Publié le 30 Juillet 2024

LES DEMONS DU MANMARCH (LA VOIE DU TIGRE 6) de Mark Smith & Jamie Thompson

Sixième tome de l’intéressante saga de « La voie du tigre », qui permet d’incarner un Ninja doté de toutes les compétences et gadgets indispensables aux guerriers de l’ombre, LES DEMONS DU MANMARCH constitue une aventure moyennement intéressante.

Il y a des choix intéressants à faire et ceux-ci sont relativement logiques dans leurs conséquences, ce qui permet d’avancer dans la mission de manière agréable. Les combats, de leur côté, ne sont pas très nombreux, ce qui est appréciable, d’autant que le système est plus complexe que de coutume, avec la possibilité de choisir des attaques de pieds, de poings ou un balayage. On peut arriver à la solution (sur laquelle nous reviendrons) sans pratiquement avoir lancé les dés, ce qui constitue au choix un « plus » ou un « moins ».

Selon que Foxglove nous accompagne ou pas l’intrigue est en quelque sorte dédoublée, ce qui rend l’histoire assez courte. Sa présence ne change pas vraiment le déroulé du récit de toute façon et ce côté « avec ou sans » apparait surtout comme un gadget. Le principe est toujours de descendre dans le Rift, une sorte d’Enfer finalement pas si dangereux que ça pour sauver un de nos amis…qui ne le sera jamais. La conclusion, en effet, est bâclée et, dans tous les cas, le joueur aboutit à une fin non satisfaisante : soit il meurt à l’avant dernière étape du voyage soit il reste coincé dans les limbes…une fin qui devait amener une suite jamais écrite (enfin elle l’a été mais 30 ans plus tard !).

En résumé, LES DEMONS DU MANMARCH n’est pas très palpitant ni mémorable, son scénario trop basique (et fort linéaire) oblige en quelque sorte le joueur à prendre un chemin balisé qui conduit à une conclusion ratée. Dommage.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #Livre dont vous êtes le héros, #Livre jeu, #Fantasy, #ninja

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Publié le 5 Juillet 2024

LE SURVIVANT TOME 3: L'ESCADRON DE FER

La série survivaliste LE SURVIVANT pouvait sembler une relique de la guerre froide jusqu’il y a peu. Aujourd’hui que les Russkofs sont redevenus les grands méchants ces bouquins semblent d’un coup moins vieillots. Voici donc le troisième tome de aventures de John Rourke, un type qui a toujours senti la prochaine destruction du monde. Il sentait que l’Amérique allait être réduite en cendres un jour ou l’autre. Donc Rourke a prévu le coup et s’est construit un abri avec suffisamment de nourritures, de whisky et de bouquins pour tenir un siècle. Malheureusement lorsque les missiles sont tombés (cf. GUERRE TOTALE) notre bonhomme ne se trouvait pas en compagnie de sa famille. Dès lors Rourke part à leur recherche (cf. LE CAUCHEMAR COMMENCE) mais ne les a toujours pas retrouvés. Pendant ce temps l’armée d’occupation des cocos s’est installée dans une Amérique dévastée, transformant les Américains en esclaves soumis à l’immonde joug communiste. L’Europe, de son côté, résiste encore mais les dirigeants russes s’apprêtent à frapper la France d’une nouvelle attaque nucléaire. Cependant nos salauds de cocos doivent compter sur le programme de vengeance ricain, le MAD (Destruction Assurée Mutuelle) qui pourrait lancer sur la mère patrie une floppée de missiles et vaporiser les héritiers de Staline…

LE SURVIVANT est une série d’action postapocalyptique science-fictionnelle (ou du moins de politique fiction) qui imagine une guerre totale suivie d’un effondrement de la civilisation. Les amateurs de « Mad Max » et plus encore de ses dérivés italiens (style « Les Nouveaux Barbares ») se sentiront donc en terrain de connaissance. L’avenir sera peuplé de motards « punks warriors » et de rednecks violeurs surarmés. Heureusement l’Amérique peut compter sur Rourke, un fier héros qui apprécie les cigarillos et les armes. Surtout les armes. Ce cow-boy moderne parcourt donc les terres dévastées et flingue les racailles qui se mettent sur sa route dans l’espoir de retrouver son épouse et ses enfants.

Ce troisième tome reste fidèle à la logique de la série : rythmé, violent et sans prise de tête mais dans l’ensemble plutôt plaisant et suffisamment prenant pour donner envie de lire la suite. Bien sûr on reste dans la moyenne de la littérature de gare et, malgré une envie de l’auteur d’épaissir un peu les personnages ou d’atténuer le manichéisme (style le bon russkof et le mauvais ruskof), tout ça n’est pas très développé. Rourke peut aussi compter sur une amie / ennemie / amante avec Natalia, « la panthère noire de Moscou » qui joue plus ou moins aux agents doubles. De manière plus anecdotique, on note aussi les choix curieux du traducteur, lequel garde certaines expressions en anglais…avec une traduction en note de bas de page pour paraitre, sans doute, plus authentique.

La mission de divertissement est donc remplie pour cet équivalent littéraire d’une série B / Z post nuke des eighties et, à condition de savoir à quoi s’attendre, le tout se montre agrébale.

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Publié le 4 Juillet 2024

MALEDICTIONS TOME 2: LE SECRET de R.L. Stine

R.L. Stine poursuit sa saga familiale entre les Fear et les Goode avec ce second opus de sa trilogie consacrée aux origines de cette malédiction séculaire et à la « Fear Street ».

Nous suivons ainsi Edward Fear, son jeune fils Ezra et sa cousine Mary tentaient d’échapper à l’anathème lancée par William Goode. Quelques années plus tard, Ezra cherche à retrouver le dernier fils encore vivant de William, George. Avec sa famille il retourne dans le petit village de Wickham, dans le Massachussetts, à présent uniquement « peuplé » de cadavres victimes d’une mystérieuse épidémie. La famille Fear s’installe dans la demeure abandonnée des Goode…

Dans la tradition des romans « gothiques », Stine poursuit son exploration des deux familles rivales, se permettant parfois de longues ellipses (il faut « boucler » le roman dans les limites d’une pagination restreinte) et effectuant un jeu de ping-pong entre les protagonistes victimes de la malédiction à travers les siècles. La recette ne change guère depuis le premier tome : romances contrariées, jeunes filles belles et pauvres tombant amoureux de jeunes hommes riches peu recommandables (ou vice versa), jeu d’amour et de haine qui se propage de générations en générations, amulette maléfique qui contient un pouvoir surnaturel enterré sous un arbre et retrouvé opportunément un siècle plus tard.

LE SECRET souffre parfois de transitions abruptes d’une époque à une autre ou de facilités scénaristiques (coïncidences énormes, actes peu crédibles des protagonistes,…) mais, dans l’ensemble, le court roman reste plaisant et prenant, dans le haut du panier du « fantastique légèrement horrifique pour adolescents » cher à Stine et à sa série Fear Street.

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Publié le 3 Juillet 2024

TROIE TOME 2: LE BOUCLIER DU TONNERRE de David Gemmell

Volet central de la trilogie finale de David Gemmell, nous continuons de suivre les principaux protagonistes de la guerre qui s’annonce. Nous avons d’un côté les rois comme Priam, Ulysse ou Agamemnon, de l’autre les champions comme Achille, Helicon et Hector et les princesses comme Andromaque. Et puis de l’autre les « oubliés de l’histoire » comme la fugitive Pira et les deux guerriers Calliadès et Banoclès. Tous convergent vers Troie pour une bataille finale qui annonce la fin de l’âge des Héros.

Gemmell propose un grand roman historique (qualifié de Fantasy bien qu’il n’y ait aucun fantastique dans ce récit, à l’exception des prophéties de Cassandre) qui raconte en quelque sorte la préquelle à la fameuse guerre de Troie (laquelle occupera en grande partie le troisième tome). L’auteur va détailler les manigances des rois et de la politique, les jeux d’alliance des uns et des autres qui voguent au gré du vent sur la Grande Verte des retournements de vestes et des jeux de pouvoirs. Près de trois millénaires plus tard pas grand-chose n’a vraiment changé…

Gemmell continue sur sa lancée du premier tome. On pourrait dire tout simplement « qu’il fait du Gemmell » mais il le fait toujours aussi bien. On connait maintenant ses ficelles mais celles-ci fonctionnent parfaitement : de l’humour (ici surtout grâce au personnage du conteur Ulysse), des dialogues qui sonnent vrais et toujours emprunts d’une légère philosophie « naturelle » et de considérations sur le Bien et le Mal, des personnages riches avec leurs qualités et leurs défauts, une tendance à se placer « à hauteur d’hommes », du côté des protagonistes secondaires de la Grande Histoire plutôt qu’aux côtés des Rois (même si ceux-ci ont bien sûr un rôle important dans l’intrigue), etc.

Ce deuxième tome poursuit également l’alternance de passages calmes et intimistes avec des scènes d’action, lesquelles se multiplient et prennent de l’ampleur au fil des chapitres. Bref, voici une suite tout aussi réussie que le premier opus, un pavé de plus de 600 pages qui se lit très vite, comme un page turner plein de bruit et de fureur. Un livre testament d’une très grande richesse pour celui qui fut un des meilleurs romanciers de la Fantasy épique.

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Rédigé par hellrick

Publié dans #David Gemmell, #Aventures, #Historique, #Fantasy

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Publié le 1 Juillet 2024

MALEDICTIONS: LA TRAHISON de R.L. Stine (Fear Street Saga tome 1)

Quelle est la raison des événements maléfiques qui se déroulent dans la rue Fear, la rue maudite ? Pour le savoir, replongeons aux origines de la malédiction qui pèse depuis des siècles sur deux familles, les Fear et les Goode. Nora nous raconte donc l’histoire de ces deux ennemis héréditaires, depuis le début des problèmes, en 1692. Là, William Goode assiste à la mort de sa fille Susannah, accusée injustement d’être une sorcière après être tombée amoureuse d’Edward Fear. Il lance alors une malédiction qui va poursuivre les Fear, et par ricochet les Goode, à travers les siècles.

En remontant à l’époque des Puritains, Stine élabore une complexe saga familiale qui explique les manifestations surnaturelles observées à notre époque à Shadyside. Si le roman reste ancré dans le fantastique / épouvante à destination des adolescents, l’intrigue est nettement plus élaborée que de coutume et plus « effrayante » que dans les Chairs de poule, destinés aux plus jeunes. Il faudra d’ailleurs trois tomes à l’auteur pour raconter complètement ces MALEDICTIONS. Le roman peut donc s’apprécier par les plus jeunes mais aussi les plus âgés. Bien sûr, l’horreur y reste feutrée et peu graphique mais l’atmosphère est mâture et les rebondissements crédibles. Les détails sur la chasse aux sorcières et le background historique, quoique succinct, sont également vraisemblables et sonnent authentiques ou, du moins, se conforment à ce que le lecteur a pu en voir dans des films comme « Le grand inquisiteur » ou « La marque du diable ».

Avec son nombre de pages restreints, LA TRAHISON se lit forcément très vite et manque un peu de « muscles » (les personnages restent stéréotypés, l’intrigue quelque peu linéaire et prévisible, etc.) mais Stine connait son métier et chaque chapitre se conclut par un cliffhanger plus ou moins réussi qui donne envie de poursuivre la lecture. Ce n’est pas de la grande littérature et ça ne peut rivaliser avec les chefs d’œuvres du fantastiques signés Stephen King ou Peter Straub mais cette TRAHISON n’en demeure pas moins une très agréable lecture. Dans le genre (le fantastique teinté d’horreur pour adolescents d’une quinzaine d’années) c’est même une valeur sûre et une vraie réussite.

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