GARTH ENNIS PRESENTE HELLBLAZER TOME 3 de Garth Ennis et Steve Dillon

Publié le 24 Novembre 2017

GARTH ENNIS PRESENTE HELLBLAZER TOME 3 de Garth Ennis et Steve Dillon

Pour le dernier tome du run de Garth Ennis sur le sorcier anglais (qui compile les numéros 72 à 83 et 129 à 133 de la série Hellblazer ainsi que les épisodes Hearthland et Vertigo Winter’s Edge 2) direction les Etas-Unis où John tente d’oublier sa récente rupture avec Kit.

Ce premier arc, « les flammes du châtiment » confronte John Constantine, piégé par le sorcier Midnite, à un Kennedy zombifié se baladant avec la moitié de son crane éclaté. On comprend difficilement où Ennis veut en venir, du moins au point de vue narratif, puisque cette histoire très bizarre semble un prétexte à une critique des Etats-Unis, un mélange d’humour absurde, de contestations, de considérations politiques et d’horreur sanguinolente. Ce n’est pas déplaisant mais, honnêtement, ce n’est pas franchement transcendant non plus.

Le second arc démontre davantage d’attention envers l’intrigue même si l’ensemble (« Gratter aux portes de l’enfer ») reste toujours un brin bordélique. On y retrouve un Constantine essayant d’aider une de ses amies devenue prostituée et droguée, des affrontements divers qui tournent à la guéguerre ethnique entre racailles et flics aux méthodes expéditives sous l’œil de Satan. Encore une fois, le récit se lit sans déplaisir mais manque d’un petit quelque chose pour devenir une vraie réussite. La vision d’Ennis reste assez manichéenne, tant en ce qui concerne la critique sociale que la politique et la religion, peut-être pour rappeler les origines « punk » d’un Constantine quelque peu sous employé.

« Heartland » est un autre récit dans lequel l’intrigue passe au second plan, Ennis se focalisant sur l’existence de Kit à Belfast. On y retrouve les mêmes critiques socio-politiques mais avec cette fois plus de nuances et un côté minimaliste (à savoir que le scénariste s’intéresse à la vie quotidienne de quelques individus « ordinaires ») appréciable. Pas mal.

GARTH ENNIS PRESENTE HELLBLAZER TOME 3 de Garth Ennis et Steve Dillon

Jusque-là, ce troisième recueil s’avérait un peu décevant et, en tout cas, en deçà des deux précédents (où, malgré leur bonne tenue générale on trouvait déjà à boire et à manger) mais, heureusement, « Le fils de l’Homme » remonte grandement le niveau et se révèle un véritable incontournable de Constantine. On y trouve tout ce qui fait le charme du personnage : sa misanthropie (il n’aime pas les hommes et encore moins les bébés), sa causticité, sa manière de se débrouiller pour échapper au pire en recourant aux manigances les plus inconscientes. L’histoire, cette fois, est parfaitement maitrisée et adroitement racontée via des flashbacks qui montrent les liens entre Constantine et un chef mafieux, Harry Cooper, dont il a ramené le fils à la vie…A moins que le corps du gamin ne soit à présent habité par l’antéchrist ?

Un récit efficace, sanglant, délirant (une incantation ratée ramène à la vie un Sid Vicious toujours aussi mauvais bassiste), qui n’hésite pas à verser dans l’outrance avec son démon possédant un zob gigantesque,…bref ce n’est pas toujours très fin ni très intelligent mais « Le fils de l’Homme » combine néanmoins tous les éléments qui font aimer cet escroc de Constantine.

Rien que pour cette troisième histoire ce recueil inégal tant au niveau du scénario que des dessins (mais, sur les 550 pages, le positif l’emporte néanmoins sur le négatif) mérite l’achat.

Rédigé par hellrick

Publié dans #Fantastique, #Comic Book, #Horreur, #DC, #John Constantine Hellblazer

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