LA GUERRE DES MONDES N'AURA PAS LIEU de Johan Heliot

Publié le 23 Janvier 2019

LA GUERRE DES MONDES N'AURA PAS LIEU de Johan Heliot

Romancier français déjà auteur de belles réussites comme FAERIE HACKERS ou LA TRILOGIE DE LA LUNE, Johan Heliot compose ici un très plaisant récit de science-fiction, normalement destiné aux jeunes adultes mais qui peut s’apprécier à tout âge.

L’idée de faire d’Herbert George Wells le héros de ses propres récits n’est certes pas neuve (on se souvient de l’excellent film « C’était demain ») mais l’aventure fonctionne ici avec une belle énergie. La première partie présente la réalité, pas très reluisante, des conditions de vie à la fin du XIXème siècle alors que Wells, déçu de voir son roman, consacré au voyage temporel, refusé par son éditeur, part en compagnie de sa fiancée pour le Nouveau Monde. Son objectif ? Rejoindre Icarie, une communauté libertaire utopiste fondée par le philosophe communiste Etienne Cabet. Après un voyage en bateau dans des conditions pénibles, Wells finit par adopter les enfants d’un couple, rencontré sur le navire, et décédé lors d’un accident. Hélas, en Californie, la désillusion continue : l’utopie des « Français fous » a vécu et Icarie n’existe plus. Mais bientôt, Wells se voit entrainé dans la plus grande des aventures et, en compagnie du célèbre John Carter, il tente d’empêcher une absurde guerre des mondes entre la Terre et Mars.

Dans cette aventure uchronique (Wells a abandonné l’écriture) teintée de steampunk, le romancier multiplie les de références aux « Grands Anciens » de la science-fiction (Wells, Verne, Burrough), à des personnages historiques (Edison) encore à des lieux emblématiques comme Roswell. Destinant son livre aux jeunes adultes, Heliot est soucieux de garder l’attention et ne ménage ni les retournements de situations ni les sous-intrigues. Il mène son histoire à un rythme élevé et entrelace habilement des thèmes comme le voyage temporel à sa relecture personnelle de LA GUERRE DES MONDES. Il convie également le héros de Burroughs, le fameux John Carter (pas encore « de Mars » quoiqu’il obtienne ce titre à la fin du roman), pour aider Wells à repousser les forces d’invasions martiennes. Sous l’influence revendiquée du pastiche LA MACHINE A EXPLORER L’ESPACE de Christopher Priest, le Français délivre un roman hautement divertissant qui ne laisse aucunement souffler le lecteur en dépit d’un nombre important de personnages et de péripéties en cascade. Le récit s’emballe ainsi dans un tourbillon d’événements pouvant mener à l’apocalypse planétaire. Un bon moment qui plaira autant aux connaisseurs de l’âge d’or de la SF qu’aux néophytes qui apprécieront l’inventivité du romancier

Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Jeunesse, #Uchronie, #science-fiction, #steampunk, #Johan Heliot

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Ah, je regrette d'avoir découvert aussi tard (mais grâce à vous!) ce titre, par rapport à mon propre calendrier de lecture... <br /> Je tâcherai de me le rappeler, si je relance un "challenge de la planète Mars" en 2023!
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