space opera

Publié le 8 Juin 2018

NOVA- ANNIHILATION CONQUEST de Sean Chen, Dan Abnett, Wellington Alves et Paul Pelletier

Richard Rider, un type du Queens sans histoire, fut un jour choisi par le dernier survivant de la planète Xandar poru recevoir l’anneau des Green Lantern…Euh non, pas tout à fait, il fut choisi pour hériter du pouvoir cosmique de Nova et combattre de méchants pirates de l’espace. Cela se passait en 1976 aux Etats-Unis et, deux ans plus tard, dans les pages du légendaire magazine « Nova » des éditions Lug. La série ne dura guère (26 épisodes) et il faudra attendre les années ’90 pour retrouver Richard Rider, cette fois intégré aux New Warriors. Par la suite, cette équipe jouera un rôle crucial dans le développement d’un affrontement épiques entre les super héros, la fameuse « Civil War ». Rider, de son côté, sera l’unique survivant d’une vague de destruction lancée par Annihilus. Le Worldmind, ordinateur intelligent et récepteur de l’intégralité de la Nova Force, choisit Rider pour dernier dépositaire de cette immense pouvoir cosmique, faisant de ce héros de seconde zone un des êtres les plus puissants de l’univers Marvel. Ce sont ses aventures que l’on suit dans ce premier Deluxe lié, comme le titre l’indique, au vaste (et excellent) crossover ANNIHILATION CONQUEST.
 

NOVA- ANNIHILATION CONQUEST de Sean Chen, Dan Abnett, Wellington Alves et Paul Pelletier

Sans être un incontournable, NOVA - ANNIHILATION CONQUEST reste un excellent comic, du bon divertissement typé space opera avec un personnage central intéressant, crédible et bien caractérisé. Le mélange réussi entre les soucis terre à terre du protagoniste et l’immensité de l’univers spatial dans lequel il évolue se montre fort bien traitée, l’histoire est prenante et bien menée, les dessins de qualité et le tout peut se lire indépendamment ou constitué un complément efficace aux précédentes sagas des auteurs (ANNIHILATION et ANNIHILATION CONQUEST).

Comme souvent avec Marvel les récits centrés sur des personnages secondaires de leur univers s’avèrent les plus intéressants et ce NOVA - ANNIHILATION CONQUEST en est, une nouvelle fois, la preuve. Il est évident que les auteurs disposent de bien plus grande latitude que ceux qui oeuvrent sur IRON MAN ou SPIDER MAN, apportant une véritable fraicheur à un récit que l’on lit avec grand plaisir. Recommandé !

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Comic Book, #Superhéros, #Marvel Comics, #Space Opera

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Publié le 14 Mai 2018

GREEN LANTERN REBIRTH TOME 2: ENNEMIS RAPPROCHES

Les conséquences du rebirth voient le corps des Green Lantern en pleine reconstruction, les Verts étant réinstaurés « police de l’univers » et devant s’allier, bon gré mal gré, avec les Jaunes du corps de Sinestro. Logiquement, John Stewart et Soranik se partagent la direction de ce corps unifiés. Pendant ce temps nous suivons les aventures de Kyle Rayner convié par les deux derniers Gardiens de l’Univers à ramener parmi nous un Hal Jordan supposé mort (ah ah ah !).

Alors que les Green Lanterns partent affronter Starro, ils tombent dans un piège puis finissent miniaturisés dans une des fameuses bouteilles de Brainiac. Pour ne rien arranger, l’avaricieux Larfleeze est également de la partie. Heureusement Hal parviendra à sauver la situation et à libérer ses amis de couleurs.

GREEN LANTERN REBIRTH TOME 2: ENNEMIS RAPPROCHES

Un arc simple (sans être simpliste) qui joue avec un certain bonheur la carte de la nostalgie et offre au lecteur une bonne dose d’évasion sans réellement parvenir à innover. Les incessants retours de personnages supposés décédés sapent les bonnes idées d’un récit trop focalisé sur l’action et pas assez sur ses personnages (on retrouve la rivalité coutumière entre les Jaunes et les Verts et les querelles viriles entre les différents Lanterns terriens…bref rien de nouveau sous le soleil). Les auteurs parviennent néanmoins à réinstaurer un status quo « classique » donc les codes deviennent cependant de plus en plus pesants…un peu de changement n’aurait pas fait de mal pour les anciens  lecteurs qui se retrouveront en terrain (trop) balisé.

Si ce deuxième tome ne propose rien de neuf sa lecture n’en reste pas moins agréable, les dessins étant, dans l’ensemble, de qualité. Le rythme alerte et les nombreuses batailles spatiales rendent le récit dynamique à l’image des anciens bouquins de space opera : peu de profondeur ou de surprises mais suffisamment de divertissement pour passer un bon moment.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Comic Book, #Superhéros, #DC, #Space Opera, #Green Lantern

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Publié le 30 Mars 2018

LES GARDIENS DE LA GALAXIE - INTEGRALE 3 (1990) de Jim Valentino

Cette copieuse intégrale constitue la troisième que Panini consacre au groupe atypique des Gardiens de la Galaxie. Des héros créés dans les sixties (voire même à la fin des années 50 pour Groot) et qui connurent deux incarnations majeures. Celle-ci est la première, différente de l’équipe rassemblée autour de Starlord et rendue célèbre par les longs-métrages à succès.

 

Les premières pages sont donc quelque peu déstabilisantes : il faut découvrir des personnages aujourd’hui complètement oubliés et assez stéréotypés, les derniers survivants de diverses colonies terriennes combattant, au XXXIème siècle, diverses menaces cosmiques et en particuliers les redoutables extraterrestres Badoons. Nous apprenons ainsi à mieux connaitre le destin tragique de Vance Astro avant de découvrir Charlie 17, Starhawk, Yondu, Martinex, etc. L’idée est sympathique, quelque peu dans l’esprit space opéra de la Legion of Super Heroes de la concurrence, mais pas franchement transcendante.

 

La suite, cependant, se montre plus intéressante, une fois passé le cap de la narration « d’époque » et des dessins pas toujours réussis (ils sont tout à fait passables mais sans éclat) assortis d’une colorisation flashy aujourd’hui désuète. Pourtant, peu à peu, on se prend au jeu d’une intrigue feuilletonnesque aussi classique que plaisante, riche en action et en rebondissement. Les Gardiens partent ainsi à la recherche d’un symbole mythique de liberté qui se révèle être le bouclier de Captain America, leur principale source d’inspiration.

 

Jim Valentino, qui allait bientôt s’en aller fonder Image Comics, assure le dessin et le scénario de ces histoires légèrement naïves mais également rafraichissantes et qui, au final, offrent un réel plaisir de lecture. On note aussi de belles idées, par exemple cette race extraterrestre ayant récupéré la technologie d’Iron Man et s’appelant les Starks. Après avoir pollué leur planète nos aliens en armure s’en vont conquérir l’univers. On retrouve également Vision, devenu un ordinateur vivant dénué de corps.


 

 

LES GARDIENS DE LA GALAXIE - INTEGRALE 3 (1990) de Jim Valentino

Si les 7 épisodes de « Guardians of the Galaxy » occupent la première partie de ce recueil, la suite (près de 150 pages) se révèlent un gros morceau franchement enthousiasmant qui se compose de quatre annuals : l’annual 24 de Fantastic Four, l’annual 16 de Thor, l’annual 4 du Silver Surfer et, enfin, le premier annual des Gardiens. Un récit épique, suite à la fameuse saga de Korvac, que les Gardiens vont combattre à différentes époques en compagnie des plus grands héros de l’univers Marvel : les 4 Fantastiques, le Thor du futur et le Surfer. En effet, Korvac, juste avant d’être frappé par l’annihilateur ultime de Galactus, parvient à transférer sa force vitale et son immense pouvoir dans le corps d’un de ses lointains ancêtres. D’où une suite de combats dantesques mais également une réelle recherche, une caractérisation soignée des personnages et une inventivité constante. Si la première moitié de cette intégrale est divertissante, cette seconde se révèle carrément excellente et constitue une superbe saga qui invite le lecteur à un voyage sans répit dans le temps et l’espace.

 

Un bon moment de lecture.

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Rédigé par hellrick

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Publié le 27 Mars 2018

RENDEZ-VOUS AVEC MEDUSE d'Arthur C. Clarke

Cette novella d’Artur C. Clarke, originellement publiée dans Playboy, remporta en 1972 le Nebula Award. Bien plus tard, en 2016, Alastair Reynolds et Stephen Baxter lui donnèrent une suite, sous forme de roman, avec THE MEDUSA CHRONICLES.

Howard Falcon est le capitaine d’un nouveau dirigeable expérimental, le Queen Elizabeth IV, qui, tel le Hindenburg un siècle et demi plus tôt, s’écrase lors de son vol d’essai au-dessus du Grand Canyon. Falcon, grièvement blessé, demande, quelques années plus tard, à explorer l’atmosphère de Jupiter. L’expédition découvre ainsi l’existence d’étranges formes de vie, des sortes de raies-mantas et une gigantesque créature ressemblant à une méduse.

Clarke joue ici la carte du mystère et de l’étrangeté : comment aborder l’atmosphère jovienne qui semble, par essence, impossible à explorer de manière conventionnelle ? Le romancier plonge le lecteur dans les nuages chargés de gaz, au cœur des tempêtes électriques, et le guide vers la découverte d’une forme de vie radicalement différente, tout comme il le fera plus tard dans son classique RENDEZ VOUS AVEC RAMA.

Certains passages de la nouvelle annonce aussi les différentes séquelles données par Clarke à son fameux 2001 et, en particulier, l’excellent 2010 écrit une dizaine d’années après ce RENDEZ VOUS AVEC MEDUSE.

Le récit mélange avec un certain bonheur hard science (Clarke décrit avec soin l’équipement nécessaire à ce voyage vers Jupiter) et sense of wonder (les extra-terrestres sont très originaux) tout en y ajoutant quelques touches plus spéculatives sur le devenir de l’homme lors d’une conclusion surprenante empreinte de questionnement un brin philosophique.

Récompensée par le Nebula, voici donc un court roman (également connu sous le titre FACE A FACE AVEC MEDUSE) de belle tenue qui se lit avec beaucoup de plaisir et d’émerveillement. Une réussite supplémentaire pour celui qui fut, sans contestation possible, un des plus grands auteurs de science-fiction du XXème siècle.  

 

Publiée dans de nombreuses anthologies, la novella se retrouve forcément dans la très copieuse INTEGRALE DES NOUVELLES dont nous reparlerons ultérieurement.

Publiée dans de nombreuses anthologies, la novella se retrouve forcément dans la très copieuse INTEGRALE DES NOUVELLES dont nous reparlerons ultérieurement.

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Publié le 26 Mars 2018

NOUS SOMMES LES GARDIENS DE LA GALAXIE

Les Gardiens de la Galaxie existent depuis 50 ans puisqu’ils ont effectué leurs débuts en 1969. Et certains de leurs membres sont même antérieurs : le célèbre Groot est ainsi apparu dans les pages de « Tales to Astonish » en 1960 sous la forme d’un végétal extra-terrestre décidé à envahir la Terre.

 

Les Gardiens eux-mêmes sont rassemblés à la toute fin des années 60 pour combattre les envahisseurs reptiliens Badoons dans le lointain futur, aux alentours de l’an 3 000. A cette époque ils sont les derniers survivants de diverses colonies terriennes et l’équipe comprend Charlie 27, un colosse originaire de Jupiter, Martinex, un plutonien à la peau cristalline, l’archer Yondu et, enfin, un astronaute venu du XXème siècle et ayant passé 1000 ans en hibernation, Vince Astro. D’autres membres, comme l’étrange Star Hawk (surnommé Celui qui sait) vont les rejoindre et les Gardiens, voyageant dans le temps et l’espace, feront des apparitions ponctuelles dans plusieurs publications Marvel, en particuliers lors de la Saga de Korvac où ils sont associés aux Avengers (et réédité dans LES GARDIENS DE LA GALAXIE – INTEGRALE 2).

 

L’anthologie doit donc effectuer de grands bonds temporels tant les Gardiens ne furent, durant près de quatre décennies, que des vedettes invitées dans les pages de Marvel Super-Heroes, Marvel Two-in-One, Marvel Presents. La plupart des récits dans lesquels ils interviennent constituent, en outre, de grandes et longues sagas, d’où la difficulté coutumière du recueil à sélectionner des histoires qui se suffisent à elles-mêmes. Cependant, dans l’ensemble et grâce aux textes d’accompagnement plutôt bien écrits et éclairants, le lecteur parvient à suivre ces récits dont certains n’ont plus aujourd’hui, il faut bien l’avouer, qu’un intérêt historique pour les plus curieux.

 

NOUS SOMMES LES GARDIENS DE LA GALAXIE

La relance de 2008 sera donc une bénédiction pour les Gardiens qui intègrent à cette époque Star Lord, Drax le destructeur, la dangereuse Gamora, Adam Warlock, Quasar et le mignon Rocket Raccoon, par la suite rejoint par Dragon Lune, Mantis, Groot et même Vance Astro qui assurera une certaine continuité avec la première équipe. Les intrigues sont meilleures, l’action fonctionne, tout comme les notes d’humour, ce qui n’empêche pas cette seconde mouture des Gardiens de ne durer que deux ans, fréquentant les excellents crossovers cosmiques ANNIHILATION.

 

Il faut attendre 2013, sous la plume de Brian M. Bendis, le scénariste star de la Maison des Idées, pour que les Gardiens trouvent leur formation la plus connue, celle illustrée dans les longs-métrages récemment sortis. D’où quelques plaisants épisodes racontant les origines de Star Lord ou invitant Iron Man a un petit tour de l’univers.

 

Toute cette histoire, franchement méconnue (peu connaissait ces personnages avant la sortie des films, encore moins étaient au courant de leur passé), donne un copieux album de plus de 300 pages proposé à un prix modique (22 euros). Evidemment, il y a à boire et à manger mais, globalement, NOUS SOMMES LES GARDIENS DE LA GALAXIE réussit son pari de défricher un demi-siècle d’aventures spatiales.

NOUS SOMMES LES GARDIENS DE LA GALAXIE

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Rédigé par hellrick

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Publié le 13 Mars 2018

GREEN LANTERN REBIRTH – LA LOI DE SINESTRO

Comme les autres séries de l’écurie DC, GREEN LANTERN se paie, lui aussi, son rebirth après diverses péripéties pas toujours très faciles à suivre. Heureusement, Urban facilite la compréhension de ses lecteurs en résumant la situation : depuis la fin de la précédente série Hal Jordan a vécu plusieurs aventures (publiées dans des hors-séries) tandis que le Corps s’est perdu dans le temps et l’espace à l’occasion de deux mini séries inédites en français.

Puisque l’univers ne possède plus sa police galactique, un « homme » a occupé le terrain en régnant par la peur. Qui ? Sinestro bien sûr, à la tête du corps des redoutables et terrifiants Yellow Lanterns. Fatigué et vieilli, le dictateur moustachu intègre l’entité Parallax et devient surpuissant, ce qui n’est guère du goût de sa fille Soranik. Hal Jordan, de son côté, accède lui aussi à un nouveau niveau de puissance, au point qu’il est capable de prodiges en tous genres et même de se confectionner un nouvel anneau. Il met la pâtée aux Yellow Lanterns, ce qui énerve Sinestro, bien décidé à le stopper. Belle Moustache ne se sent plus de joie lorsque ses sbires lui apprennent la capture du Green Lantern mais, pas de bol, il ne s’agit pas de Jordan mais bien du toujours charmeur Guy Gardner. Cela voudrait-il dire que les Verts sont de retour dans la galaxie ?

GREEN LANTERN REBIRTH – LA LOI DE SINESTRO

En sept chapitre, ce rebirth (sous la bannière HAL JORDAN AND THE GREEN LANTERN CORPS) revient aux fondamentaux avec une intrigue ultra classique : le Corps est absent, Hal Jordan se balade, Sinestro a pris le pouvoir,…Du déjà lu et relu.

On note d’ailleurs le nombre élevé de dessins « pleine page » : c’est joli et ça contente le lecteur ayant soif de combats. Seulement lorsqu’un numéro se trouve constitué pour moitié de pleine page tout cela manque un peu de profondeur pour intéresser vraiment et les 192 pages se lisent un peu trop rapidement pour rester durablement en mémoire. Pourtant, si on accepte le postulat « blocbbuster space opéra » de ce tome, l’ensemble reste globalement agréable : l’histoire, certes classique et sans surprise, demeure agréable, facile à lire (y compris par les néophytes de l’univers Green Lantern) et bien dessinée par deux artistes au style assez proche, ce qui évite les ruptures d’unités désagréables.

Ces sept épisodes semblent surtout destinés à permettre à la série de repartir d’un bon pied dans un style cosmique et épique traditionnel. On peut donc les considérer comme réussis puisqu’ils donnent envie de poursuivre la lecture des aventures de Jordan et ses petits amis émeraudes.

Contenu : Hal Jordan and the Green Lantern Corps #1-7: Sinestro's Law

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Comic Book, #Superhéros, #DC, #Space Opera, #Green Lantern

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Publié le 9 Mars 2018

LES OCEANS DU CIEL de Kurt Steiner

André Ruellan (1922 – 2016) alias Kurt Steiner fut un pilier incontournable du Fleuve Noir et un grand romancier populaire qui oeuvra énormément pour les collections Anticipation et Angoisse, sans oublier un dernier tour de piste chez Gore avec GRAND GUIGNOL 36 – 88. On lui doit aussi plusieurs scénarios pour Alan Jessua (« les chiens », « Paradis pour tous »), Jean-Pierre Mocky (« Divine enfant », etc.) et même…Pierre Richard (« Le distrait »). Steiner s’illustra souvent dans le registre du space opera, comme en témoigne ces OCEANS DU CIEL plutôt agréables à parcourir.

A la suite d’une banale querelle, Tiphaine, commandant corsaire, se retrouve à lutter contre le tueur professionnel Roland 42. Les autorités acceptent de fermer les yeux à conditions que les belligérants partent en mission pour évaluer la situation entre Arcturus et Denébola et découvrir pourquoi les vaisseaux spatiaux de la République Stellaire disparaissent dans ce secteur particulier de la galaxie. La mission de Tiphaine le mène jusqu’à la mystérieuse planète Eralbée et ses redoutables araignées tueuses…

« Ils nous voulaient vivants et ne savaient pas que nous les voulions morts » ! Les terriens défendent chèrement leur peau dans ce récit épique (pourtant condensé sur 150 pages) qui rappellent les meilleures histoires de pirates d’antan. Sauf que ces corsaires d’un genre nouveau parcourent à présent non plus les sept mers mais bien les immensités glacées de l’espace, ces vastes océans du ciel, où se rencontrent des extraterrestres étranges combattus à coups d’armes hautement sophistiquées.

Voici du bon space opéra à l’ancienne (mais encore tout à fait lisible aujourd’hui) qui privilégie l’action échevelée (peut-être un peu trop, l’auteur a le souci de créer un ensemble cohérent mais dans lequel il n’est pas toujours aisé de se retrouver), les rencontres avec des formes de vie (souvent hostiles) étonnantes et les idées originales, comme ces belles extraterrestres qui se reproduisent en…toussant. Steiner laisse peu de place à la psychologie ou aux palabres et le rythme, élevé, permet de ne pas s’ennuyer quoiqu’on n’échappe pas à certains clichés comme cette supériorité des Terriens, lesquels résolvent tous les problèmes et empêchent un conflit galactique. Ce sont les plus beaux, les plus forts, les plus malins,…et à la fin la belle princesse extraterrestre tombe même dans les bras virils du héros. Ne soyons pas trop sévères, ces clichés se retrouvaient chez les plus grands (Hamilton, Vance,…) ou dans les séries télé comme « Star Trek ». A vrai dire on est même assez proche de « Star Wars » qui ne sortira, pourtant, que dix ans après la rédaction de ce roman dans lequel on assiste également à quelques morceaux de bravoure comme un affrontement entre les Terriens et des araignées directement inspirés par STARSHIP TROOPERS. Si la seconde partie du roman se montre moins convaincante que les débuts (l’auteur, pressé par le temps et la pagination devant avancer un peu trop rapidement vers sa conclusion un brin expédiée), LES OCEANS DU CIEL reste un très honnête space opera à la française.

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Publié le 22 Février 2018

L'ARME DE NULLE PART (LES LOUPS DES ETOILES TOME 1) d'Edmond Hamilton

Les Loups des Etoiles sont de terribles pirates de l’espace craints dans toute la galaxie. Morgan Chane, le seul Loup d’origine terrienne, a été élevé sur leur monde, Varna. Cependant il se voit contraint de les fuir après avoir tué un de ses « camarades ». Dès lors, Chane, traqué, vivra de nombreuses aventures en compagnie de mercenaires terriens pris dans un conflit galactique.

Archétype du space-opéra, les trois volumes des « Loups des Etoiles » ont été écrits par un des grands créateurs du genre, Edmond Hamilton (1904 – 1977), dont les premiers récits publiés datent de 1926 et qui a livré la quintessence de l’aventure spatiale échevelée avec l’excellent LES ROIS DES ETOILES dès 1949. On lui doit également une quinzaine de bouquins mettant en scène le fameux Capitaine Future (alias Flam) et de nombreux épisodes de « Batman », « Superman », « La légion des super héros » mais c’est une autre histoire.

Avec cette saga, rédigée à la fin des sixties, Hamilton ouvre clairement la voie à STAR WARS en proposant des baroudeurs de l’espace en butte à différentes menaces dont un gigantesque vaisseau et de nombreux extra-terrestres originaux. Alors, évidemment, la technologie est déjà en partie dépassée (ces « ordinateurs cliquetants » et ces « rapports imprimés »), les rebondissements sont relativement attendus mais, dans l’ensemble, le lecteur passe un bon moment avec cette ARME DE NULLE PART. La brièveté du roman constitue d’ailleurs un bon point : 200 pages bien tassées divisées en une vingtaine de courts chapitres. L’écriture est sans fioriture mais le style très correct, très professionnel. Hamilton avait, à l’époque, atteint sa maturité littéraire et on sent clairement son métier, forgé par des dizaines de romans

De leur côté les personnages sont sympathiques, brossés de manière rudimentaire mais avec quelques intéressantes réflexions qui leur donnent une réelle humanité. Ce sont certes des héros dans la grande tradition du pulp mais ils s’avèrent plus faillibles et mieux dessinés que de coutume.

Un peu daté, quelque peu linéaire, L’ARME DE NULLE PART demeure un honnête space-opéra à l’ancienne qui se lit avec plaisir en une soirée. A l’heure des pavés de centaines de pages parfois pas beaucoup plus originaux ou intéressants l’œuvre d’Hamilton se redécouvre avec intérêt au point que l’on ne tardera pas trop à embrayer sur le deuxième volet de la trilogie.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Aventures, #Golden Age, #Space Opera

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Publié le 20 Février 2018

STAR WARS - DOCTOR APHRA TOME 1 de Kieron Gillen et Kevin Walker

Personnage secondaire découverte dans le comics DARK VADOR, le docteur Aphra s’est rapidement imposée comme la nouvelle venue la plus sympathique du nouvel univers étendu. Sorte de croisement entre Indiana Jones et Han Solo au féminin, la belle archéologue n’hésite jamais à tromper son monde ou à trahir ses amis pour assurer son profit. Vu sa popularité, rien d’étonnant à ce que la demoiselle ait droit à sa série personnelle suite à la conclusion de DARK VADOR.

Alors que le seigneur noir la croit morte, Aphra peut voler (dans les deux sens du terme) de ses propres ailes. Notre archéologue de charmes, escortées d’un redoutable wookie, Krsssantan le Noir, et de deux droïdes meurtriers, Triple Zero et BT, vit donc des aventures diverses un peu à l’écart de l’Empire et de la Rébellion. Déchue de son doctorat en archéologie après la découverte de sa tricherie aux examens, la jeune femme se voit dans l’impossibilité de refourguer les antiquités qu’elle a dérobé. Une catastrophe pour notre voleuse. Heureusement, elle est contactée par son père à la recherche de l’Ordu Aspectu, des Jedi dissidents en quête de l’immortalité. Papa veut retrouver leur forteresse cachée et Aphra va l’escorter sur une lune insignifiante où l’Empire installe ses forces afin de fondre sur les rebelles.

A cette intrigue pleine de rebondissements, le récit ajoute quelques clins d’oeils amusants. Ainsi Aphra et son papa se retrouvent sur une lune sans aucun intérêt sur laquelle les Impériaux se sont installés. Il s’agit évidemment de Yavin IV. Peu après le paternel s’étonne de la réalité de l’Etoile Noire : pour lui il ne peut s’agir que d’un canular : « on parle un jour d’une machine capable de détruire une planète et le lendemain elle est détruite ». En effet, ça ne parait pas très sérieux.

STAR WARS - DOCTOR APHRA TOME 1 de Kieron Gillen et Kevin Walker

Ce premier tome alterne l’intimiste, le fun (le récit d’un même événement raconté de manière très « peace and love » par le paternel puis par Aphra elle-même de façon bien plus brutale), le décalé (avec les commentaires toujours aussi ironiques de Triple Zero, droïde psychopathe obsédé par la torture qui constitue la version démoniaque de l’affable C3PO) et l’action pure. Nous avons ainsi droit à une poignée de bastons efficaces, notamment, à mi-parcours (dans l’épisode 3) un combat inégal entre le chasseur de primes Wookie et les forces impériales complètement dépassées par la sauvagerie de leur adversaire.

De leur côté, les dessins sont, dans l’ensemble, réussis et détaillés, à l’exception de quelques cases privées de véritables arrière-plans et qui, dès lors, paraissent un peu vides. Un petit bémol pour une série sinon fort plaisante à suivre.

Hommage humoristique à deux personnages phares campés par Harrison Ford, ce croisement féminin (et lesbien) entre Han Solo et le Docteur Jones se révèle un petit bol de fraicheur dans l’univers étendu, d’autant qu’en s’éloignant des principaux protagonistes de la saga le scénariste possède les coudées franches pour proposer des récits surprenants et plus innovants que dans les séries phares (STAR WARS et DARK VADOR). Une belle réussite dont on attend la suite avec impatience.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #Comic Book, #Marvel Comics, #Space Opera, #Star Wars

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Publié le 5 Février 2018

LE VIEIL HOMME ET LA GUERRE de John Scalzi
LE VIEIL HOMME ET LA GUERRE de John Scalzi

Ce premier tome d’une saga à succès nous présente John Perry. Agé de 75 ans, récemment veuf, Perry n’a plus que quelques années à vivre, dans la solitude et les douleurs du grand âge. A moins qu’il se décide à intégrer les Forces de Défenses Coloniales, une armée spatiale chargée de protéger l’expansion humaine à travers la galaxie. Dans ce cas il subira un mystérieux traitement visant à la rajeunir et, après un entrainement éprouvant, pourra s’engager pour dix ans afin de « tuer tout ce qui n’est pas humain ». Perry accepte et se lance, avec d’autres personnes de son âge, surnommées le club des vieux cons, dans une guerre sans merci contre toutes les espèces extraterrestres qui menacent les Hommes. Il a huit chances sur dix de ne pas atteindre la fin de son service militaire mais, haut les cœurs, avec un corps (vert !) tout neuf et bien plus performant, ainsi qu’un ordinateur « amicerveau » bien utile, Perry part combattre les aliens. « Etoiles, garde à vous ! »

Finaliste du Hugo (Scalzi aurait mérité de l’obtenir pour ce livre et non pour sa piteuse parodie de STAR TREK, le désolant RED SHIRTS), ce space opéra militariste s’inscrit clairement dans la tradition du classique STARSHIP TROOPERS de Robert Heinlein. D’autres commentaires l’ont également rapproché d’un autre chef d’œuvre du genre, LA GUERRE ETERNELLE de Joe Haldemann. Il existe pires références.

L’intrigue se déroule sans accrocs, de manière linéaire, en prenant le soin de caractériser adroitement les différents personnages et en particulier le héros, John Perry. Le lecteur ne sait pas vraiment les raisons de ces guerres incessantes, de cette absurde poussée en avant dans le cosmos pour conquérir de nouveaux territoires mais cela correspond également à l’état d’esprit de John Perry, embarqué presque malgré lui dans ce conflit sans fin. L’auteur ne détaille guère les extra-terrestres mais même les plus mignons peuvent se révéler dangereux alors dans le doute le conseil est de tuer tout ce qui n’est pas humain.

Si la première partie, plus mystérieuse, reste la plus réussie la seconde fonctionne toutefois de belle manière en énumérant les phases d’entrainement et les batailles que livre Perry et ses « nouveaux vieux amis ». Bien sûr, nous restons dans la classique camaraderie militaire (« je me bats pour ma compagnie et mon escadron. Je veillais sur eux et eux viellaient sur moi. C'était aller au combat ou les laisser mourir. ») et Scalzi n’évite pas une certaine redondance. Toutefois, il réussit cependant à enrichir son univers par d’intéressantes trouvailles, notamment en imaginant des « brigades fantômes », unités d’élite créées à partir des morts (n’en disons pas plus pour ne pas spoiler), ce qui amène un surcroit d’intérêt et d’émotion lorsque Perry retrouve, en quelque sorte, son épouse décédée.

LE VIEIL HOMME EST LA GUERRE est donc un bon space opéra, imprégné de camaraderie, de rage et de combats homériques contre d’innombrables extra-terrestres tous plus agressifs les uns que les autres.

Un roman guerrier, à déconseiller aux pacifistes (« Voici mon fusil. Il y en a bien d'autres comme lui mais, celui-ci, c'est le mien. Je dois le maîtriser comme je maîtrise ma vie. Mon fusil sans moi ne sert à rien. Je dois tirer droit, plus droit que l'ennemi qui cherche à me tuer. Il faut que je le tue avant qu'il ne me tue. Et c'est ce que je ferai. ») mais à conseiller à tous les amateurs de science-fiction rentre-dedans. A la fin de ce roman qui se lit extrêmement vite et avec un plaisir constant (du vrai bon « page turner ») le lecteur n’a qu’une envie, enchaîner directement sur le deuxième tome, LES BRIGADES FANTOMES.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #science-fiction, #anticipation, #Space Opera

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