CHASSE A LA PANTHERE de René Charvin

Publié le 2 Juin 2021

CHASSE A LA PANTHERE de René Charvin

Eve Miller, alias la Panthère, reçoit la visite d’un type en fuite, Boris, qui a simulé sa mort et essaie d’empêcher un attentat à l’encontre d’hommes politiques. Une magouille autour du cuivre pourrait, en effet, entrainer de nombreux remous aux conséquences désastreuses. La Panthère croise la route du Triangle Rouge, une organisation qui regroupe ce que le monde possède de pire : des communistes. Les uns affiliés à Moscou, les autres à Cuba, les derniers à la Chine. Bref, un triangle du mal à anéantir à tout prix. Le bouquin s’oriente donc vers une course poursuite éperdue avec, comme le dit la couverture « des situations hors du commune, des bagarres épiques, des amours singulières (comprenez un intermède saphique plus ou moins imposé à notre féminin félin), etc. ».

Le tout nous permet de voyager, du Chili jusqu’à la cordillère des Andes. Notons toutefois que notre super espionne se fera capturer trois (trois !) fois au cours de cette aventure, qu’elle découvrira la cachette des méchants de manière très fortuite et qu’il faudra l’intervention providentielle de son disciple, le Léopard, pour la tirer d’un très mauvais pas. La Panthère n’est donc pas infaillible mais le roman se lit agréablement quoiqu’il s’agisse bien sûr de littérature de gare typique de son temps (la fin des sixties). Le lecteur a donc droit à une bonne dose d’exotisme, une pincée d’érotisme, une rasade de violence, quelques tortures saignantes, des rebondissements relativement attendus et une poignée de scènes d’action. Le tout en un peu plus de 200 pages conduites à vive allure.

René Charvin fut un de ces besogneux du roman populaire qui œuvra dans l’érotisme, le policier et l’espionnage, ainsi que la littérature religieuse nous apprend sa page wikipedia. Sa prose, surement kilométrique et alimentaire (la Panthère vécu des dizaines d’aventures, de même que sa « Belle » héroïne de bouquins sexy écrits à la pelle), n’en reste pas moins efficace et d’un niveau très correct dans le domaine de la gare. Le côté le plus intéressant reste sans doute le pragmatisme fataliste de notre Panthère, complètement désabusée par son boulot et qui tue sans état d’âme tout ceux (ou celles) qui pourraient entraver son enquête.

Le final frappe d’ailleurs par son ton ironique : « Ces deux là nous doivent la vie » dit la Panthère tandis que son adjoint rétorque « il y en a tant d’autres qui nous doivent la mort, cela fait une moyenne ». Une lecture suffisamment plaisante pour donner envie d’accompagner notre Panthère dans d’autres récits.

 

Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Espionnage, #Roman de gare

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