jeunesse

Publié le 3 Octobre 2023

WEEK END FATAL de Christopher Pike

Publié dans la collection d’angoisses pour ados « Peur Bleue », voici un bon thriller du spécialiste Christopher Pike, un de ses romans façon whodunit dans lesquels les protagonistes cachent de lourds secrets.

Voici un an, une dizaine de jeunes gens se retrouvent pour une soirée festive à base de flirts et d’alcool. Cependant, les choses tournent mal et une des participantes, Robin, boit un verre de bière empoisonné. Elle s’en sort de justesse mais avec de graves lésions aux reins qui lui demandent des dialyses quotidiennes dans l’attente d’une greffe. Aujourd’hui, tous les jeunes se retrouvent pour une fête de classe. Bizarrement, à l’exception d’un mystérieux nouveau venu, tout ceux qui répondent à l’invitation étaient déjà présents lors de la tragédie antérieure. Se pourrait-il qu’ils soient réunis pour enfin établir la vérité sur la tentative de meurtre à l’encontre de Robin ?

Avec sa construction habile qui plonge directement le lecteur dans l’ambiance puis lui propose un long flash-back, WEEK END FATAL déroule une intrigue de vengeance parfois capilotractée mais indéniablement fun, dans l’esprit d’un « Souviens-toi l’été dernier ». Les personnages sont bien brossées sans trop s’éloigner des stéréotypes : la bimbo salope, le bad boy, la fille sensible en connexion avec la nature, le surfeur abruti mais sympa,…Nous avons droit aux rivalités adolescentes, aux blagues de mauvais goût et, lors du dernier acte, à de dangereux serpents convoqués pour démasquer le coupable. On note une vague touche fantastique avec la présence d’un étrange corbeau et même le classique « Sorcier Peau-Rouge » effectue une apparition. Sans oublier quelques notes d’humour. Un parfait cocktail pour une lecture détente destiné aux amateurs de thriller / fantastique / slasher pour « young adults ».

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Thriller, #Horreur, #Fantastique, #Young Adults, #Jeunesse

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Publié le 19 Septembre 2023

YOUNG BOND: OPERATION SILVERFIN de Charles Higson

La Jeunesse de James Bond (ou Young Bond) est une entreprise littéraire lancée en 2005 pour raconter la vie du plus célèbre et moins secret des agents britanniques. Charlie Higson écrira cinq romans (et une novella, « A Man hard to kill ») avant de passer le flambeau à Steve Cole pour quatre livres supplémentaires (dont seul le premier a été traduit).

OPERATION SILVERFIN nous ramène en 1933, alors que James Bond a 13 ans et vient d’intégrer Eton à la suite de la mort de ses parents dans un accident d’alpinisme. Dans le prestigieux collège il doit lutter contre un Américain, George Helleborne, le fils d’un riche marchand d’armes prêt à tout pour triompher, quitte à tricher lors des épreuves sportives. En vacances en Ecosse auprès de sa tante et de son oncle, condamné à brève échéance par un cancer, Bond se lie d’amitié avec Kelly, un gamin qui tente d’élucider la disparition mystérieuse de son cousin. Les deux adolescents, aidés par une jeune fille de la région, vont enquêter dans le château où vit Lord Helleborne, le père de George, décidé à créer des super-soldats pour la prochaine guerre mondiale. Une opération baptisée Silverfin.

OPERATION SILVERFIN propose son lot de clins d’œil et références aux futures aventures de Bond et permet de savoir où il a reçu sa fameuse cicatrice. Le roman, dans son ensemble, fonctionne agréablement. La personnalité de Bond émerge peu à peu, au début il est un gamin quelque peu craintif, à la fin il tient tête aux petites frappes de son collège. Il faut dire qu’il aura vécu des expériences éprouvantes, rencontrer des anguilles mutantes très agressives et eut une longue discussion avec son oncle qui fut agent secret durant la première Guerre Mondiale.

Ce premier tome s’avère plaisant, entre les films consacrés à 007 (le côté plus rugueux des romans de Fleming est quelque peu laissé de côté) et la série de livres Alex Rider d’Anthony Horowitz (qui sera choisi quelques années plus tard pour reprendre les romans « adultes » de Bond).

Dans OPERATION SILVERFIN le lecteur trouvera donc de l’action, un peu d’humour et un côté british dans la partie centrale située en Ecosse avec ses paysages, ses châteaux et ses mystères. On pouvait espérer un bouquin plus marquant avec davantage de prise de risques mais le divertissement demeure sympathique en dépit d’une intrigue quelque peu balisée et prévisible.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Action, #Espionnage, #James Bond, #Young Bond, #Jeunesse, #Young Adults

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Publié le 25 Août 2023

BOB MORANE: MISSION A ORLY d'Henri Vernes

Et revoilà Bob Morane et Bill Ballantine emportés dans l’aventure après avoir croisé la route d’une pauvre demoiselle en détresse qu’ils devront sauver de méchants kidnappeurs. Mais pourquoi tant de haine ? Car un dictateur sud-américain désire s’emparer de papiers secrets capables de le mettre en mauvaise posture.

MISSION A ORLY constitue un Bob un peu atypique et, disons-le, quelque peu décevant : Orly, Paris, Le Havre,…On a vu plus exotique et plus emballant niveau aventures. Ici, nous sommes davantage dans l’espionnage pur et dur avec son despote, ses documents secrets, ses tueurs,…On note également une certaine utilisation de l’argot d’époque à la manière des polars franchouillards des sixties et les surnoms amusants des vilains : le Moustachu, le Minable,…

Heureusement, la présence d’une vaste « Cour des miracles » de clochards, menés par La Gargouille, apporte une relative originalité et une touche d’humour. Ces dépenaillés se montreront bien utiles pour tirer Bob d’une situation désespérée. Il constitue la principale innovation de ce roman agréable mais guère passionnant et, à vrai dire, plutôt daté.

Court et rythmé, MISSION A ORLY se lit d’une traite, en deux heures, et réussit à divertir bien qu’il est peu probable que le bouquin figure un jour dans une liste des « meilleurs Bob ».

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Bob Morane, #Espionnage, #Jeunesse

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Publié le 5 Mars 2023

ROSES ROUGE SANG de Sarah Armstrong

La collection "Haute Tension" (ou "Twilight" en v.o.) fut en quelque sorte l'ancêtre des "chair de poules à destination d'un public légèrement plus âgé. Entre 1982 et 1987 fut ainsi publié 26 romans indépendants de fantastique et horreur "young adults", parfois écrits par quelques plumes reconnues comme Richard Laymon ou Bruce Coville. Sarah Armstrong, une journaliste australienne, collabore à la collection avec ROSES ROUGE SANG qui aborde le thème classique du miroir possédé dans lequel se niche une entité maléfique.

Kate acquiert un miroir auprès d'un antiquaire et développe une étrange fascination pour cet objet. Son amie / ennemie, la riche et peste Tracy, désire l'obtenir pour elle-même et s'introduit chez Kate, feignant de le briser. En réalité, Tracy s'empare du miroir, ignorant que le miroir de son côté s'empare de son âme. Constatant les changements de personnalité de plus en plus marqués de Tracy, Kate mène l'enquête et découvre que la première propriétaire du miroir était une redoutable sorcière ayant massacré toute sa famille.

ROSES ROUGE SANG, quoique destiné aux adolescents, se lit agréablement pour les adultes. L'intrigue n'est pas particulièrement originale ni les personnages fort développés mais le tout maintient l'intérêt et les quelques révélations sont bien maitrisées, d'autant qu'en 150 pages le lecteur n'a guère le temps de s'ennuyer. Une petite lecture détente plutôt plaisante qui donne envie de se pencher davantage sur cette collection des années 80.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Horreur, #Jeunesse, #Haute Tension

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Publié le 26 Février 2023

L'ÎLE OUBLIEE - OPERATION NAUTILUS TOME 1 de Wolfgang Hohlbein

Le romancier allemand Wolfgang Hohlbein est un monstre de prolificité. Ses bouquins sont littéralement innombrables et ressortent des genres les plus divers : fantasy, historique, horreur, jeunesse,…et même des aventures de Barbie, d’Indiana Jones ou des Pirates des Caraïbes.

Toutefois peu ont été traduits chez nous. La saga du MAGE DE SALEM compte 24 tomes inspirés par Lovecraft mais nous avons seulement eu droit aux deux premiers. Les CHRONIQUES DES IMMORTELS, une Fantasy vampirique de seize tomes fut abandonnée à mi-parcours par son éditeur français. Pareil pour ces OPERATIONS NAUTILUS : il en existe douze volumes dont seuls six sont traduits chez nous. Il s’agit pourtant d’une plaisante relecture des thèmes jadis abordés par Jules Verne. Comme souvent dans la littérature jeunesse, l’intrigue de ce premier tome s’apparente à un apprentissage : le héros, Mike, se trouve embarqué dans une aventure fantastique quelques mois avant le début de la Seconde Guerre Mondiale. Il est accompagné d’une poignée d’amis dont Paul, son meilleur pote. Mais ce-dernier est Allemand et, dès lors, suspecté de tous les maux. De plus, le père de Paul, le capitaine Winterfeld, kidnappe Mike et ses amis afin de découvrir le chemin vers une île oubliée. Au fil des pages, Mike apprendra sa véritable identité et découvrira un mythique submersible (bon, le titre de la série ne laisse guère de place au suspense) qui pourrait influer sur l'issue de la guerre.

Etant donné qu’il s’agit d’un premier tome, le récit met un peu de temps à démarrer et à présenter, même sommairement, ses divers protagonistes. Quelques longueurs atténuent l’enthousiasme mais, dans l’ensemble, le rythme reste soutenu et les rebondissements présents. Le dernier acte accélère grandement l'intrigue. La découverte du Nautilus entraine une transformation du récit, de l'aventure guerrière vers la science-fiction rétro teintée de fantasy. En effet, la fin ouverte annonce la suite au cours de laquelle le héros partira à la recherche de l’Atlantide.

Un bon roman jeunesse à l’écriture soignée qui ne prend pas ses lecteurs pour des idiots.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Jeunesse

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Publié le 31 Décembre 2022

PAX AUTOMATA d'Ariel Holzl

Ariel Holzl édite en 2017 son premier roman, LES SŒURS CARMINES. Depuis il a déjà publié une dizaine de titres dans les domaines de l'imaginaire. PAX AUTOMATA, le petit dernier, s'inscrit dans le Steampunk, l'uchronie et l'Historic Fantasy.

XIXème siècle, en France. L'Empereur Napoléon III s'apprête à inaugurer l'exposition universelle de Paris. La science a beaucoup progressé et le monde fonctionne grâce à des automates qui s'acquittent de nombreuses tâches subalternes. La principale loi de la Pax Automata interdit cependant à ces robots de posséder des traits humains. Pendant ce temps, Philémon, élève de la prestigieuse école de Saint-Cyr, se voit choisi pour piloter un nouvel aéronef révolutionnaire, le Zéphir. À la suite d'un sabotage, l'engin s'écrase et Philémon découvre un enfant automate qui pourrait bien être une nouvelle arme destinée à abattre l'Empire. Allié à Zélie, une romanicielle, Philémon mène l'enquête.

Roman d'aventures "jeunesse" très dépaysant, PAX AUTOMATA s'appuie sur un monde steampunk uchronique original qui part de la réalité historique pour lancer des pistes divergentes intéressantes. Ainsi Ada Lovelace, mathématicienne authentique considérée comme la pionnière de la programmation informatique a supplanté la reine Victoria et règne sur une Grande-Bretagne automatisée. De son côté Napoléon III a triomphé à Sedan et domine la France. L'auteur joue donc avec l'Histoire à la manière d'un feuilletonniste et entraine le lecteur dans une suite d'aventures enlevées et plaisantes, ponctuées de rencontres diverses. Le héros, flanqué d'une romanicielle, de son meilleur ami et de sa rivale, la meilleure élève de l'école, va ainsi mettre à jour une vaste conspiration aux ramifications politiques complexes.

L'auteur avance à rythme élevé, parfois même trop: l'intrigue ne prend guère le temps de se poser mais multiplie les péripéties pour maintenir l'attention du lecteur. Du coup ce dernier n'a pas le temps de s'imprégner de toutes les trouvailles bienvenues, notamment une belle inventivité dans les termes argotiques et autres néologismes. Vu la richesse de l'univers il serait cependant dommage d'en rester là, espérons que l'auteur y reviendra pour un nouveau récit. La fin, d'ailleurs, laisse la porte ouverte à une séquelle bien que ce roman se suffise à lui-même. Les nombreuses illustrations et les touches d'humour ajoutent un côté attrayant à ce roman fort bien présenté qui, en plus d'être réussi, s'avère un bel objet.

Bref, si le déroulé reste un poil convenu et que le principal personnage manque de charisme ou de fantaisie pour totalement emporter l'adhésion, le riche décor, la langue inventive et les personnages secondaires bien typés font de PAX AUTOMATA un divertissement de qualité à déguster sans tarder.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Steampunk, #Uchronie, #Fantasy, #Historique, #Jeunesse

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Publié le 22 Décembre 2022

L'AGENCE LOVECRAFT TOME 1 : LE MAL PAR LE MAL de Jean-Luc Marcastel

Avec ce roman (destiné aux adolescents mais lisibles par les plus jeunes… et les plus vieux !), Marcastel s’inscrit dans la tradition du pulp. Par son thème lovecraftien mais aussi par le principe si plaisant d’intertextualité dont se servirent jadis Philip José Farmer ou, plus récemment, Alan Moore en comics. Car, dans ce roman, aux côtés d’une bande de jeunes héros, l’auteur fait intervenir l’Homme de Bronze en personne, le Doc Savage des années ’30, et la descendante du Capitaine Némo, aux commandes du Nautilus V. Sans oublier une certaine personne dont le nom commence par M durant l’épilogue.

Ce premier tome démarre sur les chapeaux de roue en présentant une poignée de personnages qui fuient une mystérieuse menace. L’auteur nous expose ainsi divers héros lors d’une succession de courts chapitres avec point de vue alterné. C’est rapide, énergique et sans temps morts, dans la tradition « young adults ». Le roman mélange ainsi fantastique, thriller / mystère et aventure inspiré par Jules Vernes (et, pour être plus actuel, le steampunk) avec une touche d’horreur venue, forcément, de Lovecraft.

Comme les lecteurs de HPL le savent, la Terre était jadis dominée par des créatures monstrueuses qui espèrent recouvrer leur suprématie perdue après l’extermination de l’espèce humaine. Trois adolescents dotés de pouvoirs, Marie, Ryan et Sergueï, vont ainsi se rencontrer par l’entremise d’une mystérieuse jeune fille. Cette dernière travaille pour l’Agence Lovecraft et lutte contre les forces maléfiques et autres adeptes des Grands Anciens.

Fort rythmé, ce premier opus n’arrête pratiquement jamais et, comme ses jeunes protagonistes, courent à toute allure. Toujours en mouvement, l’intrigue joue la carte de l’aventure saupoudré de mystères, de récit d’apprentissage (avec ces héros qui se découvrent progressivement) et de fantastique. L’écriture, elle, se montre toujours fluide et plaisante, avec un vocabulaire recherché et des tournures soignées. Le lecteur plus âgé peut d’ailleurs mesurer l’évolution de la littérature dite « jeunesse » puisque l’intrigue, les situations et le style peuvent s’apprécier par les adultes. Ils n’ont d’ailleurs rien à envier à des romans jadis classés « pour les grands ». Dans son mélange de genre et ces clins d’œil, le lecteur reconnait ainsi l’influence de LA LEAGUE DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES tandis que l’option de traiter les mythes lovecraftiens à la sauce aventure / mystère rappelle les romans de Brian Lumley (longtemps dévalorisés mais aujourd’hui réévalués par beaucoup).

Si on regrette un final un brin expédié (mais c’est de bonne guerre, il faut préparer la suite et nous en saurons plus dans les tomes ultérieurs), on apprécie cette aventure très divertissante assortie d’une postface éclairante et joliment publiée (format, couverture, etc.). Une bonne pioche.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Fantastique, #Jean-Luc Marcastel, #Jeunesse, #Lovecraft, #Steampunk

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Publié le 13 Novembre 2022

UNE BRAISE SOUS LA CENDRE de Sabaa Tahir

Sous une belle couverture très incitative se cache le premier tome d’une nouvelle quadrilogie orientée "young adult". Ici, la romancière nous offre une bonne dystopie dans un univers de fantasy inspiré par la Rome Antique. Le tout se montre donc très (trop ?) manichéen : d’un côté une Erudite, Laia, évidemment jeune, belle et intelligence. Pour sauver son frère emprisonné, elle entre dans la résistance contre le tout puissant Empire Martial. Envoyée dans la capitale, elle devient esclave et espionne la Commandante pour le compte de la résistance. Cette commande se révèle une sadique aimant maltraité ses servantes. Son fils, Elias, s’apprête de son côté à participer aux épreuves visant à déterminer le successeur de l’Empereur. Or Elias n’a aucun intérêt pour les barbaries impériales. Il refuse son destin et s’apprête à déserter. Mais un Augure lui prophétise l’unique moyen de s’en sortir : accepter son rôle et triompher des épreuves. Elias deviendra t'il empereur ou laissera t'il ce poste à sa meilleure amie? Bien sûr, les deux récits convergent par la rencontre entre Laia et Elias.

Entre LE TRONE DE FER (pour le côté sombre et les intrigues politiques), HUNGER GAMES (pour les différentes classes et les épreuves toujours plus violentes) et même LA GUERRE DES ETOILES (pour la lutte d’une poignée de rebelles face à l’Empire cruel), le bouquin élabore un univers cohérent et réussi. Une des bonnes idées de la romancière consiste d’ailleurs à situer son récit dans un monde inspiré à la fois par la Rome antique (les noms, le système de commandement, la place des Augures, etc.) et l’Orient, avec ses Djinns et ses Effrits en guise de créatures magiques. Cela change agréablement du médiéval fantastique occidental vu et revu. Maligne, Sabaa Tahir change de point de vue à chacun des courts chapitres, passant d’Elias à Laia, ce qui dynamite le bouquin et permet de maintenir l'intérêt durant les 500 pages.

UNE BRAISE SOUS LA CENDRE offre des protagonistes travaillés et, exceptés la méchante commandante un peu trop "chargée, les autres personnages évitent le "tout noir" ou "tout blanc". Le style de l'auteur se montre, lui aussi, de qualité et plus élaboré que la moyenne des romans "young adults". Si le tout reste relativement prévisible, Sabaa Tahir réussit à emprunter quelques chemins de traverses qui relancent l'envie de poursuivre la lecture. Dommage que la fin, ouverte, oblige à poursuivre la lecture par le deuxième tome, il eut été préférable que l'intrigue se conclue, au moins partiellement, à l'issue de ce premier opus. Quoiqu'il en soit voici un roman très plaisant et solide et une nouvelle auteur à suivre dans le petit monde de la fantasy pour adolescents. Conseillé!

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Fantasy, #Jeunesse, #Dystopie

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Publié le 18 Septembre 2022

CALAMITY - UNE ENFANCE DE MARTHA JANE CANNARY de Christophe Lambert

Christophe Lambert s’attaque ici à un nouveau défi en livrant la novélisation du dessin-animé « Calamity ». Une version romancée de l’enfance de la célèbre personnalité de l’Ouest, Calamity Jane. Beaucoup de choses ont déjà été dites, écrites ou réalisées sur Calamity Jane, qui mourut d’une pneumonie, dans un complet dénuement, au tout début du XXème siècle. Le film et le roman en offre donc une biographie libre qui s’apparente surtout à un conte initiatique sur le modèle du « coming of age » cher aux Américains.

L’intrigue débute par le voyage d’un convoi de pionniers en destination de l’Oregon, là où ils espèrent trouver une vie meilleure. Avec son fichu caractère, Martha Jane Cannary, l’ainée de la famille, se voit souvent qualifiée de « Calamité ». Elle refuse de se cantonner aux rôles traditionnellement dévolus aux filles et préfère les pantalons aux robes. Elle se rêve cow-boy (ou cow-girl). L’arrivée d’un militaire surnommé Samson sera le début d’une longue aventure au pays des chercheurs d’or…

Lauréat du Cristal au Festival d’Annecy 2020, le long métrage se voit adapté en roman par Christophe Lambert, assorti de nombreuses illustrations. Il est, lui aussi, récompensé par un prix, le Renaudot des Benjamins. Le romancier, passionné par la conquête de l’Ouest, est contacté pour cette adaptation et accepte après une vision enthousiaste du film de Remi Chayé. Le roman, rédigé à la première personne, permet d’approfondir les sentiments de la jeune Calamity. Cependant, ce sont les péripéties qui guident le personnage et, à ce niveau, pas le temps de s’ennuyer : la jeune fille, accusée de vol, part à la recherche du véritable voleur et l’action s’emballe sur 250 pages.

Fidèle à ses auteurs fétiches, Lambert case même un clin d’œil à Stephen King avec ce chien devenu enragé à la suite d’une morsure de chauve-souris.

CALAMITY est une belle réussite du roman d’aventures « western » qui permet d’aborder cette période de la conquête de l’Ouest à travers un livre très abordable pour les enfants. Les chapitres (au nombre de 27) sont courts et illustrés : si la lecture est conseillée à partir de 10 ans il est tout à fait possible de lire le roman à des plus jeunes en fractionnant le texte à raison d’un chapitre par soir. Une belle manière de s’endormir dépaysé et une nouvelle réussite pour Christophe Lambert.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Christophe Lambert, #Cinéma, #Jeunesse, #Western

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Publié le 15 Septembre 2022

ENTREE INTERDITE de Ray Garton

Le Californien Ray Garton est un des spécialistes de l’horreur très prolifique qui fut, hélas, peu publié chez nous. Il se fait connaitre par une poignée de titres assez rentre-dedans, quasiment splatter-punk, qui mélange horreur sanglante et scènes de sexe. SEDUCTIONS est ainsi publié chez Gore tandis que CRUCIFAX et EXSTASE SANGLANTE le sont chez Pocket Terreur puis TAPINEUSES VAMPIRES chez J’ai Lu et ALLIANCE MALEFIQUE chez Lefrancq. Également sorti chez J’ai Lu, cette ENTREE INTERDITE est nettement plus soft et se destine davantage aux adolescents. L’auteur a livré des novélisations de « Buffy » et « Sabrina » et ce roman court (127 pages) se rapproche de ce genre de titres pour les jeunes filles.

Quatre amies sont séparées par les circonstances à 12 ans mais promettent de se retrouver, six ans plus tard, dans le musée de cire d’une petite ville. Erika, Leslie et Lynda se réunissent mais Karin, la dernière membre du quatuor, est absente. Sa mère affirme qu’elle ne viendra pas. Tant pis, les copines décident de profiter de leur soirée pour une dernière virée dans le musée de cire complètement délabré. Mal leur en prend…

Soixante bouquins et un titre de « Grand Maitre de l’Horreur »…beau parcours pour Garton. ENTREE INTERDITE fut publié sous le pseudo de Joseph Locke et reprend toutes les conventions du slasher : des amis perdus de vue qui se retrouvent dans un lieu isolé et effrayant (un musée de cire), un maniaque costumé, un secret, des manipulations et autres « misdirections » sur l’identité du coupable,…

Rien de bien neuf mais le bouquin fait le job, comme on dit : l’auteur mélange des éléments déjà lus (et vus) précédemment pour aboutir à une tambouille plutôt nourrissante. Entre « La maison de cire », « Massacres dans le train fantôme » et « Souviens-toi l’été dernier », Garton nous confectionne un plaisant petit slasher que l’on conseillera volontiers aux adolescents qui veulent effectuer le grand saut entre « Chair de poule » et Dean Koontz.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Horreur, #Jeunesse, #Roman court (novella), #slasher

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