LA NUIT DE FRANKENSTEIN de Jean-Claude Carrière

Publié le 2 Mai 2021

LA NUIT DE FRANKENSTEIN de Jean-Claude Carrière

Troisième volet des « Frankenstein » écrit par Jean-Claude Carrière sous le pseudonyme collectif de Benoit Becker, LA NUIT DE FRANKENSTEIN s’avère encore plus réussi et délirant que les deux premiers. Les trois bouquins furent réunis dans un recueil hautement divertissant de 470 pages, les trois suivants (car la saga compte en tout six tomes) furent également compilés dans un second volume, toujours au Fleuve Noir, en 1995. Plus récemment, les six tomes furent à nouveau réédités chez French Pulp, cette fois en trois volumes double.  

Nous sommes dans les Alpes, en 1920, aux côtés d’un pasteur sérieusement atteint et adepte illuminé de Nietzche. Depuis la disparition de sa servante, l’ambiance devient de plus en plus pesante. Et pour cause, notre Homme de Dieu s’est mis dans la tête de retrouver le Monstre de Frankenstein afin de créer le surhomme promis par Nietzche. Pour cela il envisage carrément de faire féconder son épouse par la créature !

Ecrit pour la collection « Angoisse » à la fin des années ’50, LA NUIT DE FRANKENSTEIN déroule sur un rythme soutenu une intrigue typique du « pulp » avec ses personnages déjantés (le pasteur est particulièrement « chargé »), ses morceaux de bravoure (les traques du Monstre dans les montages, les attaques de loups), ses passages horrifiques qui donnent volontiers dans le Grand-Guignol,…Bref, toute une époque qui rappelle sans doute davantage les séquelles cinématographiques produites à la chaine par la Universal dans les années 30 et 40 (« Le fils de Frankenstein », « le spectre de Frankenstein »,…) que le roman initial de Mary Shelley. Mais qu’importe, la lecture s’avère plaisante et le lecteur en redemande, d’autant que le roman ne traine pas en route (l’intrigue est ramassée sur 150 pages) : le style est fluide, efficace, sans recherche excessive mais sans verser dans le simpliste ou, pire, le bâclé. L’intrigue reste classique mais possède ces petites excentricités, cette petite folie, typique de la littérature populaire, quelque part entre feuilleton, mélodrame horrifique et Grand-Guignol. En résumé, un bon moment assuré !

Rédigé par hellrick

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M
J'ai lu quatre fois les 6 volumes dans l'ordre depuis que je suis gamin. Je ne m'en lasse pas !
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