aventures

Publié le 29 Août 2019

L'EMPIRE ELECTRIQUE de Victor Fleury

Cet épais (et très beau) volume rassemble six longues nouvelles (voire des novellas) toutes situées dans un monde uchronique d’inspiration steampunk (l’auteur lui préfère le terme « voltapunk » puisque l’électricité remplace la vapeur). La France domine le monde sous la direction de Napoleon qui a établi sa capitale à Lyon et impose sa loi grâce aux merveilles de l’électricité domptées par le génial inventeur Victor Frankenstein.

Nouveau venu, Victor Fleury livre ici une authentique fanfiction en maniant avec dextérité l’art délicat du crossover littéraire. On pense à quelques prédécesseurs talentueux comme Xavier Mauméjean (et son LORD KRAVEN), Alan Moore (et ses GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES), Philip José Farmer (et ses TARZAN) ou encore, peut-être le titre le plus proche dans l’esprit, ANNO DRACULA de Kim Newman. Car l’écrivain emprunte à une vingtaine d’auteurs leurs personnages les plus emblématiques et les faits se croiser au gré de son imagination débordante. Ainsi dans « Le Gambit du détective », le fameux Sherlock Holmes, emprisonné pour activité anti-impériales est tiré du bagne pour aider la police à coffrer un redoutable et insaisissable criminel. Il croisera même la route d’un étrange voyageur équipé d’une curieuse machine imaginée par H.G. Wells.

La seconde histoire se révèle un peu moins originale mais tout aussi plaisante en revisitant le mythe de Frankenstein via la vie mouvementée de son petit-fils, Marc, médecin au service de l’Empereur qui croisera la route de la célèbre créature. Et qui rencontrera même, au final, un enthousiaste épigone créé par HP Lovecraft mais n’en disons pas davantage.

Dans le troisième récit nous partons dans le bayou avec le héros masqué Zorro, bien vieillissant mais encore capable d’exploits grâce à une armure de combat conçue par Loveless (des « Mystères de l’Ouest »). Il va aborder, en pleine révolte d’esclave, un homme destiné à finir sa vie la main tranchée et le visage dévoré par des abeilles. Les fans de Clive Barker comprendront.

Pour la quatrième histoire direction l’Australie aux côtés de Gavroche, décidé à s’évader, en compagnie de Cosette, d’un bagne dirigé par une sorte d’ordinateur voltaïque animé de sinistres intentions. Un récit très prenant avec son côté roman feuilleton assumé et sa manière de revisiter les lieux communs du steampunk de manière originale en s’appuyant sur la tradition littéraire française.

Dans « Les Eventreurs » nous irons traquer Jack The Ripper en compagnie de John Watson associé au gentleman cambrioleur Arsène Lupin décidé à empêcher les sinistres expériences médicales du Dr Moreau.

Enfin, la dernière intrigue, plus courte (50 pages), nous emmène « à la poursuite du Nautilus » et d’un capitaine Nemo qui ira au bout de l’océan se confronter à une gigantesque baleine blanche.

Cet épais recueil réinvente habilement le steampunk en changeant la géographie du récit (Lyon plutôt que Londres en « capitale mondiale ») et les divergentes uchroniques, optant pour l’électricité plutôt que la vapeur. Style alerte, rythme soutenu, lecture agréable (on peut lire cet EMPIRE ELECTRIQUE d’une traite ou nouvelle par nouvelle), vocabulaire un brin précieux,…Tout cela est très plaisant bien que l’on puisse y trouver l’un ou l’autre défauts (un côté un peu prévisible dans les récits et leurs conclusions, une orgie de références certes ludiques mais qui donnent parfois une impression de trop plein). Il s’agit néanmoins d’une œuvre fort réussie qui réinvente avec brio la littérature populaire et qui offre un véritable plaisir de lecture dans la lignée des classiques LES VOIES D’ANUBIS ou ANNO DRACULA. Et on poursuivra l’exploration de cet univers « voltaïque » avec la suite, L’HOMME ELECTRIQUE.

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Publié le 13 Août 2019

LE COMPLOT DU CROISSANT de Clive et Dirk Cussler

Depuis MAYDAY, publié en 1973, Dirk Pitt a vécu bien des aventures…pratiquement une tous les deux ans, les dernières en date étant coécrites par Cussler et son fils, Dirk Cussler. LE COMPLOT DU CROISSANT constitue ainsi la vingt-et-unième mission de Pitt, escorté (depuis VENT MORTEL) par ses enfants, Dirk Junior et Summer.

Lorsqu’une série d’attentats visent des mosquées turques et égyptiennes chacun regarde Israel au risque de voir le Moyen-Orient s’embraser. Dirk Pitt, après avoir découvert des trésors romains enfouis, va se lancer sur la piste d’un groupe terroriste islamique décidé à rendre à l’Empire Ottoman sa puissance d’avant Ataturk. Pendant ce temps, Summer recherche un mystérieux « manifeste » datant des débuts de la chrétienté et qui pourrait remettre en question certains dogmes de l’Eglise…

Avec LE COMPLOT DU CROISSANT, les Cussler père et fils poursuivent leur grande saga d’aventures maritimes, quelque part entre Indiana Jones et James Bond en y ajoutant une touche de thriller religieux / ésotérique alors en vogue (souvenez vous de Dan Brown) avec un mystérieux artefact qui inquiète depuis longtemps l’Eglise. C’est sur fond d’attentats islamiques et d’accroissement des tensions religieuses que le clan Pitt va parcourir le monde. Le lecteur voyage donc avec eux, les grosses scènes d’action sont toujours présentes (ici un tanker fou menaçant d’annihiler Istamboul), tout comme les fusillades, courses poursuites et opérations de sauvetage improbable.

Comme toujours, la recette fonctionne de belle manière et les Cussler maitrisent l’art du page-turner (souvent décrié par les adeptes de la « grande littérature » et pourtant pas si évident) pour tenir en haleine le lecteur durant 650 pages. Chapitres courts (100 !), alternance des points de vue, cliffhangers à intervalles réguliers,… rien de neuf au programme d’un récit qui n’atteint pas l’excellence des meilleurs romans de la série (SAHARA, ONDE DE CHOC, ATLANTIDE,…) mais n’en demeure pas moins un excellent divertissement estival.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Thriller

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Publié le 9 Août 2019

L'EXECUTEUR: RETOUR A PITTSFIELD de Mike Newton

Parmi les fans de l’Exécuteur, RETOUR A PITTSFIELD tient une place particulière. C’est, tout d’abord, le 101ème épisode de la saga et il s’agit d’un véritable hommage au premier roman, GUERRE A LA MAFIA, sorti dix huit ans auparavant. Comme le titre l’indique Mack Bolan revient à Pittsfield, là où tout a commencé, pour terminer sa croisade contre la Mafia, poursuivi par un tueur qui semble toujours posséder un coup d’avance, le Chasseur.

A partir de ce schéma classique, Mike Newton livre un très plaisant roman. La sous-intrigue avec le flic Al Weatherbee, devenu malgré lui le spécialiste de Bolan, s’avère intéressante avec, évidemment, un mélange d’admiration pour le justicier et un refus de céder à ses méthodes musclées. Moins porté sur l’action que la moyenne des « EXECUTEUR », ce roman compense par un scénario soigneusement agencé, des séquences intimistes crédibles, une progression dramatique bien gérée et un côté « policier » plus développé que de coutume. Bref, un bouquin quelque peu à part qui s’éloigne des conventions de la saga tout en réussissant l’exploit de rendre hommage à toute la mythologie établie en une centaine de publication. Encore une réussite de la part d’un des meilleurs romanciers de la série, Mike Newton.

Efficace, ce RETOUR A PITTSFIELD aurait sans doute pu constituer une conclusion idéale pour L’EXECUTEUR. Evidemment ce ne fut pas le cas. Par la suite Mack Bolan cessa de vieillir et se transforma, d’anti-héros justicier, en authentique super espion à la James Bond pour vivre des aventures de plus en plus explosives et déjantées.

Quoiqu’il en soit RETOUR A PITTSFIELD reste une manière très divertissante de « boucler la boucle » en accompagnant une fois de plus Bolan dans sa ville natale pour un baroud d’honneur sanglant.

L'EXECUTEUR: RETOUR A PITTSFIELD de Mike Newton

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Exécuteur, #Polar, #Policier, #Roman de gare

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Publié le 31 Juillet 2019

LE CHANT DU DRAGON d'Anne McCaffrey

La vaste saga de Pern se poursuit avec ce nouvel épisode (le troisième publié, en 1976) qui débute la trilogie dite des « harpistes », une série qui se déroule à la même époque (précisément sept ans plus tard) que la trilogie initiale entamée avec LE VOL DU DRAGON. McCaffrey, à la demande de son éditeur, proposa donc trois nouveaux romans destinés aux « young adult » et susceptibles d’attirer un public à la fois jeune et féminin. L’écrivain va reprendre certains éléments d’une série de nouvelles qui formeront ultérieurement sa trilogie consacrée à la CHANTEUSE CRISTAL.

Dans LE CHANT DU DRAGON nous suivons la vie de Menolly, musicienne émérite qui a enseigné aux enfants du Fort de Mer les ballades des harpistes après le décès de maitre Petiron. Mais ses parents estiment que ce métier n’est pas approprié à une femme et ils lui intiment de ne plus chanter, composer ou jouer de la musique. Menolly finit par s’enfuir en dépit de la menace des Fils qui pèsent sur Pern et découvre les légendaires lézards de feu, des petites créatures proches des fameux Dragons.

Anne McCaffrey offre ici une science-fantasy plaisante, destinée aux adolescents mais lisible par tous les âges, qui questionne la place des femmes dans son univers médiéval, ces dernières ne pouvant accéder à la profession de harpiste. Or ceux-ci ont la tâche de transmettre l’Histoire et les connaissances aux enfants dans une société ayant globalement renoncé à la technologie. McCaffrey explore ici l’univers des harpistes, leur importance dans cet univers jusqu’ici dominé par les Chevaliers Dragons (héros des précédents romans), et déroule une histoire assez linéaire et prévisible mais cependant plaisante à suivre,  notamment de par sa pagination restreinte (environ 250 pages). Agréable et relativement original dans la Fantasy cette histoire centrée sur le pouvoir de la musique devrait contenter les amateurs du vaste univers de Pern.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Fantasy, #Jeunesse, #science-fiction

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Publié le 30 Juillet 2019

IXYGRECZED de Jacques Colombo (Henri Vernes)

Au début des années ’80, Henri Vernes, sous pseudonyme, propose à la demande du Fleuve Noir une sorte de clone de Bob Morane (du moins physiquement) avec Giovanni Mazzini, petit fils et héritier potentiel de Don Mazzini, le capo di tutti capi, bref le grand maître de la Mafia. Giovanni Mazzini, également surnommé Don, vivra onze aventures dans lesquelles Vernes se permet ce qu’il ne pouvait écrire dans ses Bob Morane : « Danger. Erotisme. Violence ». Par contre, si Don ressemble physiquement à Bob, il en est plutôt l’antithèse dans son comportement puisqu’il recourt systématiquement à la brutalité et collectionne les aventures érotiques. En résumé, ce petit bouquin se complait donc joyeusement dans le sexe et la violence débridés.

L’intrigue, assez simple, consiste pour Don à identifier un mystérieux espion surnommé XYZ (ou Ixygreczed), ce qui suffit à aligner scènes d’action, bagarres et passage olé olé. En vieux routier de la littérature populaire, Vernes ménage toutefois un petit suspense concernant l’identité du fameux espion Ixygreczed et se permet un twist final légèrement prévisible mais bien amené et convaincant.

IXYGRECZED ne possède aucune prétentions littéraires (quoique l’on y retrouve le goût de l’auteur pour placer quelques mots recherchés et peu usités dans son texte) mais parvient à distraire le lecteur durant environ 200 pages. Nous sommes complètement dans la littérature de gare de consommation courante comme en proposait à la pelle le Fleuve Noir et Gérard de Villiers durant les années ’80, une sorte de synthèse de tous les héros machos de l’époque comme SAS, James Bond, l’Exécuteur, etc.

Pour tous les adolescents qui, ayant grandi, veulent retrouver les plaisirs simples d’une aventure « à la Bob Morane » mais additionnée d’une bonne dose de brutalités et d’une poignée de passages osés, ce bouquin sympathique constituera une lecture tout à fait plaisante.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Erotique, #Espionnage, #Roman de gare, #Bob Morane

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Publié le 13 Juillet 2019

SORCELAME d'Alexandre Malagoli

Un adolescent orphelin ayant vécu de manière insouciante doit ainsi quitter son village après l’arrivée des cruels membres de la Fraternité. Il part sur les routes avec son amie d’enfance, rencontre un maitre Harpiste mystérieux ayant renoncé à la violence

Ce premier tome d’une tétralogie constitue une fantasy plaisante que l’on pourrait dédaigneusement qualifier de « big commercial fantasy ». On y retrouve, en effet, tous les éléments classiques du genre, l’auteur semblant calquer une partie de sa narration sur l’insurpassable modèle que demeure LE SEIGNEUR DES ANNEAUX.

Trolls, nains, elfes, fraternité malfaisante, princesse en révolte contre son tyrannique papa, élu partant à l’aventure, prophétie, adversaire tout puissant, arme magique,… SORCELAME ne révolutionne pas la Fantasy mais propose un récit plaisant, très orienté « young adult » (les deux principaux protagonistes ont d’ailleurs 15 ans), qui se lit sans aspérité. Le style se montre ainsi simple, les chapitres courts (33 pour un peu plus de 220 pages grand format) et l’alternance entre les parcours des deux héros (un jeune berger orphelin et une princesse entrainée aux arts martiaux les plus létaux) permet de maintenir l’intérêt du lecteur en conférant à l’ensemble un rythme soutenu.

Bien évidemment nos protagonistes se retrouvent dans le dernier acte au cours duquel l’auteur se lâche dans la grosse Fantasy avec la découverte (qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe pour permettre à l’intrigue d’avancer) d’une épée magique appelée Sorcelame, la révélation (attendue) de leur rôle dans cette histoire et le réveil d’un pouvoir maléfique ancien symbolisé par la Mère Stérile. Un combat quelque peu expédié termine ce premier opus.

Tous les ingrédients étant à présent en place l’histoire peut sereinement se poursuivre dans le deuxième tome. Et, si ce premier volume très classique laisse le lecteur quelque peu sur sa faim, le roman reste suffisamment rythmé et agréable pour susciter le désir de découvrir la suite, LA SEPTIME ETOILE.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Fantasy, #Jeunesse

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Publié le 12 Juillet 2019

LES 9 PRINCES D'AMBRE de Roger Zelazny

Œuvre la plus célèbre et ambitieuse de Zelazny, la vaste saga d’Ambre se compose de dix tomes (quatre autres furent ajoutés par divers auteurs après le décès de l’écrivain qui avait envisagé trois cycles romanesques) divisés en deux cycles de cinq volumes chacun. Le premier, entamé en 1975, s’est poursuivi jusque 1980 sous l’intitulé de « Cycle de Corwin ». En 1986 Zelzany débuta un second cycle dit « de Merlin » moins réputé.

Ambre constitue le seul monde authentique, dont tous les autres, dont la Terre, ne sont que le pâle reflet. Ambre est dominée depuis des éternités par une famille royale toute puissante sous l’autorité d’Obéron, aujourd’hui disparu. Un amnésique, Carl Corey, se réveille dans une clinique privée. Il s’enfuit et trouve refuge chez sa sœur qui lui apprend qu’il est en réalité un des neuf princes du royaume magique d’Ambre. Tous s’affrontent afin de s’emparer du trône.

En 200 pages très denses Zelazny ne laisse aucunement le temps de souffler au lecteur et démontre l’évolution de la Fantasy : aujourd’hui un écrivain tirerait (à la ligne) surement un bon millier de pages de cette histoire touffue. Mais ici pas de temps morts, pas de description et peu d’explications : le lecteur se trouve plongé dans un univers radicalement différent qu’il va explorer avec le héros (l’amnésie constituant le prétexte pour dévoiler Ambre au principal protagoniste). Bien des clichés de la Fantasy sont également instaurés ici : les combats entre différents héritiers royaux, le jeu de Tarot aux propriétés mystérieuses, la vengeance façon Monte Christo des derniers chapitres, les univers multiples.

Certains passages paraissent étranges, le lecteur sera parfois dérouté, il devra s’accrocher lors de la présentation, très succincte, des différents princes mais, dans l’ensemble, LES 9 PRINCES D’AMBRE constitue une lecture aisée, prenante, très abordable (y compris pour les néophytes en Fantasy) qui pose agréablement la situation et se termine par un cliffhanger donnant immédiatement envie de poursuivre la saga.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Fantasy

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Publié le 11 Juillet 2019

L’EPEE ENCHANTEE de Marion Zimmer Bradley

Situé dans le vaste univers de Ténébreuse (qui compte des dizaines de romans), cette intrigue suit Andrew Carr, terrien échoué et perdu sur cette planète qui possède le « laran », un don de télépathie “brut” lui permettant de communiquer avec Callista, prisonnière des Hommes Chats. Immédiatement amoureux de la captive, notre héros se lance à la recherche de la jeune fille en compagnie de Damon Ridenow.

Voici un court roman objectivement assez faible mais cependant de lecture plaisante. Ramassée sur 220 pages, l’histoire convoque tous les ingrédients de la (science) Fantasy avec son épée enchantée, sa princesse captive, son héros amoureux,… On y trouve aussi beaucoup de mièvrerie pseudo romantique (ah ce héros qui tombe immédiatement en pamoison devant une inconnue vue en « rêve »), quelques bonnes idées (un bretteur paralysé utilise un homme valide comme « marionnette » afin de guider son bras durant les combats), d’autres intéressantes mais inexploitées (les Hommes Chats se contentent d’apparaitre pour contrarier le héros mais ne possèdent aucun background),…

L’EPEE ENCHANTEE a aujourd’hui vieilli mais s’est également recouvert d’une patine sympathique qui en rend la lecture agréable en dépit de ses nombreux défauts. Tout cela est assez bavard et plutôt mou (très peu d’action et les rares combats sont rapidement expédiés) mais l’ensemble fonctionne toutefois pour les lecteurs indulgents et donne envie de poursuivre l’exploration de cette immense saga. C’est le principal.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Fantasy, #science-fiction

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Publié le 5 Juillet 2019

BOB MORANE Vs L’OMBRE JAUNE : DOUBLE DOSE D’AVENTURES d'Henri VernesBOB MORANE Vs L’OMBRE JAUNE : DOUBLE DOSE D’AVENTURES d'Henri Vernes

Les deux premiers romans de l'intégrale "L'Ombre Jaune 2"

L’HERITAGE DE L’OMBRE JAUNE

Se replonger dans un Bob Morane passé quarante ans c’est l’assurance de retrouver une partie de son adolescence. En effet, ce qui est bien avec Bob Morane c'est l’assurance d’y retrouver toutes les conventions (les mauvaises langues disent clichés mais ils ne savent pas ce qu’ils perdent! ) du roman d'aventures : complot diabolique, super-méchant développant une étrange relation de respect / aversion pour son adversaire, intrigues farfelues qui dérapent régulièrement dans le fantastique, belle demoiselle mystérieuse, inventions délirantes détaillées avec un luxe de détail qui les rendraient presque crédibles, etc. Ajoutez à cela un cliffhanger toutes les quinze pages (soit une montée d'adrénaline typique de la littérature populaire qui conclut chaque chapitre afin de donner envie de voir ou lire la suite) et un rythme soutenu qui maintient l’attention et vous obtenez tous les ingrédients nécessaires à un vrai divertissement sans temps morts capable de vous dépayser pour deux bonnes heures par une chaude après-midi d’été. Bien sûr, n'espérez pas y trouvez de réflexions philosophiques pointues mais ne méprisons pas la littérature d’évasion, souvent plus intéressante et sympathique que certaines briques indigestes pondues par des auteurs en vue. Alors que ces derniers croient proposer de l'art en diluant leur récit sur des centaines de pages où ils ne se passent strictement rien Henri Vernes nous donne du rythme et de l’action. Que se passerait-il si l’héroïque Bob Morane entrait en possession des ressources de son terrible ennemi Mr Ming, dit l’Ombre Jaune ? Pour le savoir il suffit de se replonger dans cette centaine de pages rapidement lues qui procure un plaisir instantané, légal et sans risque. Alors pourquoi se priver ?

LES GUERRIERS DE L’OMBRE JAUNE

Bob Morane, l’Ombre Jaune,…Que dire de plus? Cette histoire on l’a déjà lu dix, vingt, trente fois (selon son degré de “finitude” envers l’Aventurier. Et pourtant on prend encore plaisir à suivre, durant deux heures, les démêlées de Bob et de Monsieur Ming. Ce-dernier dispose cette fois d’une nouvelle armée de guerriers, des combattants atteints d’une maladie mortelle jadis cryogénisés. A présent « décongelés » et guéris ils viennent grossir les rangs des suppôts de l’Ombre Jaune.

Capturés, Bob et Bill sont promis à un sort similaire après un lavage de cerveau mais l’intervention opportune de Tania permet à nos héros de triompher de leur éternelle Nemesis.

Henri Vernes anticipe ici la mode des « zombies » en lançant des êtres ressuscités et fanatisés aux trousses de notre héros. La première partie, faite de mystère et d’un siège en règle de la demeure où Bob et Bill se sont réfugiés reste la plus prenante. La suite se montre plus convenue : Mr Ming explique son plan, ne supprime pas nos héros (ce serait trop facile) et finit par être vaincu…du moins provisoirement.

Rien de bien neuf mais un petit bouquin sympathique et enlevé qui permet de se détendre durant deux heures.

BOB MORANE Vs L’OMBRE JAUNE : DOUBLE DOSE D’AVENTURES d'Henri Vernes

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Publié le 25 Juin 2019

HELSTRID de Christian Leourier

HELSTRID signe le retour d’un vétéran de la SF française, Christian Leourier, accueilli dans la prestigieuse collection « Une heure lumière » qui rassemble les meilleures novellas (autrement dit les « courts romans ») de l’imaginaire. A l’heure des gros pavés de milliers de pages il est agréable de pouvoir découvrir ces textes à la pagination nettement plus raisonnable (entre 90 et 150 pages) mais souvent tout aussi intéressants et maîtrisés que les interminables sagas. HELSTRID, planet opéra façon survival spatial en témoigne à nouveau.

Direction donc la planète Helstrid et ses conditions climatiques plus qu’inhospitalières : vent très violents, atmosphère irrespirable, température glaciale,…Mais l’Homme est décidé à exploiter ses ressources et des prospecteurs y partent donc et aboutissent sur Helstrid au terme d’un long voyage en hibernation. Une manière commode, pour certains, de laisser leur passé derrière eux à l’image de Vic qui tente de surmonter un chagrin d’amour. Le jeune homme se retrouve ainsi dans une sorte de camion d’exploitation supervisé par l’Intelligence Artificielle Anne-Marie. Hélas, sur le chemin du retour, le voyage normalement sans histoire devient une véritable lutte pour la survie en milieu hostile.

Leourier a débuté avec LES MONTAGNES DU SOLEIL, édité chez Robert Laffont en 1972, déjà un « planet opera » tout comme ce HELSTRID, roman d’aventures spatiales teinté de hard science ou, du moins, scientifiquement plus rigoureux que la plupart des romans de ce style. L’intrigue, assez simple, laisse la part belle à l’aventures proprement dite (et à la manière dont le héros va tenter de survivre dans un environnement très hostile) tout en proposant des réflexions sur la mortalité, le travail de deuil (un voyage de 25 ans en hibernation est ici envisage comme le meilleur moyen d’oublier un chagrin d’amour) et les rapports entre l’Homme et l’Intelligence Artificielle.

Par son cadre, ce court roman fait parfois penser au film « Seul sur Mars » ou à la série télévisée « Lost In Space » (dans son incarnation de 2018) en jouant sur l’ingéniosité humaine pour se sortir d’une situation apparemment sans espoir. Une jolie réussite qui offre ce qu’on attend de cette collection : deux petites heures (ou une seule pour les lecteurs allant à la vitesse de la lumière) de divertissement intelligent.

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