LE DEMON DU VENT de Brian Lumley

Publié le 8 Avril 2020

LE DEMON DU VENT de Brian Lumley

Quatrième volume de la vaste saga de Titus Crow écrite par Brian Lumley dans les années ’70 pour revisiter à sa manière les mythes de Lovecraft (avant que ceux-ci ne soient cuisinés à toutes les sauces). Depuis célébré pour sa grande série du NECROSCOPE, Lumley, alors relativement débutant, transformait le Mythe en récit de Fantasy et d’aventures, affaiblissant certes les concepts de Lovecraft mais sans négliger un réel potentiel divertissant. La première partie du roman montre ainsi nos héros échoués sur Borée et luttant contre les séides d’Ithaqua qui chevauchent des loups en compagnie de guerriers et de leurs ours dressés.

Si les puristes n’ont, à l’époque, gouté à cette saga que du bout des lèvres (voire en dissimulant mal leur dégoût), relire aujourd’hui ces romans s’avère franchement divertissant à l’heure où le Mythe se décline de toutes les manières possibles (jusqu’au Monopoly Cthulhu !).

Considérés comme de simples « romans populaires » loin des horreurs cosmiques imaginés par Lovecraft, les bouquins de Lumley n’en sont pas moins efficaces et ont le mérite d’une réelle originalité. Bien sûr ils se rapprochent souvent davantage de John Carter ou Conan que de HPL lui-même. Qu’importe, c’est bien l’âge d’or de la « science fantasy » à l’ancienne que convoque ce DEMON DU VENT qui aurait très bien pu se voir publié par Weird Tales voici 80 ans ! Rien ne manque, en effet, à l’appel : la poignée de héros exilés sur un monde désolé et hostile, la femme déesse super sexy (fille d’Ithaqua mais ça ne se voit pas), les pierres magiques permettant de se protéger des forces du mal, les pouvoirs télépathiques, les armées ennemies accompagnées de loups et d’ours dressés, les pouvoirs divinatoires, le traitre qui en veut à notre valeureux héros terrien, les vaisseaux de guerre qui filent sur la neige, les combats nombreux et le rythme haletant. Car LE DEMON DU VENT ne perd pas de temps et ne traine jamais en route, à l’image des romans d’Edgar Rice Burroughs il boucle son récit en 220 pages hautement distrayantes et plaisantes. Alors bien sûr, le livre n’a pas l’ambition de L’ABOMINATION D’INNSMOUTH ou de L’APPEL DE CTHULHU mais, pris pour un pur plaisir de fantasy old school, il n’en reste pas moins fort recommandable et appréciable. Bon, allez, la suite !

Rédigé par hellrick

Publié dans #Aventures, #Fantastique, #Fantasy, #Horreur, #Lovecraft, #science-fiction

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article