LE CHOIX de Paul J. McAuley
Publié le 13 Août 2018
Courte novella (environ 80 pages) couronnée en 2012 par le prix Sturgeon, LE CHOIX constitue une œuvre plaisante et d’accès aisé, à la lecture fluide et à la thématique intéressante.
Nous suivons les aventures de deux amis dans un monde dévasté par les changements climatiques, l’augmentation de la température et la montée des eaux. Lucas vit avec sa mère, bloggeuse et activiste écologiste minée par la maladie. Damian, de son côté, vit avec son père, un éleveur de crevettes colérique. Dans ce monde à la dérive, les extraterrestres, pourtant, ont pris contact avec l’humanité. Un de leur vaisseau, surnommé un Dragon, tombe non loin de Norfolk. Lucas et Damian décident de s’y rendre et de remonter le fleuve sur un petit esquif afin de se frotter à la technologie des visiteurs de l’espace.
En peu de pages, Paul J. McAuley injecte une bonne dose de sense of wonder dans un récit dystopique, confrontant l’émerveillement de nos jeunes héros à la technologie extraterrestre mais, aussi, à un monde en pleine déliquescence. Comme le titre l’indique, il s’agit d’une sorte de conte moral dans lequel des individus aux caractères opposés vont devoir prendre des décisions aux conséquences importantes. LE CHOIX constitue donc un récit initiatique et traite, en quelque sorte, du passage à l’âge adulte à la suite d’événements tragiques. Si le propos est différent, le ton empreint de mélancolie rappelle, parfois, le film STAND BY ME, lui-même adapté d’une novella de Stephen King, dans le périple de ces deux jeunes à la rencontre de l’étrange et de leur destinée.
Bien ficelé, très abordable (y compris pour les réfractaires à la SF), LE CHOIX s’impose comme une belle réussite où les relations entre les personnages prédominent. Toutefois, l’auteur ne néglige pas le contexte apocalyptique et la description d’un environnement écologique et sociétal en plein effondrement. Encore un très bon choix effectué par les éditions Le Belial pour leur indispensable collection « Une heure lumière ».