horreur

Publié le 31 Janvier 2024

HELL O WEEN de Violaine de Charnage

Cette nouvelle de cinquante pages se déroule, comme le titre le suggère, le jour d’Halloween dans une petite ville américaine typique. La grande attraction ? Le concours de tarte à la citrouille, remportée chaque année par la vieille Susan. Pour couvrir l’événement nous avons la journaliste Lois, accompagnée de son caméraman (Clarke bien sûr). Dans la petite ville nous rencontrons encore le couple Billy et Naomi, le petit Tim impatient de faire du trick or treat, Hershell qui a développé une attraction sexuelle pour les citrouilles, etc. Bien évidemment, tout va mal se passer, tout va dégénérer.

Beaucoup moins extrême que les romans de l’autrice (SCREAMING BOYS et LES ENTRAILLES DE L’HORREUR), voici une histoire très amusante et divertissante. On y trouve toutefois des scènes sexuelles et du gore, sinon ça ne serait pas drôle, mais l’ambiance est plutôt légère, avec beaucoup d’humour et de second degré. Nous sommes un peu au croisement des idées absurdes des « Simpson Horror Show » et du carnage dans la rigolade des comédies splatter des années ’80. L’intrigue se développe plaisamment, part un peu dans tous les sens avec de nombreux concepts farfelus. Le petit reproche est qu’on aimerait rester un peu plus longtemps aux côtés de tous ces personnages bien typés. D’ailleurs on se dit qu’allonger la sauce au format novella serait sympa. Il y a trop de récits tirés en longueur, ici on voudrait bien que ce soit un peu plus long. On pourrait ainsi profiter davantage de notre reporter carriériste ou du baiseur de citrouilles.

Mais trêves de bavardages, vous pouvez recevoir cette nouvelle gratuitement sur le blog de Violaine. Pourquoi s’en priver ?

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Horreur, #Humour, #Splatterpunk

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Publié le 24 Janvier 2024

L'HYBRIDE de Steve Vance

Steve Vance partage sa carrière entre l’horreur et les comic-books, ayant notamment travaillé sur la plupart des héros DC (WonderWoman, Batman, Supermant) mais aussi sur les bandes dessinées des Simpsons. Il semble apprécier les métamorphes et autres change-formes comme en témoignent ses romans (non traduits) THE HYDE EFFECT et SHAPES aux titres révélateurs. Avec L’HYBRIDE il s’attaque, par la bande, au mythe du Big Foot.

Les Clayton, un couple sans enfant dans la trentaine, adopte le jeune Terry, un petit garçon apparemment parfait. Mais, vers 8 ans, le gamin commence à changer et son attitude devient hostile. Sa physionomie se modifie également et un passé ancestral remonte à la surface : il serait le descendant d’une race non-humaine de Big Foot vivant caché parmi les Hommes. Jusqu’à ce qu’un leader les mène à la suprématie mondiale ?

Etrange bouquin qui à le mérite d’une certaine originalité, L’HYBRIDE débute de manière intéressante et mystérieuse avec cet enfant bizarre dont on ignore la véritable nature. Assez rapidement, l’auteur effectue un lien avec le mythe du Big Foot et développe une petite intrigue basée sur le droit à la différence et l’amour filial plus fort que tout.

Hélas, à mi-parcours, le soufflet retombe et le bouquin tombe dans les clichés de la série B d’horreur, souvent au mépris de toute vraisemblance. Le point de non-retour est atteint lorsque Terry agresse ses voisins et tente de violer la fille sans que cela ne suscite de réactions particulières. Attention cependant, il est possible que la version originale soit plus crédible et développée, la version française ayant été amputée de près de 75 pages pour tenir dans le format de la collection « Gore ». Le dernier tiers de L’HYBRIDE, en roue libre, ne fonctionne tout simplement pas avec ses événements successifs décrits à la manière d’un compte rendu journaliste. Des passages importants sont ainsi résumés en deux ou trois lignes, le traducteur devant probablement condenser des chapitres entiers en quelques mots. Le roman se résume alors à « l’hybride fait ceci puis cela » sans que le lecteur se sente le moins du monde concerné. Dommage car les cent premières pages se montraient efficaces. Malheureusement, L’HYBRIDE déçoit et mériterait, peut-être, une réédition intégrale et une traduction plus soignée. En l’état ne reste qu’un bouquin très moyen qui se lit vite mais s’oublie aussitôt.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Horreur, #Gore

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Publié le 4 Décembre 2023

LES ARCHIVES DE JULES DE GRADIN de Seabury Quinn

On le sait, Seabury Quinn fut le plus populaire des écrivains de Weird Tales, devant Howard, Lovecraft et les autres. Aujourd’hui oublié par la plupart des amateurs, il n’a guère bénéficié des rééditions fastueuses des deux précités. Des quelques 93 nouvelles mettant en scène le détective de l’occulte Jules de Grandin, les Français ne purent en découvrir que quinze : deux anthologies (celle qui nous occupe et le copieux JULES DE GRANDIN, SHERLOCK HOLMES DU SURNATUREL au Fleube Noir) et une poignée de récits répartis, notamment, dans les anthologies LES MEILLEURES HISTOIRES DE WEIRD TALES.

Ce recueil comporte six textes, écrits entre 1925 et 1930, d’une longueur allant de trente à cinquante pages, assortis d’une présentation du personnage. Jules de Grandin est donc un détective du surnaturel, une variation sur Sherlock Holmes ou le Chevalier Dupin, qui enquête sur diverses affaires étranges. Précurseur de Harry Dickson, il est confronté à des poltergeists, revenants, enchantements vaudous, savants fous, gorilles en vadrouilles et autres malédictions, sans oublier une plus originale fantôme lesbienne revancharde.

Les récits, forcément datés, n’en restent pas moins plaisants avec une traduction qui respecte les tournures soi-disant « françaises » de Jules, émaillées de « Monsieur », « Mordieu » et d’expressions singulières, dont la plus célèbre demeure « par la barbe d’un bouc vert ».

Rythmées, efficaces et divertissantes (bien que toutes les nouvelles adoptent une construction similaire), les enquêtes de Jules de Grandin sont à picorer à petites doses et à savourer comme des curiosités historiques encore bien agréables.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Pulp, #Nouvelles (recueil), #Fantastique, #Horreur, #Policier

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Publié le 27 Novembre 2023

HER NAME WAS AMBER de Matt Shaw

Spécialiste de l'horreur extrême, Matt Shaw donne ici davantage dans la nuance et propose un thriller psychologique néanmoins gratiné.

Ce court roman n'a, évidemment, aucun point commun avec des événements existants et les protagonistes n'ont aucune ressemblance avec des personnes réelles. Genre des gens qui se prénommerait Johnny ou Amber. Rien à voir.

Cela posé, que raconte Matt Shaw? La vie d'une rock star trainée dans la boue suite aux accusations de sa toxique copine, une comédienne minable nommée Amber qui accède à la notoriété suite à un procès médiatisé. Notre star, lâché par tous, finit par se suicider mais, heureusement, il peut compter sur un de ses fans. Ce type sans histoire, après s'être recueilli lors de son enterrement, décide d'aller rendre une petite visite à Amber. Rapidement, il comprend que la seule manière de retrouver la paix consiste à rendre à cette salope la monnaie de sa pièce. "J’ai imaginé lui cracher dessus puis lui chier dans la bouche et l'étrangler jusqu'à ce qu'elle s'étouffe dans ma merde". Effectivement, comme lui donner tort ?

Matt Shaw déjoue les attentes en proposant divers twists à cette histoire en apparence très prévisible. Quoique moins porté sur le splatterpunk que ses autres romans, le bonhomme n'hésite pas à se montrer graphique. Il plonge dans la déviance, celle qui fait hurler les fragiles à coup de "trigger warning". Tortures, viols, inceste,…Amber s'en prend plein la gueule (et ailleurs) pour notre plus grand plaisir.

Toutefois, ne prenons pas tout ça trop au sérieux, il y a beaucoup d’humour noir dans les récits de Matt Shaw. Le bonhomme s'amuse et le lecteur avec lui. Il a intitulé un de ses livres "one violent motherfucker" et cela résume assez bien son attitude, voire sa profession de foi en tant qu'écrivain. Ceux qui n'aiment pas peuvent toujours lire Tchoupi.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Splatterpunk, #Horreur, #Humour

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Publié le 21 Novembre 2023

LES ENTRAILLES DE L'HORREUR de Violaine de Charnage

Après plusieurs recueils de nouvelles et un court roman (SCREAMING BOYS) dans la collection Karnage, Violaine s’attaque au format long avec ce bouquin de 300 pages. C’est une œuvre étrange, qui débute de manière rationnelle (la situation de départ rappelle vaguement MISERY) avant de dévier vers une horreur plus déjantée, volontiers « bizarro », souvent très organique façon body-horror.

Nous avons quatre personnages principaux. Tout d’abord Mandy, jeune femme désireuse d’avorter en route vers la clinique. Puis un couple, Cherry et Terence, militants pro-vies dont on découvrira peu à peu le passé, les relations compliquées et le côté moins gratuitement cinglés qu’ils ne paraissaient de prime abord. Ils vont kidnapper et séquestrer Mandy afin de la contraindre à mener sa grossesse à terme. Enfin, nous avons Josh, rebelle suicidaire tenté par les tueries de masse et père du bébé de Mandy. Il interviendra surtout dans la seconde moitié du roman, ce qui permet un changement de point de vue et une ouverture hors du huis-clos initial. C’est dans cette deuxième partie que le roman prend toute sa dimension étrange et horrible, cauchemardesque et bizarre, quittant peu à peu la rationalité des débuts pour plonger dans un trip délirant.

LES ENTRAILLES DE L’HORREUR joue la carte de l’horreur extrême mais évite la gratuité (parfois réjouissante, parfois fatigante) de moult « splatterpunk ». Ici, nous sommes davantage dans le bizarre dérangeant que le simplement vomitif et c’est très bien comme ça. Ce qui ne veut pas dire que le lecteur n’a pas droit à son quota de scènes perturbantes, gore et rentre-dedans. Simplement, elles sont amenées plus intelligemment que de coutume (parce que bon le splatterpunk à base de bimbo violée par un Dobermann tout en étant égorgée par un sadique ça va cinq minutes).

L’intrigue est ici originale et bien menée, évoquant parfois, vaguement, des films comme « Frissons » de Cronenberg (et son horreur parasitaire), « Basket Case » (et les autres films d’Henenlotter comme Sex Addicts ou Elmer), « Eraserhead » (et le cinéma Lynchien en général). On retrouve également un peu de la folie du Gore LES LARVOIDES de Shaun Hutson. Mais tout cela est diffus et le roman est loin d’être un catalogue d’influences et de références, au contraire il s’agit d’un titre original qui aborde des thèmes sérieux de manière sérieuse. Comme quoi, même dans le cadre de l’horreur crade et sanglante il est possible d’élever le propos. A lire pour ceux qui ont l’estomac bien accroché.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Horreur, #Gore, #Splatterpunk

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Publié le 13 Novembre 2023

L'OMBRE DE LUCIFER de Daniel Rhodes

On le sait, le mal ne meurt jamais. Il peut dormir pendant des siècles, puis se réveiller pour semer l'horreur dans la vie de gens ordinaires et « modernes » pour qui le surnaturel est, au mieux, un hobby inoffensif.  

En 1307, le chevalier templier Guilhem de Courdeval a été brûlé vif pour ses pratiques magiques au cours desquels il offrait des sacrifices au démon Bélial et buvait le sang de ses victimes. Près de sept siècles s’écoulent…Un couple (un écrivain, le professeur John McTell, et son épouse Linden) s’installe dans un petit village tranquille du sud de la France, non loin de Cannes. La chaleur, étouffante, pousse le sourcier local à tenter de localiser une ancienne source souterraine qui pourrait alimenter la piscine des touristes. Mais l’esprit de Courdeval est libéré et commence à exercer sa sinistre influence…

Roman assez classique et linéaire, L’OMBRE DE LUCIFER déroule une intrigue un brin longuette tant les péripéties se montrent prévisibles. Daniel Rhodes (alias Neil McMahon) a écrit de nombreux livres dans les genres les plus divers (horreur, thriller, érotisme) mais, surtout, pas mal d’œuvres sur l’histoire, l’archéologie et même la poterie. Il a également cosigné avec James Patterson un bouquin d’espionnage / SF, TOYS. On devine donc ce qui a pu l’intéressé dans cette histoire de templier maléfique revenu à la vie puisqu’on y trouve du fantastique, beaucoup de digressions (plus ou moins) historiques, une touche d’érotisme et un environnement intéressant, à savoir un petit bled pratiquement oublié du temps surplombé par les ruines d’une forteresse médiévale.

L’ensemble possède donc le côté parfois un peu guindé de l’horreur grand public des années 80, à une époque où le genre triomphait partout, des supermarchés aux halls de gare. Pour le meilleur et pour le pire, pas mal de romanciers se sentirent à l’époque pousser des ailes (de chauve-souris ?) pour écrire des livres assez littéraires, plutôt lents, centrés sur des personnages assez intéressants et bien décrits (et écrits). L’atmosphère est donc bien là, l’intérêt est éveillé mais, malheureusement, tout ça manque un peu de folie ou de nervosité. C’est du fantastique « pépère », psychologique, avec une dose d’épouvante et une pincée de sexe pour donner le change et satisfaire le lecteur.

Dans l’ensemble, on ressort mitigé de ce récit, on se dit durant toute sa lecture « c’est quand même pas mal mais si ça pouvait réellement décoller »…et, au final, ça ne décolle pas vraiment. On termine le bouquin frustré, un peu déçu mais sans avoir passé un mauvais moment…et prêt, malgré tout, à donner une chance à la suite, LE BANQUET DE LUCIFER.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Horreur, #J'ai lu Epouvante

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Publié le 5 Novembre 2023

SOLOMON KANE: L'INTEGRALE de Robert E. Howard

Que dire de plus sur ce monument de la Dark Fantasy ? Créé par Robert E. Howard, récemment (fort bien) adapté à l’écran, Solomon Kane est un puritain fanatique en butte aux forces maléfiques. Il voyage de par le monde et se confronte régulièrement à des créatures maléfiques. On y retrouve donc des descriptions de lieux légendaires, de cités perdues et de contrées exotiques. Solomon se bat contre des monstres divers, notamment à l’arme blanche, ce qui donne une connotation « cape et épée » appréciable aux différents récits proposés.

Mais le personnage est intéressant et vraiment original, surtout compte tenu de l’époque. En effet, Kane est une sorte de justicier s’en allant combattre le Mal où qu’il se cache, se mêlant (si on peut dire) de ce qui ne le regarde pas. Mais, pour lui, justement ça le regarde : homme de dieu il ne peut supporter l’idée d’un Mal prospérant en liberté. Il doit l’affronter, prendre tous les risques, défier des ennemis plus puissants…sûr de son bon droit et de son triomphe final. Bref, un personnage plus complexe et moderne qu’on ne croit, toujours actuel finalement, pas toujours plaisant à côtoyer, pas toujours « bêtement » héroïque. Solomon est humain, tout simplement. Il tranche avec d’autres héros pulp inflexible, invincible et infaillible façon Doc Savage ou Superman.

Les nouvelles dans lesquelles il apparait sont, pour la plupart, réussies. Certaines le sont davantage, bien sûr. Il y a des hauts et des bas, ce qui est inévitable. Mais même les récits les moins efficaces possèdent un souffle épique indéniable, un mélange de merveilleux, de fantaisie et d’épouvante, parfois lovecraftienne (forcément). Dire qu’Howard avait une vingtaine d’années lorsqu’il les a écrits. Quelle maitrise, quel sens de l’aventure ! Ah s’il n’avait pas eu l’idée stupide d’en finir a seulement 30 an…Que d’histoires merveilleuses il nous aurait encore donné. Mais ne refaisons pas l’Histoire et contentons nous d’apprécier l’intégralité, ici rassemblée sur environ 500 pages, des nouvelles de l’auteur.

Le bouquin ajoute aux nouvelles de belles illustrations évocatrices, des fragments et autres brouillons, des textes explicatifs. Bref une intégrale définitive et, osons le dire, incontournable.

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Publié le 30 Octobre 2023

LE DRIVE-IN de Joe Lansdale

Surtout connu pour ses polars mettant en scène le duo Hap et Leonard, Joe Lansdale a pourtant bien d'autres cordes à son arc: steampunk, western, aventure de Tarzan, horreur,…

Dans ce court roman il élabore une intrigue déjantée sous forme d'horreur cosmique quelque peu lovecraftienne. Des milliers d'ados se rendent dans un gigantesque drive-in pour une grande nuit de l'horreur où six films sont projetés sur écrans géants. L'idéal pour une soirée de frissons, de pop-corn, de rigolade et, avec un peu de chance, de sexe. Tout le monde se mélange, dans la joie et la bonne humeur, une véritable reproduction en miniature de l'Amérique des années '80: des punks, des bimbos, des bourgeois tranquilles, de vieux hippies faisandés, des geeks fans de films gore, des cowboys, des gamins, etc.

Nos milliers de teenagers se retrouvent cependant inexplicablement coincés dans le drive-in suite au passage d'une comète qui génère une sorte de mur noir infranchissable. Dès lors, comme dans le film "Dead End Drive-In", le lieu devient un microcosme coupé du monde où l'existence de chacun n'est plus rythmée que par la diffusion des films et le passage au marchand de pop-corn.

Rapidement la société s'effondre, entre la secte des chrétiens devenus cannibales, les adolescents fondus en une masse informe s'autoproclamant "roi du popcorn" pour nourrir ses fidèles en vomissant du popcorn et les manifestations tentaculaires, difficile de survivre.

Lansdale s'amuse et le lecteur aussi. Il ne faut chercher aucune cohérence, aucune intrigue tenue et surtout pas une progression véritable. Après quelque pages (et la présentation de nos "héros"), tout part en vrille. Pourquoi? Pas d'explication. Ca arrive, c'est tout. Et à la fin ça s'arrête. Ne cherchons pas trop de solutions, l'important est ailleurs, dans la situation proposée qui déraille totalement, à la manière d'un film d'horreur de série Z tourné sous acide. Si on apprécie le cinéma d'exploitation, LE DRIVE IN s'avère fort plaisant. Le seul bémol se trouve dans la traduction farfelue des titres de films proposés: The Toolbox Murders = la foreuse sanglante et non pas "les meurtres de la boite à outils".

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Horreur, #Cinéma Bis, #Humour, #Roman court (Novella)

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Publié le 20 Octobre 2023

L'ANTRE DE L'ENFER de Michael Scott

Michael Scott est un romancier irlandais spécialiste des mythes et légendes de son pays. On lui doit la saga consacrée à Nicolas Flamel et bien d’autres romans pour « young adult » dans des genres variés (horreur, fantasy, etc.)

L’ANTRE DE L’ENFER, publié dans la collection Peur Bleue de chez J’ai lu constitue un exemple de fantastique destiné aux adolescents.

L’auteur nous convie à Newgrange, un lieu de culte plus ancien que Stonehenge mais aussi un tombeau et la prison d’une entité surnaturelle. Lorsque deux ados, Patrick et Claire, font une petite blague innocente lors d’une visite à Newgrange, ils ne se rendent pas compte des conséquences de celle-ci. Le couple lance une série d’événements qui menacent non seulement leur propre vie, mais aussi l'existence même de la race humaine.

En dépit d’un déroulé assez classique, L’ANTRE DE L’ENFER se révèle un bon petit roman fantastique, un peu plus mâture que les « Chair de poule » mais sans verser dans le gore ou le malaisant. Nous avons donc des manifestations surnaturelles, deux personnages dépassés par ce qu’ils ont enclenchés, quelques frissons et un final apocalyptique. Le décorum irlandais apporte un plus indéniable (quoiqu’il aurait pu être davantage développé) et le tout ressemble à une version édulcorée (sans que ce soit péjoratif) des romans d’horreur britanniques des années ’80 comme ceux de Graham Masterton ou James Herbert. Agréable.

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Publié le 6 Octobre 2023

LE ROYAUME DES CHIMERES de Robert E. Howard

Robert Howard c’est Conan. Oui, bien sur. Mais pas seulement. Ce riche recueil témoigne de la diversité d’un auteur parti beaucoup trop jeune mais qui démontre sa fougue, son énergie épique et son imagination débordante. Les nouvelles présentées sont relativement longues, parfois proches de « courts romans » (ou novalla), par exemple « Le sang des dieux » qui approche des cent pages.

Les récits varient de la pure fantasy au cape et épée historique en Normandie en passant par les épopées Vikings et l’horreur lovecraftienne. On voyage ainsi dans le temps (époque romaine, début du XXème siècle, Moyen-âge, Far West, antiquité fantasmée) et dans l’espace. Le recueil commence avec la nouvelle titre, « le royaume des chimères, consacrée au fameux roi atlante Kull qui vécut bien avant Conan (mais dans le même univers). Comme Conan voici un barbare certes mais relativement raffiné, en tout cas intelligent, qui ne se repose pas uniquement sur sa hache et ses muscles. Tout le contraire de la caricature de connard barbant auxquels sont souvent associés les créations d’Howard.

Il y a de nombreuses autres nouvelles réussies dans ce recueil, notamment Agnès la Noire, au sujet d’une épéiste française (le titre original, « Sword Woman », est plus évocateur) ou l’épique « les épées de la mer nordique » avec des Vikings.

Howard propose encore des récits plus portés vers l’horreur dans le style de Weird Tales. Citons par exemple « L’homme noir », « Les pigeons de l’enfer », « la pierre noire » ou « les vers de la terre ». On y trouve les hommages / emprunts aux mythes lovecraftien (R’lieh, Dagon, etc.) dans un mouvement d’enrichissement mutuel des auteurs de l’époque.

LE ROYAUME DES CHIMERES constitue donc un épais recueil, joliment et richement illustré, qui offre près de 600 pages d’aventures, de Fantasy, d’horreur et d’action. Le style de Howard est plus léger, plus fluide et (osons le dire) plus moderne que celui de Lovecraft. Ces récits aux dialogues percutants et aux descriptions courtes et précises apparaissent encore très actuels alors qu’ils furent écrits voici un siècle. On peut même ajouter qu’ils restent plus plaisants et grandioses que 90% de la production actuelle dans le même style. Chaudement recommandé.

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