slasher

Publié le 23 Avril 2023

BABYSITTER BLOODBATH de Regina Watts

Autrice influencée par le Marquis de Sade et bien d'autres, Regina Watts œuvre dans l'horreur et surtout l'érotisme avec des œuvres explicites tournant autour de perversions diverses, de fantasmes de harem, de viols, etc. Elles proposent aussi des séries inspirés par les mangas Yuri (lesbiens) situés dans des écoles de jeunes filles dévergondées et une saga de Fantasy décrite comme du "Donjons & Dragons porno". Bref, un soucis de ruer dans les brancards et de pourfendre les tabous appréciables.

Premier volet d'une série génériquement dénommée "VHS Terror" (miam!), voici un hommage respectueux (trop sans doute) à "Halloween" agrémenté d'une touche de "Terreur sur la ligne" et d'une pincée de "Black Christmas". Le roman constitue en réalité la novélisation d'un jeu vidéo homonyme édité par Puppet Combo, un petit éditeur spécialisé dans l'horreur.

En 1960, Neklaus Burr (yep!) devient fou et assassine toute sa famille, dévorant même son enfant. 20 ans plus tard, enfermé à l'asile Monroe, notre dingue s'échappe et entame un périple pour retourner vers sa ville natale. Or, dans sa propriété, à présent occupée par le couple Johnson, Sarah est chargée de garder le jeune Billy.

BABYSITTER BLOODBATH est une petit bouquin agréable mais qui hélas ne s'élève jamais au-dessus de l'hommage servile. L'intrigue reprend largement celle de "Halloween", sans se soucier de crédibilité. Le redoutable Neklaus Burr devient fou sans raison et, malgré deux décennies dans un asile, en sort plus balèze que Rambo et Chuck Norris réunit. Il avance vers sa ville natale et fait couler énormément de sang, battant même un militaire surentrainé. Comment est-il passé de tueur dérangé à machine à tuer quasiment invulnérable? Mystère.  

L'écriture est rudimentaire, les personnages hâtivement brossés, le déroulement attendu et Watts se soucie surtout de contenter les fans de brutalités sanglantes. Son bouquin s'apparente, dès lors, à un remake du John Carpenter à la manière de Rob Zombie ou du récent "Halloween Kills".

Bref, pas beaucoup de subtilités ni d'originalité (en même temps le titre annonçait la couleur) mais, dans l'ensemble, le divertissement est rempli et les 220 pages se lisent avec un certain plaisir. Certes, on eut aimé quelques idées novatrices ou l'un ou l'autre retournements de situations mais on devra se contenter d'un démarquage plus appliqué qu'inspiré. Néanmoins, pris pour ce qu'il est (un hommage pur et simple un peu "facile") BABYSITTER BLOODBATH demeure plaisant et permet 3 heures de détente sans prise de tête.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Horreur, #Gore, #slasher, #Splatterpunk

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Publié le 15 Septembre 2022

ENTREE INTERDITE de Ray Garton

Le Californien Ray Garton est un des spécialistes de l’horreur très prolifique qui fut, hélas, peu publié chez nous. Il se fait connaitre par une poignée de titres assez rentre-dedans, quasiment splatter-punk, qui mélange horreur sanglante et scènes de sexe. SEDUCTIONS est ainsi publié chez Gore tandis que CRUCIFAX et EXSTASE SANGLANTE le sont chez Pocket Terreur puis TAPINEUSES VAMPIRES chez J’ai Lu et ALLIANCE MALEFIQUE chez Lefrancq. Également sorti chez J’ai Lu, cette ENTREE INTERDITE est nettement plus soft et se destine davantage aux adolescents. L’auteur a livré des novélisations de « Buffy » et « Sabrina » et ce roman court (127 pages) se rapproche de ce genre de titres pour les jeunes filles.

Quatre amies sont séparées par les circonstances à 12 ans mais promettent de se retrouver, six ans plus tard, dans le musée de cire d’une petite ville. Erika, Leslie et Lynda se réunissent mais Karin, la dernière membre du quatuor, est absente. Sa mère affirme qu’elle ne viendra pas. Tant pis, les copines décident de profiter de leur soirée pour une dernière virée dans le musée de cire complètement délabré. Mal leur en prend…

Soixante bouquins et un titre de « Grand Maitre de l’Horreur »…beau parcours pour Garton. ENTREE INTERDITE fut publié sous le pseudo de Joseph Locke et reprend toutes les conventions du slasher : des amis perdus de vue qui se retrouvent dans un lieu isolé et effrayant (un musée de cire), un maniaque costumé, un secret, des manipulations et autres « misdirections » sur l’identité du coupable,…

Rien de bien neuf mais le bouquin fait le job, comme on dit : l’auteur mélange des éléments déjà lus (et vus) précédemment pour aboutir à une tambouille plutôt nourrissante. Entre « La maison de cire », « Massacres dans le train fantôme » et « Souviens-toi l’été dernier », Garton nous confectionne un plaisant petit slasher que l’on conseillera volontiers aux adolescents qui veulent effectuer le grand saut entre « Chair de poule » et Dean Koontz.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Horreur, #Jeunesse, #Roman court (novella), #slasher

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