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Publié le 7 Mai 2021

STAR TREK: EARLY VOYAGES (book 1) de Ian Edginton, Dan Abnett, Patrick Zircher, Michael Collins, Javier Pulido, Greg Adams, Steve Moncuse, Len Wein, Alberto Giolitti

Avant Picard, avant Kirk,…Pike avait les commandes de l’Enterprise. Pour ceux qui l’ignorent, Pike était le capitaine prévu par la production, comme on peut le découvrir dans le pilote (refusé mais depuis largement diffusé) « The Cage ». Dix ans avant les aventures de Kirk, Pike apparait donc aux côtés de Spock, pour un run publié de manière mensuelle par Marvel entre février 1997 et juin 1998. Au terme de 17 épisodes la série fut annulée (et le dernier arc resta, par conséquent, inachevé). Ce recueil reprend les quatre premiers épisodes du comics et débute avec « Flesh of my flesh », un long récit (40 pages) envoyant l’Enterprise investiguer une série de disparition de vaisseaux. L’Enterprise agit comme un appât et tombe sur un vaisseau organique. Différents flashbacks vont en parallèle illustrer plusieurs événements importants de la vie de Pike, notamment sa rencontre avec le jeune cadet Spock. Ce-dernier mène ensuite la contre-attaque contre la forme de vie extraterrestre et un virus qui a infecté l’Enterprise. Dans « The Fires of Pharos », Pike combat le Klingon Kaaj. Ensuite, dans « Our dearest blood », l’équipage observe le festival de la lumière sur la planète Rigel IV, un monde qui s’apprête à sortir d’une longue période d’isolationnisme grâce à diverses réformes. La planète doit ainsi rejoindre la Fédération. La suite traite des coutumes considérées comme barbares de Rigel IV et de l’opportunité de les transformer. « No Iron bars a cage » s’intéresse, enfin, à J.M. Colt, laquelle a été kidnappée par des extraterrestres dès ses débuts sur l’Enterprise.

Le recueil est complété par un épisode des comics « Gold Key » de 1971 montrant l’Enterprise découvrir une planète peuplée par des figures historiques célèbres de la Terre. Un bonus amusant mais qui souffre d’un développement expédié, caractéristique de nombreux comics de cette époque.

Quoiqu’il en soit les différentes histoires s’avèrent plaisantes. Elles fonctionnent agréablement sans nécessiter une connaissance approfondie de l’univers pour être appréciées, un plus toujours appréciable. Autre réussite : le tout bénéficie de dessins très corrects (certes un peu rétro mais agréables à l’œil) et les intrigues sont divertissantes, retrouvant le côté divertissant et parfois légèrement kitsch de « Star Trek TOS ». Bref, nous sommes dans des récits courts et non des arcs très développés alors la complexité des histoires reste réduite et la résolution emballée en  une vingtaine de pages. Cependant, le recueil reste fun : les auteurs privilégient le plaisir immédiat au détriment de trop longues circonvolutions et le plaisir de lecture s’avère, par conséquent, bien présent. Une bonne série détente.

STAR TREK: EARLY VOYAGES (book 1) de Ian Edginton, Dan Abnett, Patrick Zircher, Michael Collins, Javier Pulido, Greg Adams, Steve Moncuse, Len Wein, Alberto Giolitti

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Publié le 19 Mars 2020

STAR TREK: LE RETOUR de William Shatner et Judith et Garfield Reeves-Stevens

Attribué à William Shatner mais sans aucun doute écrit par ses « collaborateurs » Judith et Garfield Reeves-Stevens (prolifiques auteurs de la franchise ayant notamment offert l’excellent PRIME DIRECTIVE), LE RETOUR constitue un excellent roman « Star Trek », les auteurs effectuant le lien entre les différentes séries, que ce soit « Star Trek The Original Serie », « Star Trek The Next Generation » et « Deep Space Nine ». L’intrigue se veut la suite du film « Star Trek Generations » qui confrontait déjà la vieille garde (Kirk) à la nouvelle génération (Picard). Ici, l’histoire, certes alambiquée, n’en est pas moins très efficace puisqu’elle implique une nouvelle résurrection de Kirk par l’improbable alliance des Romuliens et des Borgs en vue d’assassiner Picard, bien proche pour sa part de retrouver son côté obscur et de redevenir Locutus.

Juste après « Star Trek Generation », en 1994, Shatner envisage une nouvelle aventure de Kirk sur les grands écrans, intitulées « Fires of Olympus ». La Paramount se montre intéressée, notamment par l’utilisation des Borgs, mais estime qu’il est temps de passer le relai à la Nouvelle Génération. Shatner publie finalement le roman qui crée une « timeline » alternative à la saga cinématographique (dénommée affectueusement « Shatnerverse »).

Le roman aurait certainement donné un excellent film (bon, on a eut à la place « Star Trek First Contact » qui reste le meilleur long-métrage de la saga donc ça passe), il permet de retrouver tous les personnages préférés des fans : Kirk (le livre est, on s’en doute, entièrement construit à sa gloire), Spock, McCoy, Picard, Riker, Beverly Crusher, Deanna Troy, Julian Bashir, Worf, Data, les Borg et même V’Ger, sans oublier un nouvel et improbable Enterprise.

Est-ce de la grande littérature ? Non ! Est-ce de la grande science-fiction spéculative ? Non plus ! Est-ce de la sci-fi pure et dure, pleine d’action, de rebondissements, de combats spatiaux, de voyages temporels, de personnages iconiques et d’aventures échevelées ? Oui ! 100 fois oui ! STAR TREK LE RETOUR est simplement de l’excellent divertissement et de l’excellent « Star Trek ». Parfois, on n’en demande pas plus. Sauf de poursuivre la lecture du « Shatnerverse » avec les cinq autres volumes disponibles en français (sur les neuf édités en anglais).

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Cinéma, #Space Opera, #science-fiction, #Star Trek

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Publié le 5 Octobre 2018

STARPLEX de Robert J. Sawyer

A la lecture de la quatrième de couverture (et, a fortiori, du titre) on pense immédiatement à « Star Trek ». Et, effectivement, on retrouve dans ce roman quelques thématiques proches des voyages de l’Enterprise. On y trouve également des dauphins intelligents devenus auxiliaires des humains dans l’exploration spatiale ce qui rappelle, évidemment, la saga de l’ELEVATION de David Brin. Le thème des portes spatiales créées par une race disparue et permettant de voyager d’un point à l’autre de l’univers évoquera, de son côté, LA GRANDE PORTE de F. Pohl ou pour les plus jeunes (mais plus tant que ça) le film et la série « Stargate ».

L’intrigue générale, pour sa part, navigue entre space opera et hard science sans négliger des passages plus ardus imprégnés d’un mélange de philosophie et d’extrapolations scientifiques pas toujours aisé à digérer. L’aventure, néanmoins, est présente et, une fois encore, rappelle « Star Trek » puisque le vaisseau spatial, censé maintenir la paix, va se trouver malgré lui au cœur d’un conflit. L’auteur décrit également une foultitude de créatures bizarres forcées de cohabiter dans le Starplex.

Au cours du XXIème siècle l’humanité a découvert un réseau de trous de vers, dénommés transchangeurs, qui permettent de voyager à travers les étoiles. Une base terrienne a été construite près du transchangeur le plus proche, à proximité de l’étoile Tau Ceti. Cela a permis à l’humanité de découvrir deux espèces extra-terrestres, les Walahulds et les Ebis. En 2094, le Starplex, dirigé par le commandant Lansing découvre d’immenses sphères constituées de matière noire capables de passer à travers les transchangeurs. Peu après des vaisseaux waldahuds attaquent le starplex.

Du bon et du moins bon dans ce roman : le capitaine Lansing est plutôt sympathique et joue le mimétisme avec James T. Kirk : un quadragénaire en pleine « midlife crisis » à la libido développée. L’intrigue, pour sa part, fonctionne agréablement mais hésite entre une SF « sérieuse » et une SF plus légère, le tout donnant souvent l’impression (voulue ?) d’un épisode de « Star Trek » revisité façon hard science. Ou, pour les moins réceptifs, d’un space opéra plaisant mais encombré d’explications scientifiques pesantes et incompréhensibles aux non-initiés. Le lecteur se permettra donc de survoler certaines scènes pour apprécier davantage un roman intéressant mais rarement passionnant que l’on qualifiera donc de « moyen ». Comme hommage à Gene Roddenberry STARPLEX reste cependant largement plus réussi que l’imbuvable RED SHIRTS.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Space Opera, #Hard Science, #Star Trek

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Publié le 2 Novembre 2017

STAR TREK - LA CROISEE DES TEMPS de Della Van Hise

Ce roman « Star Trek » propose une altération de l’Histoire telle que nous la connaissons, conséquence des manigances des Romuliens. Cela aboutit à une Seconde Histoire, un univers parallèle dans lequel bien des personnes éprouvent un étrange sentiment de dysharmonie, conséquence d’une vie non vécue. En effet, les Romuliens n’ont jamais pu vaincre la Fédération. Par un voyage temporel ils vont altérer le continuum tout en plaçant leur propre flotte en hyper espace afin d’être immunisé contre les modifications engendrées par la Seconde Histoire. Ils tuent trois scientifiques et aboutissent à la non-création du Starfleet que nous connaissons. Pourtant cette idée semble trop forte pour être éradiquée. En affaiblissant les Terriens, ils laissent le champ libre aux Vulcains qui sont, à présent, l’espèce dominante. Le Capitaine Spock commande le Shikhar (L’Enterprise de cette nouvelle réalité) et Kirk, un simple enseigne, est sous ses ordres. Toutefois des actes inconsidérés entrainent l’univers vers la destruction. Spock et Kirk doivent dès lors agir de concert pour rétablir la première ligne temporelle avant qu’il ne soit trop tard.

On le sait, dans ce genre de série tirée d’une licence à succès on trouve, obligatoirement, à boire et à manger. On sait également que, même si on aime retrouver des personnages connus et appréciés, les chances de tomber sur un roman médiocre sont nettement supérieures à celles de tomber sur un classique méconnu. LA CROISEE DES TEMPS constitue donc une excellente surprise qui, à l’image du formidable PRIME DIRECTIVE, exploite à merveille l’univers « Star Trek ». Le scénario se révèle tortueux (« Les complexités de l’altération temporelle sont vraiment paradoxales. ») mais bien mené, riche en péripétie et même saupoudré d’un humour bienvenu. Ainsi, un des protagonistes s’adresse à Kirk en lui donnant une tunique de soie bleu : « vous vivrez plus longtemps comme ça Jim. Sur ce vaisseau il n’est pas très intelligent de porter une tunique rouge lorsque vous faites partie d’une patrouille d’intervention ». Evidemment, le roman ayant été écrit au milieu des années ’80 certaines remarques donnent le sourire, comme ces ordinateurs du XXIIIème siècle fonctionnant à l’aide de cassette. Mais passons…

Le récit, alerte, fonctionne joliment en dépit de quelques longueurs (nous sommes dans le format « super Star Trek » soit un peu plus de 300 pages) et prend le temps nécessaire pour approfondir la relation d’amitié entre Kirk et Spock qui semble destinée à se perpétuer quels que soient les univers. Autre idée novatrice, le continuum lutte pour rétablir la ligne temporelle antérieure, idée reprise dans le 22 11 63 de Stephen King dans lequel le temps devient lui-même un antagoniste des personnages. Ici les héros, « déracinés temporels » sombrent peu à peu dans la folie.

Divertissant, bien mené et intelligent dans sa gestion des paradoxes temporelles, servis par une écriture efficace qui parvient à caractériser avec brio des personnages bien connus, LA CROISEE DES TEMPS constitue en résumé une belle réussite dans la masse (immense) des romans inspirés par la célèbre série.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Uchronie, #Star Trek

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