Publié le 8 Septembre 2022

DOCTOR WHO - TIME LORD VICTORIOUS: ALL FLESH IS GRASS de Una Mc Cormack

Suite et fin du méga crossover « Time Lord Victorious ». Pour les lecteurs, les romans seuls ne peuvent donner qu’une fraction de l’intrigue mais suffisent à embrasser le tableau global de cette vaste histoire dans laquelle le Docteur défie la mort elle-même.

Le Huitième Docteur, embarqué dans un vaisseau Dalek, et son successeur, Neuf, à bord d’un navire cercueil plein de vampires tentent de stopper Dix, lequel veut arrêter les Kotturuh, autrement dit supprimer la Mort et devenir enfin le Seigneur du Temps Victorieux. Mais que deviendra le futur une fois cela accompli ?

ALL FLESH IS GRASS est un récit rapide, sans prétention, vite lu et plutôt agréable, dans la tradition de ces nombreux romans dérivés de séries à succès. Il succède au roman THE KNIGHT, THE FOOL AND THE DEAD (et à de nombreux produits dérivés : nouvelle, récits audio, escape game, etc.) et résout, en quelques pages, le cliffhanger des trois Docteurs en plein « mexican stand off » spatial. La suite nous montre nos héros tenter de réparer les dégâts antérieurs.

En 199 pages, l’auteur concentre un maximum de matière en un minimum d’espace : vampires, aliens destructeurs, Daleks, paradoxes temporels et pas moins de trois Docteurs. D’où un rythme quasi frénétique. On eut même apprécié que le bouquin se permette de ralentir un peu pour davantage « se poser ». Mais on se console par l’énergie du récit.

Si le crossover n’est pas complètement à la hauteur des attentes, le lecteur passe néanmoins un bon moment en suivant les aventures de nos trois Docteurs décidés à empêcher l’Apocalypse et à devenir, ni plus ni moins, les vainqueurs de la dernière grande guerre du temps. Un peu inconséquent mais plaisant.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Doctor Who, #Space Opera, #Voyage dans le temps, #science-fiction

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Publié le 7 Septembre 2022

LADY ASTRONAUTE de Mary Robinette Kowal

Mary Robinette Kowal, né en 1969, signe une première tétralogie (« Jane Ellsworth ») avant d’obtenir la reconnaissance grâce à sa série consacrée à la « Lady Astronaute ». Pour l’instant, le cycle se compose de trois romans (dont VERS LES ETOILES lauréat des Hugo, Nebula et Locus) et de ce court recueil de cinq nouvelles. En 128 pages, l’auteur nous propose donc cinq récits (dont un ultra bref), à commencer par « Nous interrompons cette émission » qui relate la destruction de Washington par un astéroïde détourné de sa course par un mégalomane. La suite, « L’expérience Phobos », s’intéresse à une expédition sur les lunes de Mars. « Le Rouge des fusées » traite de la tentative de proposer un feu d’artifice sur la planète rouge avec les clins d’œil attendus (le dôme protecteur Bradbury) et une thématique moins science-fictionnelle qu’émouvante : un homme retrouve sa mère et se rend compte du temps qui passe.

Elma York, alias la « lady astronaute », boucle le recueil dans une nouvelle récompensée par le Hugo. Sexagénaire, Elma veille sur son époux en train de mourir d’une longue maladie. De quoi la décourager d’accepter de partir, une dernière fois, vers les étoiles. L’intrigue science-fictionnelle, basée sur une conquête de l’espace uchronique, constitue une simple trame de fond pour un récit humaniste sur la fin de la vie et le renoncement à ses rêves. Encore une fois, le temps qui s’écoule, le renoncement et la vieillesse sont le cœur de l’œuvre mais l’emballage SF n’en est pas moins soignée.

Un recueil de nouvelles (vaguement liées entre elles par l’univers et les thèmes abordés, en particulier l’écoulement du temps et les difficultés d’y faire face) intéressante mais dont on retiendra surtout l’excellente histoire qui lui donne son titre, le reste étant plus dispensable sans être désagréable. Une bonne introduction à l’univers de la « lady astronaute ».  

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Publié le 6 Septembre 2022

UN PALAIS D'EPINES ET DE ROSES de Sarah J. Maas

Précédé d’une bonne réputation, UN PALAIS D’EPINES ET DE ROSES est malheureusement loin de se montrer à la hauteur des attentes. Présenté comme un bouquin de fantasy romantique un peu sexy à destination des « young adults », il s’agit, en réalité, d’une très fade romance. Pire, le bouquin se montre rapidement ennuyeux vu la stupidité incroyable de son héroïne, Feyre. Car cette dernière accumule les décisions ridicules.

Ainsi, la jeune fille n’est pas aimée de sa famille, peine à survivre et se lamente à longueurs de journée. Après avoir tué un Fae (un Immortel…bon pas vraiment immortel donc) la voici conduite de force à Prythian, le royaume des Immortels en question. Elle se retrouve donc dans un palais (d’épines et de roses comme le titre le précise) et au lieu d’un cachot gardé par un geôlier elle peut déambuler à sa guise (ou presque) dans cette demeure. Cependant, une fois transposée dans cet environnement beaucoup plus accueillant, Freyre n’est pas plus contente pour autant. Pourquoi ? Euh…comment dire…ah oui, l’auteur a trouvé une raison, une idée de génie : elle a promis à sa môman, alors qu’elle avait une dizaine d’années, de veiller sur sa famille. Donc elle doit toujours s’occuper de son papa et de ses sœurs. Ces dernières, pourtant, non seulement n’en branlent pas une de leur vie mais en plus ne font que la critiquer. Déjà, c’est un peu gros. Mais admettons. Notre idiote apprend ensuite que sa famille, grâce à son « sacrifice », vit beaucoup mieux et ne manque plus de rien. Bref, elle a gagné au Win for Life ou presque et tout le monde est heureux. De quoi l’encourager à rester dans son « palais d’épines et de roses » et de profiter un peu de la vie ? Que nenni ! Elle veut rentrer. Pourquoi ? Bah euh….Mystère. Sans doute apprécie-t ’elle d’être libre comme l’oiseau. Voilà. Freeeeeeeee as a bird. Oui enfin l’oiseau il va surtout avoir froid et manquer de nourriture. Il est libre de n’avoir rien à bouffer, de trimer de l’aube au crépuscule et en plus d’être traité comme une moins que rien l’oiseau. Bref, la chieuse nous fait son caprice. Et comme l’auteur n’a pas d’autre solution pour nous faire accepter les aberrations de son intrigue il faudra s’en contenter. Et hériter d’une des héroïnes les plus connes rencontrées dans un roman. Pourtant dans la romance fantastique pour gonzesse il y a forcément de la concurrence. Mais rassurez-vous, Freyre les enterre tous et toutes. Une casse-burne qui passe son temps à insulter les gens qui essaient de l’aider, qui se croit indépendante et forte alors qu’il faut toujours que quelqu’un (un bellâtre musculeux) l’aide pour qu’elle se sorte de situations merdiques où, neuf fois sur dix, elle s’est fourrée elle-même. Mais c’est la gentille. Car en face d’elle se dresse la méchante forcément très mais alors très méchante. Il va donc encore lui arriver des bricoles et des épreuves. Mais pour se consoler elle pourra compter sur le grand beau musclé un peu bad boy un brin sadique limite violeur mais tellement seeeeeeeeeeeexy qu’il est irrésistible.

Et donc le caca nerveux de la demoiselle nourrit les 500 et quelques pages de cette intrigue rachitique qui se contente, grosse modo, de rejouer la partition de « La belle et la bête » matinée de « Cendrillon ». Tout ça écrit de la manière la plus plate possible, avec des longueurs à n’en plus finir, une romance incroyablement neuneu saupoudré de scènes voulues chaudes façon « mommy porn » pour adolescente. Le côté Fantasy, de son côté, est complètement cliché et vu et revu. En bref tout ça ressemble à un de ces machins autopubliés genre « Violentée par le seigneur elfe sur sa licorne » qu’on trouve sur le Net. Sauf qu’au lieu de faire 50 pages, UN PALAIS D’EPINES ET DE ROSES en fait 500.

J’ai p’tet louper quelque chose parce que bon, à mi-parcours, il a fallu enclencher la lecture en diagonale et l’avance rapide afin d’arriver au bout. Qui n’en est pas un puisque le machin a eu du succès (douze millions d’exemplaires vendus) et que l’auteur s’est dit qu’elle pouvait remettre le couvert. Donc elle a pondu six autres tomes depuis. Désespérant. Illisible. Pour résumer…à chier !

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Attention c'est nul, #Erotique, #Fantasy

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Publié le 2 Septembre 2022

GREEN LANTERN: ION LE PORTE-FLAMME de Ron Marz

Kyle Rayner le Green Lantern est devenu…autre chose. Rebaptisé Ion il est à présent le détenteur d’un pouvoir incommensurable. Après avoir appris à le maitriser, il évolue dans diverses aventures, combat un alien belliqueux dans une arène extraterrestre, affronte le fils de Darkseid avec l’aide de Donna Troy et doit faire face à la mystérieuse maladie de sa mère.

Ce recueil reprend plusieurs aventures de Ion. Les six premiers épisodes constituent l’intégralité de la saga du Porte Flamme dans laquelle Kyle apprend notamment qu’il est devenu une « sauvegarde » vivante pour les Gardiens d’Oa. L’intrigue se situe après INFINITY CRISIS et GREEN LANTERN : RECHARGE. Bref, durant 150 pages ou presque Kyle apprend à maitriser ses nouveaux pouvoirs, se souvient de ses anciennes conquêtes, de ses anciens ennemis, rencontre d’autres Green Lantern (Hal surtout) et même une version « alternative » de Green Lantern venue d’un monde parallèle en compagnie de Atom et Flash (eux-aussi en version modifiée).

Avec ce volume, le lecteur possède l’intégralité des dernières aventures de Kyle en tant qu’Ion. Normalement, cela devrait donc constituer une intrigue complexe auto-suffisante. Mais ce n’est pas vraiment le cas. Une bonne connaissance du monde DC s’avère d’ailleurs nécessaire pour aborder l’intrigue. Mais de cela on a l’habitude. Le pire ? Tout ça semble partir un peu dans tous les sens, passant d’une aventure type « origin story » à un récit de fantasy spatiale pour se terminer façon drame intime avec le décès de la mère de Kyle. Divers combats contre les méchants se succèdent (Nero, Effigie, le fils de Darkseid) sans que l’ensemble ne parvienne à se montrer réellement cohérent. Ou passionnant.

LE PORTE FLAMME constitue donc un arc assez quelconque, qui sert surtout d’introduction pour la suite, ré-établit les bases (Hal en tant que chef de corps, les Gardiens, etc.) et annonce le run de Geoff Johns sur le héros. La dernière planche annonce logiquement la suite, SINESTRO CORPS WAR. Malgré des dessins irréprochables et parfois même somptueux, le tout se lit sans déplaisir mais sans jamais s’élever au-dessus de la moyenne. Bof.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #BD, #Comic Book, #DC Comics, #Green Lantern, #Superhéros

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