Publié le 19 Décembre 2024
Revoilà l’agent FX 18 empêtré dans une nouvelle enquête compliquée à la suite du meurtre d’une jeune femme à Bruxelles. Tous les indices pointent vers son amant du moment au point que Francis trouve ça louche. C’est trop facile, trop évident et le coupable semble désigné avec trop d’insistance. Bref, Coplan flaire le coup monté et part à Rome investiguer dans le milieu des antiquaires. Mais dans la ville éternelle, le vendeur de vieillerie est déjà décédé, lui-aussi. Drôle de coïncidence. Heureusement il a laissé son magasin au main de sa très accorte secrétaire. Coplan entame donc les travaux d’approche et, évidemment, son charme fonctionne. Il comprend rapidement qu’il a soulevé un panier de crabes lié à un trafic d’armes international alimentant des réseaux terroristes.
Le héros de Paul Kenny (pseudo de deux romanciers belges qui le créent en 1953) est un espion « à l’ancienne » et ce roman possède un charme suranné des plus plaisants. Pas de gadgets ni de grosses scènes d’action mais une histoire bien charpentée avec son lot de surprises et de rebondissements qui donne envie au lecteur de poursuivre sa lecture avec encore un (court) chapitre supplémentaire. Les quelques passages érotiques sont, eux, amusants par l’emploi d’un vocabulaire daté et précieux style bouquin de cul d’antan.
L’intrigue se dénoue logiquement dans le dernier chapitre et laisse un goût un peu amer de jeu d’espions s’entretuant pour des intérêts qui les dépasse. Comme la plupart des livres de la série, L’ODEUR EXQUISE DU DOLLAR se révèle donc un bon divertissement de gare, certes loin du chef d’œuvre littéraire mais qui se lit vite et sans ennui.