ANNIHILATION de Jeff VanderMeer

Publié le 16 Février 2018

ANNIHILATION de Jeff VanderMeer

La Zone X. Un endroit mystérieux, isolé des gens et du monde. Une expédition y est envoyée, revenant en parlant d’une sorte de paradis. Une seconde est envoyée. Tous ses membres se suicident. Une troisième est envoyée. Tous ses membres s’entretuent. Puis encore une autre. Tous ses membres meurent d’un cancer foudroyant.

Une douzième expédition se rend vers la Zone X. Elle se compose de quatre femmes dont nous ne connaitrons jamais les noms. Une anthropologue, une mathématicienne, une psychologue et une biologiste qui se chargent de raconter ce qu’elles vont découvrir au cœur de cette Zone X.

ANNIHILATION a reçu de nombreux prix et a été adapté en film. Beaucoup de lecteurs l’ont aimé, certains le considèrent déjà comme un petit classique de la science-fiction. Ou plutôt de la « weird fiction » comme ils aiment à le définir, à savoir un mélange de science-fiction, de fantastique, de drame psychologique et d’horreur lovecraftienne. Pourtant c’est un roman extrêmement pénible à lire. En dépit de son nombre de pages réduit le livre tombe littéralement des mains à intervalles réguliers. Sa narration à la première personne ne le rend pas toujours très digeste, ce qu’accentuent une écriture quelconque et des digressions parfois laborieuses ponctuées de réflexions philosophico existentielles pouet pouet du plus mauvais effet.

ANNIHILATION de Jeff VanderMeer

Durant tout son déroulement il est difficile de s’attacher aux personnages, caractérisés de manière (volontairement) schématique et restreints à leur seule fonction (biologiste, psychologue, etc.). Si le mystère fonctionne et donne l’envie de poursuivre la lecture pour en apprendre davantage l’ensemble manque d’émotions pour passionner.

Le dernier tiers s’avère encore plus ennuyeux et parait tourner en rond. La seule motivation du lecteur est alors d’en finir, de savoir ce qu’est cette Zone X. Peine perdue : il est difficile de comprendre où l’auteur veut en venir. On pourrait dire « à rien » puisque la fin, ouverte, ne résout rien. Ce manque de véritable conclusion s’explique (après tout il s’agit du premier tome d’une trilogie – mon dieu…une trilogie !!!) mais laisse une impression désagréable de « tout ça pour ça ».

En dépit de son originalité réelle (on ne peut la nier) et des nombreux prix récoltés (Nebula et Shirley Jackson Award), ANNIHILIATION n’est donc pas, c’est le moins que l’on puisse dire, pleinement convaincant. Cryptique, atmosphérique, intriguant,…mais surtout, osons le dire, incroyablement emmerdant.

Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #science-fiction, #Horreur, #Prix Nebula

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