fantastique

Publié le 16 Janvier 2018

JE SUIS WOLVERINE d'auteurs divers
JE SUIS WOLVERINE d'auteurs divers

La collection « je suis… » (variante « nous sommes… ») chez Panini reste une des meilleures initiatives de l’éditeur qui y reprend la formule gagnante des anthologies Urban consacrées aux personnages DC comics.

Proposés pour permettre aux néophytes de se familiariser avec un protagoniste de l’univers Marvel, souvent à l’occasion de la sortie d’un long-métrage, les ouvrages de la collection permettent un bel aperçu chronologique de son évolution.

Lancé pour accompagner la diffusion dans les salles de l’excellent LOGAN, ce recueil débute logiquement voici plus de quarante ans (eh oui…déjà!) avec la première apparition du Griffu lors d’un double épisode de l’Incroyable Hulk dans lequel ce dernier se confronte au Wendigo. Nous sommes en 1974 et Logan n’y est qu’un personnage secondaire encore mal défini et affublé d’un costume quelque peu ridicule, d’ailleurs ses griffes ne font pas encore parties de son squelette mais sont placées sur des gants. Par la suite, nous retrouvons le mutant douze ans plus tard lors du « loup blessé » scénarisé par Chris Claremont dans les pages d’UNCANNY X MEN. Au fil des pages, nous assistons à l’accroissement de sa popularité jusqu’à ce qu’il devienne le plus populaire des X-Men. Logan affronte également son increvable ennemi Dent de Sabre dans « 24 heures », toujours écrit par Claremont mais cette fois pour la série solo WOLVERINE.

JE SUIS WOLVERINE d'auteurs divers

Vient ensuite le gros morceau de cette anthologie avec l’excellent « De sang de sables et de griffes », triple épisode signé Larry Hama (scénario) et Marc Silvestri (dessin) datant de 1991. Wolverine, accompagné de son compatriote Puck de la Division Alpha, y combat durant la guerre civile espagnole et rencontre Hemingway et George Orwell. Du tout bon comics, divertissant et spectaculaire.

Toujours dans une perspective historique, « Les chevaliers de Madripoor » se déroule en 1941 et permet au Glouton de fréquenter Captain America et Black Widow. Parmi les autres numéros mémorables citons un affrontement ultra musclé avec le Punisher et, surtout, l’incroyable et très adulte « Prisonnier Zéro » dans lequel Wolverine se retrouve prisonnier d’un camp de concentration durant la seconde guerre mondiale et survit stoïquement à tout ce que ses geôliers lui font subir.

 

JE SUIS WOLVERINE d'auteurs divers

Comme toujours ce genre d’anthologie peut paraitre réducteur puisqu’elle fait l’impasse sur de grandes sagas ou des épisodes mémorables (sa virée au Japon, ses démêlées avec le Phenix, etc.) mais, dans l’ensemble, difficile de ne pas apprécier les intrigues proposées, certes parfois tronquées mais toujours intéressantes pour mesurer l’évolution du personnage. Les textes pertinents qui accompagnent les différentes histoires et la qualité générale de celles-ci, souvent illustrées par des dessinateurs talentueux et inspirés, achèvent de rendre JE SUIS WOLVERINE indispensable aux fans du mutant griffu. Un des meilleurs recueils sortis chez Panini.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Comic Book, #Superhéros, #Marvel Comics, #Mutants, #X Men

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Publié le 10 Janvier 2018

L'EMPLOYE DU DIABLE de Guillaume Nicolleau

Ce roman se situe dans la veine « urban fantasy » ou « paranormal romance », en contant l’histoire d’Edwards, un démon âgé de 300 ans. Il œuvre au service de Mr L. et obtient la prolongation de son immortalité en poussant les humains au péché. Toutefois, son histoire d’amour avec Abigael, la fille d’un de ses amis, modifie la donne.

Tout d’abord, le bouquin aurait mérité une relecture plus rigoureuse pour éviter les redondances et les répétitions de mots (beaucoup de dialogue utilise « dit untel »). Les constructions de phrases paraissent aussi un peu trop lourdes et freine la lecture, on sent l’enthousiasme de l’auteur, pas encore le métier, ce qui somme toute est normal pour un premier roman.

La longueur du livre, pour sa part, constitue autant une qualité qu’un défaut : si l’écrivain évite les longueurs, il ne fait qu’effleurer un univers dont la richesse aurait mérité davantage de développements. Ainsi, le livre nous apprend ce que peut accomplir (ou non) un employé du diable : « Pour un démon, pousser un humain au suicide était une opération très facile à réaliser ».  Par contre, le démon n’a pas le droit de tuer lui-même un homme. La caractérisation de cet employé du diable s’avère sympathique, il est présenté non comme un être démoniaque mais simplement comme une sorte de fonctionnaire au service des Enfers, soucieux de faire son boulot correctement, de satisfaire son patron déchu, de gagner des points, d’avoir de l’avancement,…L’Enfer comme métaphore de la bureaucratie ? Pourquoi pas, ce n’est pas franchement novateur mais ça reste amusant.

Le véritable dilemme d’Edward Blake survient lorsqu’Abigael, la fille de son plus vieil ami, décide de se suicider. A partir de là le récit s’emballe mais, malheureusement, au détriment de la crédibilité. Tout est trop rapide et si l’intrigue reste plaisante, elle s’avère souvent expédiée, en particulier en ce qui concerne cette relation amoureuse. Par la suite nous avons droit à l’attaque du bar d’Abigael (et à l’agression de son père) par une bande de voyous auquel un apprenti démon à chuchoté de commettre un crime sous les conseils de Lucifer en personne. Edward comprend dès lors que les actes démoniaques ne sont pas sans conséquence, ce qui accentue son envie de révolte.

La fin, une fois encore, parait trop hâtive même si l’humour atténue la déception. L’EMPLOYE DU DIABLE révèle néanmoins un potentiel et bien des histoires similaires (et publiées) se révèlent moins imaginatives. On conseille à l’auteur, pour son prochain roman (ou pour une éventuelle version retravaillée), de développer davantage ses personnages et de soigner un peu plus la forme. Ce premier jet, de par sa longueur réduite, ses idées intéressantes et ses quelques notes d’humour, pourra toutefois plaire aux amateurs de romance surnaturelle.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Fantasy, #Paranormal Romance

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Publié le 6 Janvier 2018

BATMAN - LA NUIT DES MONSTRES

Ce premier crossover du batverse de l’ère « rebirth » impacte les trois principales séries consacrées au Chevalier Noir : Batman, Detective Comics et Nightwing.

L’intrigue ne cherche guère la complexité : Hugo Strange infecte quelques cadavres avec le venin de Bane et crée quatre monstres gigantesques qui menacent Gotham alors qu’un ouragan s’annonce. Après la mort supposée de Red Robin (les lecteurs de Detective Comics savent que Tim s’en est sorti) et l’affaire de Gotham (cf. Batman rebirth tome 1), le Caped Crusader refuse de perdre encore une fois ses alliés et adopte une attitude très rigide et protectrice, laissant par exemple Gotham Girl et Duke Thomas de côté alors que les monstres attaquent la ville.

Le scénariste se lâche donc pour proposer des destructions massives en pagaille dans un esprit proche des kaiju-eiga ou, pour les Américains, des plus récents PACIFIC RIM et GODZILLA, une parenté entretenue par un climat déchainé. Les combats se déroulent donc sous une pluie battante et les immeubles sont pulvérisés par les créatures géantes. Tout cela se montre fort plaisant mais également quelque peu répétitif, avec des scènes à grand spectacle, de « nouveaux jouets » dissimulés par Batman (notamment de nouvelles motos), les Tours Wayne qui servent d’ultime ligne de défense en cas d’urgence, etc. Vu la situation on peut s’étonner que la Ligue de Justice n’intervienne pas pour se confronter à une menace aussi démesurée. Evidemment, l’équipe des « batmen » saura défaire les monstres sans l’intervention des héros les plus puissants. Ni Lantern ni Superslip ne seront de la partie. Peu crédible mais sympathique.

BATMAN - LA NUIT DES MONSTRES

Heureusement, pour suppléer à ce côté invraisemblable, les dessins sont plaisants, en particuliers ceux de Riley Rossmo sur Batman dont le style, assez personnel, convient bien au Chevalier Noir. L’artiste livre ici un travail de toute beauté et il suffit pour s’en convaincre d’admirer l’impressionnant monstre gluant qui apparait en pleine page dans Batman N°8.

Bref, ce premier crossover réussit son pari de divertissement à grand spectacle et en donne pour son argent au lecteur friand de monstres géants. Si la caractérisation des protagonistes demeure sommaire on note un progrès pour les héros qui apprennent, peu à peu, à travailler en équipe. Ainsi la pièce rapportée Gueule d’Argile, ex super vilain passé du bon côté de la force, sert d’armure vivante à Batman dans une séquence originale et mémorable.

En résumé, LA NUIT DES MONSTRES constitue un bon petit « blockbuster super héroïque » qui développe les différentes intrigues lancées dans les trois séries principales du Batverse tout en donnant la priorité à une action tonitruante. Un bon moment.

 

 

BATMAN - LA NUIT DES MONSTRES

(contenu : Batman Rebirth #7-8 + Detective Comics #941-942 + Nightwing Rebirth #5-6)

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Comic Book, #DC, #Superhéros, #Batman

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Publié le 4 Janvier 2018

CAUCHEMAR QUI TUE de Lewis Mallory

Deuxième des trois romans publiés chez Gore par Lewis Mallory, CAUCHEMAR QUI TUE s’inscrit dans la lignée des autres œuvres de cet auteur publiées chez nous, à savoir un fantastique relativement original, plutôt chaste et seulement ponctué de quelques passages choc qui privilégie l’atmosphère d’angoisse et la psychologie des personnages.

Nous sommes ici dans la thématique de l’enfant maléfique, déjà abondamment illustrée par la littérature et le cinéma, une sorte de petit frère du Damien de « La malédiction » qui disposerait de pouvoirs psychiques dans la tradition de « Patrick » ou « La grande menace ».

Un certain Gidéon fête son douzième anniversaire. Il vit en compagnie de ses parents et parait doté de pouvoirs paranormaux liés aux cauchemars, qu’il a la possibilité de matérialiser afin de faire mourir de peur ses victimes. Gidéon s’est ainsi fait renvoyé de l’école après s’être vanté d’avoir tué tous les animaux du laboratoire. Par la suite, notre sale gosse réserve un sort similaire aux poissons adorés de sa femme de ménage. Emporté par sa colère, le gamin brûle la maison familiale et provoque le décès de ses parents. Placé dans un hôpital psychiatrique, apparemment en état de choc, il compte sur sa sœur ainée, Theresa, pour l’en sortir. Lorsque le petit ami de sa frangine devient lui aussi soupçonneux, Gidéon tente de le tuer en matérialisant une horde de rats affamés tandis qu’un autre patient de l’hôpital puis un médecin meurent mystérieusement.

Lewis Mallory nous propose ici un récit habile, davantage porté sur l’épouvante que sur l’horreur sanglante, aux personnages hâtivement brossés mais aux considérations psychologiques réussies et à l’intrigue intéressante. Contemporain de la première apparition de Freddy, le roman (qui date de 1984) ne semble guère avoir souffert de sa traduction puisque l’édition originale comporte seulement 160 pages. Il s’avère donc parfaitement adapté à la collection « gore », du moins au niveau de la pagination et de la thématique car les fans les plus acharnés regretteront sans doute le manque de scènes sanguinolentes ou érotiques.

Si le tout aurait mérité quelques développements ou un certain approfondissement des relations entre le maléfique gamin et sa sœur, CAUCHEMAR QUI TUE se révèle un honnête bouquin fantastique qui se lit rapidement et avec plaisir. Pas de la grande littérature ni même un incontournables de la fameuse collection mais une bonne manière de s’occuper durant une petite soirée d’hiver.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Horreur, #Gore

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Publié le 2 Janvier 2018

WENDIGO de Graham Masterton

Une fois de plus, Graham Masterton s’intéresse à la  mythologie indienne qu’il a déjà abondamment illustrée. Bien sûr, on citera son « grand œuvre », à savoir la saga du Manitou qui comporte six romans (dont les cinq premiers furent traduits en français) mais également LA MAISON DE CHAIR dans lequel on croise le terrible Coyote ou encore CORBEAU. Ici, l’écrivain britannique s’intéresse au Wendigo, créature surnaturelle déjà abordée par Algernon Blackwood dans une longue nouvelle (« The Wendigo ») à laquelle  Masterton fait régulièrement référence.

L’intrigue se montre assez classique et typique de l’écrivain : Lily, mère divorcée de deux enfants travaillant dans une agence immobilière, est agressée chez elle par deux hommes masqués qui enlèvent sa progéniture, l’attachent à une chaise, la traitent de sorcière et tentent de la bruler vive. Heureusement, Lily réussit à s’en sortir et apprend qu’elle n’est pas la première victime : en effet une bande de machos fanatiques décidés à « punir » les mauvaises mères, « Flamme », sévit depuis quelques temps. Lily soupçonne immédiatement son ancien mari, dont elle est divorcée et avec lequel elle est brouillée. Deux agents fédéraux mènent l’enquête mais, malheureusement, sans succès. Le FBI étant dans l’incapacité de retrouver les enfants, Lily finit par demander à un sorcier indien, George Iron Walker, d’invoquer le légendaire Wendigo, un chasseur cannibale aux talents de pisteur sans égaux. George accepte en échange d’un terrain sacré pour son peuple. Lorsque Lily se révèle incapable d’éponger sa dette et de remplir sa part du contrat, George Iron Walker lâche le monstre sur la jeune femme.

Si le roman s’avère plaisant et rondement mené, dans la tradition des précédents bouquins de Masterton, difficile de ne pas en pointer les nombreux défauts et facilités. Tout d’abord, la personnalité de l’héroïne, Lily, reste assez clichée et il parait difficile de ne pas s’offusquer devant la bêtise de certaines de ses réactions. Ainsi, alors qu’on lui a expliqué la nature démoniaque et cannibale du Wendigo, la jeune femme pousse des cris d’orfraie lorsque le monstre commence à tuer ses agresseurs. Les relations de l’héroïne avec son patron manquent aussi de crédibilité : le boss la met sur la touche car ses cheveux brûlés et rasés mettent les clients mal à l’aise (puisqu’ils la soupçonnent de subir une chimiothérapie !) mais il ne perd jamais une occasion d’essayer de la draguer. Les agents fédéraux paraissent eux aussi peu professionnels, appelant régulièrement la jeune femme à la moindre fausse alerte tout en étant incapables de trouver le moindre indice. Bien sûr, au cours du récit, notre héroïne combative finira par trouver une oreille attentive qui croira en l’existence du Wendigo et recueillera ses confidences sur l’oreiller. Du déjà vu et revu.

Néanmoins, en dépit de ses bémols, d’une écriture quelque peu fade et d’un manque d’audaces certains (Masterton semble avoir délaissé la surenchère érotico-gore de ses premières œuvres pour un style passe partout et « grand public »), WENDIGO se lit sans déplaisir. Le roman, en effet, s’avère rythmé, court (330 pages) et globalement efficace en dépit de sa linéarité et d’un troisième acte à la fois longuet et prévisible. Difficile néanmoins de considérer ce bouquin comme une réussite tant l’écrivain, que l’on a connu autrement plus inspiré et innovant, apparait ici en pilotage automatique.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Horreur, #Graham Masterton

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Publié le 28 Décembre 2017

DARK AVENGERS VOLUME 2 de Brian Michael Bendis

Nouvelle livraison de 264 pages pour conclure la saga de Norman Osborne à la tête de ses Vengeurs Noirs. La plupart des récits composant ce recueil sont soigneusement écrits par Brian M. Bendis et illustrés par Mike Deodato qui offre un très bon boulot.

On commence avec un gros affrontement (étalé sur quatre numéros) entre nos Avengers et le tout puissant Homme Molécule, autrement dit ce qu’on fait de plus puissant, ou peu sans faut, dans le domaine du super vilain détraqué. Du coup, Norman a bien du mal à garder la tête froide, d’autant que son « arme secrète », le quasi divin Sentry, est immédiatement abattu par le maitre des manipulations moléculaires. Comme disent les autres Avengers « ce type était plus puissant que nous tous réunis, alors qu’allons-nous pouvoir faire ? ». Débarquent les hommes du Hammer et le combat continue.

Ce récit efficace jongle entre les aspects les plus dramatiques et l’action, avec une bonne caractérisation des protagonistes. Si Norman tente de contrôler Sentry ce-dernier éprouve bien des difficultés à se maitriser lui-même, toujours prêt à laisser exprimer son côté obscur, représenté par Void. Ces démêlées schizophréniques apportent le sel nécessaire à un récit classique mais bien mené et agréable.

DARK AVENGERS VOLUME 2 de Brian Michael Bendis

L’annual consacré à Marvel Boy fait office d’interlude et n’apporte pas grand-chose tandis que les cinq petits épisodes, chacun consacré à un « second couteau » de l’univers Marvel se feuillettent distraitement mais seul celui sur Jack O’ Lantern se montre intéressant. On a aussi droit à quelques pages sur Spymaster qui se laissent lire. Mais dans l’ensemble rien de bien folichon dans cette fournée proche du remplissage.

Les épisodes 13 à 16 de la série signent la fin de la période « Dark reign », laquelle s’étendit quand même sur environ deux ans de publication. Elle impacta plus de vingt-cinq séries régulières, sans compter autant de mini-série ou de one-shots. Cependant, contrairement à la plupart des « events » Marvel, tel le précédent SECRET INVASION auquel il succède, le Dark Reign ne s’appuie pas sur une mini-série, d’où la difficulté à le résumer en volume. Ces quatre derniers épisodes des Dark Avengers s’intègrent ainsi dans la continuité de l’event SIEGE et sont par conséquent assez difficiles à évaluer isolés de ce crossover pas spécialement réputé. 

Bien sûr, Panini n’a - encore une fois ! - pas accompli le moindre effort pour faciliter la lecture aux néophytes. Les histoires s’enchainent sans résumé, sans présentation des personnages ou du contexte, sans même une page de transition entre les différentes intrigues. Le niveau zéro de la politique éditoriale. Le comble intervient entre les épisodes 15 et 16, normalement séparés par l’intrigue de SIEGE. Du coup on passe, d’une page à l’autre, entre un Norman tout puissant accompagné de ses Vengeurs à un Norman emprisonné et désavoué sans qu’il soit possible d’y comprendre quelque chose. Dommage car la période du Dark Reign reste une des plus excitantes et plaisantes dans la chronologie récente de Marvel. Il aurait donc était intéressant d’effectuer une présentation plus cohérente de cette suite d’événements non seulement pour attirer le novice mais aussi afin d’en expliquer les tenants et aboutissants. Peine perdue. Reste un album correct et d’une lecture agréable quoique l’on ait la désagréable impression de lire des fragments épars d’une plus vaste intrigue.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Comic Book, #Superhéros, #Marvel Comics

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Publié le 27 Décembre 2017

STAR WARS - LES X WINGS 2: LE JEU DE LA MORT de Michael Stackpole

Voici le deuxième tome de la décalogie des X Wings, débutée par Michaël A. Stackpole. LE JEU DE LA MORT prolonge l’intrigue entamée dans L’ESCADRON ROGUE (et qui se poursuivra dans les deux romans suivants de la saga). Nous sommes en l’an 6 de la guerre entre l’Empire et la Rébellion (« La Guerre des étoiles » constituant le point de départ chronologique de ces récits) dans ce qu’il est, aujourd’hui, convenu d’appeler l’ancien Univers Etendu, rendu Légendaire depuis la décision de sortir ces aventures de la continuité officielle et de les remplacer par de nouveaux romans et, bien sûr, par les films post « Le Réveil de la Force ».

Toutefois, de bonnes histoires restent de bonnes histoires, inutile donc de jeter le bébé avec l’eau du bain : il est toujours permis de lire ces bouquins et d’y prendre plaisir. D’autant que la série X Wings s’éloigne des principaux protagonistes (Luke Skywalker, Solo, Leia, etc.) pour se focaliser sur des personnages moins connus, des quasi anonymes qui, pourtant, œuvrent eux-aussi, dans l’ombre, pour abattre un Empire certes vacillant mais toujours dangereux. Il n’est donc pas nécessaire d’effectuer une délicate opération de jonglage entre l’ancienne et la nouvelle continuité pour s’y retrouver quoique les références à la « mythologie constitutive » restent nombreuses.

Les Rebelles de l’Escadron Rogue continuent leur combat contre l’Empire et recrutent de nouveaux membres comme Aril Nunb et Pash Cracken. La Rébellion, notamment dirigée par la Princesse Leia Organa, décide, pour marquer les esprits et réaliser un coup d’éclat, de reconquérir le cœur même de l’Empire, la planète Coruscant. Pour cela, les rebelles ont besoin de l’aide des criminels du Soleil Noir, emprisonnés sur Kessel. Une première mission va ainsi s’organiser afin de les libérer. Pendant ce temps, la chef impériale Ysanne Isard se propose de balancer un virus qui s’attaque aux non-humains : si ce virus peut être neutralisé aisément par le bacta, l’idée consiste à appauvrir la Rébellion, forcée de dilapider ses ressources pour sauver ses alliés sous peine d’être accusée de xénophobie. Les Rogue menés par Wedge, les Rebelles (comme Winter) et les agents du Soleil Noir s’infiltrent de leur côté sur Coruscant afin de s’emparer de ce qui fut jadis le cœur du pouvoir impérial.

Entre space-opéra, roman d’espionnage à base de mission secrète et d’infiltrations à haut risque, LE JEU DE LA MORT s’affranchit des incontournables héros de la trilogie cinématographique (n’oublions pas que le roman date de 1996 et s’appuie donc sur les épisodes IV à VI uniquement) pour créer ses propres personnages et développer ses intrigues personnelles.

Outre l’action rondement menée, on note aussi quelques idées intéressantes : deux ans après le fiasco d’Endor et la destruction de l’Etoile Noire, l’Empire, par une habile propagande, parvient à rejeter la faute sur les Rebelles et même à se poser en victime d’une bande de terroristes galactiques. L’auteur laisse aussi entendre que, pour beaucoup, vivre sous la domination impériale ou sous l’autorité de la République ne change pas grand-chose, voir même que la vie était plus simple sous l’Empire puisqu’on « savait ce qu’on avait à faire » et qu’à présent « tout part à vau- l’eau ». En s’associant à des criminels notoires comme les membres du Soleil Noir, l’Alliance Rebelle joue donc un jeu risqué et son idée de s’emparer de Coruscant pourrait se retourner contre elle : en concentrant ses forces sur cette planète l’Alliance devient une cible plus évidente.

Avec ses 300 pages nerveuses, son rythme soutenu, ses références obligatoires (mais non point envahissantes), LE JEU DE LA MORT devrait satisfaire les amateurs de Star Wars mais aussi les « simples » lecteurs de space-opéra guerrier. Divertissant à souhait, le roman, à l’image des classiques du serial, se termine sur un cliffhanger réussi qui donne envie de se plonger illico dans le troisième tome!

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Space Opera, #Star Wars

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Publié le 23 Décembre 2017

LE CLUB de Michel Pagel
LE CLUB de Michel Pagel

Les romans du Club des Cinq (les Famous Five dans la langue de Lennon) ont été rédigés par Enid Blyton et publiés entre 1942 et 1963. L’auteur en écrira 21 avant que la traductrice française Claude Voilier en propose 24 supplémentaires, présentés de manière étrange avec du texte sur une page et une bande dessinée en vis-à-vis. Bien sûr, les histoires furent adaptées pour le public français. Dans l’édition originale les personnages principaux vivent en Angleterre tandis que dans la version traduite ils passent leurs vacances en Bretagne. Georgina Kirrin devient Claude Dorsel, Julian Kirrin est renommé François Gauthier et le chien Tim s’appelle Dagobert.

Claudine, la chef de la bande, a onze ans. Ce garçon manqué préfère se rebaptiser Claude et adore son chien, le brave Dagobert aussi intelligent qu’affectueux. Les Gauthier, pour leur part, comprennent le très raisonnable et responsable François, archétype du garçon sérieux qui, à 13 ans, veille sur son frère Mick et sa sœur Annie, la gentille « sosotte » de presque 10 ans. Aux côtés des Cinq, on trouve les parents de Claude, le savant travailleur Henri et son épouse attentionnée Cécile, aidés par leur cuisinière Maria. D’autres enfants voisinent les héros : la jeune gitane Jo, le rigolo Pierre-Louis Lagarde, dit Pilou, qui adore imiter le bruit des voitures et Jean-Jacques, un jeune pêcheur amoureux de Claude.

Nous retrouvons ces personnages une trentaine d’années plus tard, après le « cataclysme », alors que l’innocence de l’enfance s’est envolé. Car si les héros des livres sont évidemment demeurés éternellement jeunes (les « enfants parfaits et ennuyeux » que souhaitent les parents qui achètent encore les aventures du Club) leurs contreparties « réelles » ont beaucoup changé : Pilou, toujours casse-cou et devenu pilote, multiplie les conquêtes, François – quarante ans toujours puceau – est un flic solitaire obsédé par son métier, Claude vit avec sa compagne Dominique mais ne dédaigne pas coucher avec Jean-Jacques, Annie a vécu trois divorces, s’est empâtée, à sombrer dans l’alcool et rejette les ratés de son existence sur sa fille. Tante Cécile est grabataire. Et Dagobert ? Il est, bien sûr, mort depuis longtemps.

Avec une  connaissance irréprochable de la saga littéraire dont il s’inspire, Michel Pagel se permet divers clins d’œil (ainsi seules les aventures écrites par Blyton sont considérées comme canoniques, les autres, écrites par la traductrice après l’arrêt de la série originale « n’ont jamais existé »). Il compare aussi les personnages « traduits » aux « originaux » qui vivent, eux, de l’autre côté de la Manche, dans le Dorset. Eux n’ont pas changés et n’ont pas eu à subir le point des ans (ni les remaniements de leurs aventures pour s’inscrire davantage dans le politiquement correct), bref ils sont restés les héros éternels des enfants d’hier. Et les autres ? Les traductions, les François et les Claude ?  Ils ont mal vieillis, la plupart ont même mal tournés et sont devenus des adultes au bout du rouleau qui regardent parfois avec nostalgie ce qu’ils étaient jadis. Car ils savent qu’ils furent jadis les membres du Club et qu’ils ne sont plus, aujourd’hui, que des adultes ennuyeux. La puberté est arrivée et a détruit leur innocence, les enfants se sont changés en adolescents dévorés par leurs désirs et leurs envies. Seul François a refusé le changement, a refusé de s’incarner. Ne s’étant pas fait chair il est resté, du moins en partie, un être de papier, un être imaginaire.

Pagel plante son court récit deux jours avant Noel, dans une Bretagne déjà enneigée où un crime est commis : qui a assassiné la tante Cécile ? Le Club, une nouvelle fois, mène l’enquête façon Cluedo en huis-clos. Mais le whodunit intéresse peu l’auteur, le lecteur comprenant rapidement qui est le coupable et quelles sont ses motivations. Davantage préoccupé par la confrontation entre l’imaginaire et la réalité, Pagel livre un roman complètement sombre, une entreprise de destruction – aussi virulente que paradoxalement respectueuse – d’un mythe de la littérature jeunesse. Une éclatante réussite au style prenant et rythmé, bouclé en environ 160 pages par un romancier au meilleur de sa forme.

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Publié le 21 Décembre 2017

GREEN LANTERNS: PLANETE ENRAGEE (Récit complet Justice League 2)

Comme le souligne assez justement les dialogues, on peut se demander la raison du nombre affolant de Green Lantern sur la planète Terre.

Sans compter l’originel Alan Scott, qui n’appartient pas au même corps galactique, nous pouvons ainsi nous enorgueillir du célèbre Hal Jordan, du bagarreur Guy Gardner auxquels se sont ensuite adjoints John Stewart et Kyle Rayner.

Était-il nécessaire de créer encore deux nouveaux personnages, le musulman Simon Baz et la féminine Jessica Cruz. Probablement. L’exploitation de ses principaux héros par DC autorise une multiplication des titres (avec tout le corps des Green Lantern à disposition pourquoi s’en priver) tandis que l’éditeur développe, depuis quelques années, une véritable obsession : vouloir accorder une place dans son univers à la « diversité ». D’où un recours à toutes les minorités et un développement d’une plus juste parité homme / femme. Le problème étant d’intégrer ces nouveaux personnages (à la manière des « Batmen de tous pays » ou de la nouvelle Miss Marvel de la concurrence) au sein d’un univers cohérent. L’éditeur propose donc cette nouvelle série consacrée à deux Green Lantern (quasi) débutants et, en tout cas, inexpérimentés. Or, ceux-ci doivent affronter une menace cosmique, à savoir le retour d’Atrocitus, leader des Red Lanterns aveuglés par la haine.

GREEN LANTERNS: PLANETE ENRAGEE (Récit complet Justice League 2)

Plutôt que de multiplier les combats, les scénaristes mettent l’accent sur les relations entre nos deux protagonistes à la manière des « buddy-movie » des années ’80 : alors que tout les oppose au départ, Simon et Jessica ne tardent pas à devenir copains comme cochons. L’intrigue se base donc sur leurs échanges verbaux et sur les problèmes qu’ils rencontrent dans leur vie quotidienne : Baz se méfie des autorités après avoir été accusé de terrorisme et Cruz souffre d’une agoraphobie maladive qui contrarie forcément ses missions de Lantern. Le tout est saupoudré d’une pointe d’humour qui rend l’ensemble sympathique et agréable à lire.

Cependant, avouons-le, tout cela n’est pas franchement original et la possession de nombreux terriens par la haine des Red Lantern constitue un fil conducteur aussi éprouvé qu’éculé. Les deux protagonistes, voulus « modernes et réalistes » par DC n’en sont pas moins assez caricaturaux et manquent de développement pour devenir attachants, aucun risque qu’ils ne marchent sur les platebandes de Jordan ou Gardner dans le cœur du public.

Mais, dans l’ensemble, on passe un bon moment avec ce duo de Green Lanterns mal assortis. Les dessins sont satisfaisants (sans être extraordinaires, le problème étant – comme souvent – la multiplication des artistes variablement doués et cohérents) et l’intrigue bien construite (sans se montrer transcendante). Bref, cet arc se révèle, au final, une lecture plaisante quoique nous restons loin d’un titre inoubliable. Cette introduction s’avère néanmoins suffisamment intéressante et intrigante pour donner envie de découvrir la suite des aventures de Baz & Cruz qu’Urban publiera dans sa collection « Récit complet Justice League ». Avouons également que le rapport qualité / prix s’avère intéressant, ce qui fait indéniablement pencher la balance pour les amateurs d’anneaux verts.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #science-fiction, #Comic Book, #DC, #Superhéros, #Green Lantern

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Publié le 8 Décembre 2017

MASSACRES D’OUTRE TOMBE de Gary Brandner

Publié dans l’éphémère collection « Maniac » qui entendait occuper le terrain aux côtés de « Gore », ce roman fantastique est signé Gary Brandner, surtout connu des amateurs pour sa trilogie HURLEMENTS publiée chez Gore (et qui donna naissance à huit films d’intérêt…divers).

Pourtant, au-delà de cette saga consacrée aux lycanthropes, Brander (1930 – 2013) écrivit une bonne vingtaine de romans d’épouvante tel ce MASSACRES D’OUTRE TOMBE de bonne tenue et très professionnellement rédigé.

L’intrigue débute par la noyade, lors d’une fête, d’une jeune femme, Joanna Raitt. Celle-ci, considérée comme « morte » durant quelques instants est cependant sauvée par son petit copain Glen et se détourne du « tunnel de lumière » avant de réintègrer le monde des vivants. Suite à divers événements surnaturels, Joanna demande conseil auprès d’un medium charlatan, Peter Landau (lequel rappelle – sans doute un peu trop - le Harry Erskine des premiers bouquins de Graham Masterton). Peu après, une femme tente de la tuer avant de s’écrouler. Une mort apparemment naturelle. Pourtant, l’autopsie confirme l’incroyable soupçon de Joanna : son assaillante était déjà décédée lorsqu’elle l’a agressée. Peu à peu la vérité se dessine : il semble, en effet, que les défunts veuillent ramener la jeune femme dans l’au-delà avant la prochaine Saint-Jean. Joanna se voit, dès lors, confrontée à des morts vivants vindicatifs…

Adapté à la télévision sous le titre « Retour de l’au-delà », MASSACRES D’OUTRE TOMBE s’avère un petit bouquin à l’intrigue très resserrée (l’édition française compte 150 pages, contre 220 pour l’originale) qui anticipe quelque peu sur « Destination finale ». Une jeune femme ayant « trompé » la mort se voit ainsi poursuivie par des créatures zombifiées agressives. Pour s’en sortir, elle devra leur échapper à quatre reprises, une petite astuce pas vraiment expliquée (qu’importe, nous sommes ici dans le fantastique !) qui permet à l’écrivain de rythmer son récit, ponctué par ces quatre agressions surnaturelles. L’échéance de la Saint-Jean offre également une sorte de compte à rebours mortel susceptible d’accroitre le suspense tout en réservant une échappatoire à l’héroïne : si elle dépasse la date fatidique, elle survivra.

Brandner ne traine donc guère en route, proposant un récit alerte et rondement mené qui s’accélère dans son troisième acte pour foncer vers un final divertissant à souhait (quoique légèrement prévisible). Le bouquin ménage également quelques passages gentiment gore (moins que dans la collection homonyme cependant) et l’une ou l’autre scènes d’angoisse bien menées.

Bref, pour ceux qui cherchent un bon roman fantastico-horrifique à l’intrigue originale et solide, MASSACRES D’OUTRE TOMBE constitue un candidat tout à fait estimable. Cette lecture aussi rapide que distrayante remplit parfaitement son contrat : trois heures de délicieux frissons.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Horreur, #Gore

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