NAZI GUT MUNCHERS de Harrison Phillips
Publié le 29 Mars 2023
Harrison Phillips est un des nombreux auteurs spécialisés dans la novella splatterpunk / extrême. Fort actif l'Anglais délivre régulièrement des titres incitatifs comme WHORES OF SATAN, SHOTGUN NUN ou VALLEY OF THE CANNIBALS. Ici il s'attaque de manière frontale à la Naziexploitation en situant son intrigue dans un camp de prisonniers en Pologne, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Le commandant imagine de nombreux moyens de supprimer les détenus mais n'y aurait-il pas moyen d'utiliser tous ces Juifs assassinés? Et pourquoi ne pas les cuisiner pour les dignitaires du parti? Tout se déroule pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu'à ce qu'un rabbin pas content fasse appel à un Golem violeur pour venger l'extermination de son peuple.
Avec NAZI GUT MUNCHERS, Philips propose un bouquin plutôt porté sur l'humour, avec un côté Tarantino sous acide lors du final. Bien évidemment, l'humour déployé n'est pas vraiment politiquement correct et les lecteurs aisément offensés peuvent passer leur chemin (on ne les retient pas!). Les répliques sont souvent drôle ("je pensais qu'un Juif aurait un goût de rat mais finalement c'est très bon, on dirait du porc") et le réalisme relatif des premières scènes s'efface avec l'intervention d'Hitler et du Golem. Le Führer finit d'ailleurs (attention spoiler!) sodomisé à mort et étouffer par le foutre du Golem. N'est-ce pas rigolo?
Malgré l'humour, l'auteur ne lésine pas sur les ingrédients indispensables d'un roman splatterpunk divertissant: tortures, cannibalisme, viols collectifs, démembrements et descriptions longues et chirurgicales de scènes vomitives.
Si le tout reste linéaire, NAZI GUT MUNCHERS remplit son contrat: du cul, du gore, de l'humour. Une sorte de relecture du célèbre "Ilsa louve des SS" par le Tarantino des "Inglorious basterds' avec des scènes inspirées par les métrages les plus excessifs du bis italien, "La dernière orgie du troisième Reich" et "Holocauste Nazi" en tête.
Avec sa pagination réduite à 130 pages, le tout ne laisse guère le temps de s'ennuyer et offre au lecteur deux heures de fun donc pourquoi s'en priver? Pour les facilement offensés, "sensitive readers", "woke" et autre trous du cul je vous livre en prime la version expurgée de tout contenu choquant:
"Pologne, 1945….Fin"