LE MERCENAIRE - LES PAVOTS DE LA MORT de Paul Edwards

Publié le 29 Mars 2021

LE MERCENAIRE - LES PAVOTS DE LA MORT de Paul Edwards

Sous le pseudonyme de Paul Edwards se dissimule trois écrivains s’étant relayés sur la série « John Eagle », alias Le mercenaire. L’inconnu Paul Eiden se charge de quatre romans (apparemment) de la série dont LES PAVOTS DE LA MORT, classique histoire d’espionnage.

John Eagle est un agent au service d’une compagnie secrète mais également un fier combattant Apache, un amant hors pair, un homme, un vrai. Eagle est envoyé en mission sous couverture (comme Bond il passera une partie de sa mission dans un lit donc…) en Russie afin de dérober un prototype d’avion qu’il doit ramener dans le monde occidental. Il laisse donc derrière lui sa copine, Loup Solitaire, qui apprécie une existence simple à la manière indienne, pour partir vers Moscou avec à son bras une montre digitale Pulsar II. Probablement le top dans les 70’s, « un mini-ordinateur de poignet ». Bref, Eagle apprend en deux mois les rudiments du pilotage sur un 707 afin de s’emparer d’une copie russe, le Tu-350. En Russie, notre Apache rencontre Ludmilla la veuve d’un romancier s’étant montré trop critique envers le régime (le KGB ne rigole pas avec ça !). Donc elle est veuve. Et charmante. Avec des seins tellement énormes que même John Eagle en reste tout esbaudi. Bien sûr, le sex-appeal d’Eagle agit et la belle tombe dans ses bras. La suite consistera à voler l’avion…ce qui se produit au deux tiers d’un bouquin pourtant pas très longs (190 pages environ). Du coup que faire pour meubler durant le dernier tiers ? Et bien lancer une intrigue totalement différente et pratiquement déconnectée de la précédente qui voit John Eagle débarquer en Turquie pour détruire un trafic de drogue. D’où, enfin, l’explication du titre.

LES PAVOTS DE LA MORT s’affirme comme un roman de gare assez bizarre : la première partie est avare en action mais parvient à divertir en dépeignant la Russie des années ’70 avec une certaine acuité. Nous sommes dans l’espionnage feutré, les jeux de chat et de souris, les trahisons et les agents doubles. L’ensemble rappelle les premiers volumes de SAS, du temps où Malko Linge se montrait humain. Par la suite, le bouquin adopte un côté plus entrainant, avec davantage d’action et de rebondissements. John Eagle semble peu à son élément ici, il se demande même ce qu’il vient faire dans cette galère d’espionnage. Le personnage accomplit pourtant son job dans la grande tradition de la littérature virile : une bonne dose de James Bond, une louche d’Implacable, une pincée d’Exécuteur,… Le bouquin se lit vite et avec plaisir, ponctué de quelques scènes érotiques pas trop envahissantes et, au final, le lecteur en ressort satisfait avec l’assurance d’avoir passé un bon moment de détente. Trois heures d’évasion, du sexe, de la violence, de l’action, de la bagarre,…la recette des bouquins « pour mecs » de la grande époque des halls de gare. On en redemande !

Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Espionnage, #Erotique, #Roman de gare

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