Publié le 26 Août 2022
Voici un spin-off des X-Men lancé en 1987, peu après les événements du MASSACRE MUTANT. Kitty Pride et Kurt Wagner se remettent difficilement des blessures subies tandis qu’en Angleterre le Captain Britain tente de ne pas sombrer dans l’alcoolisme. Ils vont faire équipe pour protéger Rachel Summers et fonder une nouvelle équipe de mutants, Excalibur, amené par la suite à combattre les War Wolves et Arcade.
Vivant des aventures échevelées, très rythmées et distrayantes sur un ton beaucoup plus léger que les X-Men de l’époque, l’équipe fonctionne joyeusement. Les auteurs offrent une caractérisation intéressante des divers protagonistes, plutôt adroitement typés dans les limites d’un comics mainstream. Nous avons donc des héros bien brossés, pour la plupart répondant aux canons de l’époque (mâles virils et demoiselles séduisantes en tenues avantageuses) mais avec des failles évidentes : remord, culpabilité, peur, alcoolisme,…Nous sommes à mi-chemin entre les personnages totalement héroïques et un peu niais des sixties (la première équipe de X-Men par exemple) et le côté anti-héros qui se développera dans les nineties avec la prédominance des Wolverine, Punisher, Deadpool, etc.
Chris Claremont, de son côté, se pique toujours de « faire de la littérature » en multipliant les dialogues et les commentaires explicatifs (un peu moins qu’au début de son run légendaire sur les X-Men toutefois). Un peu lourd mais typique de l’époque. Alan Davis, lui, offre des dessins agréables et colorés, là encire typiques de leur époque mais qui restent plaisants trois décennies plus tard. Certes, tout cela peut paraitre un brin daté et les scénarios ne volent pas toujours très haut mais dans l’ensemble le lecteur (nostalgique ?) passe un bon moment.