space opera

Publié le 11 Janvier 2018

STAR WARS - CLONE WARS: TOME 1 et 2

Les récits appartenant au vaste arc narratif de la « guerre des clones » se situent peu après « Star Wars Episode II : L’attaque des clones ». Ils permettent de retrouver les personnages de la prélogie et d’approfondir des événements parfois rapidement survolés par les films. Nous retrouvons ici des visages familiers comme Mace Windu, Maitre Yoda et, bien sûr, Obi Wan et son apprenti Anakin. Pour le côté obscur l’Empereur tire des ficelles dans l’ombre, tout comme le Comte Dooku, tandis que les opérations de terrains sont assurées par Ventress, une ancienne Jedi passée du mauvais côté de la force (avec son look cuir / dominatrice du plus bel effet) et Dirge, une sorte de monstre en armure qui rappelle Jango Fett (il rêve d’ailleurs de lui ravir le titre d’homme le plus dangereux de la galaxie).

Les récits (trois à cinq par tomes) tournent, évidemment, autour de l’armée de clones commandée par la République, avec diverses missions, notamment sur Kamino, afin de la défendre. Les Jedi se voient également forcés de prendre une part plus active dans le conflit et d’assurer le rôle de généraux, ce qui n’est pas au goût de tous les Chevaliers. Un schisme (titre de la troisième – et meilleure – histoire du premier volume) se prépare d’ailleurs au sein de l’Ordre : le vénérable Sora Bulq se place au service de Dooku et tend un piège à Mace Windu. De son côté, Anakin se pose de plus en plus de questions (et il n’est pas le seul) sur l’implication des Jedi et sur la manière de concilier son enseignement avec la guerre totale qui s’annonce. Le jeune homme prend également la défense des clones et notamment des soldats Arc surentrainés mais traités comme de la simple chair à canon sacrifiable par la majorité des Républicains. De plus en plus de Jedi prennent en outre conscience de la corruption qui règnent au sein de la République et se demandent comment la défendre sans succomber, à leur tour, à cette corruption.

STAR WARS - CLONE WARS: TOME 1 et 2

Dans le deuxième tome, au cours d’une mission sur Naboo, planète où vit sa bien-aimée Amidala, le jeune Anakin va découvrir les atrocités permises par « le nouveau visage de la guerre ». Un récit qui effecture un parallèle assez évident avec les combats de tranchées et des attaques au gaz de la Première Guerre Mondiale. Au fil des pages, les frontières entre le Bien et le Mal se brouillent : « moins certains les choses sont » comme le dit Maitre Yoda alors que les actions des Jedi les mènent dangereusement proches du côté obscur : « Je me demande ce que cette guerre change en nous, en tant que Jedi. La guerre change toujours ceux qui la font et nul ne peut prévoir comment. »

En dépit du caractère inégal des histoires proposées, ces deux tomes, servi par un beau dessin, se révèlent très plaisants à lire et permettent de mieux connaitre une période très intéressante de la mythologie « Star Wars », celle du basculement de la République et de l’avènement du pouvoir impérial.  

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Publié le 27 Décembre 2017

STAR WARS - LES X WINGS 2: LE JEU DE LA MORT de Michael Stackpole

Voici le deuxième tome de la décalogie des X Wings, débutée par Michaël A. Stackpole. LE JEU DE LA MORT prolonge l’intrigue entamée dans L’ESCADRON ROGUE (et qui se poursuivra dans les deux romans suivants de la saga). Nous sommes en l’an 6 de la guerre entre l’Empire et la Rébellion (« La Guerre des étoiles » constituant le point de départ chronologique de ces récits) dans ce qu’il est, aujourd’hui, convenu d’appeler l’ancien Univers Etendu, rendu Légendaire depuis la décision de sortir ces aventures de la continuité officielle et de les remplacer par de nouveaux romans et, bien sûr, par les films post « Le Réveil de la Force ».

Toutefois, de bonnes histoires restent de bonnes histoires, inutile donc de jeter le bébé avec l’eau du bain : il est toujours permis de lire ces bouquins et d’y prendre plaisir. D’autant que la série X Wings s’éloigne des principaux protagonistes (Luke Skywalker, Solo, Leia, etc.) pour se focaliser sur des personnages moins connus, des quasi anonymes qui, pourtant, œuvrent eux-aussi, dans l’ombre, pour abattre un Empire certes vacillant mais toujours dangereux. Il n’est donc pas nécessaire d’effectuer une délicate opération de jonglage entre l’ancienne et la nouvelle continuité pour s’y retrouver quoique les références à la « mythologie constitutive » restent nombreuses.

Les Rebelles de l’Escadron Rogue continuent leur combat contre l’Empire et recrutent de nouveaux membres comme Aril Nunb et Pash Cracken. La Rébellion, notamment dirigée par la Princesse Leia Organa, décide, pour marquer les esprits et réaliser un coup d’éclat, de reconquérir le cœur même de l’Empire, la planète Coruscant. Pour cela, les rebelles ont besoin de l’aide des criminels du Soleil Noir, emprisonnés sur Kessel. Une première mission va ainsi s’organiser afin de les libérer. Pendant ce temps, la chef impériale Ysanne Isard se propose de balancer un virus qui s’attaque aux non-humains : si ce virus peut être neutralisé aisément par le bacta, l’idée consiste à appauvrir la Rébellion, forcée de dilapider ses ressources pour sauver ses alliés sous peine d’être accusée de xénophobie. Les Rogue menés par Wedge, les Rebelles (comme Winter) et les agents du Soleil Noir s’infiltrent de leur côté sur Coruscant afin de s’emparer de ce qui fut jadis le cœur du pouvoir impérial.

Entre space-opéra, roman d’espionnage à base de mission secrète et d’infiltrations à haut risque, LE JEU DE LA MORT s’affranchit des incontournables héros de la trilogie cinématographique (n’oublions pas que le roman date de 1996 et s’appuie donc sur les épisodes IV à VI uniquement) pour créer ses propres personnages et développer ses intrigues personnelles.

Outre l’action rondement menée, on note aussi quelques idées intéressantes : deux ans après le fiasco d’Endor et la destruction de l’Etoile Noire, l’Empire, par une habile propagande, parvient à rejeter la faute sur les Rebelles et même à se poser en victime d’une bande de terroristes galactiques. L’auteur laisse aussi entendre que, pour beaucoup, vivre sous la domination impériale ou sous l’autorité de la République ne change pas grand-chose, voir même que la vie était plus simple sous l’Empire puisqu’on « savait ce qu’on avait à faire » et qu’à présent « tout part à vau- l’eau ». En s’associant à des criminels notoires comme les membres du Soleil Noir, l’Alliance Rebelle joue donc un jeu risqué et son idée de s’emparer de Coruscant pourrait se retourner contre elle : en concentrant ses forces sur cette planète l’Alliance devient une cible plus évidente.

Avec ses 300 pages nerveuses, son rythme soutenu, ses références obligatoires (mais non point envahissantes), LE JEU DE LA MORT devrait satisfaire les amateurs de Star Wars mais aussi les « simples » lecteurs de space-opéra guerrier. Divertissant à souhait, le roman, à l’image des classiques du serial, se termine sur un cliffhanger réussi qui donne envie de se plonger illico dans le troisième tome!

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Space Opera, #Star Wars

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Publié le 11 Décembre 2017

TYRANN (POUSSIERE D'ETOILES) d'Isaac Asimov

Ce juvénile  d’Asimov, écrit en 1951, s’inscrit dans sa saga de l’Empire galactique qui précède l’accession au pouvoir de Trantor. Nous sommes donc dans l’univers de FONDATION mais bien plus tôt sur la même ligne temporelle. TYRANN conte le combat mené par un jeune homme, Biron Farrill, contre la dictature des Tyraani, après que son père, un de leur célèbre opposant, ait été assassiné. Biron va quitter la Terre en compagnie d’Artémisia et de son maître et ami Sander Jonti pour partir à la recherche d’un mythique monde rebelle.

Honnête space-opera qu’Asimov ne portait guère dans son cœur (il le considérait même comme son plus mauvais roman), TYRANN déroule une intrigue mêlant espionnage, science-fiction et machinations politiques. Le tout se montre joliment rythmé, plein de mécaniques futuristes aujourd’hui un brin datées et appartenant complètement à la SF « pulp «  (de redoutables bombes à radiations, etc.). Le moteur du récit réside dans la recherche d’un monde rebelle (qui existe ou pas, c’est une des questions posées à laquelle le lecteur n’aura la réponse – ingénieuse – que dans les dernières lignes) et dans un document censé pouvoir combattre la tyrannie. On devine un peu vite de quoi parle Asimov (non, ce n’est pas le livre d’Elie !), et cette sous-intrigue quelque peu boiteuse, voulue par H.L. Gold, le rédacteur en chef de Galaxie, constitue une des faiblesses d’un roman qui aurait gagné à se passer de ces digressions sans grand intérêt.

Présentant quelques personnages plutôt bien brossés et attachants pris dans le torrent de  l’Histoire, Asimov livre une sorte de « roman de cape et d’épée » futuriste, aux rebondissements nombreux et à l’action prenante, sans doute une conséquence de la publication en feuilleton qui obligeait l’auteur à maintenir l’attention par des procédés sans doute éculés (attentat manqué contre le héros, fuite, révélations successives, identité surprenante du « traitre », etc.) mais toujours efficaces.

Œuvre sympathique et enlevée évitant assez habilement le manichéisme (malgré leur nom évocateur les Tyrannis ne sont pas des monstres et les motivations de leurs opposants ne sont pas toujours nobles), TYRANN ne peut prétendre intégrer le panthéon d’Asimov, dominé (écrasé ?) par les cycles de FONDATION et des ROBOTS mais il n’en reste pas moins un roman tout à fait plaisant. Car, ne l’oublions pas, un Asimov mineur vaut souvent plus qu’un (insérer ici un romancier pris au hasard) majeur.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Golden Age, #Isaac Asimov, #Space Opera

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