PERVERSE MARION d'Ugo Solenza

Publié le 27 Avril 2021

PERVERSE MARION d'Ugo Solenza

Plus de 400 romans ! Voici ce que nous laisse Georges-Jean Arnaud (1928 – 2020)…avec, évidemment, la saga de LA COMPAGNIE DES GLACES (une centaine de tomes), les romans d’espionnage signés Gil Darcy, les Commander (76 bouquins), les Pascal, les Marion et autres romans érotiques (75 livres !), quelques Angoisse et Gore,…Bref, un héritage monumental ! Avec Marion, sous le pseudo de Ugo Solenza, l’écrivain propose de l’aventure historique et érotique dans la lignée des Angélique, Caroline Chérie, Marie Galante, etc. Quinze tomes seront nécessaires à Solenza pour conter le destin de Marion, jeune femme libérée, bisexuelle et très charmante, originaire d’Irlande et emporté par les tourments de l’Histoire en l’an 1700. Ses aventures ont, forcément, un parfum feuilletonnesque assumé, l’auteur rendant hommage aux grands écrivains du « cape et épée » d’antan. L’intrigue est donc foisonnante et le lecteur se trouve plongé, après un court résumé du tome précédent, dans cette nouvelle histoire qui voit Marion partir en France afin d’obtenir les fonds nécessaires au combat que mène les Irlandais contre les Anglais. La belle débarque sur le vieux continent après une traversée en compagnie de son soi-disant époux, échoue dans un lazaret alors que la variole fait rage, séduit un médecin, fuit vers Versailles,… Une célèbre courtisane tombe amoureuse de Marion puis la jeune femme parvient à lever des fonds pour la lutte irlandaise. Mais elle est enlevée, violée et torturée par des bohémiens malfaisants dont le chef a un vieux compte à régler avec elle…

Avec cette PERVERSE MARION, Arnaud / Solenza ressuscite le roman feuilleton populaire et fonce à bride abattue en multipliant les rebondissements, les trahisons, les complots et, bien sûr, les amours contrariées. En 186 pages, le bouquin ne perd guère de temps en route et ne se soucie pas toujours de vraisemblance mais qu’importe, l’action soutenue le rend très plaisant. Arnaud / Solenza possédant un solide métier son écriture se révèle fluide, plaisante, avec un vocabulaire recherché et un côté quelque peu suranné dans les termes choisis, permettant au lecteur de s’immerger dans cette période historique fort bien décrite. Le cahier des charges (décharge ?) se compose, pour sa part, des passages érotiques intervenant de manière régulière mais sans être envahissant. L’auteur opte, là aussi, pour un vocabulaire plutôt soutenu et se plie aux conventions de ce genre littéraire : scènes hétérosexuelles classiques, sodomie, sexe oral, viol, tortures, intermède saphique, flagellation,…Marion use de son corps pour parvenir à ses fins et le tout se lit très bien, le romancier atteignant un délicat équilibre entre les descriptions historiques, l’aventure proprement dite, la romance mélodramatique, l’érotisme et les pointes de violence distillées ça et là. Bref, voici de la très plaisante littérature populaire, bien écrite, efficace, divertissante, enlevée et énergique. A la fin de cette PERVERSE MARION la seule envie du lecteur est de poursuivre les aventures érotico-sentimentales de cette charmante aventurière…

 

Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Erotique, #Historique, #Roman de gare

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