LES MEILLEURS RECITS DE WEIRD TALES - 1 - 1925 / 1932 de Jacques Sadoul

Publié le 22 Avril 2019

LES MEILLEURS RECITS DE WEIRD TALES - 1 - 1925 / 1932 de Jacques Sadoul

Après une introduction générale ce recueil débute avec un classique de la Fantasy, « L’Empire des Nécromants » de Clark Ashton Smith, enchainé avec un court mais effectif récit d’horreur anticipant sur les BD à la Tales from the crypt, « La chose dans la cave ».

Ensuite, Frank Belknap Long propose avec « Les chiens de Tindalos » une des meilleures contributions au mythe de Cthulhu, fréquemment rééditée, tandis que Robert Howard livre une nouvelle (elle aussi souvent republiée) « Les mirois de Tuzun Thune », mélange de fantastique et de réflexion philosophique.

On poursuit avec Seabury Quinn. Complètement oublié, il fut pourtant l’un des auteurs les plus populaires de Weird Tales et le créateur du personnage de Jules de Grandin. Ce détective français, spécialisé dans le surnaturel, vécut près d’une centaine d’aventures en prononçant d’étranges sentences comme « par la barbe d’un bouc vert ». La nouvelle ici proposée, « la malédiction des Phipps », semble typique de son style à savoir une enquête rudimentaire, une malédiction ancestrale frappant chaque père au moment de la naissance de leur rejeton, un soupçon de romance,…Totalement suranné mais pas désagréable, à l’image d’un Harry Dickson.

L’inconnu H.F. Arnold démontre en une dizaine de pages son originalité via une « Dépêche de nuit » très moderne et à la chute aussi surprenante que glaçante. Un des joyaux du recueil. Plus anecdotique mais toujours agréable, « Le présent du Rajah » d’Edgar Hoffmann Price constitue un conte oriental pétri de philosophie.

« Le huitième homme vert » de G.G. Pendarves fut, parait-il, un des récits favoris, fréquemment réédité, des lecteurs de Weird Tales. Cette histoire fantastique quelque peu prévisible, y compris dans sa chute, demeure suffisamment agréable pour mériter une relecture et son côté rétro n’est pas désagréable.

Après un second tour de piste de Clark Ashton Smith, véritable pilier de la revue, avec « L’Île inconnue », Edmond Hamilton, célèbre pour ses space opera, propose avec « Le dieu monstrueux de Marmuth » un mélange d’aventures, de fantastique et d’horreur très inspiré par Lovecraft. Dans un registre proche, « Sous la tente d’Amundsen » de John Martin Leahy se montre agréable et annonce pratiquement THE THING. Indispensable à tout recueil consacré à Weird tales, Lovecraft figure au sommaire via son poème « La piste très ancienne » tandis qu’Abraham Merrit clôt l’anthologie avec sa « Femme du bois ».

Forcément inégaux, parfois fort datés (notamment dans leur style un peu pesant, leurs longues description et leurs procédés narratifs antédiluviens), les différents textes ici réunis n’en sont pas moins plaisants à lire ou à relire et constitue une bonne manière de découvrir ce que fut ce mythique magazine américain. Conseillé.

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