patricia wentworth

Publié le 16 Octobre 2019

LE MYSTERE DE LA CLE de Patricia Wentworth

Huitième aventure pour l’infatigable Miss Silver, la très tranquille détective imaginée par Patricia Wentworth…quatre ans avant la très similaire Miss Marple. Comme souvent la vieille dame n’intervient qu’à mi-parcours et la première partie du roman nous montre la vie quotidienne des différents personnages alors que s’achève la Second Guerre Mondiale. Mais très vite un premier meurtre survient. Dans l’église d’un petit village, le réfugié juif Michael Harsch est découvert mort d’un coup de révolver après avoir terminé une invention révolutionnaire, un explosif capable d’accélérer la défaite nazie. L’enquête conclut au suicide : ayant achevé son œuvre et ayant perdu sa femme et sa fille, Harsch a décidé d’en finir. Cependant Sir George Rendel trouve cette mort suspecte et envoie le major Garth Albany investiguer. Sur place, les soupçons se portent rapidement sur Evan Madoc, un collègue scientifique du défunt doté d’un très sale caractère. Mais on compte également Medora Brown, une femme au comportement suspect, un Allemand naturalisé forcément soupçonné de sympathie envers l’ennemi et quelques autres protagonistes pas très net. L’inspecteur Lamb puis Miss Silver viendront résoudre le mystère…

Voici un « cosy mystery » anglais typique et d’un grand classicisme, mélange de whodunit et d’étude de caractères avec l’inévitable dose de romance (habituelle chez Wentworth) et un côté espionnage plus prononcé que de coutume puisque LE MYSTERE DE LA CLE se déroule à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Le nombre de suspects relativement restreint rend la lecture aisée et évite de se perdre dans une multitude de protagonistes permettant de « noyer le poisson » du soupçon. Ici nous n’avons qu’une demi-douzaine de coupables potentiels mais l’enquête reste plaisante, la plume de Wentworth vive et non dénuée d’humour et le tout fonctionne parfaitement. Un divertissement gentiment suranné mais du meilleur tonneau à déguster au coin du feu avec un bon whisky.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Golden Age, #Policier, #Whodunit, #Patricia Wentworth

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Publié le 8 Avril 2019

LE CHEMIN DE LA FALAISE de Patricia Wentworth

Avec Patricia Wentworth nous sommes assurés d’un bon whodunit en forme de policier « cosy » avec tous les ingrédients indispensables de la recette. Alors, bien sûr, l’originalité n’est pas la principale qualité de cette intrigue qui nous présente une nouvelle famille dysfonctionnelle dans laquelle s’invite le crime. Rachel Treherne vit dans l’angoisse et reçoit des menaces de mort…qui deviennent chaque jour plus précises : un escalier ciré, des chocolats empoisonnés, des vipères sur son lit,… Elle contacte la détective privée Miss Silver et celle-ci débarque incognito dans un véritable panier de crabes. Car tous les membres de la famille de Rachel dépendent de son bon vouloir pour leurs dépenses quotidiennes et la supprimer résoudrait bien des problèmes. Nous avons le jeune homme tenté par le communisme (quelle horreur !), la demoiselle complètement stupide et dépensière, l’artiste raté, le type soumis à son épouse, la domestique louche,…Une belle galerie de suspects donc, tous pouvant en vouloir suffisamment à Rachel pour désirer la supprimer

Typiquement british, délicieusement suranné, les romans mettant en scène Maud Silver (créée deux ans avant sa collègue Miss Marple) possèdent toutes les qualités requises pour un bon moment de détente : des personnages certes clichés mais bien campé, un rythme appréciable (attention, on n’est pas dans du thriller hard boiled non plus), des rebondissements nombreux, une touche d’humour et bien sûr un coupable inattendu dévoilé dans les dernières pages. Bref, du classique, mais fort adroitement cuisiné par une spécialiste du whodunit. Miss Silver effectua d’ailleurs plus de trente enquêtes, de sa première apparition dans (le très moyen) LE MASQUE GRIS en 1928 à sa dernière dans MEURTRE EN SOUS-SOL en 1961, année du décès de Wentworth.

LE CHEMIN DE LA FALAISE constitue la troisième apparition de l’ancienne enseignante reconvertie dans la détection. Ce n’est certes pas un chef d’œuvre du genre mais il offre trois ou quatre heures d’évasion et de divertissement sans prétention dont il serait dommage de se priver  pour les amateurs de romans policier d’antan.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Golden Age, #Policier, #Whodunit, #Patricia Wentworth

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