ZERO HEURE de John Russo

Publié le 3 Septembre 2019

ZERO HEURE de John Russo

Ecrit par John Russo (qui a rédigé bien des bouquins et ne doit pas se voir réduit à LA NUIT DES MORTS VIVANTS), ce ZERO HEURE s’avère intéressant par son intrigue touffue et relativement originale. Bien sûr on peut pointer quelques similitudes avec des œuvres bien connues, de « La colline à des yeux » à « Massacre à la tronçonneuse » en passant par « The Wicker Man » et « Psychose ».

L’histoire commence par une petite famille massacrant une gamine en étant persuadé qu’il s’agit d’un démon. Nous retrouvons Cynthia, la cadette, bien plus tard : elle a complètement embrassé le côté obscur de la sorcellerie et organise des cérémonies rituelles se clôturant par un triple sacrifice humain. De pseudo- sorciers viennent y assister durant le week-end de Pâques. Une des victimes, ayant fui son beau-père abusif, tente de s’échapper avant la réalisation du rite impie.

Russo livre ici un roman plaisant et efficace, sans prétention mais agréable, bien ramassé (l’édition originale faisant 176 pages on imagine qu’il ne souffrit aucunement de sa traduction) mais aux personnages adroitement brossés. Ainsi on apprécie l’originalité apportée par la présence d’un policier corrompu qui, après avoir tenté de violer sa belle-fille, trouve très pratique sa capture par une secte satanique. La religion et l’occulte joue en outre un rôle important dans l’histoire qui témoigne de cette époque (les années 70) où on considérait le satanisme comme un terrible danger menaçant l’innocence des jeunes gens. Sorti en 1980, le récit se trouve ainsi à la charnière de deux époques dans le domaine de l’horreur, entre le côté surnaturel prononcé de la décennie précédente et les exactions plus terre à terre des maniaques homicides des années 80.

Adapté au cinéma par l’auteur lui-même en 1982 sans vraiment retrouver la réussite du roman (il lui donna même une suite dix ans après), ZERO HEURE fonctionne efficacement et constitue une petite réussite dans le domaine de l’épouvante littéraire ici plus « pulp » que véritablement gore, l’auteur prenant soin de ne pas verser dans le vomitif gratuit. Un « Gore » très correct pour les amateurs.

Rédigé par hellrick

Publié dans #Cinéma, #Gore, #Horreur, #Roman de gare

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