L'INSIGNE DU CHANCELIER (LES LAMES DU ROI - TOME 1) de Dave Duncan

Publié le 13 Décembre 2020

L'INSIGNE DU CHANCELIER (LES LAMES DU ROI - TOME 1) de Dave Duncan

Premier tome d’une longue saga, L’INSIGNE DU CHANCELIER nous permet de découvrir un univers de cape & épées mâtiné de fantasy appréciable dont la principale originalité réside dans le lien existant entre une Lame et son égide. La Lame c’est un épéiste d’exception, entrainé au Hall de Fer, bien meilleur que les combattants lambda les plus réputés. Une fois sa formation achevée, une Lame se voit attribuée à une haute personnalité du royaume, ou au Roi lui-même, et se voit liée à lui par un serment, un enchantement dangereux (certains en meurent) qui l’oblige à défendre cette personne, cette égide, n’importe quand et dans n’importe quelle situation.

Le roman suit ainsi la trajectoire de Durendal, le meilleur des meilleurs Lames, d’abord « offert » à un noble sans intérêt puis qui finit par s’imposer au sein de la Garde Royale. L’intrigue, relativement classique, n’en demeure pas moins plaisante et le rythme se montre soutenu, l’auteur recourant à l’ellipse de manière étonnante. Ainsi un périlleux voyage de deux ans est expédié en un paragraphe et, à mi-parcours, le bouquin effectue un saut temporel de 30 ans alors qu’un auteur plus besogneux en aurait profité pour refiler un tome supplémentaire à son éditeur. Cela donne une certaine originalité au récit, évitant les passages trop convenus pour privilégier une approche sous forme de chronique : les années passent, les héros vieillissent, les reines sont répudiées, les rois meurent, la mode change,…Bref, la société évolue et nous n’avons pas l’impression, courante dans la fantasy, d’un monde « figé ». Les personnages passent parfois aussi au second plan et sont assez peu détaillés, défauts pour les certains lecteurs, qualités pour d’autres qui auront davantage l’impression de lire un bouquin historique dans lequel les protagonistes ne sont pas toujours mis en valeur.

L’aspect « cape & épée » dans une veine proche des 3 MOUSQUETAIRES reste d’ailleurs prédominant, ce qui contribue au réalisme des situations et à la crédibilité des personnages. Certes, la magie existe dans cet univers mais son utilisation reste limitée, notamment aux Sœurs Blanches capables de « renifler » les enchantements afin de protéger le roi.

Si on ne parlera pas de claque magistrale ou d’incontournable de la Fantasy, L’INSIGNE DU CHANCELIER s’impose cependant comme une très plaisante lecture, suffisamment réussie et enthousiasmante pour donner envie de poursuivre la saga, l’auteur ayant écrit 2 trilogies dans cet univers.

Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Fantasy

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