L'OMBRE DE LUCIFER de Daniel Rhodes

Publié le 13 Novembre 2023

L'OMBRE DE LUCIFER de Daniel Rhodes

On le sait, le mal ne meurt jamais. Il peut dormir pendant des siècles, puis se réveiller pour semer l'horreur dans la vie de gens ordinaires et « modernes » pour qui le surnaturel est, au mieux, un hobby inoffensif.  

En 1307, le chevalier templier Guilhem de Courdeval a été brûlé vif pour ses pratiques magiques au cours desquels il offrait des sacrifices au démon Bélial et buvait le sang de ses victimes. Près de sept siècles s’écoulent…Un couple (un écrivain, le professeur John McTell, et son épouse Linden) s’installe dans un petit village tranquille du sud de la France, non loin de Cannes. La chaleur, étouffante, pousse le sourcier local à tenter de localiser une ancienne source souterraine qui pourrait alimenter la piscine des touristes. Mais l’esprit de Courdeval est libéré et commence à exercer sa sinistre influence…

Roman assez classique et linéaire, L’OMBRE DE LUCIFER déroule une intrigue un brin longuette tant les péripéties se montrent prévisibles. Daniel Rhodes (alias Neil McMahon) a écrit de nombreux livres dans les genres les plus divers (horreur, thriller, érotisme) mais, surtout, pas mal d’œuvres sur l’histoire, l’archéologie et même la poterie. Il a également cosigné avec James Patterson un bouquin d’espionnage / SF, TOYS. On devine donc ce qui a pu l’intéressé dans cette histoire de templier maléfique revenu à la vie puisqu’on y trouve du fantastique, beaucoup de digressions (plus ou moins) historiques, une touche d’érotisme et un environnement intéressant, à savoir un petit bled pratiquement oublié du temps surplombé par les ruines d’une forteresse médiévale.

L’ensemble possède donc le côté parfois un peu guindé de l’horreur grand public des années 80, à une époque où le genre triomphait partout, des supermarchés aux halls de gare. Pour le meilleur et pour le pire, pas mal de romanciers se sentirent à l’époque pousser des ailes (de chauve-souris ?) pour écrire des livres assez littéraires, plutôt lents, centrés sur des personnages assez intéressants et bien décrits (et écrits). L’atmosphère est donc bien là, l’intérêt est éveillé mais, malheureusement, tout ça manque un peu de folie ou de nervosité. C’est du fantastique « pépère », psychologique, avec une dose d’épouvante et une pincée de sexe pour donner le change et satisfaire le lecteur.

Dans l’ensemble, on ressort mitigé de ce récit, on se dit durant toute sa lecture « c’est quand même pas mal mais si ça pouvait réellement décoller »…et, au final, ça ne décolle pas vraiment. On termine le bouquin frustré, un peu déçu mais sans avoir passé un mauvais moment…et prêt, malgré tout, à donner une chance à la suite, LE BANQUET DE LUCIFER.

Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Horreur, #J'ai lu Epouvante

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