LA TOUR SOMBRE: LE PISTOLERO de Stephen King

Publié le 30 Août 2022

LA TOUR SOMBRE: LE PISTOLERO de Stephen King

Premier volet du cycle monumental de la « Tour Sombre », LE PISTOLERO s’avère souvent négligé par les lecteurs qui lui reprochent son manque d’action, de suspense ou de « palpitant ». Il est vrai que le texte reste très obscur. Dès lors, on peine à comprendre les motivations de ces deux personnages qui se poursuivent dans une ambiance pesante et un décor désertique. Pourtant le tout reste globalement agréable à lire, l’ambiance très western italien donnant tout son sel à cette longue poursuite sous un soleil de plomb.

LE PISTOLERO convoque ainsi le nouveau western, la science-fiction, le post apocalypse et la Fantasy pour confectionner un univers apparemment construit de bric et de broc. A tel point que le lecteur se demande souvent où le romancier veut nous conduire. D’ailleurs, le bouquin constitue en réalité une collection de nouvelles ensuite transformées en roman. De son propre aveu, King ne savait pas où il allait lorsqu’il a entamé sa saga, au début des seventies. Par conséquent le lecteur ne sait pas vraiment, lui non plus, où il va. Il suit donc, un peu passivement et sans toujours une grande implication, Roland. Dernier pistolero « d’un monde qui a changé », il erre dans les plaines, fier, solitaire avec un gamin pour partenaire.

Si le roman ne se montre pas franchement original dans son déroulé ce n’est pas le plus important : on dit que ce qui compte c’est le décor. Et ici, le King réussit à donner envie de s’engager avec lui sur ce chemin semé d’embuches pour rejoindre une hypothétique Tour Sombre, qualifiée par King de point central de son univers et même de « Jupiter de son imaginaire ».

Le romancier nous donne également à percevoir un monde plus vaste, un multivers comme dirait Marvel. Le King saute les époques et les lieux pour un nouveau Far West. Il s’imprègne de mysticisme lors de la confrontation finale entre Roland et l’Homme en Noir. Dans le monde du rêve on termine par un happy-end et ici le bon Stephen opte plutôt par une fin ouverte. Celle-ci amène plus de questions que de réponses. On referme donc le roman quelque peu mitigé mais content d’avoir fait ces quelques pas en compagnie de cet émule de Clint Eastwood. La route vers la Tour Sombre est encore longue mais, un pas à la fois, on s’en approche. Du coup, intrigué, le lecteur est pressé de continuer. Tel le Champion Eternal engagé dans la quête de Tanelorn…

Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Fantasy, #Fantastique, #Stephen King, #Western

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B
C'est précisément ce début de bric et de broc qui m'a plu. Me demandant sans cesse si on était dans un western un peu magique au début, puis dans un mode post apo avec la station service et enfin dans l'au delà quand on apprend de jack qu'il est mort et s'est réveillé là. Effectivement le livre reste obscur jusqu'à sa fin mais dès les suivants on trouve un monde plus cohérent entre celui du pistolero et "le notre". J'ai aimé les premiers tomes de la saga, moins la fin avec les références aux romans de King (même si certains concepts étaient originaux et intéressants à lire)
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