SVASTIKA (LES MONDES DE LA TERRE CREUSE TOME 1) d'Alain Paris

Publié le 26 Septembre 2018

SVASTIKA (LES MONDES DE LA TERRE CREUSE TOME 1) d'Alain Paris

Voici le premier tome d’une monumentale uchronie contée par Alain Paris durant les années ’90. Le thème de la victoire nazie est, depuis (entre autres) FATHERLAND, SS GB, SVASTIKA NIGHT et LE MAITRE DU HAUT CHÂTEAU, un des classiques du genre. Généralement, ces romans se situent quelques années après la victoire du Reich mais ici, intelligemment, Alain Paris débute son récit huit siècles après l’avènement du Premier Empereur et son triomphe contre le Khan Stalline. La technologie s’est écroulée, le monde est retourné à un stade quasi médiéval avec quelques éléments plus « modernes », notamment de majestueux dirigeables qui, immanquablement, confèrent au roman un (très léger) parfum steampunk. Selon les scientifiques, la civilisation vit sous la surface de la terre (ce qui explique le sous-titre général de la saga, « les mondes de la terre creuse ») suite à une apocalypse ayant ravagé la planète. Les événements des siècles passés se sont modifiés, devenant légendaires et s’intégrant à une nouvelle mythologie dans laquelle se mélangent un Hitler déifié et les faits d’armes de chevaliers, comme Siegfrid, vainqueur du dragon. Alors que Manfred IV s’apprête à célébrer le huit centenaire du Reich, les dignitaires attendent le retour du Premier Empereur. Ce véritable messie reviendra d’entre les morts pour reprendre sa couronne et mener ses troupes, terminant un Reich de mille ans avant de lancer une nouvelle ère qui, peut-être, concernera la conquête des « autres terres ». Des mondes que l’on peut atteindre en passant par les pôles selon les explorateurs au service de l’Empire. Pendant que chacun ressasse ces « rêves de violences et de fureur », une délégation se rend au Khelsteinhaus, le nid d’aigle de l’Empereur. Pour avoir refusé les avances de sa belle-mère, Arno von Hagen sera dénoncée par celle-ci comme un traitre. Condamné à la disgrâce il sera dépouillé de ses biens et vendu comme esclave tandis que le reste de sa famille sera massacrée. Bien sûr, Manfred IV n’est pas dupe, il sait que tous ces hommes sont innocents mais il laisse néanmoins la police politique de la Sainte-Vehme accomplir son œuvre afin de briser toutes velléités de révolte.

Dans ce premier tome, Alain Paris plante le décor et annonce une suite qui sera, forcément, marquée par la vengeance. En dépit de cette mise en place (qui occupe donc la quasi-totalité du roman !), SVASTIKA reste passionnant et se dévore rapidement : le romancier développe une belle uchronie mâtinée d’aventures et d’intrigues politiques proches de la Fantasy.

Une belle réussite et un final donnant immédiatement l’envie de poursuivre la lecture avec le second volet de cette immense saga.

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article