PENNY S: FLASH GORGONE de Pau Kenyon
Publié le 9 Août 2018
Dans cette septième et avant dernière aventure de la « Baroness », Paul Kenyon (Donald Moffitt) emmène notre héroïne au Maroc pour contrer un complot terroriste de grande ampleur. Il faut dire que des terroristes arabes se sont emparés, au SHAPE, dans une « petite ville belge », d’un missile nucléaire qui pourrait aider leur plan de domination mondiale. Toute une petite équipe d’espions sur entrainés, sur équipés et possédant des gadgets à rendre jaloux James Bond, se trouve convoquée pour juguler la menace. Le grand méchant, Don Alejandro, est un descendant des Inquisiteurs espagnols souhaitant rendre à sa famille le contrôle du Maroc. Pour cela il peut compter sur l’aide de son assistant, le sadique et simiesque Dr Funke, lequel a mis au point un appareil provoquant, par de subtiles lumières indiscernables à l’œil nu, une sorte de transe épileptique conduisant le sujet à une mort horrible. Penny S, notre héroïne de charmes, débarque au Maroc sous couverture (elle est censée poser pour des cosmétiques),…
Penny S, sorte de version féminine de SAS et autres super espion, traverse l’intrigue en couchant avec tous les hommes qui croisent sa route, se fait capturer, dénuder et torturer par des islamistes, s’évade et combat des tas de méchants, le plus souvent à poil et avec ses seuls petits poings en guise d’arme.
Evidemment, il ne faut pas attendre de ce genre de bouquin un classique inoubliable de la littérature, simplement un mélange, plutôt bien dosé, d’espionnage, d’aventures et d’érotisme. Le romancier possède un certain métier et ne parait jamais bâcler son livre ni se foutre de son public. Le scénario, quoique classique, reste cohérent, efficace et bien mené (certains techno thrillers récents à gros tirage n’en ont pas de meilleur), l’action est plaisante, le rythme soutenu et les obligatoires scènes pornos, distillées à intervalles réguliers, ne sont ni envahissantes ni « plaquées » sur l’intrigue. Le tout possède également un côté pulp des plus réjouissants, l’équipe de choc de Penny rappelant quelque peu celle de Doc Savage, chacun possédant sa petite spécialité bien utile pour accomplir les « missions impossibles » demandées.
Le tout donne donc un plaisant divertissant pour les amateurs de sexpionnage, le personnage de Penny S, quoique schématique, étant plus intéressant et moins caricatural que ses consoeurs OSSEX ou Cherry O.
Rien de transcendant mais l’assurance d’un bon moment pour les amateurs de littératures de gare « pour hommes ».