - DOCTOR APHRA TOME 1 de Kieron Gillen et Kevin Walker

Ce premier tome alterne l’intimiste, le fun (le récit d’un même événement raconté de manière très « peace and love » par le paternel puis par Aphra elle-même de façon bien plus brutale), le décalé (avec les commentaires toujours aussi ironiques de Triple Zero, droïde psychopathe obsédé par la torture qui constitue la version démoniaque de l’affable C3PO) et l’action pure. Nous avons ainsi droit à une poignée de bastons efficaces, notamment, à mi-parcours (dans l’épisode 3) un combat inégal entre le chasseur de primes Wookie et les forces impériales complètement dépassées par la sauvagerie de leur adversaire.

De leur côté, les dessins sont, dans l’ensemble, réussis et détaillés, à l’exception de quelques cases privées de véritables arrière-plans et qui, dès lors, paraissent un peu vides. Un petit bémol pour une série sinon fort plaisante à suivre.

Hommage humoristique à deux personnages phares campés par Harrison Ford, ce croisement féminin (et lesbien) entre Han Solo et le Docteur Jones se révèle un petit bol de fraicheur dans l’univers étendu, d’autant qu’en s’éloignant des principaux protagonistes de la saga le scénariste possède les coudées franches pour proposer des récits surprenants et plus innovants que dans les séries phares (STAR WARS et DARK VADOR). Une belle réussite dont on attend la suite avec impatience.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Comic Book, #Marvel Comics, #Space Opera, #Star Wars

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